Dans le prolongement de l'Appel du numérique, lancé par le Groupement des auteurs de bande dessinée, onze organisations d'auteurs réagissent à leur tour contre la politique numérique qui se prépare chez les éditeurs. La Charte, l'Union des Écrivains, Cose Calcre, SELF, SNAC, SCAM, EAT, ATLF, UGS, UNPI, SAIF, considèrent que le sujet dépasse le seul cadre de la BD, et s'y rallient en l'élargissant à tous les auteurs du livre. Un texte est proposé à la signature de ceux qui voudront bien soutenir cette démarche. Il débute ainsi:
«Les écrivains et illustrateurs de livres reprennent à leur compte et soutiennent la pétition des auteurs de Bande Dessinée
La "révolution numérique" du livre se passe ici et maintenant, à marche forcée, et sans les auteurs»…
P-S, sur ce sujet on pourra lire avec profit les réflexions de Thierry Crouzet, que cet appel a laissé sceptique. Pour ma part, comme nous sommes tous dans le noir, auteurs, lecteurs —et même éditeurs—, je me rallie sans hésiter au combat des organisations professionnelles. Nous avons durement conquis dans le passé de frêles droits: ici comme ailleurs dans la société, il n'est pas question de nous laisser dépouiller.
«Les écrivains et illustrateurs de livres reprennent à leur compte et soutiennent la pétition des auteurs de Bande Dessinée
La "révolution numérique" du livre se passe ici et maintenant, à marche forcée, et sans les auteurs»…
P-S, sur ce sujet on pourra lire avec profit les réflexions de Thierry Crouzet, que cet appel a laissé sceptique. Pour ma part, comme nous sommes tous dans le noir, auteurs, lecteurs —et même éditeurs—, je me rallie sans hésiter au combat des organisations professionnelles. Nous avons durement conquis dans le passé de frêles droits: ici comme ailleurs dans la société, il n'est pas question de nous laisser dépouiller.
5 commentaires:
Bof. Je ne sais pas quoi dire. Je comprends les auteurs mais je me demande s'ils ne jouent pas, un peu, à Don Quichotte !
Nicolas, je ne crois pas que ce soit une vaine mobilisation. Personne ne sait où va exactement "le livre", mais il est essentiel que les auteurs veillent à ce que l'on ne fasse pas régresser leurs droits dans les manœuvres qui se préparent au sein de l'édition. Les éditeurs sont eux aussi dans le brouillard, cela ne les empêche pas de prendre des dispositions sans concertation avec leurs auteurs…
Clairement en matière d'édition 100% numérique, il est possible d'augmenter la part de l'auteur. Par contre, ce serait bien que pour ce qui est de l'édition papier en librairie, quelqu'un se penche sur les frais de distribution. Entre 25 et 35% du prix pour porter les cartons tandis que l'auteur plafonne à 10% pour sa rémunération.
Je pense qu'on paie ici aussi la frilosité des politiques à oser réguler le marché !
:-))
M Poireau, ce qui se passe en aval de l'éditeur reste mystérieux pour les non-initiés! Il y a le distributeur, mais quid du diffuseur?
Le problème du montant des droits, c'est qu'il ne peut dépendre du politique: les contrats se négocient entre personnes privées…
LeCoucou : mais non ! Les droits d'auteur sont assimilés à des salaires versés par l'éditeur à l'auteur. Il est donc assez légitime de prévoir un plancher au-dessous duquel il est interdit de descendre.
L'économie du livre est surtout pleine de parasites, en fait. Ceux qui "produisent" réellement servent à nourrir un tas de gens qui n'ont rien à voir avec la littérature. c'est le côté industriel...
:-))
(En gros, si on simplifie, sur le prix d'un livre à 10 euros, l'auteur touche 1 euro et l'éditeur 0.50 cents. Le reste part ailleurs. Le libraire demande entre 25 et 30%, le distributeur idem et il faut aussi payer le personnel de l'imprimeur, le papier, la pub, l'illustrateur de couverture, ...).
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