Le résultat du référendum suisse fait hurler d'effroi le monde politico-médiatique de Kouchner à Libé. On crie au scandale et à la honte, tout en jubilant sournoisement de la bonne occasion qui s'offre de flétrir une prétendue dérive de la démocratie. Je dis démocratie, mais les squatters de la République —qui s'en voudraient propriétaires sous prétexte d'en occuper palais et fonctions depuis la Révolution—, l'appellent démocratie directe. Comme si le régime dévoyé qu'ils nous imposent en était une sorte de sœur jumelle, quand il ne s'agit que de l'enfant bâtard de la monarchie et de la grande bourgeoisie.
On apprendra bien quelque jour les motivations des citoyens suisses qui ont rejoint la droite populiste… Il se peut que celles-ci traduisent de l'intolérance religieuse. Il y a d'autres explications possibles, comme l'exaspération engendrée chez eux par l'affaire Kadhafi et la mollesse de leurs autorités, mais retenons cette éventualité de l'intolérance religieuse, la plus antipathique à mes yeux. Cela signifierait simplement que les Suisses voient dans les minarets des symboles d'une religion perçue comme conquérante, à tort ou à raison. Pourquoi auraient-il tort, si personne n'a été capable de leur démontrer le contraire? Pourquoi un gouvernement devrait-il leur imposer une chose qui les heurte?
De tous les billets de blogs et les commentaires ayant fleuri aujourd'hui sur cet éclat qui embarrasse tant de monde, c'est le point de vue d'Hermes dont je me sens le plus proche. Faute de temps pour m'exprimer vraiment là-dessus, c'est donc ses deux billets, Vive la Suisse, et La fin de la démocratie que je recommande à vos lectures.
On apprendra bien quelque jour les motivations des citoyens suisses qui ont rejoint la droite populiste… Il se peut que celles-ci traduisent de l'intolérance religieuse. Il y a d'autres explications possibles, comme l'exaspération engendrée chez eux par l'affaire Kadhafi et la mollesse de leurs autorités, mais retenons cette éventualité de l'intolérance religieuse, la plus antipathique à mes yeux. Cela signifierait simplement que les Suisses voient dans les minarets des symboles d'une religion perçue comme conquérante, à tort ou à raison. Pourquoi auraient-il tort, si personne n'a été capable de leur démontrer le contraire? Pourquoi un gouvernement devrait-il leur imposer une chose qui les heurte?
De tous les billets de blogs et les commentaires ayant fleuri aujourd'hui sur cet éclat qui embarrasse tant de monde, c'est le point de vue d'Hermes dont je me sens le plus proche. Faute de temps pour m'exprimer vraiment là-dessus, c'est donc ses deux billets, Vive la Suisse, et La fin de la démocratie que je recommande à vos lectures.