samedi 5 juillet 2008

LE CLAVESIEN

Le n°1 du Clavésien, bulletin municipal de la nouvelle équipe à la tête de la commune, vient de paraître. Numéro de seize pages, plus deux encarts : ses concepteurs ont dû mettre les bouchées doubles, car cette arrivée met fin à la longue période de silence qui succéda aux élections. Silence relatif, bien entendu, puisque l'expression des réalités du village trouva d'autres canaux pour se faire entendre. On aurait du mal à relever davantage qu'une simple trace de la division passée et présente des clavésiens dans ce bulletin, ce qui ne doit pas étonner à plus d'un titre : d'abord parce que le bulletin d'un petit village se nourrit naturellement des activités associatives, ensuite parce que l'opposition, pour une raison que j'ignore, ne s'y est pas manifestée dans l'espace qui lui était proposé, enfin, parce ce que la tâche d'évoquer la fracture du village n'était pas aisée, je le comprends. Il restait néanmoins l'éditorial pour relever ce dernier défi. M. le maire nouveau aurait pu, montant au front en bon commandant en chef, à la place de ses maigres troupes qui n'en ont jamais été capables, tenter de démontrer que son élection fut parfaitement démocratique. Au lieu de cela, il nous livre un simple poème en prose d'une page, d'inspiration municipale, où flotte la grande ombre de Gilbert Bécaud. En voici deux courtes citations tirées des extrémités : «Depuis quelques semaines, une nouvelle équipe d'élus s'est mise au travail avec enthousiasme et entrain. Vous les voyez tous les jours sur le terrain…» , «Le marché ne continuera à vivre que si vous l'encouragez par vos achats.» Tout est vrai, la saveur authentique. Chapeau. Et bienvenue au nouveau bulletin, sans ironie aucune !

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