Valéry Giscard d'Estaing sur Public-Sénat : «Elle existe, cette liste des rétrocommissions, puisqu'on la protège avec le secret-défense. Si elle n'existait pas, on n'aurait pas besoin de la protéger.» C'est beau comme du Raffarin, c'est carré ou bien rond, selon le genre d'évidence que l'on préfère. Cela vous a même un petit côté "Sapeur Camembert" revisité.
— Mon Président, qu'est-ce que je fais de la liste?
— Tu creuses un trou, connard, tu enterres la liste, puis tu plantes un écriteau Secret défense dessus.
— Ah oui ! C'est futé, mon Président ! Comme ça, on saura où la chercher quand on en aura besoin…
Donc il suffirait de creuser dans le Secret défense pour retrouver la liste. La seule difficulté c'est que vous ne pouvez pas creuser à votre guise, on doit vous dire à quel endroit vous avez le droit de le faire. Du coup, il se peut que vous ne trouviez au bout du compte que la facture de traiteur du couronnement de Bokassa 1er…
Ne chipotons pas néanmoins sur la satisfaction qu'il y a pour le citoyen de base de voir un ancien président de la République donner une petite leçon de morale. Simplement une leçon, puisqu'il n'en sait pas davantage sur l'affaire des rétro-commissions… On peut juste se demander la raison qui pousse Giscard-d'Estaing à prendre d'une certaine façon le parti des humbles contre le pouvoir.
Faut-il y voir un effet de la haine recuite qu'il voue à Jacques Chirac ? Puisque si les rétro-commissions ont existé, leur arrêt brutal sur ordre de ce dernier aurait provoqué l'attentat de Karachi…
Ou bien faut-il penser que Giscard-d'Estaing serait tout simplement soulagé que Sarkozy le rejoigne pour fonder un club fermé d'anciens présidents n'ayant pas franchi le cap du premier mandat ?
Ce doit être un peu des deux, mais on s'en fiche, pourvu que justice se fasse.
P-S: je vous signale un excellent billet de Romain sur le libéralisme, à travers l'exemple Irlandais…
— Mon Président, qu'est-ce que je fais de la liste?
— Tu creuses un trou, connard, tu enterres la liste, puis tu plantes un écriteau Secret défense dessus.
— Ah oui ! C'est futé, mon Président ! Comme ça, on saura où la chercher quand on en aura besoin…
Donc il suffirait de creuser dans le Secret défense pour retrouver la liste. La seule difficulté c'est que vous ne pouvez pas creuser à votre guise, on doit vous dire à quel endroit vous avez le droit de le faire. Du coup, il se peut que vous ne trouviez au bout du compte que la facture de traiteur du couronnement de Bokassa 1er…
Ne chipotons pas néanmoins sur la satisfaction qu'il y a pour le citoyen de base de voir un ancien président de la République donner une petite leçon de morale. Simplement une leçon, puisqu'il n'en sait pas davantage sur l'affaire des rétro-commissions… On peut juste se demander la raison qui pousse Giscard-d'Estaing à prendre d'une certaine façon le parti des humbles contre le pouvoir.
Faut-il y voir un effet de la haine recuite qu'il voue à Jacques Chirac ? Puisque si les rétro-commissions ont existé, leur arrêt brutal sur ordre de ce dernier aurait provoqué l'attentat de Karachi…
Ou bien faut-il penser que Giscard-d'Estaing serait tout simplement soulagé que Sarkozy le rejoigne pour fonder un club fermé d'anciens présidents n'ayant pas franchi le cap du premier mandat ?
Ce doit être un peu des deux, mais on s'en fiche, pourvu que justice se fasse.
P-S: je vous signale un excellent billet de Romain sur le libéralisme, à travers l'exemple Irlandais…
Merci le Coucou
RépondreSupprimerGrâce à toi, je commence à y voir un peu plus clair dans cet écheveau de rétrocommissions ...
et mieux aussi la réaction de VGE, pas fâché qu'on parle de Chirac, en oubliant un peu les diamants qui l'ont quelque peu alourdi en son temps...
ahh mais que dire? Peut-on lever LE secret qui protège les hommes politiques? Que ceux-ci sont des menteurs invétérés, des opportunistes, des égoïstes? Pourra-t-on un jour révéler cet Ultime Grand Secret au monde entier : ILS NOUS PRENNENT POUR DES BUSES-TOUS ?
RépondreSupprimerAprès giscard-la-guillotine, giscard-la-balance, plus inoffensif, dans ce cas-là...(enfin ça dépend pour qui)
RépondreSupprimerSolveig,
RépondreSupprimerje me suis posé la question des motivations de Giscard. On peut en imaginer d'autres, y compris qu'il est sincère en condamnant le mauvais usage du secret défense. Ou encore qu'il a la coquetterie d'essayer d'attirer encore l'attention des médias…
Toff,
je ne sais pas… J'observe qu'on n'avait pas fait usage du secret défense sous Mitterrand pour les deux ou trois gros scandales qui éclatèrent, Irlandais de Vincennes, écoutes notamment. (Sauf peut-être dans l'affaire du Rainbow Warrior, laquelle n'a pu être étouffée, d'ailleurs)
Mike,
RépondreSupprimerGiscard ne veut pas quitter la scène, voyons-le comme ça. Et pour le coup, il n'a pas tort !
C'est qui, Giscard ?
RépondreSupprimerMerci pour la pub ami coucou
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimertu es trop jeune pour connaître : c'est un accordéoniste célèbre qui passait à Télé-Dimanche avec Ivette Horner.
Romain, de rien.
C'est très con en fait parce que le secret défense, c'est que pour les étrangers ne soient pas au courant de comment qu'on se protège de leur éventuelle attaque. Il suffit donc de dire aux étrangers : vous vous ne lisez pas ça ! Comme ça nous, les français du dedans, on pourra savoir tous les secrets !
RépondreSupprimer:-))
[Danièle Gilbert m'appelle pour me dire que Giscard est un expert en creusé de trou ! :-) ].
Excellente définition du secret défense, non seulement juste, mais qui nous ouvre des perspectives pour améliorer notre démocratie. Chaque électeur Français devrait recevoir chaque mois une feuille confidentielle le mettant au courant du dernier secret d'état.
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