samedi 20 février 2010

Une semaine de coucou

Lundi, la France publie en fanfare SA liste noire des paradis fiscaux, réduite à 18 pays, sur les 71 épinglés par les organisations anti-corruption. Bibi en commentaire ici, regrette notamment l'absence de Chypre et du Luxembourg…

Mardi, en écho à un article publié dans Courrier international, mon billet parle de l'Afghanistan et des Talibans… C'est M. Poireau, cette fois, qui en tire la morale en commentaire: «C'est une règle de base,face à un reportage, de s'interroger pour savoir d'où parle le journaliste»… Nous sommes d'accord.

Mercredi, Bernard Kouchner de passage en Suisse, vole au secours du grand démocrate Kadhafi et fait la morale à nos voisins. Interdire de séjour dans l'espace Schengen 180 Libyens, alors qu'on pourrait conclure de si juteuses affaires à Tripoli, cela ne se fait pas!

Jeudi, mon billet parlait encore de la Suisse, de l'Europe et de Kadhafi, mais j'aurais mieux fait de m'intéresser à la visite du dalaï lama en Amérique. Ce jour là, en effet, il a rencontré Barack Obama, tandis que les dirigeants chinois s'étranglaient de rage à Pékin. Un jour où l'autre, les Chinois quitteront le Tibet avec armes et bagages. Voici ce qu'écrivait le Père Huc, voyageur français, dans les années 1840:

«A toutes les époques, les Chinois et les Thibétains ont eu ensemble des relations plus ou moins importantes; souvent ils se sont fait la guerre, et ont cherché à empiéter sur les droits des uns et des autres (…) La dynastie tartare-mandchoue, comme nous l'avons déjà remarqué ailleurs, a compris, dès le commencement de son élévation, combien il lui était important de se ménager l'amitié du talé lama, dont l'influence est toute-puissante sur les tribus mongoles. En conséquence, elle n'a jamais manqué d'avoir à la cour de Lha-Ssa deux grands mandarins revêtus du titre de KinTchai, c'est à dire, ambassadeur ou délégué extraordinaire…»

Il est regrettable que les Tibétains, lors de l'occupation de leur pays, n'aient pas été mieux armés, pour battre à plate couture des envahisseurs qu'ils avaient si souvent repoussés dans leur histoire. L'armée chinoise n'est redoutable que pour écraser son propre peuple, on aurait du mal à lui trouver quelques victoires significatives à travers les siècles —l'invasion du Tibet à l'époque contemporaine, mise à part. Sa dernière défaite ne date pas de très longtemps: tout près de nous, en février 1979, les soldats de «l'Armée populaire de libération» envahissent le Viêt Nam… et se retirent piteusement après moins d'un mois de combats.

Vendredi, je me suis bien amusé avec les ancêtres de Nicolas 1er. Personne ou presque n'est venu le lire, tant pis.

Aujourd'hui samedi, j'ai appris qu'Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, est intervenu dans un colloque consacré à l'Afghanistan. J'ai été soulagé de lire sur Mediapart.fr l'essentiel de ses propos et pourquoi il faudra prolonger la présence militaire des occidentaux. Au moins a-t-il une vision claire de la situation, à la différence de M. Sarkozy qui n'a pas grand chose à nous dire sur le sujet. La position de M. Védrine me rassure quant à l'idée que je me faisais, simple citoyen, de l'utilité de notre engagement là-bas, pour notre sécurité ici.

2 commentaires:

peuples a dit…

un Ferrero pour l'ambassadeur bridé. miam miam

Le coucou a dit…

Peuples, un Ferrero pour lui? Ça me ferait mal, je le croque moi!