Il n'y a pas que le trou de la Sécu qui pose problème, même s'il est en voie d'approfondissement accéléré avec l'explosion du chômage. Il y a le trou de l'Élysée, qu'il ne faudrait pas oublier, un peu plus creusé tous les ans, parce que le président fait de la surconsommation étatique. Son budget creuse dans la dépense publique inexorablement. Cette année plus que l'an passé et bien moins que l'an prochain, dirait la poétesse. On m'objectera que le trou de la Sécu est autrement abyssal que les 113 millions d'euros flambés par Nicolas Sarkozy. Oui, mais c'est notre trou à nous, il nous a fallu nous y mettre à des millions de Français pour le faire, et des Français mal portants, en plus. Tandis que lui, il fait ça tout seul, en pétant la santé. Vous n'êtes pas d'accord? Vous objectez que beaucoup de personnes entourent le président et participent à l'inflation des frais? Certes, mais M. Sarkozy prétend réduire les dépenses de l'état, et il œuvre d'ailleurs inflexiblement à diminuer le nombre des fonctionnaires. On pourrait donc espérer qu'il montre l'exemple en se séparant d'un régiment ou deux de collaborateurs, et qu'en période de vaches maigres, il réduise son train de vie ostensiblement. Tenez, on aimerait bien le voir moins souvent dans son costume des dimanches, tous ses bijoux au soleil, mais plutôt dans une salopette rapiécée par les mains travailleuses de Carla. Il pourrait se déplacer à moto, passager d'un garde républicain de son escorte —parce qu'on n'est pas obtus: on comprend bien que le président a besoin d'une escorte pour pas louper le train quand il part en week-end à la mer, ou qu'il va à Versailles causer aux parlementaires.
Il n'y a pas que la burqa des femmes musulmanes qui pose problème, même si ce vêtement est inadapté à notre mode de vie et semble cacher des pratiques scandaleuses. Il y a aussi la burqa parlementaire, dont il faudrait parler. Comment, vous ne la connaissez pas? C'est un grand voile de pudeur jeté sur les frais de mandat des parlementaires. Grâce à cette burqa, taillée dans un amendement en 2002 par un couturier UMP du nom de Jacques Oudin (tiens, il porte presque le même patronyme que le grand prestidigitateur Houdini), grâce à ce sénateur donc, nul ne peut mettre son nez dans les dépenses des parlementaires. Leur indemnité forfaitaire destinée à couvrir leurs frais de mandat, fait depuis lors l'objet d'un vote, et aucune autorité ne peut leur demander de quelle manière ils ont utilisé cette somme, de l'ordre de 5837 euros (mensuels) pour un député, s'ajoutant au traitement de base.
Si le président Sarkozy évoque à Versailles la burqa, comme il est question qu'il le fasse, car rien de ce qui est croustillant ne le laisse indifférent, on aimerait bien qu'il demande à nos élus d'adopter plus de transparence à l'avenir.
source partielle: Le NouvelObs, n° 2328Il n'y a pas que la burqa des femmes musulmanes qui pose problème, même si ce vêtement est inadapté à notre mode de vie et semble cacher des pratiques scandaleuses. Il y a aussi la burqa parlementaire, dont il faudrait parler. Comment, vous ne la connaissez pas? C'est un grand voile de pudeur jeté sur les frais de mandat des parlementaires. Grâce à cette burqa, taillée dans un amendement en 2002 par un couturier UMP du nom de Jacques Oudin (tiens, il porte presque le même patronyme que le grand prestidigitateur Houdini), grâce à ce sénateur donc, nul ne peut mettre son nez dans les dépenses des parlementaires. Leur indemnité forfaitaire destinée à couvrir leurs frais de mandat, fait depuis lors l'objet d'un vote, et aucune autorité ne peut leur demander de quelle manière ils ont utilisé cette somme, de l'ordre de 5837 euros (mensuels) pour un député, s'ajoutant au traitement de base.
Si le président Sarkozy évoque à Versailles la burqa, comme il est question qu'il le fasse, car rien de ce qui est croustillant ne le laisse indifférent, on aimerait bien qu'il demande à nos élus d'adopter plus de transparence à l'avenir.
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PS. Ruminances propose d'enterrer le parti socialiste?
Et si on décrétait la burqua obligatoire pour tous les occupants de la rue de Solférino ?
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimermmm, vous me posez une colle, je ne sais qu'en penser. S'il s'agit d'imposer une burqua, ils la voudront plus ou moins dans le style de l'illustration du billet, griffée par un grand couturier. Et les cotisations vont grimper, je n'arriverai jamais à adhérer!
S'il s'agit d'une burqa, peu onéreuse, car d'importation, je suis contre aussi par solidarité avec nos couturières et nos tailleurs qui n'ont pas besoin d'un tel affront.
Une idée me vient et pour carnaval tous le monde en Burqa ça risque d'être très drôle?
RépondreSupprimerVraiment très belles images en ce moment Le coucou ! Encore une fois, pour marquer mon passage...
RépondreSupprimerMacao,
RépondreSupprimerma fois, je n'en sais rien… J'ai lu quelque part sur un blog que les Belges assimilent la burqa à un déguisement, soumis chez eux à déclaration préalable avant de sortir en ville.
Bérénice, je suis touché du "compliment". Je vais venir marquer, je sens.
C'est très surprenant ton lien vers le PS qui semble défendre Sarko contre Dosière ! Ce parti est vraiment en dessous de tout…
RépondreSupprimerPour les dépenses, c'est incroyable que les citoyens (qui paient a priori) n'aient pas le droit de controler leurs élus ! On a laissé passer ça…
:-))
M. Poireau, c'est à moitié surprenant, puisque Jean Launay, la rapporteur PS s'était déjà fait remarquer et remettre à sa place par des députés de son parti pour avoir trouvé l'an dernier le budget de l'Élysée remarquablement limpide.
RépondreSupprimerCe qui est marrant, c'est que F. Lefebvre s'est précipité pour lui tresser une couronne de lauriers et cracher sur R. Dosière! Un moment j'ai d'ailleurs hésité à faire le billet sur Lefebvre…