Berlusconi a donc pris une magnifique baffe du peuple italien, qui vient de rejeter par référendum plusieurs lois qu'il avait fait adopter. Le refus du nucléaire chez nos voisins aura d'importantes répercussions en France par l'abandon de contrats liant nos deux pays. Néanmoins, c'est un autre aspect du sursaut civique des Italiens qui m'intéresse ce soir. Arrêtons de rire un moment des bouffonneries de Berlusconi et méditons plutôt la leçon de démocratie que l'Italie nous offre.
Ce qui vient de se produire est l'effet d'un référendum d'initiative populaire, seul contre-pouvoir digne de ce nom. L'opposition italienne était à l'origine de la consultation, mais la demande de cinq cents mille électeurs ou de cinq conseils régionaux en est la véritable clef.
Le référendum d'initiative populaire italien est abrogatif, c'est à dire qu'il vise à décider d'annuler ou non des lois critiquées par les citoyens. Comme toujours, dans les rares pays où existe une forme de démocratie (la France n'en a jamais fait partie), cette arme républicaine est assortie de garde-fou : il n'est notamment pas possible de viser des lois fiscales, ou de ratification des traités.
Bien entendu, l'inscription de la procédure référendaire dans la constitution italienne de 1947 n'a pas été sans susciter l'obstruction des parlementaires, au moment du vote des lois d'application. À un moment quelconque, un peuple trouve toujours en travers de sa route ceux qui prétendent parler en son nom. Par je ne sais quel miracle, les manœuvres destinées à vider de sens cette disposition de la constitution italienne ont échouées. Et c'est ainsi que nos voisins vont sans doute hâter la fin du berlusconisme.
La comparaison avec le référendum d'initiative parlementaire imaginé par Sarkozy n'est pas flatteuse pour ce dernier. D'autant plus que cette farce référendaire est restée une annonce creuse, le sarkozy de la France n'ayant jamais autorisé le vote des lois qui la rendrait applicable.
La comparaison avec le référendum d'initiative parlementaire imaginé par Sarkozy n'est pas flatteuse pour ce dernier. D'autant plus que cette farce référendaire est restée une annonce creuse, le sarkozy de la France n'ayant jamais autorisé le vote des lois qui la rendrait applicable.
Nous sommes en période pré-électorale… Et si nous exigions l'inscription du référendum d'initiative populaire en tête de tout programme qui prétend recueillir notre adhésion ?
P-S : Le bruit du ballon sur les murs… Vous vous souvenez ?
13 commentaires:
Vous voulez VRAIMENT des referendums d'initiative populaire ? Méfiez-vous ! Delmandez donc au peuple, par referendum, ce qu'il pense de l'immigration, des exigences sans cesse croissantes des musulmans, et même de la peine de mort, tiens : vous ne serez pas long, comme tous nos dirigeants boboïdes, à trouver que, finalement, il est hautement préférable de ne pas trop demander son avis à ce peuple-là…
La parole au peuple, c'est la mort assurée de cette gauche à laquelle vous vous accrochez.
Didier,
Bah ! D'abord tout sujet n'entre pas forcément dans le champ d'un référendum populaire. Il y a des exclusions. Ensuite, les gens sont souvent surprenants quand ils font face à des responsabilités. Il arrive que la conscience de celles-ci les transforme. Tous les Français ne sont certes pas des Becket en puissance, mais je les crois capables d'être aussi raisonnables que les Suisses —vous voyez la limite en même temps…
Je ne suis pas un gros boosteur mais là, j'ai booster !
Je suis "11" !
:)
Non, "12", je suis "12" !
:)
Je ne sais pas si vous avez vu le journal de France 2 hier soir. Pas un mot - ou presque - sur la décision du peuple italien de sortir du nucléaire !
Arrête ! Tu vas me réconcilier avec la démocratie !
Gildan,
c'est gentil et méritoire : pour utiliser ce truc, il faut avoir la patience d'attendre le bon vouloir de la maison Wikio…
Denis,
non, pas vu le journal de la 2, ni d'aucune chaîne d'ailleurs et je ne lis pas Paris Match pour m'informer. Ces trucs ne sont par des "journaux", et les gens qui les animent sont des loufiats du politique.
Nicolas,
chouette ! Je continuerai.
On se demande parfois s'il arrive au dit Didier Goux de sortir de chez lui.
Didier, (si je peux me permettre) pris en flagrant délit de "mépris" du petit peuple... ah je m'en souviendrai !
Nous pensions être les avant derniers de la liste, voilà que les italiens nous mettent bien au fond.
Pauvres de nous.
Je connais une Simonetta Greggio qui doit exploser de joie en ce moment ...
Romain,
oui : il arrive qu'il vienne ici.
Captainhaka,
tu crois vraiment qu'il n'y a pas d'autre pays en dessous ? Même pas la Chine ? Laisse-nous un peu de fierté !
Solveig,
que sa joie demeure : Berlusconi n'est pas encore en prison, il a de la ressource !
Tu veux leur faire signer à tous une sorte de "pacte démocratique" qui déboucherait sur un Grenelle du Referendum ?
:-))
M Poireau,
un Grenelle du Référendum, Borloo et Sarkozy sont capables de le promettre pour leur campagne à venir !
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