C'est ce soir que France 2 diffusera son documentaire «Le jeu de la mort»… Ils ont mis le temps: j'en avais fait le sujet d'un billet en Avril 2009. Je viens de le relire, et je vois que je n'ai pas grand-chose à y changer, sinon que mon dégoût de la télé, ma piètre estime pour ses spectateurs ont encore augmenté. La proportion de tortionnaires assassins en puissance est aussi plus forte que je ne l'imaginais à l'époque: près de 80%, semble-t-il. Cela ne m'étonne pas, au fond. Qu'ils soient aux commandes d'un appareil de torture, ou assis derrière un guichet, à l'abri des ordres reçus et des règlements à appliquer aveuglément, les gens sans courage ni réelle humanité font la pourriture dominante du monde. Voici le billet du 25 avril 2009:
Que les désobéissants lèvent le doigt!
Il paraît que France 2 prépare un documentaire qui se présentera comme un «jeu» de télé-réalité d'un nouveau genre. Ce sera basé sur une expérience de psychologie des années 60, conduite par Stanley Milgram, et qui fit grand bruit à l'époque.Dans le documentaire comme dans l'expérience scientifique, le candidat principal posera des questions à un autre candidat que l'on pourrait appeler «l'élève*», en simplifiant. Chaque fois que ce dernier se trompera, le candidat devra lui infliger une décharge électrique —avec la bonne conscience que donne le respect de la règle du jeu et la bénédiction de l'autorité télévisuelle. Au départ relativement faible, l'intensité de la punition reçue par l'élève augmentera avec le nombre des erreurs… Bon, on nous annonce déjà que l'élève ne sentira rien en réalité, parce qu'il s'agira d'un comédien, tandis que le candidat sera, lui, volontaire pour participer à un jeu télé en toute innocence. Un quelconque pékin comme vous et moi. Enfin, c'est une façon de parler: vous, je ne sais pas, mais moi, je ne me vois pas participer à une émission de télé-réalité, ce qui n'a aucune importance.
L'important résidera plutôt dans le nombre de candidats qui se soumettront à la loi pour torturer leurs semblables. Parce que cela revient à ça: il est interdit de se tromper, sous peine de sanction. Je dois vous punir, alors je punis, et tant pis si vous souffrez. Jusqu'où iront-ils avant de se rappeler qu'ils sont des êtres humains civilisés et qu'il est des cas où l'honneur impose de désobéir?
L'article 5 de la Déclaration universelle des droits de l'homme dit ceci:
«Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.»
En 1960, Stanley Milgram avait fait l'effrayant constat que 62,5% des sujets de son expérience étaient capables de pousser l'intensité des chocs électriques au maximum, gravissant avec plus ou moins de bonne volonté tous les degrés de la cruauté.
62,5% de lâches potentiellement malfaisants, à vue de nez, cela fait une proportion crédible. Cela fait 4,190 milliards d'individus sur terre. Et l'on se prend à rêver d'une arithmétique anarchiste: sans eux, il resterait 2,514 milliards de citoyens du monde indociles, mais respectueux d'autrui, à priori. La plupart des affamés de pouvoir aurait disparu. La surpopulation, ses nuisances, la crise du logement, tout ça…, deviendraient de l'histoire ancienne. Il y a juste un hic: c'est qu'il faudrait sans doute appartenir aux 62,5% pour nettoyer le monde…
*c'était le cas dans l'expérience de Stanley Milgram
Tiens ! Un billet le matin !
RépondreSupprimerOui, j'ai entendu parler plusieurs fois de cette expérience des années 60 dont on voit une mise en scène rappelant les faits dans "I comme Icare".
RépondreSupprimerIl est assez effrayant de constater que c'est une espèce de confirmation de la lâcheté de certains "fonctionnaires" travaillant pour les nazis, qui remplissaient des feuilles de statistiques en n'ignorant nullement que la "marchandise" était en réalité des êtres humains qu'on envoyait dans des wagons dans d'atroces conditions vers une mort certaine, et se justifiaient ensuite en disant "je ne faisais qu'exécuter des ordres, ce n'est pas moi qui les ai tués".
Je comprends ton écœurement pour la télévision!Bonne journée!
RépondreSupprimerNicolas, pour une fois j'étais à peu près réveillé en écoutant les infos…
RépondreSupprimerPoison, d'accord avec tes observations. J'aurais aimé prendre le temps d'élargir ce sujet au-delà de son côté presque anecdotique dans l'inhumanité latente. La lâcheté et l'application de traitements dégradants, en s'abritant derrière des chefs, des ordres, des règlements, voire des lois, commencent bien avant ça.
Macao, merci, et bonne journée pour toi aussi!
je ne louperai pas ce reportage !
RépondreSupprimerJe vais participer. Mais à la seule condition que l'élève soit à un de mes commentateurs libéraux ou réactionnaires.
RépondreSupprimerN.B. : Merci d'avoir repris un vieux billet. J'ai pu recaser mon commentaire de l'époque.
Homer, tu me raconteras, je n'ai pas envie de voir ça.
RépondreSupprimerNicolas, bonne idée! Mais tu aurais dû en profiter pour corriger la coquille {soit (à)un de mes commentateurs}… Eh, eh! ;-)
Il paraît qu'ici, les "chefs" derrière qui s'abrite le candidat sont : la belle présentatrice, le public qui applaudit et encourage à pousser la manette ainsi que le fait que ce soit un "jeu".
RépondreSupprimerLes candidats connaissent ces jeux de télé réalité depuis leur plus jeune âge.
J'entendais une jeune fille dire "j'en rêve depuis toute petite" lors de son passage devant le jury du télé crochet moderne ("La nouvelle star"). Elle a 17 ans. L'émission a une dizaine d'année donc depuis l'âge de 6/7 ans, elle ne pense qu'à devenir "une star"!
...
Gildan, je ne vois pas bien ce que cela change? Il faut s'attendrir sur la jeune fille lobotomisée dès l'enfance par la télé? Même en croyant à un jeu, pour torturer quelqu'un il faut être un ou une ordure. Amen.
RépondreSupprimerc'est limite dégradant...
RépondreSupprimerpas ma tasse de thé ce genre d'émission...
en gros je regarde très peu la télévision...
chacun ses trucs...
Gildan, pas très clair. ;^)
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi. (voir ton échange avec poison-social).
J'énumérais des "explications" entendues depuis quelques jours au sujet de cette émission.
Tu as explicité mes trois petits points (...).
Ainsi sois tu.
;^)
Jeffanne, oui, mais la limite est franchie je pense (enfin, je précise: je ne sais pas si l'émission est dégradante, tout dépend comment elle a été faite, dans quel esprit, etc).
RépondreSupprimerGildan, je comprends alors… Chez Peuples, il est aussi question d'un participant à "l'expérience" qui prétend que tout le monde se laisserait entraîner. Ce genre de justification me révolte.
Tout ce vacarme est un pompage d'une œuvre de Bergmann l'œuf du serpent un petit chef d'œuvre cinématographique!
RépondreSupprimerParfois,je me dis que l'être humain n'est fait que d'une partie sombre cachée drrière un vernis de surface, si on se pose en y réflèchissant fondamentalement, je crois que le coté animal de l'homme finira par prendre le dessus sur sa part d'humanité!
RépondreSupprimerJ'aurais volontiers regardé ce remake de l'expérience de Milgram si un article d'un ex-futur participant au débat ne m'avait convaincu de l'inanité de la chose.
RépondreSupprimerDébat truqué, arrogance et toute-puissance du réalisateur. Le débat devrait commencer dès de tournage et le montage de l'émission, montrant la soumission de ceux qui ont le droit de témoigner et l'expulsion de ceux qui ne sont pas d'accord avec le déroulement...
Il est maifestement bien vu d'être d'accord ou de "gicler"...
Macao, ce n'est pas en rapport avec ça, mais il s'agit en principe d'un documentaire inspiré par l'expérience scientifique de Milgran.
RépondreSupprimerNR, il y a toujours des gens qui ne marchent pas à la baguette. N'en déplaise à je ne sais plus quel participant à cette émission qui prétend que tout le monde se serait laissé entraîner, ce n'était pas obligé. Dans l'expérience de Mildran, qui n'avait rien d'une merde télévisuelle, il s'est trouvé 37,5% de personnes dignes de respect, qui ont refusé d'obéir.
Le-goût-des-autres,
je n'ai pas regardé, mais j'ai hésité un instant, avant de me dire que ce serait du voyeurisme et de laisser tomber. Je ne sais pas ce que peut apporter cette émission, si elle fera réfléchir les gens? J'en doute.
Bonjour,
RépondreSupprimerPourquoi parler de voyeurisme? le documentaire reprenait l'expérience de Milgram, avec pour but de démontrer que la télévision est actuellement vécue par beaucoup comme une autorité compétente, en laquelle on peut se remettre. Comme en l'Etat, en l'armée, en la médecine... c'est-à-dire des systèmes, où l'on ne perçoit plus les individus qui les composent mais la puissance qui en émane. Les individus représentants de ces systèmes incarnent l'autorité du système. Considérés comme spécialistes, on leur fait confiance et on leur obéit. L'émission d'hier posait la question: la télé a-t-elle pris une position d'autorité? Réponse: visiblement oui, nombreux sont ceux qui ont obéit aux injonctions de la présentatrice. Ces gens ne sont pas des lâches, des bourreaux potentiels, c'est pour moi un raccourci inacceptable d'en parler comme tel. Le but n'est pas de prouver que les gens qui obéissent sont lâches et stupides, sans volonté et sans coeur, mais que les systèmes sont puissants, et qu'il est extrêmement difficile d'échapper à leur emprise, de leur désobéir. Milgram a démontré que la confiance que l'on met en la science peut nous faire faire l'impensable, lors de son expérience. Ce qui est donc inquiétant, c'est que le système télévisuel soit doté d'une autorité par ceux qui la regarde. Débat passionnant.... Et il faut bien se rappeler une chose, importante: on peut toujours se dire: "moi, je ne le ferai pas, je suis quelqu'un de bien, d'insoumis", nous n'en savons rien. Les systèmes auxquels nous sommes confrontés offrent des résistances bien plus grandes que la nôtre. Il existe des techniques pour nous faire obéir. Le savoir peut permettre de nous rendre plus vigilant et plus critique, et aussi plus libre.
Ah, j'oubliais...(mais il y a tant à dire sur un sujet pareil) il ne faut pas avoir une vision trop idyllique des désobéissants... Ils ne sont pas plus rebelles, pas plus instruits ou respectueux que les autres. Pas de corrélation entre le niveau d'éducation, le niveau social, le sexe, l'historique familiale, etc, entre tous ceux qui ont désobéi et tous ceux qui ont obéi. Pas de profil type dans les deux cas. Celui qui a désobéi aurait pu obéir le jour d'après... ou obéir à d'autres ordres inacceptables donné par un autre système. Cela me paraissait important à préciser. Bonne soirée!
RépondreSupprimerRoxane, je trouve désagréable de ne pas savoir qui vous êtes, d'où vous parlez, ce que vous avez à défendre. Vos propos font justement penser que vous n'êtes pas neutre. Ce que vous dites est néanmoins intéressant, et je reconnais volontiers qu'il y a matière à réflexion à partir de ça. Néanmoins, j'ai perdu au cours de la journée le fil de ce débat qui me lasse. Ce que j'avais à dire avec ce billet n'a pas grand chose à voir avec ce que vous exprimez ni avec cette émission. Vous dites: «Le but n'est pas de prouver que les gens qui obéissent sont lâches et stupides, sans volonté et sans cœur, mais que les systèmes sont puissants, et qu'il est extrêmement difficile d'échapper à leur emprise». C'est probablement le cas, mais je m'en fiche. Mon point de vue est que cette vieille expérience que je connaissais déjà, explique que le monde soit ce qu'il est. La plupart des gens obéissent en toutes circonstances parce qu'ils sont lâches et stupides. Leur courage, quand il apparaît, est celui de la foule, ou bien celui de l'instinct vital, pour protéger quelque chose d'intime. Mais peut-être faut-il préciser que je ne parle pas ici de courage physique, simplement de celui qu'il faut pour douter d'une autorité et la discuter.
RépondreSupprimerJe ne vois pas l'intérêt de souligner que les désobéissants n'appartiennent à aucun milieu particulier: on sait cela depuis longtemps. La dernière démonstration en a été faite par la Résistance qui réunissait une minorité issue de toutes les catégories sociales. À quoi pourrait bien tenir cette vertu de la désobéissance devant l'inacceptable? Répondre par l'éducation est tentant, mais sans doute insuffisant.
Ah! il y a aussi ce mot de voyeurisme que j'ai utilisé plus haut et que vous contestez. Je ne l'appliquais pas à tout le monde, mais à moi, puisque je déteste la télévision et que n'attendais aucun enseignement de ce documentaire. Je n'ai pas eu envie de céder à la curiosité de voir certains de mes semblables en triste posture.
J'ai juste survolé les commentaires.
RépondreSupprimerC'est intéressant de voir que l'expérience de Milgram adaptée à la télé permet de gagner encore 20% d'obéissants.
Je trouve dommage, comme à chaque fois, que beaucoup en parlent sans avoir vu le documentaire. J'ai regardé et je souligne que dans le debriefing, il était souligné combien l'individu qui se retrouve dans la télé est seul. C'est cet isolement qui permet en grande partie la manipulation…
:-))
Je ne voulais pas paraître désagréable. Je me prononce rarement sur les blogs et autres, je suis tombée sur vos propos par hasard en cherchant des informations sur l'émission d'hier... Je voulais simplement, en réagissant ici, donner un point de vue sur cette expérience (et toute expérience qui s'appuie sur les mécanismes de l'obéissance) aux résultats si effrayant. Ma précision sur les désobéissant de tout milieux confondus s'appliquait aussi aux obéissants, enfin je voulais simplement préciser que rien ne permet de dire à coup sûr que quelqu'un va obéir ou non.
RépondreSupprimerBref, je ne connaît pas le règlement des interventions sur votre site, donc "d'où je parle", mais du fait que votre blog est public, non?
Et sans animosité aucune de ma part, je comprend votre désillusion sur le monde ambiant, sur les gens, les comportements de masse... il y a juste que des manières d'exposer les choses dans votre billet m'ont fait tiquer.
Roxane, rapidement: il n'y pas de règle pour s'exprimer chez moi. Vous n'avez insulté personne, je n'ai rien à vous reprocher. Je répondrai peut-être mieux tout à l'heure…
RépondreSupprimerPoireau, je n'ai pas vraiment le temps de te répondre: j'ai encore un billet à faire. Je suis sceptique sur les 20% de plus: j'ai envie d'y voir la différence entre une expérience scientifique soumise à un protocole sérieux et les inflexions perturbatrices d'une émission de télévision, même documentaire.
Roxane, il y a un point de vos commentaires avec lequel je ne suis pas d'accord. Lorsque vous dites: «celui qui a désobéi aurait pu obéir le jour d'après… ou obéir à d'autres ordre inacceptables», je trouve que vous banalisez trop le sujet de la discussion. Il y a certainement des cas où l'on pourrait prendre en défaut toutes sortes de gens, mais n'oubliez pas qu'il s'agit dans cette expérience d'infliger une punition physique. Le cas est clair: on me demande de faire souffrir quelqu'un parce qu'il est dans l'erreur, on m'en donne le pouvoir. Dès qu'on vous donne un pouvoir, surtout de ce genre, il me semble que l'on doit s'interroger immédiatement sur sa nature. Il n'y a aucune ambiguïté dans le fait d'infliger une souffrance physique à quelqu'un.
RépondreSupprimerCe sera donc notre point de désaccord majeur! Je crois justement que les personnes mises dans ces situations extrêmement contrôlées par ceux qui veulent vous faire obéir n'ont justement plus beaucoup de pouvoir. Elles sont mises en état de soumission. Ce qui pour moi n'est pas banal du tout: les humains créent les moyens de réduire leurs congénères à l'état de marionnettes. Comme je le disais plus haut, il existe des techniques concrètes d'asservissement, auxquelles on ne peut pas toujours résister. J'ai aussi du mal à comprendre pourquoi les gens obéissent à ces ordres, obéissent à l'injonction de punir quelqu'un, ça paraît fou. Mais je ne crois pas que les gens soumis soit à blâmer totalement, ils sont contraints de manière à ce que la rébellion devienne très difficile. Le documentaire expliquait tout cela, les techniques de soumission. Après, il y a une chose où je crois (j'espère!) que vous serez d'accord: que les gens acceptent la télévision comme source d'autorité légitime est très inquiétant, et c'est cela qui moi me donne des frissons dans le dos et peu d'espoir... Bon, sur ce, je vous souhaite une très bonne journée, ou une bonne soirée! merci pour cette discussion.
RépondreSupprimerRe-coucou Le Coucou. ;)
RépondreSupprimerQuelle horreur ! Et on appelle ça un jeu ? Je partage ton écoeurement de la TV.
C'est fou ce que les être humains peuvent se laisser manipuler...
"La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini."
[Ernest Renan]
M'en vais relire ta petite fiction, tiens.
Bonne fin de journée. Dieurdieuf
Roxane, soit. Cela ne nous dit toutefois pas pourquoi 37,5% des sujets de l'expérience Milgram n'obéissaient pas aux ordres. Ce sont eux qui m'intéressent le plus… Allez, bonne fin de semaine, Cyrano doit vous attendre!
RépondreSupprimerDieurdieuf, attention, nom d'une pipe, ne tombe pas toi aussi dans ce travers: je n'ai pas dit que la télé commettait une faute quelconque en diffusant ce documentaire. Je me suis intéressé simplement aux résultats de l'expérience. Bonne soirée!
Ah la la, jamais une expérience ne m'avait autant perturbée! J'aurais encore à dire, mais c'est difficile de cette manière, sur le blog je veux dire. Je n'en ai vraiment pas l'habitude. Rapidement, je me demandait si les désobéissants ne seraient pas ceux qui sont restés les plus normaux, mais ce mot lui-même est assez vide, il faudrait développer plus... Ils ont gardé un certain bon sens, je dirais, alors qu'on a ôté celui des autres... arf, je n'arrête pas de penser à cette expérience, j'en deviens folle. Et si jamais l'info peut vous intéresser, l'un des expérimentateurs soulignait qu'une personne qui avait déjà vécu la révolte, ou des situations intolérables, résistait mieux. Quelqu'un qui par exemple avait vécu un régime politique très répressif et intrusif. Je trouvais cela intéressant car un apprentissage (avec plein de guillemets!) à la révolte pourrait rendre moins influençable. Se maintenir révolté serait-il la clé?
RépondreSupprimerC'est tellement complexe.
Une autre chose qui me perturbe, maintenant que j'y pense, c'est que les personnes qui désobéissent en cours d'expérience ont quand même accepté au départ de participer. Perplexité, angoisse et tension m'envahissent à présent... Je dois passer à autre chose! Je suis contente d'avoir découvert ce site... je vous souhaite un très bon week-end!
Roxane, c'est en effet plus difficile qu'il n'y paraît de dialoguer sur un blog. Ça ne favorise pas la nuance, et lorsqu'on tient le dit blog, on est toujours tenté de ne retenir que les points saillants d'un commentaire pour répondre (en fait, je considère en général que l'essentiel de ce que j'ai envie de dire est dans le billet, les suites sont souvent déformées par la hâte).
RépondreSupprimerPeut-être votre remarque est-elle juste, et pour se rebeller contre l'inacceptable il faut avoir déjà été confronté à une dure situation. Mais je doute qu'il soit impossible à un individu ordinaire de prendre conscience qu'on lui demande une chose indigne. Évidemment, je ne peux pas répondre avec certitude sur moi-même, et au fond, tant mieux! Néanmoins, j'en reviens toujours au fait que dans les pires situations, il se trouve toujours quelques personnes pour dire non. On l'a su à propos de la torture durant les conflits, par exemple. Vous êtes bienvenue ici, et bon week-end à vous aussi