Michel Mercier, ministre de la Justice a reçu les représentants de la Conférence nationale des procureurs de la République. Depuis quelque temps déjà, les procureurs ne supportent plus de passer pour des suppôts du pouvoir en général et de Nicolas Sarkozy en particulier. D'autant que pour la Cour européenne de justice, le procureur français n'est pas une autorité judiciaire, par manque d'indépendance vis à vis de l'exécutif. Une condamnation qui a été réitérée au mois de décembre dernier.
Donc les procureurs sont blessés, ils réclament notamment que les conditions de leur nomination soient réformées… Las, pour les émanciper de la tutelle du ministère de la Justice (et par conséquent de Nicolas Sarkozy : n'oublions pas que nous vivons sous le règne d'un autocrate), il semblerait qu'il faille modifier la Constitution. Impensable lors d'une année pré-électorale !
Quelle curieuse dénomination a cette structure : «Conférence nationale des procureurs de la République». Elle fait irrésistiblement penser à la «Conférence des évêques de France», non ? Laquelle rassemble les évêques et les cardinaux que l'on n'a jamais vus oser la moindre critique du pape. Eux aussi sont nommés par le grand patron. Benoît XVI a-t-il la même liberté, quand ils déplaisent, de les muter in partibus (disons: au diable), que Nicolas Sarkozy 1er avec les procureurs indociles ? En tout cas, la proximité des appellations est amusante.
Il paraît que les procureurs qui font bien leur métier souffrent du «soupçon» de partialité qui pèse parfois sur eux. Cela se comprend, mais le mot soupçon est faible à côté du sentiment réellement éprouvé par le citoyen en certains cas. Ainsi, quand le procureur Courroye s'octroya l'exclusivité des enquêtes sur l'affaire Bettencourt, scandale d'état qui pouvait —et peut encore—, compromettre son ami Nicolas Sarkozy, ce que ressentaient bien des gens dans le pays n'avait pas la fadeur du doute, mais la force de l'indignation.
P-S: Un bel article de Vogelsong sur l'ouvrage de S. Hessel ; et encore un autre sur les 35 heures, chez Seb Musset,… Dedalus teste le billet-télégraphique… Nicolas livre 5 conseils pour l'image de son blog —je vais le relire, vu que mon coucou a perdu deux places au Wikio…
Donc les procureurs sont blessés, ils réclament notamment que les conditions de leur nomination soient réformées… Las, pour les émanciper de la tutelle du ministère de la Justice (et par conséquent de Nicolas Sarkozy : n'oublions pas que nous vivons sous le règne d'un autocrate), il semblerait qu'il faille modifier la Constitution. Impensable lors d'une année pré-électorale !
Quelle curieuse dénomination a cette structure : «Conférence nationale des procureurs de la République». Elle fait irrésistiblement penser à la «Conférence des évêques de France», non ? Laquelle rassemble les évêques et les cardinaux que l'on n'a jamais vus oser la moindre critique du pape. Eux aussi sont nommés par le grand patron. Benoît XVI a-t-il la même liberté, quand ils déplaisent, de les muter in partibus (disons: au diable), que Nicolas Sarkozy 1er avec les procureurs indociles ? En tout cas, la proximité des appellations est amusante.
Il paraît que les procureurs qui font bien leur métier souffrent du «soupçon» de partialité qui pèse parfois sur eux. Cela se comprend, mais le mot soupçon est faible à côté du sentiment réellement éprouvé par le citoyen en certains cas. Ainsi, quand le procureur Courroye s'octroya l'exclusivité des enquêtes sur l'affaire Bettencourt, scandale d'état qui pouvait —et peut encore—, compromettre son ami Nicolas Sarkozy, ce que ressentaient bien des gens dans le pays n'avait pas la fadeur du doute, mais la force de l'indignation.
P-S: Un bel article de Vogelsong sur l'ouvrage de S. Hessel ; et encore un autre sur les 35 heures, chez Seb Musset,… Dedalus teste le billet-télégraphique… Nicolas livre 5 conseils pour l'image de son blog —je vais le relire, vu que mon coucou a perdu deux places au Wikio…
Je te cite pour mémoire , la nomination de Jacques Gaillot,évêque d'Evreux, devenu évêque de Parténia pour le punir de ses prises de positions contraires au Vatican ... Parténia est un évéché symbolique et n'existe pas réellement! Tu m'étonnes, que les évèques et cardinaux ne bougent pas une oreille ...
RépondreSupprimerPour les procureurs je ne sais pas, mais les représailles doivent être gratinées.
Il paraît que le terme "limoger" vient de ce qu'on les déplaçait volontiers dans ce riant tribunal de Limoges (contre lequel je n'ai rien, bien sûr).
Solveig,
RépondreSupprimerje pensais évidemment à Mgr Gaillot en parlant d'évêque in partibus, mais c'était une autre histoire, donc je ne m'y suis pas arrêté…
Eh oui, tu as raison aussi pour "limoger", qui vient de "muter à Limoges"! :-)
P-S, rectification pour limoger : le TLF m'apprend que cela vient de l'assignation à résidence à Limoges d'officiers relevés de leur commandement par le général Joffre…
RépondreSupprimerMerci pour le rectificatif Coucou, quoique la citation ait été donnée à propos de la suppression des tribunaux actuelle, dont Limoges ...
RépondreSupprimerSous le nom de Conférence, il existe je crois une poire ... je me range donc sous cette appellation pour colportage de fausse rumeur !
Rip l'indépendance de la justice...
RépondreSupprimerSoveig,
RépondreSupprimerles poires Conférence sont délicieuses !
Nicolas,
amen !