Il semble bien que l'invention du billet à voyager dans le temps soit à mettre au crédit de Didier Goux. Je ne sais pas combien de blogueurs se seront risqués sur le fardier gouxien, et s'ils pourront revenir s'en vanter. Moi, je tiens mon invitation à essayer l'engin de l'ami Dedalus, juste avant qu'il ne s'embarque pour un futur sans fleurs ni couronnes… On s'assoit, on choisit l'époque, les gens que l'on aimerait rencontrer, et en avant! Il y a quand même un hic, c'est que l'on ne pourra pas revenir, théoriquement. Il faut donc réfléchir à deux fois aux compagnons que l'on va trouver à l'arrivée… Il y a beaucoup de périodes historiques qui m'attireraient en pareil cas, mais plus on s'éloigne des temps modernes plus elles étaient troublées et sans doute source de déconvenues.
À la réflexion, c'est donc pour Copenhague en 1819 que j'aimerais partir. Je ne parle pas le Danois, mais je ne doute pas que la merveilleuse invention de M. Goux ne soit à même d'infuser toutes les subtilités de cette langue dans ma tête durant les quelques minutes ou secondes du voyage. J'arriverai donc dans la capitale au cours de l'hiver 1819, après le mois de décembre, de façon à ce que la page salie du pogrom antisémite de septembre soit définitivement tournée. Je me mettrai en quête du jeune Hans Christian Andersen et je deviendrai son ami.
Je ne pense pas que ce sera difficile: c'était alors un jeune homme simple, un peu ridicule, mais dans l'esprit duquel couvait un égocentrisme destiné à devenir aussi connu que son œuvre. Conquérir son amitié ne prendra que le temps de vider une ou deux pintes d'ale, ou un grog s'il est enrhumé. Il me suffira de lui raconter l'histoire magique de sa vie d'écrivain, la célébrité qui l'attend d'ici peu d'années… Je crois qu'il versera des larmes de reconnaissance et me donnera l'accolade en sortant de l'auberge. Pourquoi aller se foutre dans la neige ou la gadoue auprès ce drôle de bonhomme qui n'a écrit que des contes pour enfants, me direz-vous?
Eh bien, je commence à me faire vieux et je suis fatigué. L'univers des contes me repose, c'est même un de mes refuges favoris depuis longtemps. Ensuite, si vous lisez un texte original d'Andersen à la suite de l'une ou l'autre de ses adaptations contemporaines, vous verrez que ça n'a pas grand chose à voir. Chaque conte est généralement beaucoup plus riche en événements, en paysages et développements que ce que l'on connaît d'habitude: ces textes s'adressaient à tous les âges. Andersen enverrait-il aujourd'hui «La Reine des neiges» à un éditeur, on ne lui répondrait peut-être même pas… Je prendrai certainement un grand plaisir à parler avec lui de ses projets, de ses merveilleux personnages. Découvrir jusqu'à quel point il a vécu sa vie comme son propre conte, et qui sait, y gagner sa manière de voir la vie souriante et fabuleuse… Mais il est temps pour moi de m'asseoir sur la machine, je vous quitte.
La Malle volante est un conte d'Andersen*
Source photo
Pour prendre place dans le fardier gouxien, j'offre un billet à Homer, Hermes, Gaël, et Jean…
À la réflexion, c'est donc pour Copenhague en 1819 que j'aimerais partir. Je ne parle pas le Danois, mais je ne doute pas que la merveilleuse invention de M. Goux ne soit à même d'infuser toutes les subtilités de cette langue dans ma tête durant les quelques minutes ou secondes du voyage. J'arriverai donc dans la capitale au cours de l'hiver 1819, après le mois de décembre, de façon à ce que la page salie du pogrom antisémite de septembre soit définitivement tournée. Je me mettrai en quête du jeune Hans Christian Andersen et je deviendrai son ami.
Je ne pense pas que ce sera difficile: c'était alors un jeune homme simple, un peu ridicule, mais dans l'esprit duquel couvait un égocentrisme destiné à devenir aussi connu que son œuvre. Conquérir son amitié ne prendra que le temps de vider une ou deux pintes d'ale, ou un grog s'il est enrhumé. Il me suffira de lui raconter l'histoire magique de sa vie d'écrivain, la célébrité qui l'attend d'ici peu d'années… Je crois qu'il versera des larmes de reconnaissance et me donnera l'accolade en sortant de l'auberge. Pourquoi aller se foutre dans la neige ou la gadoue auprès ce drôle de bonhomme qui n'a écrit que des contes pour enfants, me direz-vous?
Eh bien, je commence à me faire vieux et je suis fatigué. L'univers des contes me repose, c'est même un de mes refuges favoris depuis longtemps. Ensuite, si vous lisez un texte original d'Andersen à la suite de l'une ou l'autre de ses adaptations contemporaines, vous verrez que ça n'a pas grand chose à voir. Chaque conte est généralement beaucoup plus riche en événements, en paysages et développements que ce que l'on connaît d'habitude: ces textes s'adressaient à tous les âges. Andersen enverrait-il aujourd'hui «La Reine des neiges» à un éditeur, on ne lui répondrait peut-être même pas… Je prendrai certainement un grand plaisir à parler avec lui de ses projets, de ses merveilleux personnages. Découvrir jusqu'à quel point il a vécu sa vie comme son propre conte, et qui sait, y gagner sa manière de voir la vie souriante et fabuleuse… Mais il est temps pour moi de m'asseoir sur la machine, je vous quitte.
La Malle volante est un conte d'Andersen*
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Pour prendre place dans le fardier gouxien, j'offre un billet à Homer, Hermes, Gaël, et Jean…
C'est donc toi qui lui a inspiré "le vilain petit canard"!
RépondreSupprimer;^)
Gildan, je ne suis pas encore parti: la pression de la vapeur n'est pas suffisante, on chauffe. Mais je ne lui inspirerai rien, il "est" très susceptible et il serait fichu d'écrire un "gentil petit cochon" à la place, par esprit de contradiction.
RépondreSupprimerC'est vrai que si le voyage dure 191 ans en arrière, ça n'a pas grand intérêt ! Autant que ce soit rapide !
RépondreSupprimerAndersen ? J'avoue ne pas avoir lu l'original. Bon sang, il y a trop de livres qui me tentent !!!
:-))
Oh, joli texte !
RépondreSupprimerJe n'avais plus beaucoup de souvenirs d'Andersen quand j'ai entendu ses contes à la radio, il y a quelques années. Tous les jours un de ses contes, qui gagnent beaucoup à être dits, entendus. Rien que d'y penser, d'ailleurs, j'ai envie d'entendre le grand Hans et le petit Hans, et le rossignol de l'empereur de Chine.
Poireau, mais qu'attendez-vous ?
Suzanne : ah mais si vous croyez que c'est facile avec toutes ces époques à visiter ! :-))
RépondreSupprimerJe note que le premier objectif de voyager dans le temps reste de boire un coup ! Un coup d'ale de trop et tu risques l'atterrissage chez Nils Holgersson un peu plus au nord...
RépondreSupprimerM. Poireau, surtout pour nous, habitués à la rapidité en toutes choses. Si tu as l'occasion de les trouver d'occase, je te conseille ses œuvres dans La Pléiade, le 1er tome contient les contes.
RépondreSupprimerSuzanne, merci. Entendre Andersen, ce doit être une sorte de retour aux sources, puisqu'il attachait je crois autant d'importance à dire ses contes qu'à les publier. (Petit Claus et Grand Claus, non?)
Mtislav, Nils Holgersson n'était pas encore écrit, voyons. Boire un coup pour sceller l'amitié, c'est la plus ancienne des bonnes manières…
Tiens en parlant de conte, il y a quand même des adaptations qui tiennent la route à mon goût. Adaptations cinématographiques j'entends. Comme celles de Tim Burton et sa prochaine "alice au pays des merveilles" que j'ai hâte d'aller voir.
RépondreSupprimerSuper, je n'attendais que de me mettre à cette chaine ! Attention, billet long à prévoir ;-)
RépondreSupprimerαяf, c'est souvent décevant, mais il y a quand même de bonnes surprises. Je suis curieux de voir ce qu'il en sera d'Alice, moi aussi. J'en avais vu une dans mon enfance, qui ne m'a pas marqué…
RépondreSupprimerHomer,
Alors si c'est long, pas de temps à perdre: au boulot!
L'Irremplaçable parle danois (et lit Andersen dans le texte...). Donc, si vous voulez, elle peut vous donner quelques cours avant le grand saut.
RépondreSupprimerMais rappelez-vous qu'à l'époque que vous avez choisie, toute l'Europe "bien née" parlait français...
Les contes pour enfants c'est comme les bonbons Haribo, c'est PAS que pour les enfants : Bon voyage !
RépondreSupprimerOuh-ben ! Passer du comme ça au comme si ! Vaste programme ! —> Demain, j'aurai plus de temps, "Interesting !"
RépondreSupprimerDidier, je retiens la proposition… Mais pour la remarque sur l'époque: Andersen, hélas, n'était pas "bien né"… Il ne devait pas parler français, ou fort mal (je crois que grâce à ses protecteurs, il est retourné en classe primaire à 18 ans)…
RépondreSupprimerDedalus, merci de me faire découvrir les bonbons Haribo, il n'est jamais trop tard!
Jean, à toi de voir, rien d'obligé… ;-)