jeudi 30 juin 2011

Zac Efron candidat

Les journalistes otages en Afghanistan sont libérés, c'est bien.
Sarkozy ne les a pas reçus encore à l'Elysée avec leurs enfants, sur fond de drapeaux comme la madone des otages, Ingrid Betancourt. C'est mal.
Un quidam a attrapé brutalement le président de la république par le col de sa veste, c'est mal.
Harlem Désir va garder les clefs du PS pendant les primaires, est-ce qu'il a un beau port-clef avec une rose gravée dessus comme le mien ?
Papandréou raconte que la Grèce a "remporté une difficile bataille". Il est encore vivant ainsi que les parlementaires, c'est gentil.
Eva Joly est en tête de la primaire des écolos, c'est bieau (mais je l'aime bien Eva).
L'Assemblée  Nationale a levé l'immunité parlementaire de Georges Tron. Un parlementaire sans immunité est tout nu : sera-t-il poursuivi pour attentat à la pudeur ?
Pascal Lamy fustige la démondialisation et l'accuse d'être un concept réactionnaire. C'est selon…
Le gouvernement a été remanié. Comment ? Vous le saviez déjà ? Je m'en fiche, je faisais juste un petit tour dans l'actualité telle que je l'ai aperçue par ci par . Je vous laisse.

P-S: le buste du titre a été plagié chez Pna, le sexe est de moi.

mardi 28 juin 2011

Voilà donc Martine Aubry bel et bien candidate. Ceux qui doutaient qu'elle aille jusqu'au bout doivent réviser leur opinion sur sa pugnacité. Sa déclaration aux Français est en harmonie avec ce que peut espérer le peuple de gauche —au sens large. «On ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché.» L'essentiel me semble exprimé là, même si le reste était évidemment à la hauteur d'une annonce de candidature. Ceci dit, j'ai préféré lire sa déclaration que l'entendre, et formé des vœux pour que sa conviction passe la rampe, le jour où il lui faudra peut-être affronter un bateleur comme Sarkozy.
De ce dernier, on nous a abondamment servi aussi les rinçures de la conférence presse d'hier, et le numéro de fausse complicité auquel il s'est livré avec François Fillon aujourd'hui. À l'entendre c'est lui qui nous aurait sauvé de la plus grande crise depuis la disparition des dinosaures, lesquels s'en seraient sans doute tirés s'ils avaient eu un tyrannosaure de sa trempe à leur tête.
Retenons néanmoins que le reste de protection sociale qu'il n'a pas encore eu le loisir de détruire, est la principale raison du moindre impact humain de la crise chez nous, par rapport à d'autres pays.
Retenons qu'un président compétent aurait dû voir venir la tempête financière annoncée avant son élection par des économistes.
Retenons que cet homme qui se vante de vouloir «répondre aux problèmes des Français, quelle que soit la date et quelle que soit la difficulté», n'a pas hésité à appauvrir le pays dès son arrivée par son paquet-fiscal-cadeau aux classes les plus fortunées. Ce qui a laissé le pays exsangue après le passage du plus fort de la crise.
Retenons que sous son règne d'autocrate notre société est devenue plus inégalitaire, avec l'apparition rampante d'un double système de santé et… Stop ! Je m'en fous. Bonsoir.

dimanche 26 juin 2011

Un peu de logique et tout s'éclaire, même un rébus

 
«[…] il y eut grande tempête sur la mer, au point que le vaisseau menaçait de se briser. Les matelots prirent peur; ils crièrent chacun vers son dieu, et, pour s'alléger, jetèrent à la mer la cargaison. […] Et, s'emparant de Jonas, ils le jetèrent à la mer, et la mer apaisa sa fureur. Les homme furent saisis d'une grande crainte de Yahvé; ils offrirent un sacrifice à Yahvé et firent des vœux. Yahvé fit qu'il y eut un grand poisson pour engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Des entrailles du poisson, il pria Yahvé, son Dieu. Il dit :
De la détresse où j'étais, j'ai crié vers Yahvé,  
et il m'a répondu;
des entrailles du shéol, j'ai crié,
tu as entendu ma voix.
Toutes tes vagues et tes lames
ont passé sur moi.
Et moi je disais: Je suis rejeté
de devant tes yeux.
Comment contemplerai-je encore
ton saint Temple ?
Les eaux m'avaient environné jusqu'à la gorge,
l'abîme me cernait.
L'algue était enroulée autour de ma tête
à la racine des montagnes. […]
Yahvé parla au poisson, qui vomit Jonas sur le rivage.» 
 ( La Bible - Livre de Jonas)

Les visiteurs de peu de foi qui doutaient de la possibilité de loger deux prénoms dans un poisson seront édifiés, j'espère. Si Dieu a pu garder un homme vivant dans un grand poisson malgré l'inconfort dont se plaint celui-ci, pourquoi un fragment d'état civil, insensible par nature aux odeurs de vidures, ne tiendrait-il pas à l'intérieur d'un thon ?

Si vous cherchiez encore, je suppose que la solution du rébus de ce dimanche illumine à présent vos esprits. Il était à vrai dire très facile : même Gildan a pu en venir à bout —au terme d'une journée d'intense réflexion, il est vrai—, c'est vous dire ! Ne soyez donc pas étonnés de retrouver son pseudonyme dans la cohorte des gagnants :

Rébus du dimanche n°109



La règle du jeu est toujours la même : vous avez jusqu'à ce soir aux environs de 20h30, pour trouver dans ce rébus le nom et les prénoms d'une personnalité politique. Elle peut être vivante ou morte et enterrée depuis belle lurette et appartenir à n'importe quel pays.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir…

samedi 25 juin 2011

Ne pas confondre escherichia gauchi et escherichia droiti

Vous avez remarqué ? L'infection au colibacille se répand dans tous les médias. Le niveau de gravité n'atteint pas encore celui du virus H1N1 avant-hier, mais cela ne saurait tarder. À entendre ou à lire les journalistes, Escherichia coli (à la radio, les plus flemmards parlent d'écoli, comme une formule économique de coli-diarrhée postal), Escherichia coli serait la nouvelle ennemie tombée du ciel sur notre malheureuse humanité. 

La dernière attaque de la bête est survenue dans le fief de Noël Mamère, vous vous rendez compte ? Même les écolos ne sont pas épargnés par un genre d'intoxication dont M. Mamère en personne dit qu'il «est lié à des systèmes de production agricole et à des modes industrialisés de transformation agroalimentaire» !

Ce qui m'étonne le plus dans ces histoires de coliques fatales, c'est que l'on nous rappelle fort peu qu'Escherichia coli appartient au cheptel intime de chacun d'entre nous depuis la naissance. Certes, il y a Escherichia et Escherichia, comme le bon moutonnier sait distinguer la berrichonne de la mérinos, mais en gros et même en très gros (1011 à 1012 bestioles selon la faculté) nous déambulons constamment avec notre troupeau domestique. 

Lorsqu'on y songe, c'est fascinant… Tenez, la prochaine fois que vous verrez Nicolas Sarkozy s'exprimer à la télévision dans le cadre quotidien de sa pré-campagne électorale, représentez-vous les 1011 à 1012 colibacilles qui se font la courte échelle pour essayer de nous séduire. Rien que des Escherichia droiti. On se dit qu'il faudra penser à se laver les mains avant de voter, non ?

jeudi 23 juin 2011

Le monde est écœurant

Je marchais ce matin dans la rue plein de colère. J'allais récupérer ma voiture au garage du concessionnaire Opel, dans la zone industrielle, après une panne. La seconde en quatre jours, mais ces pannes ne sont que détails qui nourrissent ma lassitude, non la raison de ma colère. C'est que je mesurais à quel point la vie d'aujourd'hui est devenue laide.

Il y aurait mille raisons graves de faire pareil constat, les miennes étaient égoïstement frivoles et par conséquent essentielles. La ville saccageait la musique que j'écoutais en marchant. J'avais les écouteurs d'un iPod aux oreilles depuis presque une heure et flottais ailleurs, porté par la voix d'Aafje Heynis interprétant des cantates de Bach. À peine sorti du petit bus qui m'avait emmené de mon coin de campagne à la ville, la fragile beauté de sa voix fut déchirée par le tapage urbain. 

D'habitude, je n'écoute pas de musique en ville, sauf replié dans l'abri de la voiture, et si je suis dans la rue la circulation ne me gêne pas. Le fond sonore, les émanations des moteurs, appartiennent à la chair urbaine ; la ville bruit et pue, donc elle est vivante, tout va bien. Vous me direz qu'il faut être con pour écouter des cantates dans la circulation. Si l'on tient à écouter quelque chose, on se fourre plutôt dans les oreilles la Fanfare de la Garde Républicaine, ou les Chœurs de l'Armée Rouge. Remarque judicieuse, mais outre que ce répertoire ne figure pas dans mon iPod, je ne tenais pas à  écouter quoi que ce soit en ville. 

D'instinct, je voulais seulement rester où j'étais, étirer le temps d'être ailleurs. Raser les murs, emprunter chaque fois que possible une rue de traverse… Rien à faire, le roulement des monstrueux pneus de camions, le grondement des 4x4 et des bagnoles ordinaires, même les petites morveuses telles que la mienne, ravageaient tout. Et je pressais le pas au lieu de couper le son, stupide, comme s'il me suffisait de prendre la poudre d'escampette devant le moche. Il faisait déjà beau et chaud, le ciel bleu avait des traînées merdeuses de toilettes publiques, les platanes semblaient des souillons épongeant de leurs feuillages neufs la poussière et les gaz d'échappement. Le monde est écœurant.

P-S: trouver des correspondances politiques avec ce billet me demanderait peut-être trop de temps… Je vous recommande donc ces lectures de blogs, faites ce matin :

Tambour major : Quand se lève le voile de l'incertitude
M. Poireau : Le bordel belge
Variae : Copé collé
Ruminances : Anéantisseur Gattaca, en vente partout
Fut-il ou versa t'il… À quatre pattes
PMA : Une erreur de l'UMP pour favoriser la victoire à la présidentielle?

mercredi 22 juin 2011

L'UMP contre la démocratie

L'UMP a peur des primaires socialistes, l'UMP a peur de la démocratie. Que les tentatives de sabotage du parti de Sarkozy échouent, et vous imaginez l'allure qu'ils auront, ces godillots marchant au scrutin sous les ordres du président candidat auto-désigné ? Tout est bon aux Coppé, Guéant, et autres Juppé pour essayer d'empêcher les français sympathisants du PS de choisir librement leur champion. 

La peur de l'exemple : à ma gauche un homme ou une femme portant réellement les espérances des citoyens qui l'auront préféré(e) à plusieurs autres, à ma droite un bout d'autocrate dont personne n'aurait voulu dans sa propre famille politique, s'il n'avait le pouvoir de s'imposer.  D'un côté la naissance de nouvelles pratiques, proches des gens, de l'autre la continuité des mœurs claniques, la sclérose d'une autorité détestable. 

Alors l'UMP sort les arguments les plus bas : on va ficher les sympathisants, repérer les opposants en recoupant les listes d'émargement. C'est faux, le PS a pris des mesures strictes, des engagements clairs. Il fallait que ce soit dans notre vieille France, croupissoir de la démocratie confisquée, qu'un parti veuille empêcher les citoyens de faire de la politique autrement. Aux États Unis, les primaires sont la règle dans tous les partis depuis fort longtemps… Qui a jamais entendu les Républicains accuser les Démocrates de ficher les électeurs, ou l'inverse ?

Comme les accusations mensongères pourraient être insuffisantes à décourager du vote des Français lassés de souffrir de sarkozychia coli, le pouvoir multiplie les obstacles à l'organisation des primaires. Des préfets, des maires (comme Juppé, maire de Bordeaux) refusent de communiquer les listes électorales ou de prêter des salles publiques au PS…

Pour tout savoir sur l'organisation des primaires consultez les pages du site suivant :
Les primaires citoyennes, c'est vous qui décidez !
La carte des villes et régions qui bloquent…

mardi 21 juin 2011

Delanoë ne soutiendra pas Robespierre

Au petit matin, deux ou trois sujets de billets me sont venus à l'esprit, inspirés par les premières informations entendues à la radio, confirmées de demi-heure en demi-heure, jusqu'à ce que j'en ai marre. D'autant que le moment était venu de prendre un mini-bus pour aller récupérer à la ville ma voiture tombée en panne hier, une fois de plus. Encore une infime paille dans l'électronique qui paralyse tout : de la poussière sous le capot, une couleuvre dans l'échappement, une ampoule grillée quelque part… Ma prochaine voiture, si prochaine il y a, sera néo-rustique. Je veux des bougies, un carburateur, une manivelle, et la satisfaction d'avoir contribué à foutre au moins un concepteur d'électronique embarquée au chômage. Maudits soient-ils tous, d'ailleurs ! Et pendant que j'y suis, les fonctionnaires de certaines institutions publiques aussi, ces caricatures évadées des pages du Château sans emporter la moindre trace de l'humour de K. avec leur brosse à dents.

Ce matin, je me suis frotté à l'une d'elles qui m'a demandé de fournir un acte de naissance intégral d'une personne décédée que je n'ai jamais vu de ma vie et qui m'est étrangère. Comme je lui demandais conseil sur la manière dont je pourrais m'y prendre pour la satisfaire, elle m'a répondu, souveraine : «nul n'est sensé ignorer la loi» —aucun rapport avec mon problème. L'alpha et l'oméga des obscurs du pouvoir pour assommer les importuns. 

Pourtant, il était encore tôt, j'étais seul devant son comptoir de merde, elle aurait pu se fendre d'un tuyau quant à la meilleure façon de contourner honorablement la loi en pareil cas, précisément. Parce que le plus marrant, c'est que cette pintade ignore la loi, figurez-vous. Moi aussi, mais je me suis informé sur internet depuis : entre autres précisions, il me faudrait connaître les noms des parents de la personne en question pour avoir le droit d'obtenir un acte intégral. Autant dire que ce n'est pas pour tout de suite. (Vous avez relevé je suppose mes contradictions : maudits soient les électroniciens en début de billet, par ici internet dix lignes plus bas… M'en fiche, je maintiens !)

Et voilà comment mes idées de billet ont commencé à s'évaporer doucement ; passer la moitié de la journée dans les bouchons de la côte a fait le reste. Je crois bien qu'à un moment, j'ai entendu Saint Bertrand Delanoë expliquer pourquoi il soutiendrait Martine Aubry aux primaires seulement la semaine prochaine. Moi, je ne sais pas encore. B. Delanoë a aussi délayé dans la lavasse verbale le refus de baptiser une rue de Paris du nom de Robespierre, exprimé au Conseil municipal par Anne Hidalgo. S'il y a pourtant un révolutionnaire qui mériterait cet honneur de la capitale, c'est bien Robespierre ! Le résumer à la Terreur, dont il ne cautionnait pas les excès, est un peu court. Danton aussi corrompu que brillant politique a eu cet honneur de longue date : notre république doit être plus à l'aise dans la corruption qu'avec les valeurs de sa devise «Liberté, égalité, fraternité» incarnées par Robespierre.

P-S : Bon Anniversaire à Fucking disgrace, et pour la Fête de la musique, je vous invite à découvrir le blog de l'ami Orlando de Rudder, si vous ne le connaissez pas encore (il est dans ma blogroll). Chez lui, c'est souvent décoiffant, et j'aime bien le lire. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'il écrit, en particulier sur l'écologie.

dimanche 19 juin 2011

23, par Toutatis !

Le papa du bonhomme mis en vedette par le rébus de ce dimanche, voulut devenir roi. Raison pour laquelle ses compatriotes le zigouillèrent promptement. Dévoilant ceci, je me doute que vous vous dites déjà : «ah ! il parle de la nouvelle de Kipling, L'Homme qui voulut être roi». Et vous pensez qu'il s'agit par conséquent du fils de Sean Connery, dont le prénom vous échappe… Eh bien, non ! Inutile de vous fatiguer à chercher, ce n'est pas lui.

Le fils de l'homme ci-devant occis n'était ni Écossais ni Afghan, mais Arvégnat comme on disait à l'époque. Lui et ses semblables vivaient sous la sandale d'un occupant âpre et sans pitié, ils finirent par se révolter. Retenant la dernière leçon reçue de son père, notre héros se mit aussitôt au service ses concitoyens comme simple chef sans couronne.

Après de difficiles débuts dans la chefferie, dont nous ne dirons rien faute de temps, il regroupa tous les indignés du pays : Pictons, Sénons, Parisiens, Turons, Cardurques, Aulerques, Lemovices, Andes, Santones, Mandubiens, Redons (pour les Viducasses, je ne suis pas sûr, mais les meilleurs historiens disent et cætera, alors…)

Bon, je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, vous la connaissez déjà, et puis elle finit mal : un dimanche soir, il vaut mieux un happy end. Brisons donc sur les heures glorieuses de l'union de la gauche au bon vieux temps (pour éliminer un candidat monarque, il fallait bien qu'ils fussent de gauche !) et proclamons les résultats du jeu. Voici :

Minijupe, Nefisa (elle vient de rouvrir son blog, courrez !) , la Mère Castor et son Fidel d'époux, Rimbus, Elmone, Marco, Hermes, Philzone, Jeandelaxr, Omnibus, Claribelle, Vincen, Captainhaka, Jazzman, Solveig, Zette, ElZede, K@, Nicolas (par mail), Elia, Olympe (par message), Mtislav.

23 liens à faire : je vous salue bien bas, et je me mets au boulot…

P-S : j'ai oublié Anne de Mars que je rajoute après coup avec mes excuses !

Rébus du dimanche n° 108



Trouvez dans ce rébus le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque.
Publication des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

P-S : j'adresse mes remerciements à Jean-Marc Jouneau qui m'a suggéré une partie de ce rébus.

samedi 18 juin 2011

Sept choses à ne pas répéter

On m'a refilé une chaîne étrange qui s'apparente à un petit problème de logique amusante, ou même à un paradoxe insoluble.  Nicolas, mon pourvoyeur, l'énonce de cette manière : « il s'agit de dévoiler sept secrets vous concernant »

Il vous aura immédiatement sauté à l'esprit que lorsque je tape sur mon clavier : dévoiler sept secrets vous concernant, je m'impose un défi intenable. Comment pourrais-je porter à la connaissance de la blogosphère sept de vos secrets —oui les vôtres, aimable visiteur que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam ? Sans compter qu'il passe quelquefois du monde par ici… Il me faudrait obtenir la collaboration d'un sorcier du web capable de me concocter je ne sais quel abaque informatique produisant sept nouveaux secrets par visite.

Tout au plus suis-je à même de vous révéler deux petites choses mal connues dans la blogosphère :

1- dans un tutorial de mon cru mettant en scène une leçon de blogage sur iPhone par Nicolas, ce dernier m'a censuré. À sa demande, j'ai fait disparaître un paquet de cigarettes et le baril de bière qui figuraient au premier plan de la vidéo.

2- c'est Zette, contaminée par une certaine Vermicel, qui a contagionné Nicolas avec cette chaîne. L'incubation va de 48 h à 24 h dans mon cas.

D'un autre côté, il est possible de résoudre la difficulté en inversant carrément le sens de l'énoncé, au mépris de la logique. Ce qui donne : « dévoiler sept secrets me concernant »… On voit tout de suite que la difficulté s'estompe, mais que le paradoxe se confirme. Car enfin, comme l'a relevé Nicolas lui-même, si je dévoile mes secrets ce ne seront plus des secrets et je n'aurai pas résolu le problème posé par cette chaîne ! 

Je vais toutefois tenter l'impossible par amitié, en considérant que j'ai déjà livré deux réponses.

Mon troisième secret me paraît certains jours si pesant que je me demande s'il ne devrait pas figurer en premier.
Mon quatrième secret découle du cinquième, ce qui vous étonnera sans doute puisque vous n'êtes pas dans le secret.
J'ai longtemps caressé le rêve du cinquième qui ne pouvait se réaliser qu'à la condition de consentir aux termes du quatrième.
Mon sixième concrétisa un fameux engagement pris avec la personne impliquée dans le premier. Comme je ne vous ai rien dit de celui-ci, il est inutile d'en parler.
Mon septième, plus léger que les six autres réunis, est une promesse faite à moi-même. Il faudrait que je me retrouve avant de l'ébruiter…

Voilà, c'est fou ce que l'on respire mieux, une fois libéré de tous ces secrets ! Je vais conseiller à Dedalus, Dadavidov, Gaël, Constance, Le Faucon, et Gildan d'essayer le même traitement.

mardi 14 juin 2011

Prendre une vessie pour un référendum populaire

Au journal de treize heure de France Inter étaient évoqués les résultats du référendum en Italie. Si je m'étais trouvé dans le studio avec Claire Servajean et son invité Noël Mamère, je les aurais bouffés crus. Comme je n'étais pas en situation d'écrire le moindre billet le gros de ma colère est retombé depuis, ce qui n'est pas plus mal, son motif étant dérisoire au regard du peu de cas que l'on fait de la démocratie dans ce pays.

À l'ouverture de son journal, Mme Servajean a donc annoncé l'abandon du nucléaire par les italiens au nombre des sujets abordés, ajoutant que l'on parlerait de ses implications en France. Puis, elle s'est demandé «où en est le référendum d'initiative populaire qui est pourtant inscrit dans la constitution ?» C'est là que mon taux d'adrénaline a commencé à grimper, pour atteindre son maximum lorsqu'il fut réellement question de notre Arlésienne référendaire avec Noël Mamère.

Que les naïfs qui pullulent sur le web gobent cette appellation et la reproduisent à l'occasion est excusable. En revanche, qu'une journaliste responsable du principal journal de l'antenne et un député de l'opposition entretiennent complaisamment la confusion entre initiative populaire et initiative parlementaire est de la malhonnêteté. Ils savent de quoi ils parlent.

Le référendum d'initiative des italiens est populaire parce qu'il suffit à cinq cents mille électeurs (ou cinq conseils régionaux) de le demander pour qu'il soit organisé —à condition que les questions posées soient autorisées par la loi.

Le référendum d'initiative à la française est anti-populaire, car il ne peut être exigé que par un cinquième des parlementaires (députés et sénateurs), qui doivent ensuite, et ensuite seulement, obtenir le soutien de 4,5 millions d'électeurs. C'est un référendum d'initiative parlementaire.
De toute façon, cet instrument pseudo-démocratique n'a qu'une existence théorique puisque Sarkozy n'a pas encore autorisé la discussion et le vote au parlement de la loi qui le rendraient applicable.

Ni Claire Servajean ni Noël Mamère n'ont souligné cette différence considérable entre les deux options référendaires. Ce n'est pas innocent : l'écrasante majorité des élus s'estiment propriétaires de la démocratie, confisquée par la mise au rebut de la Constitution de l'An 1. Il ne faut pas attendre des journalistes habitués à être de connivence avec eux qu'ils les bousculent dans leurs certitudes.

Comme pour le billet d'hier, cela m'amène à conclure sur la perspective ouverte par la prochaine présidentielle. L'inscription d'une version non édulcorée du référendum d'initiative populaire au programme des présidentiables, pourrait être de nature à redonner de l'espoir à gauche. À toute la gauche. La démocratie est après tout un grand dessein. Mais qui serait capable de mettre cette idée en avant au PS, fer de lance de l'opposition ? Pour le moment, je ne vois que Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg.

P-S Notre ami Olivier P. s'est éteint au début du mois. Arnaud et Nicolas lui rendent un dernier hommage sur son blog «C'est juste histoire de dire». Au revoir Olivier.

lundi 13 juin 2011

L'Italie et nous

Berlusconi a donc pris une magnifique baffe du peuple italien, qui vient de rejeter par référendum plusieurs lois qu'il avait fait adopter. Le refus du nucléaire chez nos voisins aura d'importantes répercussions en France par l'abandon de contrats liant nos deux pays. Néanmoins, c'est un autre aspect du sursaut civique des Italiens qui m'intéresse ce soir. Arrêtons de rire un moment des bouffonneries de Berlusconi et méditons plutôt la leçon de démocratie que l'Italie nous offre.

Ce qui vient de se produire est l'effet d'un référendum d'initiative populaire, seul contre-pouvoir digne de ce nom. L'opposition italienne était à l'origine de la consultation, mais la demande de cinq cents mille électeurs ou de cinq conseils régionaux en est la véritable clef. 

Le référendum d'initiative populaire italien est abrogatif, c'est à dire qu'il vise à décider d'annuler ou non des lois critiquées par les citoyens. Comme toujours, dans les rares pays où existe une forme de démocratie (la France n'en a jamais fait partie), cette arme républicaine est assortie de garde-fou : il n'est notamment pas possible de viser des lois fiscales, ou de ratification des traités. 

Bien entendu, l'inscription de la procédure référendaire dans la constitution italienne de 1947 n'a pas été sans susciter l'obstruction des parlementaires, au moment du vote des lois d'application. À un moment quelconque, un peuple trouve toujours en travers de sa route ceux qui prétendent parler en son nom. Par je ne sais quel miracle, les manœuvres destinées à vider de sens cette disposition de la constitution italienne ont échouées. Et c'est ainsi que nos voisins vont sans doute hâter la fin du berlusconisme.

La comparaison avec le référendum d'initiative parlementaire imaginé par Sarkozy n'est pas flatteuse pour ce dernier. D'autant plus que cette farce référendaire est restée une annonce creuse, le sarkozy de la France n'ayant jamais autorisé le vote des lois qui la rendrait applicable.

Nous sommes en période pré-électorale… Et si nous exigions l'inscription du référendum d'initiative populaire en tête de tout programme qui prétend recueillir notre adhésion ?

P-S : Le bruit du ballon sur les murs… Vous vous souvenez ?

dimanche 12 juin 2011

La vérité sur Frédégonde

Frédégonde était une salope. Alors qu'elle occupait la place de femme de chambre chez les Chilpéric, elle n'eut aucun scrupule à faire des mamours au patron dans la salle de bain et à lui dire du mal de la patronne, Mme Audovère Chilpéric.  

Les hommes sont souvent couillons quand on les flatte où il faut : M. Chilpéric divorça de la pauvre Audovère et mit la boniche dans son lit. Comme on peut l'imaginer, cette situation déplut au plus haut point à Mme Galswinthe Chilpéric, l'autre épouse du maître de maison. Ah, oui ! j'avais oublié de préciser qu'à l'époque, les hommes de chez nous avaient parfois plusieurs épouses. 

Donc, Mme Chilpéric bis, piqua une crise de jalousie carabinée et passa un savon à son mari. On ne sait s'il se montra très penaud, mais en tout cas, la garce de Frédégonde jugea plus prudent de faire assassiner la Galswinthe…  

Et c'est ainsi que naquit l'hostilité bien compréhensible de la sœur de Galswinthe Chilpéric, épouse Sigebert, envers cette traînée de Frédégonde. Je ne vous raconte pas la suite : les multiples assassinats et parties de jambes en l'air émaillant la querelle de ces dames, ni qui l'emporta à la fin. Mon attention était simplement d'introduire ici Mme Sigebert, héroïne du rébus de ce dimanche.

Elle n'était vraiment pas difficile à identifier, je crois. Il n'empêche qu'au moment d'arrêter le jeu, je constate qu'il n'y a que deux gagnants : Omnibus et Solveig. Gloire à eux !

Rébus du dimanche n°107



Trouvez dans ce rébus le nom ( en l'occurrence c'est sans doute un prénom ), d'un personnage politique d'ici ou d'ailleurs, lequel peut être notre contemporain ou appartenir à l'histoire de n'importe quelle époque. 
Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30. 
(Cette énigme est facile. Un conseil : ne cherchez rien de compliqué)

samedi 11 juin 2011

Luc Ferry en travailleur acharné

La principale information du journal de France Inter, que j'ai écouté ce soir, tournait encore autour du nombril de Luc Ferry. Enfin, non, autour de sa langue et de son portefeuille, plutôt. Je laisse la première, faute de savoir comment l'accommoder. Le second, l'affaire de son double salaire et de son poste d'enseignant fantôme alimente déjà tous les commentaires. Qu'y ajouter ? 

Un détail peut-être, relevé au détours d'une dépêche de Reuter… Il y est précisé que Luc Ferry, selon les services du premier ministre, «perçoit 1800 euros bruts par mois pour présider le Cas, qui se réunit une dizaine de fois par an et a récemment rendu un rapport sur la jeunesse.»

Problème : sur le site du Conseil d'Analyse de la Société, il est annoncé comme dernière actualité que «Le Premier ministre, Monsieur François Fillon, confie une lettre de mission sur les jeunes à Luc Ferry, Président du Conseil d'analyse de la société. Un rapport sera rédigé et remis au Premier ministre en novembre 2011»

Soit le Conseil travaille d'arrache-pied sous la houlette du philosophe, et il a expédié le boulot avec cinq mois d'avance, soit on a fourni une mauvaise information à la journaliste de Reuter qui n'a pas vérifié ce détail.

Et puisque j'en suis à relever de menues anomalies à la loupe, j'ai aussi remarqué que le précédent rapport sur La Révolution du livre numérique, du mois d'avril, faisait double emploi avec un autre. En 2008 un rapport consacré au même sujet avait été en effet remis à Christine Albanel par Bruno Patino.  À la place de M. Patino, je lirai attentivement le nouveau texte : vous ne voyez pas que M. Ferry l'ait plagié pour gagner du temps ? Mais je plaisante, évidemment !


P-S : un rendez-vous à retenir, le lundi 13 juin, le capitaine de La Boiteuse, bien connu des blogueurs politiques sous le nom de Gwendal, parlera dans le poste de ses rêves de navigation aux alentours de 19h. Ce sera sur le Mouv', dans l'émission d'Éric Lange… Chez Zette, les billets sont souvent rigolos, comme celui de ce soir

vendredi 10 juin 2011

PSA, la main dans l'urne

Comme tout le monde, j'ai entendu beaucoup parler de cette note confidentielle de Peugeot divulguée par la CGT, qui envisage la fin de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Les accusations et les démentis pleuvent. C'est vrai ou c'est faux ? Allez savoir ! Du moins, la menace de fermeture est du domaine du possible. 

Des gens qui semblent informés en matière d'industrie automobile énoncent des choses troublantes. Ainsi M. Loubet (voir son interview sur le site L'usine Nouvelle), rapporte que «de tout temps, on a dit qu'il y avait une usine de trop» dans l'organisation de PSA. Il semble surtout que le fonctionnement des usines d'aujourd'hui en «plate-formes» accentue le risque de chômage pour leurs ouvriers dans le monde tel qu'il est devenu. Telle usine, comme celle d'Aulnay, produit un type unique de voiture. Quand le modèle et ses déclinaisons passent définitivement de mode et que la production s'arrête, vient le moment où il faudrait relancer la machine avec une nouvelle voiture. C'est là qu'il peut être décidé de fermer l'usine, pour un tas de raisons patronales que la raison commune ne connaît pas.

Il se pourrait que dans cette affaire, les parties soutiennent deux vérités : PSA en disant que rien n'est décidé, et la CGT en montrant document à l'appui que la chose a été bel et bien envisagée. Le but de la centrale syndicale pourrait être de forcer préventivement la main des décideurs de PSA, afin qu'ils s'engagent dès maintenant à produire un autre modèle sur le site dès la fin programmée de la C3.

Pour ma part, ce ne sont pas ces problèmes économiques et industriels trop complexes qui ont attiré mon attention. Je suis frappé par l'époque qui était retenue dans la note confidentielle de PSA pour annoncer la fermeture de l'usine d'Aulnay : «au deuxième semestre 2012» afin de tenir compte du « calendrier électoral français »…

En d'autres termes, les dirigeants de PSA votent à droite —on s'en serait douté certes, mais il est intéressant de les prendre en flagrant délit. Bien entendu, comme ces gens là ne sont pas stupides, ils auront soins d'arroser quelque peu aussi la gauche de leurs dons officiels afin que celle-ci soit tout de même leur obligée, si elle parvient au pouvoir.

Espérons que ce sera effectivement le cas, et qu'une fois aux commandes du pays, cette gauche se souviendra de mordre la main qui lui aura donné un susucre.
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P-S: Et pendant ce temps là, Mtislav délire sur la démographie, tandis que  Christophe égrène ses textes —j'en ai lu plusieurs en douce, mais j'ai du retard… Et vous ? Monsieur Poireau passe à table, ce qui n'étonnera personne, mais en mauvaise compagnie : c'est plus surprenant.

mercredi 8 juin 2011

Rien en 27 lignes

Yann Savidan relève que l'actualité est vide et qu'il faut aller chercher dans les coins de quoi remplir son bock blog. Au comptoir de la Comète, c'est la bière Scandale qui fait l'affaire —moins connue que La Mort Subite de nos amis belges, Scandale pourrait bien faire la renommée de la France à l'avenir. Pour ma part, je suis bien embêté ne sachant de quel filet insipide vous abreuver. 

Il y a le rebondissement des démêlés familiaux de Mme Bettencourt, mais il ne m'intéresse guère tant que le présumé innocent Éric Woerth n'y fait pas sa réapparition. J'ai entendu à la radio une brève interview de Liliane Bettencourt s'indignant de l'intervention de sa fille dans ses affaires et j'imagine qu'il se sera trouvé pas mal d'auditeurs pour la comprendre. Moi pas, parce que ses propos ne prouvaient rien. Sans préjuger le moins du monde du cas de cette dame —dont j'ignore tout ce qui n'est pas dans les journaux—, je sais qu'un processus de démence sénile s'accompagne aisément de révolte envers les proches qui essaient de vous aider.

Il y aurait bien aussi l'amitié suspecte de Nicolas Sarkozy avec ce chef de la police new-yorkaise en charge de l'enquête contre DSK. Le Post titrait aujourd'hui sur les complotistes qui vont pouvoir s'en donner à cœur joie. C'est vrai que les onzeseptembriens de gauche, s'il y en a, tiennent là de quoi échafauder des merveilles. Pour ma part, je dois reconnaître sans ambages que suis volontiers comploteur à l'encontre de Sarkozy, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. J'ai de la sympathie pour tous les complots blogosphériques et au-delà, visant à le déconsidérer dans l'opinion publique. Ma bombe serait électorale, évidemment.  De ce point de vue, les éventuelles élucubrations complotistes ne me gênent pas outre mesure.

Il ne faut jamais désespérer, voyez : de rien j'ai tout de même tiré 27 lignes.

mardi 7 juin 2011

Pour une 51 ème proposition au rapport Ciotti

Le rapport sur la détention, d'Éric Ciotti, a fait pas mal de vagues aujourd'hui.  Nicolas Sarkozy, on s'en serait douté, accueille favorablement les 50 propositions du député UMP pour durcir l'exécution des peines de prison.

Première conséquence, si les préconisations du rapport sont suivies d'effet : la crise du logement va sévir dans le milieu carcéral. Qu'à cela ne tienne, M. Ciotti propose de construire des prisons, d'aménager des casernes désaffectées, voire d'utiliser des structures légères. Bref, je vous renvoie à la lecture de la presse pour approfondir l'information…

Quant à moi, je m'étonne qu'en cette période de crise aiguë du monde agricole, M. Ciotti n'ait pas songé à envoyer les détenus à la campagne. Nul doute que les éleveurs pourraient aménager des places dans leurs étables vidées d'animaux par la sêcheresse. Et il n'y a pas que les éleveurs : tous les cultivateurs sont à la peine. Cela ferait d'une pierre deux coups : allégement du fardeau immobilier et création d'un revenu de complément appréciable pour les paysans —cela sans augmentation du nombre de fonctionnaires.

Cette brillante idée n'est en fait qu'un souvenir de lecture qui m'est revenu en écoutant les nouvelles à la radio. Charles Morgan, écrivain britannique, avait imaginé une telle solution dans Le Voyage, roman des années 40. Du coup, rendant à César ce qui lui revient, je vous cite le passage qui m'a inspiré les lignes précédentes…

«[…] en 1826, le grand-père de Barbet, Guillaume, négociant à Roussignac en même temps que viticulteur, fut désireux d'acquérir l'ancienne prison de la ville, contiguë à ses biens en cet endroit ; il proposa — les criminels mêmes devant avoir un toit — d'enfermer ceux-ci temporairement chez lui, la cour nord de la maison Hazard où il installerait des cellules qu'il pourrait surveiller. Il aurait les prisonniers à sa charge et toucherait une redevance à cet effet. Cet arrangement était très avantageux pour un homme logé dans une habitation trop vaste et il s'efforça de le rendre permanent. Si bien que la défaite de la monarchie, l'avènement et la chute du second Empire, comme les nouvelles institutions de la troisième République, le laissèrent intact. Personne n'avait intérêt à y rien changer. Julien succéda à Guillaume, et lorsqu'à la mort de Julien ses deux fils se partagèrent l'héritage, Anton l'aîné et le plus riche, eut la maison de commerce Hazard et Vincent, ainsi que les intérêts de la famille à Roussignac, tandis que le domaine des Hazard, ses vignes, sa ferme et sa prison devenaient la propriété de Barbet, le puîné. Durant cette période le gouvernement central — tous les gouvernement centraux — délicieusement français, se montra satisfait de l'état de choses ; car le système fonctionnait bien. […] Lorsque la charge de la petite prison échut à Barbet, cela le contraria, car il ne se sentait nullement qualifié pour être un gardeur d'hommes. Il s'en acquitta cependant du mieux qu'il put et, faute de relâcher ses prisonniers, il s'en fit des amis. »

(Stock 1949, traduit par Germaine Delamain, avec une préface de Paul Valéry)

lundi 6 juin 2011

Mal au DSK

Autant vous avertir tout de suite : je plaide non coupable. Il n'est pas question ici de parler du débat qui s'amorce ce soir chez les écologistes entre Eva Joly et Nicolas Hulot, ni des cabrioles d'un Borloo fantasque comme une chèvre de Mars. Je ne suis pas informé et ma tête est ailleurs. 

Ma tête est farcie de DSK : tel est mon sujet de billet obligé. Que vous en ayez marre de l'affaire, je le conçois parfaitement. C'est aussi mon cas, mais un sort désormais obstinément contraire ne m'a pas laissé le choix. Ce matin j'ai quitté la maison trop rapidement, oubliant d'emporter un bouquin. Ainsi, une fois remplies mes petites obligations du lundi, lesquelles m'absorbèrent jusqu'au déjeuner, je me retrouvai bien marri ensuite, au moment d'aborder les grandes.

Je n'avais pas rendez-vous. Imaginez une salle d'attente exiguë au point que sept personnes assises la remplissent et que les surnuméraires débordent dans le couloir attenant jusqu'à l'accueil. Au dessus de la tête des sept, un écran de télé allumé, et moi coincé en face. 

DSK sort de chez lui, DSK roule vers le tribunal, DSK descend de voiture, DSK donne le bras à Anne Sinclair, des cris saluent DSK, acclame-t-on DSK ? DSK se fait-il vilipender ? DSK est hué, une manif de femmes de ménage conspue DSK, que va-t-il se passer pour DSK, qu'en disent les invités sur le plateau ? L'avocat américain répète ce que l'on nous a expliqué depuis des jours, le chroniqueur de la chaîne redonde… 

Le son est réglé à la perfection : juste ce qu'il faut pour que les sourds puissent entendre, et rendre vain le recours à mon nouvel iPod. Au fond à droite, une jeune fille a ouvert un roman sur les genoux —c'est un roman, puisqu'il porte la tenue blanche à filets rouge et noir de la NRF. Dans l'espoir de virer DSK de ma tête, sinon de mes oreilles, je tente de déchiffrer le titre, qui tient sur deux lignes, chaque fois qu'elle soulève plus ou moins le bouquin… 

À cette distance, il me faudrait les lunettes, je ferais aussi bien de lui demander carrément ce qu'elle lit. Oui, mais… Les avocats de DSK vont-ils prouver que Nafissatou était consentante, quand il lui a proposé de lire quelques pages ensemble ?  Imaginez que cette fille prennent mal ma question, l'ambiance aidant. Pas envie de jouer avec le feu, moi ! 

DSK entre dans la salle du tribunal, DSK est debout, DSK s'assied, DSK se relève, recueilli comme à la messe… J'ai mon DSK qui commence à remonter dans le DSK, je transpire. Je me lève et gagne la porte tandis que quelqu'un se précipite sur ma chaise. Je fends la foule des journalistes, parviens à la barre devant le bureau de la juge. C'est une jeunette rieuse qui ne fait aucune difficulté pour me réserver une audience la semaine prochaine. Je sors en secouant la tête pour chasser les acouphènes : dskdskdskdskdskdsk… Le soleil, les moteurs de bagnoles, la vie normale, quoi !

dimanche 5 juin 2011

Mystère chez le Faucon, mais le rébus a deux gagnants

La Maison du faucon est en liesse : un enfant vient d'y naître. Enfin, c'est une façon de parler, Mme Falconette n'ayant pas mis au monde son bébé dans le blog de M. Falconhill, l'heureux père… Néanmoins on s'y presse depuis six heures du matin et des poussières pour féliciter les parents. Tout le monde aime bien Falconhill, même moi, quoiqu'il soit une sorte d'oiseau gaulliste. 

On ne connaît pas le prénom du nouveau-né, et du coup, Nicolas a transformé son billet de congratulation en énigme consistant à deviner le prénom du petit ange… Il prétend qu'il y aurait un rapport entre celui-ci et mon rébus d'aujourd'hui. J'avoue ma perplexité puisqu'il ne s'agit apparemment pas de Charles (à priori aucun archange, ange, ou chérubin ne se nommait ainsi), ni de Michael. L'enfançon aurait été une fille, j'aurais risqué Cunégonde, mais c'est un garçon… Bref, le mystère reste pour l'heure entier.


En revanche, dans mon 106ème rébus, le prénom ne posait vraiment aucune difficulté, je crois. Le patronyme était un peu plus ardu à trouver, mais certes pas inaccessible avec le secours d'internet. Du reste, deux bonnes réponses sont finalement tombées, celles de Claribelle et Mtislav, que je salue bien bas, l'une et l'autre !

Rébus du dimanche n° 106



Rappel de la règle du jeu : trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'histoire de n'importe quelle époque. Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30.

samedi 4 juin 2011

Contribution pour une énergie renouvelable

J'écoutais ce matin à la radio dans ma voiture, une émission à propos de l'énergie nucléaire —les conséquences de son abandon par l'Allemagne. Des grosses têtes d'économistes, capables de raisonner à 8 heures du matin sur l'atome, le démantèlement éventuel des centrales, le coût de l'énergie, tout ça…, c'est impressionnant. J'admire la performance, car si j'ai moi aussi une grosse tête entre 5 heures et 9 heures du matin environ, c'est une grosse tête d'un autre genre. Je peux boire mon café en silence, conduire à la rigueur, mais parler d'économie, non. 

Sauf peut-être économies d'énergie, c'est plus facile : pensez à débrancher le frigo avant de partir, il est inutile de le laisser fonctionner quand vous n'êtes pas là pour l'ouvrir. Déplacez-vous le plus possible dans le noir chaque fois que vous connaissez le chemin, n'allumez qu'une seule ampoule par pièce, de préférence de 25 watts, rechargez votre téléphone et vos diverses batteries chez le voisin. À la belle saison, privilégiez les repas de crudités : concombres, tomates, salades, steaks tartares, saumon fumé, caviar, ou alors allez au restaurant. Cela peut surprendre les esprits courts, cette suggestion du restaurant, mais qu'ils réfléchissent un instant : en cuisinant chez soi, on gaspille de l'énergie quand il est si facile d'aller manger en ville. Vous avez le choix de faire un geste pour la planète alors que le restaurateur, lui, ne l'a pas. Son métier exige d'allumer ses fourneaux et d'éclairer la salle chaque jour d'ouverture, l'électricité sera consommée de toute façon. C'est fou, ce que nous pourrions faire pour le bien de tous.

Tenez, ce matin je me disais que ces gens étaient irritants de nous servir encore et toujours l'impasse où seraient les énergies renouvelables pour justifier notre société atomique. Les énergies alternatives ne satisfont qu'une faible partie de notre consommation. À les croire, nous serions donc condamnés à la fuite en avant dans le nucléaire, puisque nous ne savons pas encore comment remplacer nos centrales. 

Ce serait pourtant très facile, il suffirait que chaque foyer français possède un vélo d'appartement par personne, équipé d'un alternateur (il paraît que le terme de dynamo pour désigner le bidule à électricité de nos vélos serait impropre). Un tel alternateur produit environ 3 watts. Donc, 65 millions de Français accomplissant leur devoir énergétique seraient susceptibles de fournir au réseau 195 000 000 de watts. Et encore ! il ne s'agit là que d'une évaluation fondée sur du matériel de base, avec des alternateurs fabriqués en Chine. Songez aux progrès qu'il doit être aisé de réaliser en matière de rendement : nos ingénieurs seraient bien capables de porter celui-ci à 6 watts en un rien de temps, soit 390 millions de watts produits. De quoi faire fonctionner 15 600 000 ampoules de 25 watts !

Ceci dit, n'allez pas croire que je me fiche de la gueule des écologistes. Je trouve leurs arguments souvent excellents, et comme eux, je suis en faveur d'un sortie progressive de la folie nucléaire. Mais quel gouvernement nous demandera notre avis ?

jeudi 2 juin 2011

Un appel au boycott de la Formule 1 à Bahreïn

J'ai reçu d'Avaaz.org, une organisation non-gouvernementale d'origine américaine que vous connaissez sans doute, un appel à signature d'une pétition concernant le Bahreïn, la Formule 1, et la boisson Red Bull… 

Je sais où se trouve le royaume de Bahreïn, c'est déjà pas mal. La Formule 1, je connais aussi un peu : c'est du sport tonitruant qui pue les gaz d'échappement. Quant à Red Bull, j'aurais donné ma langue au chat sans Wikipedia qui vient de m'apprendre qu'il s'agit d'une espèce de boisson sportive, un truc pour faire semblant de se doper comme un grand, en somme. Red Bull est semble-t-il une entreprise autrichienne.

Donc j'ai reçu cet appel et je n'y aurais peut-être pas prêté attention s'il ne m'était également parvenu par le canal d'une amie Suisse journaliste. Du coup, j'ai lu plus attentivement et découvert la répression brutale que le gouvernement du Bahreïn fait subir à ses opposants —Avaaz l'accuse notamment de tortures. Or, il semble que demain Vendredi, les dirigeants de la Formule 1 pourraient décider d'organiser un Grand Prix automobile à Bahreïn.

Et c'est là qu'on retrouve Red Bull dans le réservoir… Red Bull «leader du championnat», pourrait être incité à boycotter ce Grand Prix s'il se déroule à Bahreïn, entraînant du même coup d'autres équipes…

Voilà, vous en savez à peu près autant que moi. Le texte de la pétition adressée à l'attention de Red Bull et des équipes de F1 dit ceci :  «Nous vous appelons à déclarer publiquement que vous ne participerez à aucune course à Bahreïn cette année, car le gouvernement a tué et blessé des centaines d'innocents qui s'exprimaient pour défendre leurs droits. Votre réputation, et celle de la Formule 1, seront affectées si vous récompensez ce régime meurtrier.»

Je vous encourage à signer cette pétition et à la faire signer. Avaaz.org espère recueillir 300 000 signatures avant demain. Ils en sont capables, je les ai déjà vus à l'œuvre.


Quelques sources :

mercredi 1 juin 2011

Les visiteurs de Mai


 Premier juin, c'est jour de statistiques… Cliquez sur l'image pour le détail des visites (5194) selon Saint-Analytics…


D'autre part voici la liste des dix meilleurs apporteurs de visites que je remercie, chacun par son nom et son rang, même Twitter et Wikio —ça ne mange pas de pain :


twitter 

Enfin, grâce à Lolobobo, voici la liste des 59 sites ont fait des liens vers Le coucou depuis le 2011-05-01 :
Carnet de notes de Yann Savidan
Partageons mon avis
Mon avis t'intéresse
Chez Homer
Du petit monde de Gildan
Partageons l'addiction
A perdre la raison
Au comptoir de la Comète
Variae
Je n'ai rien à dire ! et alors ??
Monsieur Poireau
Ce Que Je Pense ...
Une Autre Vie
Le grumeau
Fucking disgrace
Sarkofrance
Bah !
La Maison du Faucon
Rimbus le blog
Partageons nos agapes
Chez El Camino
Zette And The City
Mon Mulhouse
Les divagations NRV de cui cui fit l'oiseau.
Trublyonne voit la vie en rouge
Alter Oueb
Intox2007.info
LES JOURS ET L'ENNUI DE SEB MUSSET
De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs
Le blog de Guy Birenbaum
Saint-Pierre-des-Corps, c'est où ça
Le Blog de Gabale
A toi l'honneur !, la suite...
100 000 V
des pas perdus
le blog de polluxe
La revue de Stress
blog de David Burlot
Traqueur Stellaire
Les Peuples du Soleil
Entre Musique et Politique
Gularu #Blog
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Le jour et la nuit
Parti Socialiste Nîmes - section Marianne
Liste générée à partir des infos du Top Blog Wikio par le Jegounotron
Merci à toutes et tous !