Entre deux coups de dague aux jarrets, comme l'illustre Jarnac, Charles Pasqua qui pense à son image et veut s'offrir un air généreux à bon compte, Charles Pasqua vient au secours de Jacques Chirac. Le Nouvel Obs lui fait dire que «tout le monde a eu recours à des emplois fictifs», à droite et à gauche, et que par conséquent, «on devrait considérer que c'est du passé»… M. Chirac bénéficie auprès des Français d'une cote d'amour inespérée après ses mandats, et il faut bien reconnaître que le contraste avec son successeur plaide largement en sa faveur. De tous bords on entend des gens s'attendrir sur sa personne et plaider l'indulgence. À gauche, F. Hollande et S. Royal, pour s'en tenir à eux, ont manifesté une étonnante mansuétude, dans le souci apparent de préserver la dignité de la fonction présidentielle.
Pour beaucoup d'autres, dont je suis, ce laxisme typique du monde politique Français est devenu imbuvable. La première et impérieuse raison de demander à M. Chirac de s'expliquer devant la justice est de rappeler à nos élus qu'il n'appartiennent pas à une caste supérieure pouvant se permettre à peu près tout impunément. La deuxième raison, est de fournir à l'opinion publique une démonstration spectaculaire de l'utilité du juge d'instruction. Le jour où la réforme scélérate décidée par Nicolas Sarkozy entrera en vigueur, s'en sera fini de la possibilité de traquer les malversations, petites ou grandes, des gens de pouvoir. Dans l'affaire où se trouve impliqué J. Chirac, le parquet, bras du gouvernement dans la justice, avait demandé l'abandon des poursuites —il n'est pas encore exclu qu'il fasse appel, du reste. Demain, quand les procureurs seront seuls maîtres de l'ouverture ou non des enquêtes, ce genre de situation ne se reproduira plus. On étouffera dans l'œuf toute velléité de juger les puissants.
C'est pourquoi, quelle que soit la sympathie que l'on éprouve à l'égard de Jacques Chirac, il est important qu'il soit obligé de se justifier devant le peuple Français, s'il le peut.
P-S Arf nous présente Le Roman d'Arnaud, expérience d'écriture 2.0 sur Facebook, qui débute ce soir… Martine nous parle de Douze hommes en colère… Et justement, Constance, du Brise-glace, pique une saine colère…
Pour beaucoup d'autres, dont je suis, ce laxisme typique du monde politique Français est devenu imbuvable. La première et impérieuse raison de demander à M. Chirac de s'expliquer devant la justice est de rappeler à nos élus qu'il n'appartiennent pas à une caste supérieure pouvant se permettre à peu près tout impunément. La deuxième raison, est de fournir à l'opinion publique une démonstration spectaculaire de l'utilité du juge d'instruction. Le jour où la réforme scélérate décidée par Nicolas Sarkozy entrera en vigueur, s'en sera fini de la possibilité de traquer les malversations, petites ou grandes, des gens de pouvoir. Dans l'affaire où se trouve impliqué J. Chirac, le parquet, bras du gouvernement dans la justice, avait demandé l'abandon des poursuites —il n'est pas encore exclu qu'il fasse appel, du reste. Demain, quand les procureurs seront seuls maîtres de l'ouverture ou non des enquêtes, ce genre de situation ne se reproduira plus. On étouffera dans l'œuf toute velléité de juger les puissants.
C'est pourquoi, quelle que soit la sympathie que l'on éprouve à l'égard de Jacques Chirac, il est important qu'il soit obligé de se justifier devant le peuple Français, s'il le peut.
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