Après une longue, longue réflexion, la France vient d'adopter sa liste noire des paradis fiscaux… Les ministres de l'Économie et du Budget, Christine Lagarde et Éric Woerth, en ont communiqué le contenu. La liste est moins étoffée que celle de l'OCDE, qui compte 23 pays —elle-même très éloignée des 70 territoires évoqués il y a peu par Eva Joly.
Au tableau noir à la française, on relève donc 18 paradis de la corruption fiscale:
Anguilla (Caraïbes), Belize (Amérique centrale), Brunei (Asie), Costa Rica (Amérique centrale), Dominique, Grenade (Caraïbes), Guatemala (Amérique centrale), Iles Cook, Iles Marshall (Océanie), Liberia (Afrique), Montserrat (Caraïbes), Nauru, Niue (Océanie), Panama (Amérique centrale), Philippines (Asie), Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines (Caraïbes).
Le gouvernement Français donne quelques raisons de son choix restrictif, comme le fait d'en écarter les pays ayant signé des accords d'échanges d'informations avec le nôtre. C'est en effet un bon argument, mais cela n'empêchera sans doute pas les adversaires de la corruption internationale de grincer des dents. Pour ne prendre qu'un exemple: où sont donc les Îles Caïmans, chères au cœur et au coffre fort de nos voisins britanniques? Ces îles qui ont servi pourtant d'abri à tant de magouilles infectes de nos grands délinquants d'affaires.
P-S «La botte secrète», un billet à ne pas manquer, chez Arf! Et j'ai envie de recommander aussi la lecture de «Stiglitz, la crise et les bulles», chez Seb Musset…
Au tableau noir à la française, on relève donc 18 paradis de la corruption fiscale:
Anguilla (Caraïbes), Belize (Amérique centrale), Brunei (Asie), Costa Rica (Amérique centrale), Dominique, Grenade (Caraïbes), Guatemala (Amérique centrale), Iles Cook, Iles Marshall (Océanie), Liberia (Afrique), Montserrat (Caraïbes), Nauru, Niue (Océanie), Panama (Amérique centrale), Philippines (Asie), Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines (Caraïbes).
Le gouvernement Français donne quelques raisons de son choix restrictif, comme le fait d'en écarter les pays ayant signé des accords d'échanges d'informations avec le nôtre. C'est en effet un bon argument, mais cela n'empêchera sans doute pas les adversaires de la corruption internationale de grincer des dents. Pour ne prendre qu'un exemple: où sont donc les Îles Caïmans, chères au cœur et au coffre fort de nos voisins britanniques? Ces îles qui ont servi pourtant d'abri à tant de magouilles infectes de nos grands délinquants d'affaires.
P-S «La botte secrète», un billet à ne pas manquer, chez Arf! Et j'ai envie de recommander aussi la lecture de «Stiglitz, la crise et les bulles», chez Seb Musset…
Et puis, où est passée La Suisse dans tout cela ?
RépondreSupprimerElle a bien tout fait ce qu'il fallait pour passer à travail les mailles du filet !!?!
Hmm!!!
A+
G.
'à travers' et non pas 'à travail' Lapsus quand tu nous tiens...
RépondreSupprimer;^)
G.
Gildan,
RépondreSupprimerla Suisse fait partie des pays ayant signé un accord de double imposition avec la France. Donc, elle n'y figure pas… Du reste, il suffit de lire la presse Suisse, pour voir que les choses bougent sérieusement…
Ah oui ! J'oubliais Éric Woerth, HSBC, menace de suspension de ratification , restitution des "objets volés"...
RépondreSupprimerJ'avais oublié en effet (cause des minarets peut être?).
Enfin, j'ai relu un article datant de fin janvier et on en était là:
Pour la Suisse, cela s’appelle une reddition avec armes et bagages en rase campagne !
Pour la France, le recel de données bancaires est élevé au rang de vertu nationale ! (Tribune de Genève)
C'est la Suisse qui perd dans l'histoire...?
G.
Gildan,
RépondreSupprimerdu point de vue financier, la Suisse devrait perdre en effet, et la France gagner peut-être…
Il reste tout de même un drôle de truc dans cette histoire de paradis ficaux: quid du luxembourg, et surtout de Londres, qui en est un, énorme?
Pitêtre que Sarkozy lui-même bénéficie d'un placement aux iles Caïmans? Après tout, pourquoi pas !
RépondreSupprimerHomer,
RépondreSupprimertiens, la prochaine fois que j'irai aux Caïmans, je me renseignerai…
Donc, faisons un petit résumé.
RépondreSupprimerNous avons à la tête de pas mal de pays, dont le nôtre, une bonne bande de corrompus avec les mains sales jusqu'aux coudes et ce sont à eux qu'on donne mission de faire le ménage parmi les paradis fiscaux ?
Hum…
:-)
Mais les britanniques, ils n'ont pas déjà Jersey, sans aller loin ?
RépondreSupprimerCette liste ou rien, c'est caïman pareil.
RépondreSupprimerM. Poireau,
RépondreSupprimerc'est parce qu'ils connaissent bien les coins sales: comment veux-tu que des modèles de vertu sachent où ils sont?
Mona,
ils ont les Caïmans pour le reste du monde, Jersey pour la maison… sans compter Londres! On trouve régulièrement cité Londres comme l'une des premières places financières à épurer…
Nicolas,
bien vu: une liste de couleu' pour être politiquement correct.
Oui oubli de Chypre et puis du Luxembourg et évidemment vient le... Tour de Londres.
RépondreSupprimerBibi,
RépondreSupprimeril y a 71 pays, je crois, sur la liste dont parlait Eva Joly… Je ne sais pas, à vrai dire, si Londres y figure, mais cela fait pas de temps que sa place financière est stigmatisée par les organisations anti-corruption.
Je souligne que l'Angleterre est un des rares pays (le seul ?) à avoir nationaliser des banques dans cette crise. Au pays du libéralisme exacerbé, ça étonne ! :-))
RépondreSupprimerM.Poireau,
RépondreSupprimerc'est exact, mais G. Brown a répété sur tous les tons qu'il s'agissait d'une mesure provisoire —y voir l'amorce d'une mise en cage des marchés financiers britanniques serait illusoire!