lundi 7 juillet 2008

Ouverture des J.O. : le boycott s'impose !

Les dernières discussions entre les représentants du dalaï-lama et les dirigeants chinois n'ont pas permis d'avancer d'un seul pas en direction d'un accord. Les envoyés tibétains à leur retour se sont dit déçus, mais pouvait-il en être autrement ? Dès le départ, il semblait clair que Pékin n'avait consenti à ces rencontres que pour duper l'opinion publique internationale, et fournir un prétexte aux dirigeants des pays démocratiques afin qu'ils renoncent au boycott de la cérémonie d'ouverture. Il est tout aussi clair que la plupart des gouvernants, tel M. Sarkosy, se sont aventurés à brandir la menace du boycott, non par sincère attachement aux droits de l'homme, ni simple étourderie, mais bien par démagogie. M. Sarkosy, toujours prêt à feindre d'épouser les émotions des français qui ne dérangent pas ses projets, avec l'espoir de regagner le moindre demi-point d'estime dans les sondages d'opinion, M. Sarkosy est peut-être celui qui a poussé le cynisme le plus loin. Il n'y a qu'une poignée de jours encore, il feignait d'attendre l'issue des pourparlers sino-tibétains avant de prendre sa décision d'assister ou non aux jeux olympiques de Pékin. Puis sa domesticité, s'attelant illico en coulisses à la préparation des esprits, a presque simultanément annoncé que le président assisterait à la cérémonie d'ouverture. Au Japon, M. Sarkosy devrait sous peu avouer publiquement son manque de parole… Quelles sont les modifications intervenues en Chine dans le domaine des libertés depuis ces derniers mois ? Le seul changement visible a été une régression spectaculaire des droits de l'homme, partout où s'étend la domination du parti au pouvoir. La négociation avec les tibétains n'a servi strictement à rien. Mais Pékin a fait les gros yeux au petit monsieur Sarkosy lorsque le passage de la flamme olympique à Paris a été perturbé ; Pékin a menacé des intérêts financiers marginaux de quelques sociétés françaises en Chine, au demeurant fort antipathiques… Et M. Sarkosy se couche. S'il a l'audace de renier une parole inspirée par la majorité de ses concitoyens, il faudra jusqu'au dernier jour de son mandat lui rappeler cette tromperie. Mais tant que cette cérémonie d'ouverture reste à venir, faisons lui savoir que nous ne voulons pas qu'il y assiste.

Pétition pour le boycott de la cérémonie d'ouverture

Derniers pourparlers Tibet-Pékin

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