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jeudi 24 février 2011

Et Sarkozy retourna sa veste

Ce matin, j'écoutais France Inter en attendant que la dernière goutte de café tombe dans le pot —enfin, ça s'appelle plutôt une verseuse, je crois. J'ai entendu je ne sais quel chroniqueur expliquer que «Nicolas Sarkozy reprend la main», en matière de politique étrangère ou diplomatique… Immédiatement, j'ai sursauté et traité le bonhomme de faux-cul. J'ai beau nourrir pas mal de préventions pour la radio de MM. Hees et Val, je n'irai pas jusqu'à soupçonner ces derniers de ne sélectionner que des crétins pour parler dans le poste, sous prétexte qu'ils prennent les auditeurs pour des cons.

Il est évident que la diplomatie de la France n'a jamais quitté les mains de Nicolas Sarkozy. Il est l'unique responsable de l'état de déliquescence où elle se trouve aujourd'hui, et il n'est pas une seule des fautes commises en politique étrangère qui ne lui soit imputable.

La collusion discrète avec les dictatures arabes que l'on reproche aujourd'hui à MAM ou Fillon, est d'abord la sienne. Sarkozy a bénéficié des mêmes largesses de la part des premières, et l'on se doute qu'avec son impudence native il s'est irrité que cela fasse objet d'un débat public. Aujourd'hui, mon commentateur du matin feignait de croire que le président, impatienté par la mollesse de sa ministre des Affaires étrangères, mettait brusquement les pieds dans le plat diplomatique pour condamner Kadhafi. Comme s'il n'était pas évident que la lenteur des réactions françaises devant les spasmes sanglants du cinglé libyen était celle de l'Élysée !

La politique étrangère de la France, depuis les débuts de la Cinquième République est du ressort exclusif du président. Les ministres successifs titulaires de la fonction n'ont jamais été que les exécutants plus ou moins compétents du dit président. On devine aisément que Sarkozy et ses conseillers attendaient, serrant les fesses —siège ordinaire de la moralité chez les gens de pouvoir—, de voir comment la situation allait évoluer en Libye, avant de se déterminer. Les précédents pourtant tout proches des révolutions tunisienne et égyptienne n'ont rien appris à Sarkozy, dont on voit que l'intuition, la réactivité, bref l'instinct d'homme d'état sont proches du zéro.

9 commentaires:

  1. Oui, il faut le rappeler, c'est le seul responsable...

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  2. Vu le personnage,
    Appelons ça une baisse de la Libye-do.

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  3. et pour faire diversion Jean François Copé nous fait sa petite indignation..

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  4. Très bon le gag du siège ordinaire de la moralité.

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  5. Bonjour,

    Bush s'en va, il le poignarde dans le dos, Moubarak tombe, il remet ça, Ben Ali dégage, il lui casse du sucre sur la tête. Et enfin, Kadhafi est dans la nasse, voilà qui réclame aussitôt des sanctions.
    Moralité, cet homme est tellement déjanté qu'il ne réalise même plus qu'il est RIDICULE.Comment 53% d'électeurs ont-ils pu se faire abuser de la sorte ???

    A2N

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  6. Oh que oui ! un responsable irresponsable avec une fâcheuse tendance à taper sur les autres !

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  7. Nicolas, et comment !

    Mike,
    tu veux dire que sa Libye-do étant en baisse, il reprend à la main ?

    Ig,
    JF Copé va nous faire regretter Lefebvre.

    Jazzman,
    quand elles se serrent, c'est qu'un problème de conscience se pose.

    A2N,
    comment 53 % d'électeurs se sont laissés abuser ? Si on le savait, la prochaine campagne serait la même dans tous les camps…

    Raquel,
    normal, avec sa perfection et sa suffisance, il ne peut pas laisser passer les fautes d'autrui.

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  8. Tiens, c'est pas Sarkozy qui a supprimé le secrétariat aux Droits de l'Homme pour le diluer nulle part ?
    :-)

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  9. M Poireau,
    tout juste, c'est lui —peut-être inspiré par Kouchner qui parlé publiquement de l'inutilité de ce secrétariat le premier…

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