Le débat sur la laïcité se referme, au moins provisoirement, dans l'attente des prolongements que J-F Copé espère y apporter en juin avec les parlementaires. C'est le moment choisi par Nicolas de PMA pour verser sa vision de la laïcité dans la chope du débat et m'inviter avec quelques autres à y couler ma propre contribution.
Comme lui, je suggère donc aux parlementaires de s'en tenir au premier article de la Constitution : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.»
Evidemment, cela ne répond qu'imparfaitement au sujet, puisque le contenu du mot «laïque» n'est pas précisé. Les rédacteurs du texte fondateur auraient pu au moins se fendre d'un addenda renvoyant à la définition du TLF, judicieusement cité par Suzanne sur cette question —ou du moins au dictionnaire de l'Académie Française, pour rester dans l'institutionnel :
«(2)LAÏQUE adj. (au masculin, on écrit quelquefois Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin ecclésiastique laicus, de même sens. […] 2. Qui est étranger à toute confession ou doctrine religieuse. Morale laïque. Un État laïque, qui ne reconnaît aucune religion comme religion d'État. Les lois laïques de Jules Ferry, inspirées par le laïcisme. L'enseignement laïque, conforme aux principes de la laïcité. L'école laïque et, subst. (fam. et vieilli), la laïque. Subst. Un laïque, une laïque, personne qui soutient le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc.
Caractère de neutralité religieuse, d'indépendance à l'égard de toutes Églises et confessions. La laïcité d'un établissement d'instruction, d'une loi, d'une institution. La laïcité de l'État est inscrite dans la Constitution de la Ve République.»
Les immortels, comme on voit, ne se sont pas foulés, mais on peut tout de même en conclure que les religions n'ont pas leur place dans la vie publique, puisque l'État n'en reconnaît aucune comme sienne. Rien que l'on ne sache déjà, en somme. Pour le reste, on trouve dans la loi de 1905, notamment au Titre V de la Police des cultes, les préceptes nécessaires pour garantir la neutralité religieuse dans la République. Les élus de tout poil, les préfets, n'ont qu'à se servir pour régler les problèmes qui se posent.
Néanmoins, on pourrait proposer aux députés de composer un panier de laïcité fraîche à petits prix qui comprendrait la loi de 1905 avec son extension à l'Alsace-Moselle, région qui est toujours exclue de son champ d'application, et l'affirmation que la morale laïque de la République indivisible implique la mixité dans tout espace public.
Histoire de chatouiller quelques confrères et consœurs de blog avec cette chaîne, je passe à présent le relais à Seb Musset, Zette, Rimbus, Olivier, Davidov, et Solveig.
Comme lui, je suggère donc aux parlementaires de s'en tenir au premier article de la Constitution : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.»
Evidemment, cela ne répond qu'imparfaitement au sujet, puisque le contenu du mot «laïque» n'est pas précisé. Les rédacteurs du texte fondateur auraient pu au moins se fendre d'un addenda renvoyant à la définition du TLF, judicieusement cité par Suzanne sur cette question —ou du moins au dictionnaire de l'Académie Française, pour rester dans l'institutionnel :
«(2)LAÏQUE adj. (au masculin, on écrit quelquefois Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin ecclésiastique laicus, de même sens. […] 2. Qui est étranger à toute confession ou doctrine religieuse. Morale laïque. Un État laïque, qui ne reconnaît aucune religion comme religion d'État. Les lois laïques de Jules Ferry, inspirées par le laïcisme. L'enseignement laïque, conforme aux principes de la laïcité. L'école laïque et, subst. (fam. et vieilli), la laïque. Subst. Un laïque, une laïque, personne qui soutient le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc.
Caractère de neutralité religieuse, d'indépendance à l'égard de toutes Églises et confessions. La laïcité d'un établissement d'instruction, d'une loi, d'une institution. La laïcité de l'État est inscrite dans la Constitution de la Ve République.»
Les immortels, comme on voit, ne se sont pas foulés, mais on peut tout de même en conclure que les religions n'ont pas leur place dans la vie publique, puisque l'État n'en reconnaît aucune comme sienne. Rien que l'on ne sache déjà, en somme. Pour le reste, on trouve dans la loi de 1905, notamment au Titre V de la Police des cultes, les préceptes nécessaires pour garantir la neutralité religieuse dans la République. Les élus de tout poil, les préfets, n'ont qu'à se servir pour régler les problèmes qui se posent.
Néanmoins, on pourrait proposer aux députés de composer un panier de laïcité fraîche à petits prix qui comprendrait la loi de 1905 avec son extension à l'Alsace-Moselle, région qui est toujours exclue de son champ d'application, et l'affirmation que la morale laïque de la République indivisible implique la mixité dans tout espace public.
Histoire de chatouiller quelques confrères et consœurs de blog avec cette chaîne, je passe à présent le relais à Seb Musset, Zette, Rimbus, Olivier, Davidov, et Solveig.