Le Monde a publié aujourd'hui une tribune du président-candidat aux élections régionales. Il ne doit y avoir que du côté de Repentir, dans les profondeurs de la Guyane, entre Dagobert et Cambrouze, que l'on ignore l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy. Encore un département où ils vont bien s'amuser pour débattre de l'identité nationale avec les 12% de métropolitains et les 40% originaires de tous les coins du monde, sans parler des Créoles (40%), et des purs autochtones amérindiens —lesquels sont d'ailleurs privés de droits sur la terre de leurs ancêtres, mais c'est une autre histoire. Ceci dit pour simplement noter que M. Sarkozy consacre l'essentiel de sa tribune à caresser la xénophobie de son électorat de base, à la faveur d'un retour sur le vote anti-minaret des Suisses.
Toutefois, ce n'est pas la pause faussement républicaine de ce ravageur de la République qui m'a particulièrement agacé. Ce sont ses propos hypocrites sur la démocratie, dont on peut prendre connaissance sur le site du Monde. En particulier l'incroyable culot avec lequel il feint de s'attendrir sur les Français qui rejetèrent la Constitution européenne.
«Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français…»
Et de faire ensuite le constat que cette majorité avait rejeté «une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples». M. Sarkozy en conclut qu'il «fallait changer d'Europe».
C'est donc sans doute la raison qui le poussa à batailler afin d'obtenir l'adoption du Traité de Lisbonne, reprenant pour l'essentiel les traités existants, dont celui de Maastricht, qui avait particulièrement déplu au peuple français. Rien de ce qui faisait de l'Europe la chose des marchands et des financiers ne fut changé. Pas un des reproches que les populations pouvaient adresser à son organisation si peu démocratique, ne fut pris en compte. Pour faire bonne mesure, et bien montrer le peu de cas que l'on faisait du peuple chez nous, on se garda d'organiser un nouveau référendum et le texte fut ratifié par le Parlement, comme on sait…
Cela n'empêche pas aujourd'hui Nicolas Sarkozy de prétendre que «la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.»
Le culot de cet homme est sans limite.
Toutefois, ce n'est pas la pause faussement républicaine de ce ravageur de la République qui m'a particulièrement agacé. Ce sont ses propos hypocrites sur la démocratie, dont on peut prendre connaissance sur le site du Monde. En particulier l'incroyable culot avec lequel il feint de s'attendrir sur les Français qui rejetèrent la Constitution européenne.
«Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français…»
Et de faire ensuite le constat que cette majorité avait rejeté «une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples». M. Sarkozy en conclut qu'il «fallait changer d'Europe».
C'est donc sans doute la raison qui le poussa à batailler afin d'obtenir l'adoption du Traité de Lisbonne, reprenant pour l'essentiel les traités existants, dont celui de Maastricht, qui avait particulièrement déplu au peuple français. Rien de ce qui faisait de l'Europe la chose des marchands et des financiers ne fut changé. Pas un des reproches que les populations pouvaient adresser à son organisation si peu démocratique, ne fut pris en compte. Pour faire bonne mesure, et bien montrer le peu de cas que l'on faisait du peuple chez nous, on se garda d'organiser un nouveau référendum et le texte fut ratifié par le Parlement, comme on sait…
Cela n'empêche pas aujourd'hui Nicolas Sarkozy de prétendre que «la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.»
Le culot de cet homme est sans limite.
On accuser Sarkozy de beaucoup de choses mais pas d'être versatile. Il est fidèle à la piètre idée qu'il se fait de son électorat.
RépondreSupprimerPauvre France,
RépondreSupprimerCher pays de mon enfance
Où est ta tendre insouciance
Souvent tu me fends le cœur!
Des messages qui nous mettent dans des cases,
Tous tes enfants pleurent de rage
Où est passé leur bonheur?
Mais je t'aime
Et je te donne ce poème
Oui je t'aime
Dans la joie ou la douleur.
Pauvre France,
Cher pays de mon enfance
Où est ta tendre insouciance
Souvent tu me fends le cœur!
Eric,
RépondreSupprimerest-ce une piètre idée? Et s'il partageait les mêmes vues, au fond?
Epamin',
joli! Si Trenet revenait, il se sentirait certainement un peu perdu… Merci et bonne fin de soirée! :-))
culot, insouciance ou réelle provocation? il semble que Sarkozy est un perdant, un mauvais du genre, et préfère tricher pour gagner que de passer par la voie la plus légitime: le référendum. Il a peur de perdre. il n'est pas humble.
RépondreSupprimerLe Coucou : ah merci, je n'ai pas encore mis le nez dans sa tribune mais ça a l'air effectivement intéressant !
RépondreSupprimerSarkozy n'est rien que du paraitre sans fond. Il est pire qu'une girouette puisqu'il prétend créer le vent !
Par contre, il est temps de s'alarmer, à mon sens, de cette volonté de séparer le "bon français" du "mauvais immigrés". L'Histoire d"montre que c'est le premier pas, c'est toujours le premier pas du fascisme !
:-))
Yes ! Il se fout du monde.
RépondreSupprimerUn certain Olivier Babeau écrit un billet sur Agoravox :
RépondreSupprimer" Conjoncture économique : des raison d'espérer. "
Un commentateur intervient pour révéler le pot-aux-roses.
Le commentateur NHJSENIOR écrit :
"Je suis un devin.
Juste après la rédaction de mon commentaire, je fais une petite recherche sur internet et que lis je devant mes yeux abusés ----->
http://www.professionpolitique.info/nomination/17-06-09/olivier-babeau-nomme-a-matignon
Et bien oui mesdames et messieurs, Le président Sarkozi himself avait déja pressenti les qualités du dénommé monsieur Babeau.
Je vous demande à tous de pétitionner auprès d’Agoravox pou dénoncer la pornographie intellectuelle que ce triste individu répand sur nos consciences.
Malgrès tout reconnaissons à Monsieur Babeau et à ceux qu’ils représente des qualités humoristiques indéniables."
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/conjoncture-economique-des-raisons-66350?debut_forums=0#forum2344125
Le nègre du premier ministre qui écrit des billets sur Agoravox pour faire sa propagande !
On aura tout vu !
Selon le tableau de bord politique Ifop pour Paris Match à paraître jeudi 10 décembre :
RépondreSupprimerA la question : "approuvez-vous ou désapprouvez-vous l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?", 39 % approuvent, soit autant qu'en novembre, mais 61 % désapprouvent (+ 1).
Selon l'Ifop, c'est le plus haut niveau d'opinions défavorables depuis mai-juin 2007.
Ce taux est maximal chez les 25-34 ans (74 %), les ouvriers (73 %), les diplômés du supérieur (70 %) et les sans-diplômes (68 %).
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20091209.OBS0099/sarkozy_et_fillon_sont_au_plus_bas_depuis_2007.html
Dans "les fleurs bleues" de Raymond Queneau, le héros, Corentin, trouve des graffitis insultants tous les matins sur son portail.
RépondreSupprimerToute l'intrigue du roman tourne autour de l'auteur de ces diffamations... A la fin du livre on découvre que c'est Corentin lui-même qui les rédige...
A mes 10 thés (1 petit canon, c'est pas la grosse Berta, mais quand les rideaux de fer tomberont devant les réserves alimentaires, on verra bien qui tenait la bombe aérosol !!!)
Bon, j'ai encore oublié de répondre à certains ici, excusez-moi!
RépondreSupprimerHomer,
si la politique est un jeu, on peut en effet voir les choses comme ça… Mais je crains que l'importance des intérêts cachés explique qu'il n'ait rien voulu laisser au hasard des urnes…
M. Poireau,
en fait, elle plutôt dérisoire cette tribune. Le nègre qui a pondu ce texte pour N. Sarkozy devait être fatigué…
Le versant "identité nationale" est en effet des plus inquiétants, on aurait tort d'en minimiser les risques…
Nicolas,
eh oui, il se fout de nous!
BA,
l'érosion des bonnes opinions se poursuit, mais elle est encore insuffisante pour espérer la fin du sarkozysme à l'horizon 2012…
Directlink,
il me semble vaguement que tu fais erreur: le héros des Fleurs bleues se nomme Cidrolin.
Corentin, ce serait plutôt dans "Le vol d'Icare", non?