En 1973, il y avait eu le Watergaffe, sous la présidence de Georges Pompidou. Si vous n'étiez pas né, sachez qu'à cette époque un journaliste du Canard enchaîné avait surpris de faux plombiers, vrais agents de la DST, en train de poser des micros dans les locaux du journal. Le but était de trouver l'origine des fuites alimentant le Canard en informations sur les turpitudes du pouvoir.
En 2010, les fuites restent d'actualité dans cette Ve république de plus en plus vétuste et corrompue: on a toujours besoin de plombiers au sommet de l'état. Ça suinte avec le Karachigate, ça pisse dru avec le Woerthgate… Alors on fait appel aux services de renseignements, dans le parfait mépris de la loi sur la protection des sources, que Nicolas Sarkozy lui-même avait fait adopter.
Aujourd'hui, à l'Élysée on nie ce détournement de la DRI*, en principe au service du pays pour prévenir des risques graves. L'intérêt de M. Sarkozy à empêcher que l'on sache à quoi s'en tenir sur sa probité et celle de son entourage peut-il se confondre avec la sécurité du pays? Certainement pas.
Quand François Fillon pousse un seau hygiénique chez MAM, en le justifiant par «les fuites répétées émanant» de son cabinet, ajoutant que «la République ne peut pas accepter» la violation du secret de l'enquête, il apporte en quelque sorte un démenti indirect aux protestations vertueuses de la Maison Sarkozy…
De plus en plus, le président et son gouvernement se comportent comme une bande acculée, prête à se permettre tous les coups pour durer. Car on ne rappellera jamais assez qu'on essaie d'étouffer aujourd'hui des scandales, Karachi, Bettencourt, Woerth, derrière lesquels chancelle la légitimité de Nicolas Sarkozy.
*Direction centrale du renseignement intérieur
En 2010, les fuites restent d'actualité dans cette Ve république de plus en plus vétuste et corrompue: on a toujours besoin de plombiers au sommet de l'état. Ça suinte avec le Karachigate, ça pisse dru avec le Woerthgate… Alors on fait appel aux services de renseignements, dans le parfait mépris de la loi sur la protection des sources, que Nicolas Sarkozy lui-même avait fait adopter.
Aujourd'hui, à l'Élysée on nie ce détournement de la DRI*, en principe au service du pays pour prévenir des risques graves. L'intérêt de M. Sarkozy à empêcher que l'on sache à quoi s'en tenir sur sa probité et celle de son entourage peut-il se confondre avec la sécurité du pays? Certainement pas.
Quand François Fillon pousse un seau hygiénique chez MAM, en le justifiant par «les fuites répétées émanant» de son cabinet, ajoutant que «la République ne peut pas accepter» la violation du secret de l'enquête, il apporte en quelque sorte un démenti indirect aux protestations vertueuses de la Maison Sarkozy…
De plus en plus, le président et son gouvernement se comportent comme une bande acculée, prête à se permettre tous les coups pour durer. Car on ne rappellera jamais assez qu'on essaie d'étouffer aujourd'hui des scandales, Karachi, Bettencourt, Woerth, derrière lesquels chancelle la légitimité de Nicolas Sarkozy.
*Direction centrale du renseignement intérieur
A mon avis, le plombier doit intervenir au niveau de la fosse sceptique... ya vraiment une drôle d'odeur.
RépondreSupprimerSans parler de la fois où les mêmes barbouzes avaient été mis à contribution histoire de voir si Carla avait encore la frivolité qui la démangeait...rapport à une certaine "liaison-pipeau" avec un obscur troubadour des temps modernes.
RépondreSupprimerEn gros c'est pas la première, et pas la dernière!
il doit y avoir des trucs de coincés dans les tuyaux ...
RépondreSupprimerRimbus,
RépondreSupprimertiens, j'ai laissé tomber un bout de phrase avec une odeur de vidures…
Toff,
c'est vrai qu'il y a eu aussi cette petite affaire, qui avait mis Rachida Dati en mauvaise posture…
Isabelle,
exactement, il y a un bouchon, tout est là !
Ce n'est pas avec la gauche au pouvoir qu'on aurait vu ce genre d'histoires.
RépondreSupprimerHeu...
Nicolas,
RépondreSupprimereh bien, quoi ? Tu m'annonces une connerie en commentaire, et au lieu de ça, c'est une remarque très pertinente qui tombe…
Évidemment, le pouvoir corrompt dans tous les camps. Seule, la démocratie permettrait de le nettoyer chaque fois que le besoin s'en ferait sentir.
Amusant comme la presse ne réagit que peu à cette entorse au règlement de protection de la presse. On a vraiment changé d'époque…
RépondreSupprimer:-)
M.Poireau, il me semble que les médias ont assez bien relayé au début, mais ils ont vite laissé tomber.
RépondreSupprimer