La publication des sondages sera interdite à partir de ce soir minuit. J'en profite donc pour faire part à mes lecteurs d'une étude d'opinion dont le Coucou a l'exclusivité.
L'enquête a porté sur un échantillon représentatif de la proche famille de l'auteur de ce blog, parmi les personnes en âge de voter et inscrites sur les listes de la région PACA. Sur un total de 4 personnes interrogées, 1 se déclare «trop vieille pour aller jusqu'en bas et d'ailleurs elle n'a même pas reçu tous les papiers faut pas l'embêter avec ces histoires» —et donc devrait probablement s'abstenir. En revanche, le reste des sondés, soit les trois quarts, déclare avoir fait un choix définitif: «la question se pose pas ouste je vote pour l'union de l'opposition».
Dans un article qu'il signe dans Libération, Alain Duhamel se déclare en faveur du vote obligatoire, pour en finir avec l'abstention galopante. Il considère que «la citoyenneté (est) à la fois un droit et un devoir». C'est très à la mode ces dernières années, à droite surtout, d'insister lourdement sur le fait qu'avoir des droits implique des devoirs. On entend du reste plus souvent et plus lourdement rappeler les devoirs que les droits.
Pourquoi pas, au fond? Beaucoup estiment que voter doit rester une liberté pour des citoyens libres. La question qui se pose est de savoir si l'on est encore un citoyen lorsque l'on n'use pas de la liberté de choisir ses représentants. Payer ses impôts ne suffit pas (et d'ailleurs en paie-t-on?) à vous rendre partie prenante dans la fameuse souveraineté que l'on prête au peuple français. Même dans cette république que je n'aime pas beaucoup, lui préférant une vraie démocratie, l'exercice du pouvoir d'élire ses représentants me paraît essentiel.
De quel droit débattre, proposer, réclamer, contester, lorsqu'on ne s'implique pas dans la vie politique au moment d'une élection? Toutes proportions gardées, voter est s'acquitter d'un impôt de base du citoyen, un peu comme la noblesse d'autrefois se prévalait de l'impôt du sang (pour n'en payer point d'autre). On conçoit qu'il n'y aurait pas de vie collective possible si nous ne payions aucune sorte d'impôt, de même, si personne ne votait ou seule une minorité de Français, que resterait-il de la république? Alors, oui, quelles que soient les réserves que m'inspire la personne d'Alain Duhamel par ailleurs, je trouve que sa suggestion mérite au moins d'être discutée sérieusement.
P-S, le Jeu d'écriture n°3 se passe aussi chez Arf, et il vaut le voyage!
Le sujet portait sur le second tour des régionales en PACA…
75% des électeurs interrogés se déclarent absolument totalement certains de voter pour la liste d'union rassemblant le Parti Socialiste, Europe Écologie, et le Front de gauche.L'enquête a porté sur un échantillon représentatif de la proche famille de l'auteur de ce blog, parmi les personnes en âge de voter et inscrites sur les listes de la région PACA. Sur un total de 4 personnes interrogées, 1 se déclare «trop vieille pour aller jusqu'en bas et d'ailleurs elle n'a même pas reçu tous les papiers faut pas l'embêter avec ces histoires» —et donc devrait probablement s'abstenir. En revanche, le reste des sondés, soit les trois quarts, déclare avoir fait un choix définitif: «la question se pose pas ouste je vote pour l'union de l'opposition».
Dans un article qu'il signe dans Libération, Alain Duhamel se déclare en faveur du vote obligatoire, pour en finir avec l'abstention galopante. Il considère que «la citoyenneté (est) à la fois un droit et un devoir». C'est très à la mode ces dernières années, à droite surtout, d'insister lourdement sur le fait qu'avoir des droits implique des devoirs. On entend du reste plus souvent et plus lourdement rappeler les devoirs que les droits.
Pourquoi pas, au fond? Beaucoup estiment que voter doit rester une liberté pour des citoyens libres. La question qui se pose est de savoir si l'on est encore un citoyen lorsque l'on n'use pas de la liberté de choisir ses représentants. Payer ses impôts ne suffit pas (et d'ailleurs en paie-t-on?) à vous rendre partie prenante dans la fameuse souveraineté que l'on prête au peuple français. Même dans cette république que je n'aime pas beaucoup, lui préférant une vraie démocratie, l'exercice du pouvoir d'élire ses représentants me paraît essentiel.
De quel droit débattre, proposer, réclamer, contester, lorsqu'on ne s'implique pas dans la vie politique au moment d'une élection? Toutes proportions gardées, voter est s'acquitter d'un impôt de base du citoyen, un peu comme la noblesse d'autrefois se prévalait de l'impôt du sang (pour n'en payer point d'autre). On conçoit qu'il n'y aurait pas de vie collective possible si nous ne payions aucune sorte d'impôt, de même, si personne ne votait ou seule une minorité de Français, que resterait-il de la république? Alors, oui, quelles que soient les réserves que m'inspire la personne d'Alain Duhamel par ailleurs, je trouve que sa suggestion mérite au moins d'être discutée sérieusement.
P-S, le Jeu d'écriture n°3 se passe aussi chez Arf, et il vaut le voyage!
tiens c'est zarbi, mon commentaire a disparu...
RépondreSupprimerUn commentaire de vous, Martine? Même dans le suivi par mail, je n'ai pas reçu. Bonne nuit!
RépondreSupprimerRe-Coucou...
RépondreSupprimerEn fait, la question revient à doit-on rester libre d'user de sa liberté ?
Bon week-end. ;) Dieurdieuf
Le désintérêt d'un peuple pour ses élus révèle plutôt que le système semble fonctionner parfaitement. En réalité, c'est plutôt que tout cela fonctionne sans le peuple.
RépondreSupprimerJe ne crois pas à l'obligation de vote, je crois à l'éducation parce que je suis de gauche !
:-))
[Et puis quoi ? Si on les oblige, ils iront voter blanc en masse, ce qui revient au même puisque cela n'est pas considéré comme un geste politique ! :-)) ].
Dieurdieurf, je crois que la question risque de devenir, au bout d'un certain temps: veut-on créer une nouvelle catégorie de sujets de la république qui ne seraient plus citoyens.
RépondreSupprimerM. Poireau, l'éducation, on en parle depuis que le système électoral existe,sans changer les choses. Quand à voter massivement blanc, c'est justement là que cela prendrait tout son intérêt! Actuellement, on ne sait pas ce qui différencie l'abstentionniste d'un vers de terre ou d'une amibe indifférents à la vie publique. Son attitude est inutile, vide de sens. Voter blanc, annuler son propre vote, prendrait par contre une toute autre allure. Cela deviendrait un geste politique.
Tiens, j'ai lu ça dans la cohorte de billets sur l'abstention. Quelque peu anar comme le revendique Crouzet et ne sachant vraiment pas où me situer dans ces élections, cet article à défaut de me convaincre donne une autre voie, peut être. En tout cas, ce texte est "glossy" ! :)
RépondreSupprimerCivisme 2.0 : ne pas voter
Le vote doit être obligatoire???
RépondreSupprimerLorsque nos chers politiques seront capables d'être présents aux assemblées pour lesquelles ils ont été élus, et d'y voter , cela donnera déjà une incitation de la faire aux électeurs.
On m'a parlé d'un maire qui avant de se prononcer sur le dossier d'un administré, allait vérifier le registre de vote, pas très cool mais efficace semble t il !!!!
Tant d'années passées, tant d'énergie et de vies données pour l'obtenir ce droit de vote et pfiou! Comme c'est acquis, on s'en fout!
RépondreSupprimerGrave, me semble-t-il...
αяf, je viens de lire le billet de Crouzet que tu mets en lien. Si partage totalement le regard qu'il porte sur la politique chez nous, je ne suis pas pour autant de son avis sur l'abstention. Qu'est-ce qui distinguera son refus de la masse des je-m'en-foutistes, apolitiques, et plus proche des sujets que des citoyens? Rien. On ne pourra que supputer l'existence de ce type de refus, essayer de le cerner à travers des sondages, sans qu'il compte réellement. Un bulletin nul dans l'urne: voilà ce qui signifie quelque chose. Ceci dit, pour ma part, je voterai tout de même pour l'opposition, je n'en suis pas encore là.
RépondreSupprimerFidel,
effectivement, un vote obligatoire devrait être assorti de mesures de contrôle très sévères du travail des élus, et s'accompagner de la fin du carriérisme (cumul des mandats notamment).
Epamin', voilà, ce que tu dis fait aussi partie de mes raisons de défendre le vote!
100% de moi devrait également voter.
RépondreSupprimerNicolas, tous les sondages sont donc au vert (enfin, arc en ciel plutôt)…
RépondreSupprimer« Payer ses impôts ne suffit pas (et d'ailleurs en paie-t-on?) à vous rendre partie prenante dans la fameuse souveraineté que l'on prête au peuple français. »
RépondreSupprimerMéfiez-vous de ce que vous dites car je vous rappelle que cet argument (le paiement des impôt) est celui régulièrement brandi par les partisans du vote des étrangers. Vous allez finir par passer pour réac : surveillez-vous, bordel !
Didier, je ne suis pas certain que votre remarque nous place sur le bon terrain, du moins par rapport à ce que je voulais dire. Je n'ai pas vraiment d'avis sur le vote des étrangers, en dehors des personnes appartenant à l'UE, pour les élections locales et européennes… De toute façon, il existe quelques domaines pour lesquels je me reconnais réac sans trop d'embarras, à commencer par la culture…
RépondreSupprimerSi vous vous mettez à me répondre sérieusement, on n'est pas sorti de l'auberge...
RépondreSupprimerDidier, si si! j'ai filé de l'auberge par la porte de derrière…
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