Ségolène Royal a qualifié le régime sarkozyste de corrompu. Elle avait indiscutablement raison, puisque l'on ne cesse de dénoncer depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy la dégradation continuelle des valeurs morales au sommet de l'état. Arnaud Montebourg évoque quant à lui la concussion comme marque de fabrique de la Ve République, si l'on fait l'inventaire de tous les scandales anciens ou récents qui ont entaché celle-ci, il n'a pas tort non plus.
Pendant que nous y sommes, on pourrait ajouter sans exagération la prévarication, ou manquement grave aux obligations d'un mandat. Ainsi, la mentalité qui prévaut dans le régime actuel se retrouve à peu près cernée, sans que rien n'empêche d'y ajouter d'autres ornements négatifs si d'aventure la lumière est faite un jour sur quelques secrets jalousement gardés. Le rôle exact de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, dans le système de rétro-commissions soupçonné d'avoir conduit à l'attentat de Karachi, par exemple.
Après plus de cinquante ans de «paix gaullienne», la Cinquième est entrée en décadence accélérée avec ces scandales à répétition qui ne sont que les dessous fangeux d'une politique profondément injuste. Quand on avait reproché à de Gaulle certaines caractéristiques peu démocratiques de «sa» constitution, il avait répondu quelque chose du genre: «croit-on qu'à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur?» Avec le recul, nous savons qu'il n'en a rien été, en effet. Avec le recul, nous avons mesuré aussi que cette constitution autorise toutes les dérives, tous les abus. Elle ne nous a pas donné un dictateur, mais avec N. Sarkozy, c'est un véritable autocrate que nous avons finalement hérité.
Si la pression médiatique ne faiblit pas, si l'opposition décide que les petits calculs ne sont plus de saison, il est probable que la plus exposée en ce moment des figures du sarkozysme, M. Woerth, devra démissionner. Et pas seulement de son poste de trésorier de l'UMP —une fausse sortie. Néanmoins, si cet homme que l'on prétend de qualité, a pu s'autoriser les dérives qui lui sont reprochées, si d'autres membres du gouvernement, comme M. Blanc, en ont pris à leur aise avec l'argent des Français, l'exemple venait de haut… C'est tout le gouvernement qui devrait démissionner aujourd'hui, mais Nicolas Sarkozy, l'homme dont l'arrogance et le sans-gêne ont favorisé cette déchéance, qui le démissionnera?
Nous vivons sous un régime autoritaire dont le chef se croit tout permis, inattaquable, irresponsable. Nous pouvons mesurer combien cette république et ses acteurs principaux sont devenus insupportables. Alors, qui nous ouvrira le rêve d'une république régénérée, une Sixième République qui s'éprendrait de la démocratie?
P-S, en contrepoint de ce billet, je vous renvoie à droite chez l'ami FalconHill qui n'est pas du même avis… Gauche-de-combat relaie l'appel à la grève des auditeurs de France-Inter… Le Mange-rêves a rouvert ses portes!
Pendant que nous y sommes, on pourrait ajouter sans exagération la prévarication, ou manquement grave aux obligations d'un mandat. Ainsi, la mentalité qui prévaut dans le régime actuel se retrouve à peu près cernée, sans que rien n'empêche d'y ajouter d'autres ornements négatifs si d'aventure la lumière est faite un jour sur quelques secrets jalousement gardés. Le rôle exact de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, dans le système de rétro-commissions soupçonné d'avoir conduit à l'attentat de Karachi, par exemple.
Après plus de cinquante ans de «paix gaullienne», la Cinquième est entrée en décadence accélérée avec ces scandales à répétition qui ne sont que les dessous fangeux d'une politique profondément injuste. Quand on avait reproché à de Gaulle certaines caractéristiques peu démocratiques de «sa» constitution, il avait répondu quelque chose du genre: «croit-on qu'à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur?» Avec le recul, nous savons qu'il n'en a rien été, en effet. Avec le recul, nous avons mesuré aussi que cette constitution autorise toutes les dérives, tous les abus. Elle ne nous a pas donné un dictateur, mais avec N. Sarkozy, c'est un véritable autocrate que nous avons finalement hérité.
Si la pression médiatique ne faiblit pas, si l'opposition décide que les petits calculs ne sont plus de saison, il est probable que la plus exposée en ce moment des figures du sarkozysme, M. Woerth, devra démissionner. Et pas seulement de son poste de trésorier de l'UMP —une fausse sortie. Néanmoins, si cet homme que l'on prétend de qualité, a pu s'autoriser les dérives qui lui sont reprochées, si d'autres membres du gouvernement, comme M. Blanc, en ont pris à leur aise avec l'argent des Français, l'exemple venait de haut… C'est tout le gouvernement qui devrait démissionner aujourd'hui, mais Nicolas Sarkozy, l'homme dont l'arrogance et le sans-gêne ont favorisé cette déchéance, qui le démissionnera?
Nous vivons sous un régime autoritaire dont le chef se croit tout permis, inattaquable, irresponsable. Nous pouvons mesurer combien cette république et ses acteurs principaux sont devenus insupportables. Alors, qui nous ouvrira le rêve d'une république régénérée, une Sixième République qui s'éprendrait de la démocratie?
P-S, en contrepoint de ce billet, je vous renvoie à droite chez l'ami FalconHill qui n'est pas du même avis… Gauche-de-combat relaie l'appel à la grève des auditeurs de France-Inter… Le Mange-rêves a rouvert ses portes!