Bien sûr que la France de Sarkozy n'est pas Vichy, quelle idée ! Rien de ce qu'on reproche à cette France n'est à l'échelle du passé. On regroupe bien les futurs expulsés dans quelques centres, mais ce ne sont pas à proprement parler des camps d'internement. On ne déporte pas des enfants vers un pays exterminateur —d'ailleurs, M. Sarkozy le souhaiterait-il, qu'il n'y en a plus dans le proche environnement européen—, on les expulse de temps en temps, ce n'est pas la même chose. On ne livre personne à la Gestapo, pour la même raison. On ne marque pas les vitrines des épiceries arabes d'un croissant infamant. On n'apprend pas aux écoliers à chanter «Sarkozy nous voilà !», mais demain la Marseillaise. On met en avant le travail, la famille, la patrie, mais c'est seulement pour liquider les 35 heures, flatter les entrailles du franchouillard, et l'inciter à vomir les critiques de l'étranger. Quand on couche avec le patronat, ce n'est pas pour matraquer le gréviste, c'est pour accoucher de lois qui nous ramèneront sans heurts au Moyen-âge. Et ainsi de suite…
Il faut aussi noter que la politique du régime de Pétain était soutenue par de solides alliés: l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Espagne dans une moindre mesure… Celle de Nicolas Sarkozy est largement réprouvée par tous nos voisins, et jusqu'à présent ni la Corée du Nord, ni la Chine, ni la Russie ne se sont manifestées pour lui apporter leur appui.
Certes, il y aurait le fait que le pays est largement composé d'héritiers des Français pétainistes, dont on pourrait attendre, dans l'ensemble, les mêmes réflexes de passivité coupable. Ce serait alors oublier trop vite que nous sommes également héritiers des sans-culotte de 1789, et que Nicolas Sarkozy n'est pas à l'abri d'un salutaire coup de sang national. En attendant, la France n'est pas plus vichyste que le Canada Dry n'est whisky. C'est une question d'époque: aujourd'hui les choses se font en petit.
P-S À lire chez Constance: L'homme sur le banc…
Il faut aussi noter que la politique du régime de Pétain était soutenue par de solides alliés: l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Espagne dans une moindre mesure… Celle de Nicolas Sarkozy est largement réprouvée par tous nos voisins, et jusqu'à présent ni la Corée du Nord, ni la Chine, ni la Russie ne se sont manifestées pour lui apporter leur appui.
Certes, il y aurait le fait que le pays est largement composé d'héritiers des Français pétainistes, dont on pourrait attendre, dans l'ensemble, les mêmes réflexes de passivité coupable. Ce serait alors oublier trop vite que nous sommes également héritiers des sans-culotte de 1789, et que Nicolas Sarkozy n'est pas à l'abri d'un salutaire coup de sang national. En attendant, la France n'est pas plus vichyste que le Canada Dry n'est whisky. C'est une question d'époque: aujourd'hui les choses se font en petit.
P-S À lire chez Constance: L'homme sur le banc…
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RépondreSupprimermerci ça me console de pierre lellouche
RépondreSupprimerC'est une toute petite ptite ptite ptite pastille de Vichy, alors !
RépondreSupprimer;^)
le Coucou: oui, on compare beaucoup à Vichy. Il souffle, disent certains, un mauvais vent. Allons, répliquent les autres, un si petit vent, une brise... La brise de la pastille.
RépondreSupprimerFranco(sans jeu de mots) ce serait faire honneur à Pétain et ses sbires que de comparer ce gouvernement de fantoches à Vichy. Car Vichy restera indéniablement plus présent dans les mémoires et dans l'Histoire que le Sarkoshow (même si c'est de triste manière). Tout ce qu'on retiendra de ce gouvernement c'est la médiocrité, la malhonnêteté et la ratatouille qu'ils vont se prendre en 2012. Vraiment je le dis comme je le pense ce soir : si Sarko est réélu en 2012, je m'engage à déguster mon galurin (un stetson Bacpack en cuir quand même) en public.
RépondreSupprimerVu que la réforme des retraites vient d'être votée, et de fort belle manière en plus(avec confiscation de parole) , qu'est-ce qui nous retient ? Qu'ils diminuent le Smic, qu'ils augmentent la TVA, les impôts? C'est ce qui va nous arriver, vu l'inertie actuelle...et limite ce serait bien fait! J'ai vraiment du mal à avaler la pilule......fut elle de vichy
Martine,
RépondreSupprimertant mieux, ce n'est pas tout à fait un billet inutile…
Gildan,
il y a de ça, mais avec des lunettes, c'est ressemblant.
Suzanne,
si vous vous mettez à concurrencer Nicolas, dans le commentaire calembourré, où allons-nous !
Toff,
on partage le même avis sur le présent. Sur Vichy, je crois que malheureusement le souvenir des sales jours de l'histoire s'estompe, puis finit toujours par disparaître. La preuve: ce qui s'est passé dans cette année de sarkozysme, même en étant loin des horreurs passées, n'aurait jamais été imaginable si les Français n'avaient pas déjà en partie "digéré" le pétainisme…
La différence essentielle est dans le calcul. Pétain était véritablement convaincu d'agir pour «sauver la Frânce». Il me semble qu'au contraire Sarkozy n'en a rien à battre et ne vise qu'à sa propre gloire.
RépondreSupprimerForcément, ça fait beaucoup plus petit !
:-))
[Mais jouer sur cette corde est dangereux et il est juste de ne pas laisser prendre l'incendie… :-) ].
Ca se défend, certes, mais dans cette suffisance, cette morgue affichée et revendiquée (vous avez encore vu ce matin le Fillon qui justifie, de façon quasi-naturelle, tout ce qui se fait en ce moment?), je ne peux m'empêcher d'y voir une certaine forme de justification intellectuelle. Sarkozy sait très bien que c'est par calcul qu'il fait ça -lisez le Canard de cette semaine, les "off" de cette semaine le montrent très bien une nouvelle fois...-, mais combien sont-ils à réaliser que ce qu'ils font c'est mal? C'est jouer avec le feu, justement, et pas un simple calcul électoral? Fillon aurait même dit, en "off", qu"il ne rajouterait pas sa pelletée de terre" sur l'UMP. Façon de dire qu'il sait que ça les enterrre pour l'avenir. Mais les dégâts dansles esprits?
RépondreSupprimerTout ça pour dire qu'en privé ils reconnaissent tout, cyniquement même mais en public, ils continuent à prendre le monde entier pour des burnes. Et ça marche! Autour de moi, beaucoup mais alors beaucoup de gens sont persuadés que les Roms sont des profiteurs, que couper les allocs c'est bien, etc etc. Et pourtant ce sont de "vrais démocrates" à les entendre! Tout ceci est très inquiétant
M. Poireau, attention, par détestation de Sarkozy, on finirait par tomber dans l'indulgence pour Pétain, ce vieux traitre pourri n'avait que son gâtisme pour vague excuse. Sarkozy est différent, il n'a encore trahi personne à ma connaissance, et c'est une jeune pourriture ni gâteuse ni débile, mais franchement caractérielle. Nuance.
RépondreSupprimerSalut Jean-Louis... Victoire, Sarkozy est soutenu par Berlusconi ! qui se ressemble s'assemble.
RépondreSupprimertoff de aix, ne vous réjouissez pas trop vite. La ratatouille n'est pas certaine du tout. Sarkozy a joué finement. Vu l'échec de sa politique sécuritaire (échec prévisible: ce n'est pas en réduisant le nombre de flics et de commissariats qu'on y parvient), il a besoin d'un ennemi pour rattraper le coup. Il invente le problème Rom, qui ne se posait pas (pour faire peur à bon compte, le risque d'être attaqué par des hordes de Roms étant à peu près nul), ce qui lui permet de désigner à la vindicte le bouc émissaire parfait, le métèque par excellence. Il joue sur du velours, les Roms sont détestés par la majorité des gens, et pas seulement en France. Il sait très bien que ces expulsions sont inutiles puisque, en tant que citoyens européens, les Roms auront le droit de revenir. Mais ça marque les esprits. Son électorat de base considère la question des droits de l'Homme comme un divertissement pour intellectuels — une espèce exécrée.
RépondreSupprimerIdem pour la déchéance de la nationalité, qui était jusqu'ici l'apanage des dictatures. Il sait d'avance que la polygamie ne pourra en aucun cas être retenue comme critère, puisque c'est un délit relativement mineur dans notre système judiciaire. Mais le message est passé, c'est suffisant. Et il se rabat sur les meurtres de policiers, sachant bien, là aussi, que c'est du vent. Ça ne concerne pratiquement personne: combien de Français récemment naturalisés s'aviseront de tuer un flic?
J'allais dire la même chose que Rimbus mais comme j'arrive toujours en retard, j'aurais l'air con.
RépondreSupprimerJ'ai un peu lâché prise avec les blogs mais je suis toujours tenté de passer par ici. Tes liens sont l'occasion de belles découvertes.
RépondreSupprimerTu as même linké mon blog ! Voilà qui me conforte dans mon opinion !
Sur le fond, l'histoire ne repasse pas les plats, pas même les bouteilles d'eau minérale. Il y a notre époque, un régime qui n'est pas mince dans les potions qu'il nous fait avaler. Dernièrement, c'est Jean-François Coppé qui m'a le plus dérangé l'estomac. Et puis on oublie les idioties à répétitions, les petites ignominies, l'abonnement au mensonge et on se demande comment faire autrement que tirer la nappe.
Rimbus,
RépondreSupprimeraussi ça m'étonnait que l'autre polichinelle ne vole pas au secours de son jumeau politique !
Toff,
ben, c'est l'analyse largement partagée par la blogosphère de gauche, avant même l'irruption des Roms dans l'actualité (avec Sarko, il y a toujours quelque chose sur le feu sécuritaire). Ah! je te signale un billet de Bibi que j'ai mis en lien dans le billet de jeudi, qui contient un paragraphe savoureux sur l'ex épouse du président…
Mtislav,
moi, je suis perpétuellement en train de rattraper la prise que j'ai lâchée sur mon réseau de blogs… Je suis ravi qu'on se garde mutuellement à l'œil par à-coups.
Tirer la nappe: c'est ce que j'ai envie d'écrire chaque jour sous des formes diverses, comme la seule chose que devrait faire un peuple estimable…
Ah zut! Je me suis trompé: la réponse précédente à Toff s'adressait évidemment à Omnibus…
RépondreSupprimerEt puis j'ai oublié de dire à Nicolas la même chose qu'à Rimbus…
Mes excuses !