vendredi 8 août 2008

En direct des JO : un billet de ma correspondante Adèle.

Mon cher Coucou, ça y est, les Jeux des Droits de l'homme sont lancés ! Tu n'imagineras jamais la force d'évocation, la magie de cet instant où le nid de rapaces s'est embrasé sur fond de Chine câline ! Moi, je n'étais pas à l'intérieur de l'aire, mais j'ai tout vu de loin, mêlée aux innombrables badauds tenus à distance par la police. Tu vas rire, pendant un moment j'ai imaginé que ça flambait vraiment là-bas ! Aussi, est-ce avec un étrange sentiment de culpabilité, mâtiné d'une pointe de déception, que je dois t'annoncer une chose étonnante : personne n'a grillé là-dedans, les despotes, les autocrates, les politiciens corrompus, les faux démocrates, et tout le ramassis d'affairistes sont ressortis indemnes de la fournaise festive. Les chinois sont charmants, ils ont l'air unanimement contents et fiers de ces jeux des droits de l'homme organisés par leur patrie. Il est vrai que dans la ville, en ce moment, se trouvent rassemblés surtout ceux qui se félicitent de l'événement. Je me demande quelle proportion de la population ils représentent, sâchant qu'il y a 1 milliard, 330 millions de chinois ? Bon, je dois me lever tôt demain pour assister aux épreuves de marelle artistique —ma petite cousine Jocelyne fait partie de l'équipe française, souviens-toi—, alors, je file manger une bonne soupe aux nids d'hirondelles et je me couche. Je te tiendrai au courant du score de Jocelyne.

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