Il y a tout juste une semaine, Éric, de «Crise dans les médias», relevait que le vrai pouvoir des médias est de taire un sujet. Leur silence est en effet souvent assassin, et c'est juste dans tous les domaines, à commencer par la culture où il n'est pas rare, par exemple, de les voir enterrer des bouquins qui dérangent.
En ce moment, on parle peu dans nos médias du bras de fer en cours entre nos voisins suisses et le maréchal Kadhafi… Pourtant, parmi les sujets concernant l'Europe, celui-ci n'est pas sans intérêt ni importance. L'Europe y est impliquée du fait des accords régissant l'Espace Schengen, dont fait partie la Suisse.
En mesure de rétorsion à la prise en otage d'un citoyen Suisse, Max Göldi, retenu à Tripoli depuis 2008 —je rappelle, qu'il s'agit pour le dictateur Libyen de venger la brève interpellation à Genève de son fil Hannibal—, la Suisse a interdit d'accès à l'Europe plus d'une centaine de personnalités libyennes.
Or, cette situation compromet les juteuses relations que les hommes d'affaires et les gouvernements des 27 pays de l'Espace Schengen étaient en train d'établir avec le maître de Tripoli. Ils ont beau se prêter à toutes les bassesses pour amadouer Mouammar Kadhafi, celui-ci menace de distribuer ailleurs qu'en Europe ses merveilleux dollars…
L'Italie, dont on connaît les relations anciennes avec la Libye, avait offert sa médiation. Son ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est rendu à Tripoli pour négocier sous la tente du despote. Et surprise: le médiateur en ramène un ultimatum qu'il fixe lui-même à la Suisse: lever le blocage des visas libyens d'ici au 5 avril, sous peine de voir les autres pays de l'Espace Schengen ne plus tenir compte de l'interdiction helvétique.
L'Italie, l'Espagne, le Portugal, Malte, seront les pays les plus empressés à servir des visas aux libyens, mais on peut compter sur la France pour ne pas traîner à suivre l'exemple. Il s'agira non seulement du viol flagrant d'accords entre états, mais en plus d'une rupture répugnante de la solidarité européenne.
De cette affaire scandaleuse, nos médias ne parlent presque pas. Les consignes du pouvoir sarkoziste pourraient bien être passées par là. Et c'est comme si toutes les rédactions se joignaient à messieurs Kouchner, Frattini, et quelques autres pour lécher le cul vieillissant du caporal des sables.
P-S, je vous invite à lire le beau texte de Dedalus pour le «Jeu d'écriture», objet du billet d'hier.
J'ai bien aimé aussi les billets chez Le-goût-des-autres, Le temps suspendu, et Lait d'Beu…
En ce moment, on parle peu dans nos médias du bras de fer en cours entre nos voisins suisses et le maréchal Kadhafi… Pourtant, parmi les sujets concernant l'Europe, celui-ci n'est pas sans intérêt ni importance. L'Europe y est impliquée du fait des accords régissant l'Espace Schengen, dont fait partie la Suisse.
En mesure de rétorsion à la prise en otage d'un citoyen Suisse, Max Göldi, retenu à Tripoli depuis 2008 —je rappelle, qu'il s'agit pour le dictateur Libyen de venger la brève interpellation à Genève de son fil Hannibal—, la Suisse a interdit d'accès à l'Europe plus d'une centaine de personnalités libyennes.
Or, cette situation compromet les juteuses relations que les hommes d'affaires et les gouvernements des 27 pays de l'Espace Schengen étaient en train d'établir avec le maître de Tripoli. Ils ont beau se prêter à toutes les bassesses pour amadouer Mouammar Kadhafi, celui-ci menace de distribuer ailleurs qu'en Europe ses merveilleux dollars…
L'Italie, dont on connaît les relations anciennes avec la Libye, avait offert sa médiation. Son ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est rendu à Tripoli pour négocier sous la tente du despote. Et surprise: le médiateur en ramène un ultimatum qu'il fixe lui-même à la Suisse: lever le blocage des visas libyens d'ici au 5 avril, sous peine de voir les autres pays de l'Espace Schengen ne plus tenir compte de l'interdiction helvétique.
L'Italie, l'Espagne, le Portugal, Malte, seront les pays les plus empressés à servir des visas aux libyens, mais on peut compter sur la France pour ne pas traîner à suivre l'exemple. Il s'agira non seulement du viol flagrant d'accords entre états, mais en plus d'une rupture répugnante de la solidarité européenne.
De cette affaire scandaleuse, nos médias ne parlent presque pas. Les consignes du pouvoir sarkoziste pourraient bien être passées par là. Et c'est comme si toutes les rédactions se joignaient à messieurs Kouchner, Frattini, et quelques autres pour lécher le cul vieillissant du caporal des sables.
P-S, je vous invite à lire le beau texte de Dedalus pour le «Jeu d'écriture», objet du billet d'hier.
J'ai bien aimé aussi les billets chez Le-goût-des-autres, Le temps suspendu, et Lait d'Beu…
Hé ho ! Il faudra bien lui vendre des Airbus, des Rafale, des centrales nucléaires, à Kadhafi !
RépondreSupprimerÀ condition qu'il y trouve son intérêt, sinon ce sera du niveau de l'aumône, assortie de son mépris. Ce genre de type ne respecte que la force et ne traite réellement qu'avec elle.
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