Je viens de lire ça dans la Tribune de Genève, et je balance entre dégoût et accablement. L'homme qui inventa un jour au Biafra l'humanitaire laïque et entreprenant, moderne, mais en contracta le mal des dents longues, l'homme au sac de riz, l'homme du dos officiellement tourné au dalaï lama, le commis aux petites affaires étrangères du président, Bernard Kouchner enfin, en est la cause…
C'était hier soir sur TSR, la télévision suisse romande, on venait de lui demander si la France ne devait pas faire preuve de solidarité dans le conflit qui oppose la Suisse à la Libye. B. Kouchner le prit de haut, ironisant sur le mot solidarité et le fait que la Suisse n'appartient pas à l'Union européenne.
Par contre, avec un culot digne de son maître Nicolas Sarkozy, M. Kouchner a dénoncé les restrictions de visas que la Suisse impose aux Libyens. «Cela ne peut pas durer», a dit le prince de l'opportunisme, comme si sa parole bénéficiait encore du moindre crédit où que ce soit. De la situation des deux otages suisses du colonel Kadhafi, il n'a rien dit, passant donc sous silence l'origine du différent qui empoisonne les relations Suisse-Libye depuis plus d'un an.
Rappelons les ici, ces origines: en 2008, Hannibal Kadhafi, digne rejeton du dictateur son père, est interpellé pour avoir maltraité deux employés de maison dans un grand hôtel de Genève. Détenu un moment, ainsi que sa femme, il sera libéré après versement d'une forte caution. Hannibal le voyou est un habitué des violences contre les faibles —comme son épouse qu'il frappa en 2005 à Paris, dans un hôtel déjà. La nuit de Noël 2009, c'est encore dans un palace, londonien cette fois, qu'il dérangea la police, et que sa femme partit sur une civière, le visage ensanglanté à cause d'une «mauvaise chute»…
Kadhafi père, le grand Mouammar démocrate et pacifiste bien connu du monde, retira de l'humiliation infligée à son fils par les genevois une rancune tenace. Deux hommes d'affaires suisses en firent les frais, retenus de force à Tripoli sous des accusations de fantaisie. Depuis lors, les relations entre les deux pays passant par les hauts et les bas de la diplomatie sinueuse de Kadhafi, et ses renvois d'aigreur, cette affaire des otages traîne.
Kadhafi, on le sait, cherche à isoler la Suisse en Europe ; va-t-il y réussir, avec l'aide d'une France servile ? On se doute que ce ne sont pas les frasques du fiston Hannibal qui choqueraient le locataire de l'Élysée. Dans le fond, et toutes proportions gardées, ils sont un peu du même monde.
source image
P-S. j'ai lu et bien aimé: «Sacré MEDEF» chez Gaël, ce billet d'Éric de Mulhouse, et puis un texte de Zoridae, découvert aujourd'hui seulement: «Il faudra décrocher le père Noël»
C'était hier soir sur TSR, la télévision suisse romande, on venait de lui demander si la France ne devait pas faire preuve de solidarité dans le conflit qui oppose la Suisse à la Libye. B. Kouchner le prit de haut, ironisant sur le mot solidarité et le fait que la Suisse n'appartient pas à l'Union européenne.
Par contre, avec un culot digne de son maître Nicolas Sarkozy, M. Kouchner a dénoncé les restrictions de visas que la Suisse impose aux Libyens. «Cela ne peut pas durer», a dit le prince de l'opportunisme, comme si sa parole bénéficiait encore du moindre crédit où que ce soit. De la situation des deux otages suisses du colonel Kadhafi, il n'a rien dit, passant donc sous silence l'origine du différent qui empoisonne les relations Suisse-Libye depuis plus d'un an.
Rappelons les ici, ces origines: en 2008, Hannibal Kadhafi, digne rejeton du dictateur son père, est interpellé pour avoir maltraité deux employés de maison dans un grand hôtel de Genève. Détenu un moment, ainsi que sa femme, il sera libéré après versement d'une forte caution. Hannibal le voyou est un habitué des violences contre les faibles —comme son épouse qu'il frappa en 2005 à Paris, dans un hôtel déjà. La nuit de Noël 2009, c'est encore dans un palace, londonien cette fois, qu'il dérangea la police, et que sa femme partit sur une civière, le visage ensanglanté à cause d'une «mauvaise chute»…
Kadhafi père, le grand Mouammar démocrate et pacifiste bien connu du monde, retira de l'humiliation infligée à son fils par les genevois une rancune tenace. Deux hommes d'affaires suisses en firent les frais, retenus de force à Tripoli sous des accusations de fantaisie. Depuis lors, les relations entre les deux pays passant par les hauts et les bas de la diplomatie sinueuse de Kadhafi, et ses renvois d'aigreur, cette affaire des otages traîne.
Kadhafi, on le sait, cherche à isoler la Suisse en Europe ; va-t-il y réussir, avec l'aide d'une France servile ? On se doute que ce ne sont pas les frasques du fiston Hannibal qui choqueraient le locataire de l'Élysée. Dans le fond, et toutes proportions gardées, ils sont un peu du même monde.
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P-S. j'ai lu et bien aimé: «Sacré MEDEF» chez Gaël, ce billet d'Éric de Mulhouse, et puis un texte de Zoridae, découvert aujourd'hui seulement: «Il faudra décrocher le père Noël»
Personnellement, je ne balance pas : un accablement dégouté.
RépondreSupprimerDans de tels cas, je m'interroge toujours sur les contrats sous-jacents. Il me semblait que la Suisse et la Libye étaient deux candidats à l'achat du Rafale.
Tiens, à creuser, il y a peut-être matière à billet ?
L'écœurement est complet face aux actions de ce Président qui discrédite la France aux yeux du monde. Il y a quelque chose de pourri dans ce pays disait un homme politique belge de premier plan récemment.
RépondreSupprimerVous devriez peut-être mieux écouter vos voisins et amis !
:-))
[Je me demande si Julien de chez Pearltrees lira ce billet. J'attends son avis ! :-)) ].
Cher Coucou, ton lapsus dans le Titre est succulent et bien épicé :" Quand Kouchner sert le COUCOUS à Khadafi" !!!
RépondreSupprimerA ton clavier, pédalerais-tu dans la semoule ? :-)
Bibi : bien vu !
RépondreSupprimerEt une tournée de merguez pour le taulier ! :-)))
David,
RépondreSupprimerRafale, dis-tu? Il y a là, en effet, une piste intéressante. Les appétits d'armements du colonel kadhafi ont toujours été pantagruéliques, et la Suisse est bien petite pour avoir besoin d'une grande flotte de chasse…
M.Poireau,
de plus en plus de Français ont conscience de ce pourrissement. Vivement le nettoyage électoral!
Bibi,
tu as besoin de lunettes, il est normal ce titre! (quelle élégance! mais merci)
Poireau,
tss, tss! tournée de thé à la menthe, rien que pour t'embêter.
C'est le fils qu'il faut plaindre. Il est visiblement allergique aux palaces.
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimeret pourtant, il devrait pouvoir se soigner: je crois qu'il est médecin…
Etrange ces attaques contre la Suisse... J'en ai parlé à propos de Yann Moix: Ca cache quoi?
RépondreSupprimerLe Coucou,
RépondreSupprimerQuoi ? Tu n'as pas lu le dernier billet de Dorham !
La Suisse ne peut décemment par laisser les petits dictateurs à sa porte et abriter volontiers leur pognon. Quant à la France, on a bien vu qu'elle a servi de paillasson à notre ami Mouammar et Kouchner n 'y a rien trouvé à redire.
RépondreSupprimerCaptainhaka, il y a déjà un bout de temps que la Suisse bloque le fric des dictateurs renversés, à la demande de nouveaux dirigeants…
RépondreSupprimerHermes,
RépondreSupprimerles attaques de Kadhafi? Il venge l'honneur de son fils. Les attaques de l'Europe? Ben, ça cache les bonnes affaires bloquées à cause de la rogne des Suisses…
Nicolas,
je ne l'avais pas lu, mais grâce à toi c'est fait!
Khadafi a été renversé ?
RépondreSupprimerCaptainhaka,
RépondreSupprimerle fait de te répondre avec un retard considérable me permet de confirmer que non, hélas, il n'a pas été renversé.
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RépondreSupprimerAnonyme, je n'accepte pas de commentaire anonyme, désolé…
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