samedi 5 juin 2010

La semaine dans mon miroir concave

Et si vous testiez votre mémoire de visiteur fidèle?
Il s'est passé beaucoup de choses ces derniers jours, que mes billets sont loin d'avoir toutes reflétées. Néanmoins, si vous êtes passé par ici, vous vous souviendrez certainement de ces quelques sujets traités ici au fil de la semaine…

Lundi, les gens sérieux, qui avaient pu se faire une opinion tranchée, écrivaient sur l'opération israélienne contre la flottille humanitaire. Mal à l'aise, plutôt que de choisir entre la brutalité imbécile des uns, et le coup de main objectif donné à la propagande extrémiste du Hamas des autres, on parlait ici:
A —du prochain rébus du dimanche, celui de demain?
B — de la petite phrase de Martine Aubry comparant M. Sarkozy à M. Madoff?
C — de la saillie de Frédéric Lefebvre associant le mot «escroc» au président de la République?

Mardi, dans un billet intitulé «Plus mai est creux, plus l'an est troué», j'ai loupé la liste de liens accompagnant les statistiques mirobolantes de ce blog. Ce titre débile paraphrasait un dicton que tous les fins jardiniers auront bien sûr reconnu:
A —Plus mai est chaud, plus l'an vaut ?
B —À mai bien fleuri, berceaux de janvier bien remplis?
C —Plus mai est mouillé, mieux flotte l'année?

Mercredi, le billet parlait d'un rapport de la police luxembourgeoise citant le nom de Nicolas Sarkozy à propos des prémices corrompues de l'attentat de Karachi.
Il était toutefois aussi question, en post-scriptum, d'un événement notable:
A —la rencontre Raphael Nadal-Raymond Platini, sur le central de Roland Garros?
B —les deux ans de bloguerie de Jean?
C —de Sara Palin nue, comme jamais Malbeyer ne vous l'a montrée?

Jeudi, après l'Express je répétais bêtement que la garde-réputation de Nicolas Sarkozy se formait en carré autour de lui pour le protéger des éclaboussures du Karachigate, évoquées la veille. Il y avait peut-être péril en la demeure élyséenne… La bonne blague! La presse a fait une bulle, et puis flop! Mais il était aussi question dans le coucou d'une éventuelle «Nuit du 4 août» au PS, laquelle nuit était une allusion à la fin du cumul des mandats électoraux. C'était en référence à:
A —la cuisson de la première urne électorale en argile?
B — une modification de l'algorithme de prise en compte des votes aux congrès?
C —l'abolition des privilèges en 1789?

Vendredi, j'aurais dû parler plus longuement du Sénat. C'est à dire, du mauvais coup donné par son retournement de veste, lorsque cette assemblée a accepté de se déjuger sur l'ordre de M. Sarkozy. Elle avait d'abord voté le maintien d'un Défenseur des droits des enfants indépendant, M. Sarkozy n'en voulait pas… Il faut se souvenir que les enfants sont en état de dépendance, leur libre-arbitre n'existe pas, et il est facile d'ignorer leurs droits… Demain, leur défense sera donc noyée dans l'énorme masse des contentieux de l'ensemble des citoyens, sous la houlette d'un personnage qui sera:
A —désigné par tirage au sort parmi les 44,5 millions d'électeurs?
B —choisi par le président de la République?
C —celui qui trouvera la fève au tirage de la galette des rois à l'Élysée?

Samedi, aujourd'hui, en lisant Rue89, j'ai compris d'où venait mon malaise vis à vis de la désignation à venir des candidats à la présidentielle de 2012… Les médias, les sondeurs, nous fourguent qui ils souhaitent: D.S.K. au PS, Cécile Duflot chez les écologistes… Il leur suffit de faire l'impasse sur ceux que les militants et les citoyens ordinaires préféreraient… Mais c'est samedi, et le billet est fini…

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