J'ai mis du temps à forger mon opinion sur l'opération «Les blogueurs se mobilisent pour les Restos du Cœur». Comme Nicolas et d'autres, je n'étais pas enthousiaste pour soutenir une démarche caritative, alors que les gens secourus devraient l'être par la solidarité nationale. C'est l'un des premiers devoirs de l'état ; on sait malheureusement qu'il n'est plus observé depuis longtemps —s'il l'a jamais été pleinement. Et avec le règne de Sarkozy, nous atteignons presque le comble de la débandade en matière de solidarité —la seule que cet individu connaisse est celle de l'argent.
Pendant que je m'interrogeais, tous les jours des gens avaient faim, tous les jours les ONG, les associations charitables et autres Restos du Cœur distribuaient des repas, heureusement. Si l'on renvoyait l'obligation de les nourrir à Sarkozy, ils mourraient comme des mouches dans tous les coins de France.
D'un autre côté, je n'aime pas, mais pas du tout, l'idée de faire de la pub à cette enseigne de la grande distribution associée à l'opération, contre qui je peste à longueur d'année. Je me sens grugé chaque fois que je fais des courses dans ses magasins.
Toutefois, puisqu'il est question de contribuer à faire servir 10 repas pour 1 billet publié à propos des Restos du Cœur, eh bien qu'ils payent !
(une chaîne de Dadavidov)
Pendant que je m'interrogeais, tous les jours des gens avaient faim, tous les jours les ONG, les associations charitables et autres Restos du Cœur distribuaient des repas, heureusement. Si l'on renvoyait l'obligation de les nourrir à Sarkozy, ils mourraient comme des mouches dans tous les coins de France.
D'un autre côté, je n'aime pas, mais pas du tout, l'idée de faire de la pub à cette enseigne de la grande distribution associée à l'opération, contre qui je peste à longueur d'année. Je me sens grugé chaque fois que je fais des courses dans ses magasins.
Toutefois, puisqu'il est question de contribuer à faire servir 10 repas pour 1 billet publié à propos des Restos du Cœur, eh bien qu'ils payent !
(une chaîne de Dadavidov)
tout d'ac, je me suis fait la même réflexion
RépondreSupprimerHop, +10 :)
Raquel,
RépondreSupprimerd'après un mail que j'ai reçu, il y aurait eu plus de 1000 billets et 10000 repas offerts…
Je viens d'en faire autant, Coucou, et avec les mêmes réflexions que toi !
RépondreSupprimerBonne soirée.
Oui, mais de temps en temps il faut faire de la politique (d'autant plus 10 repas sur 100 millions...).
RépondreSupprimerQuand on est de gauche, je crois qu'on veut avant tout changer de modèle de société.
Cette opération va l'encontre.
Solveig,
RépondreSupprimer:-) je crois que nous devions être nombreux dans ce cas.
Nicolas,
aucune objection au début de ton commentaire : changer de modèle de société, oui. Vite. Par contre, je me demande si l'opération en question est réellement un obstacle à cela ? Il me semble qu'elle s'inscrit dans le quotidien trivial, dont on peut difficilement faire abstraction : on va chaque jour au boulot gagner sa croûte, alors qu'il faudrait emplir les rues et marcher sur l'ÉLysée.
Tiens, je ne vais pas pondre de billet et donner de l'argent directement aux Resto du Cœur !
RépondreSupprimer:-))
Plutot que de faire de la pub pour nos amis du grand capital qui ont tout compris vous pouvez, comme le poireau l'indique, faire un don direct ou participer à l'opération ENFOIRES DE BLOGUEURS pour le rappel, c'est par là http://seteici.midiblogs.com/archive/2010/12/06/enfoire-e-s.html très bonne initiative de l'un d'entre nous
RépondreSupprimerJe ne suis pas d'ac avec Nicolas, même si je comprends la logique. C'est un peu comme donner l'aumone et vouloir que personne n'ait à faire la manche. Oui mais non, parce que tout n'est pas toujours tout blanc ou tout noir. Je ne donne jamais l'aumone, et pourtant ce Noël j'ai filé un euro à un jeune clown, parce qu'il était drôle, parce qu'il paraisait juste être "à coté" du système, parce qu'on ne fait pas toujours la manche de la même façon, je crois.
RépondreSupprimerDans le cas de cette campagne, j'ai décidé de donner à ces 2 vieux clowns pas drôles, parce que j'ai pensé que le devoir de solidarité l'emportait ici, que ça ferait plus de bien que de mal, et que ça ne me semble pas incompatible avec un désir profond de changement.
M Poireau,
RépondreSupprimerc'est aussi une bonne solution :-)
Ju,
je ne connaissais pas cette opération, je vais voir…
Raquel,
pour ma part, je suis d'accord avec son analyse, c'est seulement sur le refus de donner que je suis partagé… Il m'arrive aussi de donner de l'argent à des SDF, mais ce n'est pas systématique, ni très réfléchi… Est-ce que c'est à la tête du client ? Possible. Ou alors, la situation, les circonstances… Pour les spectacles de rue, ils sont rares dans mon coin. À Paris, je paye volontiers quand le numéro me plaît, sinon je passe.
J'ai pas vraiment encore tranché, j'y réponds demain. Je pensais comme déclaré sur un autre blog ne pas y participer, mais je penche plutôt du côté du Coucou désormais. Quoi que je fasse, je ne passerai pas le relais sans dénoncer au passage les casseroles de Carouf et de la grande distribution. Je n'ai pas envie d'être solidaire et dupe, c'est ça le problème.
RépondreSupprimerGuillaume,
RépondreSupprimerc'est l'échange de bons procédés entre les grands marchands et les Restos du Cœur qui nous gêne tous, en effet. Aux premiers la pub, aux second la nourriture pour les démunis… Mais n'oublions pas non plus la défaillance de l'état.