C'était vendredi dernier, quatre jour après les inondations catastrophiques sur notre région… Hans et Anna, nos amis, ont photographié ces brebis, encore boueuses, qui marchaient au bord de la route. Elles devaient appartenir à l'un des nombreux troupeaux engloutis un peu partout dans la région. Trois mille de leurs congénères sont mortes, on a retrouvé des cadavres jusque sur les arbres… Celles-ci ont survécu, donc, et marchaient vendredi, du côté des Gorges de Pennafort.
Cinq jours après, aujourd'hui, on les a brusquement vues surgir au bout de notre chemin, à Claviers. La distance n'est pas énorme certes, mais à travers bois et broussailles, en cassant la croûte, ça prend du temps. La moins timide des trois se nomme 4323, c'est tout ce que l'on sait d'elle… Il paraît que les brebis sans troupeau et sans berger peuvent marcher sans fin, jusqu'à la mort… S'il y a un berger blogueur de la région qui connaît Miss 4323, il pourrait peut-être faire quelque chose pour elle et ses deux sœurs?
photos: Anna & Hans, Isabelle
photos: Anna & Hans, Isabelle
P-S, il se pourrait bien que 4323 soit un bélier, mais comme je n'y connais rien…
Alors que je ne suis pas un défenseur de la cause animale - même si je ne veux de mal à aucun de ces animaux qui satellitent l'humanité - cloportes ou animaux de compagnie - je vois là une allégorie de notre condition humaine : un numéro errant le long des routes. Un texte très touchant sur ce qui s'est passé...
RépondreSupprimerTu as essayé d'appeler le 04 94 47 43 23 ?
RépondreSupprimerHermes, merci… Je dois dire que ce matricule dérisoire m'a laissé rêveur. Je ne sais pas si nous sommes tous aussi paumés, hors du troupeau, mais à que les normes, les catalogues, etc, s'écroulent vite!
RépondreSupprimerNicolas, je n'ai pas essayé (c'est peut-être un voisin?)… J'ajouterai que de toute façon, le berger s'en fiche, des trois moutons… Quand les bergers en perdent, je ne les ai jamais vus se donner le moindre mal pour récupérer des bêtes.