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jeudi 21 juillet 2011

Au pot-pourri

Les informations sont aussi bizarres que cet été de réchauffement climatique où plus de la moitié de la France se pèle, mais pas autant que les Chiliens qui pellettent la neige au même moment.

Ainsi, l'affaire DSK continue son train d'enfer, les menaces de plainte en justice et les plaintes effectives pleuvent, se croisent, s'entrecroisent. Mme Diallo voudrait poursuivre DSK à Paris, cependant que Tristane Banon pourrait témoigner à New-York ; Mme Guillemette va s'en prendre à Mme Mansouret ; DSK à Tristane Banon ; François Hollande menace de traîner en justice les journaux malfaisants… Et ce n'est qu'un début : d'ici un an environ, par le jeu des alliances et des querelles de famille, je pense que la moitié de la France poursuivra l'autre moitié, pour ou contre DSK.

On commence à parler de venir au secours de nos amis belges en proposant de rattacher la Wallonnie à la France. Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement y seraient favorables… Pour ma part, je crois que ce serait une erreur, c'est prendre le problème à l'envers et faire preuve de paternalisme, voire de colonialisme suranné envers nos estimables voisins. Il serait plus judicieux de demander le rattachement de la France à la Wallonie. Notre pays y gagnerait la possibilité de résoudre l'épineuse question soulevée par Eva Joly : la province France paraderait le 14 juillet militairement, et le 21 du même mois le nouveau peuple wallon défilerait joyeusement de Bruxelles à Paris dans une marche triomphale (car nous garderions Bruxelles, évidemment, tout en laissant le roi aux Flamands).

Jean-François Copé vient épauler Lionnel Luca dans sa proposition de suspendre le droit de grève dans les transports aériens pendant les vacances. Comme il y va légèrement ! De cette façon, en plus des augmentations infligées à la population et des mauvais coups divers qui la visent durant la torpeur de l'été, ceux qui veulent travailler autrement et gagner plus n'auraient qu'à la boucler. Voilà qui fait mauvais effet en sarkozie. Il vaudrait bien mieux interdire au personnel politique de faire ou dire des bêtises en été.



P-S : Mathieu Le Privilégié se penche sur la Désaffection des concours d'enseignement, à lire !

jeudi 30 juin 2011

Zac Efron candidat

Les journalistes otages en Afghanistan sont libérés, c'est bien.
Sarkozy ne les a pas reçus encore à l'Elysée avec leurs enfants, sur fond de drapeaux comme la madone des otages, Ingrid Betancourt. C'est mal.
Un quidam a attrapé brutalement le président de la république par le col de sa veste, c'est mal.
Harlem Désir va garder les clefs du PS pendant les primaires, est-ce qu'il a un beau port-clef avec une rose gravée dessus comme le mien ?
Papandréou raconte que la Grèce a "remporté une difficile bataille". Il est encore vivant ainsi que les parlementaires, c'est gentil.
Eva Joly est en tête de la primaire des écolos, c'est bieau (mais je l'aime bien Eva).
L'Assemblée  Nationale a levé l'immunité parlementaire de Georges Tron. Un parlementaire sans immunité est tout nu : sera-t-il poursuivi pour attentat à la pudeur ?
Pascal Lamy fustige la démondialisation et l'accuse d'être un concept réactionnaire. C'est selon…
Le gouvernement a été remanié. Comment ? Vous le saviez déjà ? Je m'en fiche, je faisais juste un petit tour dans l'actualité telle que je l'ai aperçue par ci par . Je vous laisse.

P-S: le buste du titre a été plagié chez Pna, le sexe est de moi.

samedi 18 juin 2011

Sept choses à ne pas répéter

On m'a refilé une chaîne étrange qui s'apparente à un petit problème de logique amusante, ou même à un paradoxe insoluble.  Nicolas, mon pourvoyeur, l'énonce de cette manière : « il s'agit de dévoiler sept secrets vous concernant »

Il vous aura immédiatement sauté à l'esprit que lorsque je tape sur mon clavier : dévoiler sept secrets vous concernant, je m'impose un défi intenable. Comment pourrais-je porter à la connaissance de la blogosphère sept de vos secrets —oui les vôtres, aimable visiteur que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam ? Sans compter qu'il passe quelquefois du monde par ici… Il me faudrait obtenir la collaboration d'un sorcier du web capable de me concocter je ne sais quel abaque informatique produisant sept nouveaux secrets par visite.

Tout au plus suis-je à même de vous révéler deux petites choses mal connues dans la blogosphère :

1- dans un tutorial de mon cru mettant en scène une leçon de blogage sur iPhone par Nicolas, ce dernier m'a censuré. À sa demande, j'ai fait disparaître un paquet de cigarettes et le baril de bière qui figuraient au premier plan de la vidéo.

2- c'est Zette, contaminée par une certaine Vermicel, qui a contagionné Nicolas avec cette chaîne. L'incubation va de 48 h à 24 h dans mon cas.

D'un autre côté, il est possible de résoudre la difficulté en inversant carrément le sens de l'énoncé, au mépris de la logique. Ce qui donne : « dévoiler sept secrets me concernant »… On voit tout de suite que la difficulté s'estompe, mais que le paradoxe se confirme. Car enfin, comme l'a relevé Nicolas lui-même, si je dévoile mes secrets ce ne seront plus des secrets et je n'aurai pas résolu le problème posé par cette chaîne ! 

Je vais toutefois tenter l'impossible par amitié, en considérant que j'ai déjà livré deux réponses.

Mon troisième secret me paraît certains jours si pesant que je me demande s'il ne devrait pas figurer en premier.
Mon quatrième secret découle du cinquième, ce qui vous étonnera sans doute puisque vous n'êtes pas dans le secret.
J'ai longtemps caressé le rêve du cinquième qui ne pouvait se réaliser qu'à la condition de consentir aux termes du quatrième.
Mon sixième concrétisa un fameux engagement pris avec la personne impliquée dans le premier. Comme je ne vous ai rien dit de celui-ci, il est inutile d'en parler.
Mon septième, plus léger que les six autres réunis, est une promesse faite à moi-même. Il faudrait que je me retrouve avant de l'ébruiter…

Voilà, c'est fou ce que l'on respire mieux, une fois libéré de tous ces secrets ! Je vais conseiller à Dedalus, Dadavidov, Gaël, Constance, Le Faucon, et Gildan d'essayer le même traitement.

lundi 13 juin 2011

L'Italie et nous

Berlusconi a donc pris une magnifique baffe du peuple italien, qui vient de rejeter par référendum plusieurs lois qu'il avait fait adopter. Le refus du nucléaire chez nos voisins aura d'importantes répercussions en France par l'abandon de contrats liant nos deux pays. Néanmoins, c'est un autre aspect du sursaut civique des Italiens qui m'intéresse ce soir. Arrêtons de rire un moment des bouffonneries de Berlusconi et méditons plutôt la leçon de démocratie que l'Italie nous offre.

Ce qui vient de se produire est l'effet d'un référendum d'initiative populaire, seul contre-pouvoir digne de ce nom. L'opposition italienne était à l'origine de la consultation, mais la demande de cinq cents mille électeurs ou de cinq conseils régionaux en est la véritable clef. 

Le référendum d'initiative populaire italien est abrogatif, c'est à dire qu'il vise à décider d'annuler ou non des lois critiquées par les citoyens. Comme toujours, dans les rares pays où existe une forme de démocratie (la France n'en a jamais fait partie), cette arme républicaine est assortie de garde-fou : il n'est notamment pas possible de viser des lois fiscales, ou de ratification des traités. 

Bien entendu, l'inscription de la procédure référendaire dans la constitution italienne de 1947 n'a pas été sans susciter l'obstruction des parlementaires, au moment du vote des lois d'application. À un moment quelconque, un peuple trouve toujours en travers de sa route ceux qui prétendent parler en son nom. Par je ne sais quel miracle, les manœuvres destinées à vider de sens cette disposition de la constitution italienne ont échouées. Et c'est ainsi que nos voisins vont sans doute hâter la fin du berlusconisme.

La comparaison avec le référendum d'initiative parlementaire imaginé par Sarkozy n'est pas flatteuse pour ce dernier. D'autant plus que cette farce référendaire est restée une annonce creuse, le sarkozy de la France n'ayant jamais autorisé le vote des lois qui la rendrait applicable.

Nous sommes en période pré-électorale… Et si nous exigions l'inscription du référendum d'initiative populaire en tête de tout programme qui prétend recueillir notre adhésion ?

P-S : Le bruit du ballon sur les murs… Vous vous souvenez ?

samedi 11 juin 2011

Luc Ferry en travailleur acharné

La principale information du journal de France Inter, que j'ai écouté ce soir, tournait encore autour du nombril de Luc Ferry. Enfin, non, autour de sa langue et de son portefeuille, plutôt. Je laisse la première, faute de savoir comment l'accommoder. Le second, l'affaire de son double salaire et de son poste d'enseignant fantôme alimente déjà tous les commentaires. Qu'y ajouter ? 

Un détail peut-être, relevé au détours d'une dépêche de Reuter… Il y est précisé que Luc Ferry, selon les services du premier ministre, «perçoit 1800 euros bruts par mois pour présider le Cas, qui se réunit une dizaine de fois par an et a récemment rendu un rapport sur la jeunesse.»

Problème : sur le site du Conseil d'Analyse de la Société, il est annoncé comme dernière actualité que «Le Premier ministre, Monsieur François Fillon, confie une lettre de mission sur les jeunes à Luc Ferry, Président du Conseil d'analyse de la société. Un rapport sera rédigé et remis au Premier ministre en novembre 2011»

Soit le Conseil travaille d'arrache-pied sous la houlette du philosophe, et il a expédié le boulot avec cinq mois d'avance, soit on a fourni une mauvaise information à la journaliste de Reuter qui n'a pas vérifié ce détail.

Et puisque j'en suis à relever de menues anomalies à la loupe, j'ai aussi remarqué que le précédent rapport sur La Révolution du livre numérique, du mois d'avril, faisait double emploi avec un autre. En 2008 un rapport consacré au même sujet avait été en effet remis à Christine Albanel par Bruno Patino.  À la place de M. Patino, je lirai attentivement le nouveau texte : vous ne voyez pas que M. Ferry l'ait plagié pour gagner du temps ? Mais je plaisante, évidemment !


P-S : un rendez-vous à retenir, le lundi 13 juin, le capitaine de La Boiteuse, bien connu des blogueurs politiques sous le nom de Gwendal, parlera dans le poste de ses rêves de navigation aux alentours de 19h. Ce sera sur le Mouv', dans l'émission d'Éric Lange… Chez Zette, les billets sont souvent rigolos, comme celui de ce soir

mercredi 8 juin 2011

Rien en 27 lignes

Yann Savidan relève que l'actualité est vide et qu'il faut aller chercher dans les coins de quoi remplir son bock blog. Au comptoir de la Comète, c'est la bière Scandale qui fait l'affaire —moins connue que La Mort Subite de nos amis belges, Scandale pourrait bien faire la renommée de la France à l'avenir. Pour ma part, je suis bien embêté ne sachant de quel filet insipide vous abreuver. 

Il y a le rebondissement des démêlés familiaux de Mme Bettencourt, mais il ne m'intéresse guère tant que le présumé innocent Éric Woerth n'y fait pas sa réapparition. J'ai entendu à la radio une brève interview de Liliane Bettencourt s'indignant de l'intervention de sa fille dans ses affaires et j'imagine qu'il se sera trouvé pas mal d'auditeurs pour la comprendre. Moi pas, parce que ses propos ne prouvaient rien. Sans préjuger le moins du monde du cas de cette dame —dont j'ignore tout ce qui n'est pas dans les journaux—, je sais qu'un processus de démence sénile s'accompagne aisément de révolte envers les proches qui essaient de vous aider.

Il y aurait bien aussi l'amitié suspecte de Nicolas Sarkozy avec ce chef de la police new-yorkaise en charge de l'enquête contre DSK. Le Post titrait aujourd'hui sur les complotistes qui vont pouvoir s'en donner à cœur joie. C'est vrai que les onzeseptembriens de gauche, s'il y en a, tiennent là de quoi échafauder des merveilles. Pour ma part, je dois reconnaître sans ambages que suis volontiers comploteur à l'encontre de Sarkozy, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. J'ai de la sympathie pour tous les complots blogosphériques et au-delà, visant à le déconsidérer dans l'opinion publique. Ma bombe serait électorale, évidemment.  De ce point de vue, les éventuelles élucubrations complotistes ne me gênent pas outre mesure.

Il ne faut jamais désespérer, voyez : de rien j'ai tout de même tiré 27 lignes.

samedi 4 juin 2011

Contribution pour une énergie renouvelable

J'écoutais ce matin à la radio dans ma voiture, une émission à propos de l'énergie nucléaire —les conséquences de son abandon par l'Allemagne. Des grosses têtes d'économistes, capables de raisonner à 8 heures du matin sur l'atome, le démantèlement éventuel des centrales, le coût de l'énergie, tout ça…, c'est impressionnant. J'admire la performance, car si j'ai moi aussi une grosse tête entre 5 heures et 9 heures du matin environ, c'est une grosse tête d'un autre genre. Je peux boire mon café en silence, conduire à la rigueur, mais parler d'économie, non. 

Sauf peut-être économies d'énergie, c'est plus facile : pensez à débrancher le frigo avant de partir, il est inutile de le laisser fonctionner quand vous n'êtes pas là pour l'ouvrir. Déplacez-vous le plus possible dans le noir chaque fois que vous connaissez le chemin, n'allumez qu'une seule ampoule par pièce, de préférence de 25 watts, rechargez votre téléphone et vos diverses batteries chez le voisin. À la belle saison, privilégiez les repas de crudités : concombres, tomates, salades, steaks tartares, saumon fumé, caviar, ou alors allez au restaurant. Cela peut surprendre les esprits courts, cette suggestion du restaurant, mais qu'ils réfléchissent un instant : en cuisinant chez soi, on gaspille de l'énergie quand il est si facile d'aller manger en ville. Vous avez le choix de faire un geste pour la planète alors que le restaurateur, lui, ne l'a pas. Son métier exige d'allumer ses fourneaux et d'éclairer la salle chaque jour d'ouverture, l'électricité sera consommée de toute façon. C'est fou, ce que nous pourrions faire pour le bien de tous.

Tenez, ce matin je me disais que ces gens étaient irritants de nous servir encore et toujours l'impasse où seraient les énergies renouvelables pour justifier notre société atomique. Les énergies alternatives ne satisfont qu'une faible partie de notre consommation. À les croire, nous serions donc condamnés à la fuite en avant dans le nucléaire, puisque nous ne savons pas encore comment remplacer nos centrales. 

Ce serait pourtant très facile, il suffirait que chaque foyer français possède un vélo d'appartement par personne, équipé d'un alternateur (il paraît que le terme de dynamo pour désigner le bidule à électricité de nos vélos serait impropre). Un tel alternateur produit environ 3 watts. Donc, 65 millions de Français accomplissant leur devoir énergétique seraient susceptibles de fournir au réseau 195 000 000 de watts. Et encore ! il ne s'agit là que d'une évaluation fondée sur du matériel de base, avec des alternateurs fabriqués en Chine. Songez aux progrès qu'il doit être aisé de réaliser en matière de rendement : nos ingénieurs seraient bien capables de porter celui-ci à 6 watts en un rien de temps, soit 390 millions de watts produits. De quoi faire fonctionner 15 600 000 ampoules de 25 watts !

Ceci dit, n'allez pas croire que je me fiche de la gueule des écologistes. Je trouve leurs arguments souvent excellents, et comme eux, je suis en faveur d'un sortie progressive de la folie nucléaire. Mais quel gouvernement nous demandera notre avis ?

samedi 30 avril 2011

Tout fout le camp, même le muguet !


Finalement, je n'ai rien à dire, à part vous répéter ce que vous savez déjà d'essentiel : demain, le muguet sera cher : plus de 2 € au lieu de 0,42 € l'an passé à Rungis. Le printemps précoce a fait mûrir les clochettes trop vite. Alors demain, on nous vendra des brins qui seront flagadas de la tige à peine sortis des frigos.

C'est bizarre, parce que chez moi, le muguet n'est pas encore vraiment fleuri. Il y a toujours quelques pieds dans le foutoir de plantes qui poussent dans le puits. Oui, dans le puits, c'est ridicule, je sais. Un vrai faux puits en pierres de taille avec ses arceaux et sa poulie, plein de terre, qui se trouvait déjà posé là quand nous nous sommes installés. Il n'y avait pas de nain, c'était déjà une bonne chose, mais ma femme et moi avions tout de même envisagé de le déplacer un jour au milieu du pré où coule une source.

Une fausse vraie source, pour être précis : elle cesse de couler aux alentours du 14 juillet jusqu'aux grosses pluies d'automne, mais c'est une autre histoire. Il se serait senti un peu plus puits au milieu du pré, de l'eau au fond de la margelle, c'est probable. En tout cas, il aurait eu l'air moins con.

Néanmoins, les pierres maousses de sa margelle ne bougeront plus de place, j'ai bien trop peur d'abîmer le muguet —il était question du muguet, rappelez-vous au lieu de vous moquer. Les autres années, il y avait toujours au moins un brin fleuri, le matin du premier mai ; quelquefois avec seulement quatre ou cinq clochettes blanches et les autres encore d'un vert tendre. Je le cueillais dès le réveil, il nous mettait de joyeuse humeur au premier jour du mois le plus doux de l'année, riche en beaux souvenirs. Eh bien ! cette année pas de clochettes pour demain, je viens encore de vérifier. Je ferai comme presque tout le monde : je m'achèterai mon bout de printemps —si j'en ai envie.

Sinon, comme vous le démontre l'illustration de ce billet, une alerte de Yahoo Actualités, je suis passé à côté d'une information capitale. J'ai honte.

mardi 26 avril 2011

À l'arraché


Comment voulez-vous pousser un billet sur le blog quand tout se ligue contre vous ? Allez, je m'y colle, me dis-je. Et j'essaie de me souvenir de ce que j'ai entendu d'important à la radio entre 5h30 du matin et 1h30 de l'après-midi, de loin en loin. Je crois me souvenir que Sarkozy serait devancé au premier tour de la présidentielle par Berlusconi d'après les sondages, mais je n'en suis pas certain. Ça me chiffonne, alors je ranime l'ordinateur et je parcours la presse en ligne…

Bon, j'étais dans l'erreur, mais les réalités du monde ne m'inspirent pas. D'ailleurs, on m'appelle au téléphone : c'est ma vieille tante qui m'annonce d'un ton angoissé qu'elle n'a plus de pain et qu'elle va devoir descendre en ville. Aussitôt, une sueur froide commence à couler dans mon dos, parce que cela signifie qu'elle compte prendre sa voiture. Elle est vraiment vieille, ma tante, incapable de faire trois pas sans canne, avec le ciboulot qui tourne à la purée. Je l'imagine déjà emboutissant une autre voiture ou fauchant dix piétons d'un coup…

Alors je la supplie de ne pas bouger de chez elle, je promets de lui trouver du pain, et même de rappliquer avec le mien s'il le faut : elle l'aura d'ici une heure ou deux. Elle se calme, on se quitte, mais je décroche aussi sec le téléphone en quête de quelqu'un, là-bas au diable, qui pourrait lui apporter son pain. Je finis par trouver, fin d'alerte.

Retour à l'ordinateur, de quoi parler, bordel ! La dernière usine de fabrication de machines à écrire vient de fermer, en Inde. Tiens, voilà un sujet qui m'intéresserait presque : je revois ma première machine, une Hermes Baby achetée en 1967, qui faisait ma fierté… Et plus tard, les Valentine sur lesquelles nous travaillions, ma femme et moi.

Nous avions chacun la nôtre, d'un rouge éclatant avec des boutons de rubans jaunes. Côté discrétion, il y avait mieux, mais nous étions jeunes… Heureuse époque où l'on pouvait imaginer de traverser une vie d'écriture avec une seule machine ! Elles étaient increvables nos Valentine ; d'ailleurs, je les ai encore dans un coin du garage. Je me voyais déjà faire une comparaison éloquente avec les six ordinateurs que j'ai déjà possédés en quelques années, et creuser la question, quand le téléphone a sonné.

Ma tante a une jambe enflée, elle n'arrive pas à joindre son médecin, elle veut que j'appelle les pompiers de son patelin. Je lui dit qu'il y a l'infirmière qui va certainement passer bientôt. «Ah ? —Tu sais bien, voyons : elle vient deux fois par jour, tu as dû la voir déjà ce matin. —Ah, je ne sais plus ! Si tu crois que je n'ai que ça à penser !» Je l'apaise, elle va patienter, c'est promis, et je reviens à mon foutu billet.

Qu'est-ce que je fais : je le commence ou je laisse tomber pour aujourd'hui ? Le téléphone sonne : ma tante est trop inquiète, elle va descendre chez les pompiers à pied, pour qu'ils voient sa jambe. On parlemente difficilement, mais elle veut bien que j'essaie de joindre l'infirmière avant de sortir. C'est fait, mais comment dire ? C'était mieux, la vie, au temps des Valentine.

P-S: Yann donne un coup de pouce…

lundi 18 avril 2011

Selon selon


Selon le Figaro, Obama chercherait une issue de secours pour Kadhafi, selon le New York Times. Il s'agit de lui trouver un bon petit pays, pas regardant sur le passé de ses hôtes de marque. Un pays qui, s'étant abstenu de signer le Traité de Rome, ne serait pas obligé de le livrer en cas de poursuites de la Cour pénale internationale. Il paraît que la liste des havres possibles est des plus réduite. J'ai une proposition à faire à M. Obama : qu'il accorde un sursis à la navette Discovery, au rebut depuis le mois de mars, afin d'emporter le tambour-major Kadhafi jusqu'à la station spatiale internationale. Il y a certainement des toilettes à nettoyer là-haut, l'adjonction d'un monsieur-pipi aux équipes en place ne serait pas du luxe. Pour cet engin mythique ce serait une fin glorieuse cet envol ultime au service des droits de l'homme Kadhafi.
Avez-vous remarqué ? Ce billet est spécial, il vous a informé selon moi, selon le Figaro, selon le New York Times. C'était mon sujet du jour, la lassitude qui me prend à causer de ce que vous aurez lu tout seul dans votre journal, ou entendu dans votre poste préféré. On se sent peu de chose, parfois.

P-S : Le feu à la Maison Wikio ? Nicolas enquête… Captainhaka hait les couples princiers… Seb Musset se penche sur le jeu des 1000€ animé par Sarkozy… Martine vous conseille de courir comme dans un rêve au théâtre de l'Atalante… Pour préparer vos vacances en Bretagne, voyez chez YannPoireau traite du repas d'affaires…

samedi 16 avril 2011

Petit panié de la y cité lool

Je n'avais pas de billet en tête, quand jetant un coup d'œil à ceux des autres, via Google Reader, je suis tombé sur un texte ésotérique de Falconhill. Il s'agissait en fait de la transmutation du plomb d'un billet ordinaire en l'or d'un article de Skyblog. J'aurais dû m'en douter : le miracle venait d'un creuset d'alchimiste découvert par maître Lolobobo. Du coup, j'ai trouvé là de quoi remplir d'un coup de baguette magique la page blanche du samedi, avec le rajeunissement en kikoolol de mon Petit panier de laïcité du 6 avril. Je ne doute pas que l'Akadémicien Françé bituré qui viendrait à passer par ici apprécierait :

Le débat sur la laïcité se referme, o moins provizoirement, dan latente de prolonjments k J-F kopé espèr y aporté en juin avec lé parlementères. c le moman choisi par LOOOL Nikolas de PMA pr versé sa vision de la laïcité dan la chope du débat é m'invité avec kelke otr à y koulé ma propr kontribution.

kom lui, jsuggèr donc o parlementèr de sen tenir o premié article de la konstitution : mdrr «La Fransse è une Républik indivisible, laïke, démocratik é sociale. èl assur légalité devan la loi de tou lé citoyens san distinxion dorigine, de race ou de religion.» ^^

Evidement, sa ne répond k'imparfèteman o sujet, puisk le kontenu du mot «laïke» nè pas précisé. lé rédacteurs du texte fondateur aurè1 pu o moins se fendr d1 addenda renvoyan à la définission du TLF, judicieuseman cité par Suzane sur 7 kestion —ou du moins o dixionèr de lAkadémie Françèse, pr resté dan linstitutionel : lool

«(2)LAÏkE adj. (au maskulin, on écrit kelkefoi Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin eklésiastik lèkus, de mêm sens. […] 2. ki è étrangé à tte konfession ou doctrine religieuse. Moral laïke. Un État laïke, ki ne rekonaît aukune religion kom religion dÉtat. lé loi laïke de Jul Ferry, inspirée par le laïcisme. lenseigneman laïke, konform o principe de la laïcité. lékole laïk et, subst. (fam. é viey), la laïke. Subst. Un laïke, une laïke, persone ki souti1 le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc. ^^
karactèr de neutralité religieuse, dindépendansse à légar de tte Église é konfessions. La laïcité d1 établisseman dinstruxion, d1 loi, d1 institution. La laïcité de lÉtat è inscrite dan la konstitution de la Ve Républike. xD »

Le imortels, kom on voit, ne se son pas foulés, mès on peut tt de mêm en konclur k lé religions n'on pas leur place dan la vie publike, puisk lÉtat n'en rekonaît aukune kom siene. Ri1 k lon ne sache déjà, en some. pr le reste, on trouve dan la loi de ^^ 1905, notaman o Titr V de la Police de kultes, lé précepte nécessèr pr garantir la neutralité religieuse dan la Républike. lé élu de tt poil, lé préfets, n'on k'à se servir pr réglé lé problème ki se posent. ptdrrr

Néanmoins, on pourrè proposé o députés de konposé un panié de laïcité fraîche à peti prix ki konprendrè la loi de 1905 avec son extension à lAlsace-Mosèl, région ki è toujours exclue de son champ daplikation, é lafirmation k la moral laïk de la Républik indivisibl implik la mixité dan tt espace public.

samedi 9 avril 2011

Ah bon, Borloo a bougé ?

Qu'est-ce que j'apprends ? Borloo a quitté l'UMP pendant que je tondais l'herbe sous les fils de la clôture électrique ! Ce n'est pas une nouvelle fraîche, dites-vous, elle date d'avant-hier et commence à sentir la vidure médiatique… Ah bon ? Alors je n'avais pas éprouvé au moment crucial la secousse de cette rupture dans les profondeurs de la majorité.

La plaque Radicale s'éloigne de la plaque UMP, c'est au moins d'une magnitude de 0,1 sur l'échelle des séismes politiques qui compte trois degrés. Le premier peut entraîner un changement de majorité, le deuxième équivaut à un score record du FN, le troisième serait d'une violence telle que le FN arriverait au pouvoir. Avec le micro-séisme Borloo, les dommages sont à priori minimes. La dérive radicale ne mettra pas en péril les fondements de l'énergie nucléaire française, il en faudrait davantage. Même la formation annoncée pour mercredi prochain d'une vague Hulot ne menacerait pas cette dernière : ce genre de phénomène fait tout au plus la joie des surfeurs.

D'un autre côté, la plaque Radicale rejoignant la plaque Modem, nous pourrions nous retrouver avec un Front du Milieu. À vrai dire, cette hypothèse est peu crédible : deux histrions politiques nourrissant tous deux l'ambition inavouée de s'imposer comme futur premier ministre de Sarkozy, en cas de réélection de celui-ci, peuvent-ils vraiment s'entendre ? Il n'y a qu'un seul poste de premier ministre…

Bien sûr, vous pouvez objecter que la motivation véritable de Borloo est de préparer sa candidature à la présidentielle de 2017 et qu'il peut donc s'entendre avec Bayrou. Croyez-vous sérieusement que cela puisse apaiser un instant l'aigreur de ce dernier ? Non, car Bayrou compte fermement sur les présidentielles de 2012 et 2017 pour s'imposer en 2022 —2027 au plus tard. Dans ces conditions, vous conviendrez qu'il ne peut pas se permettre de laisser un autre centriste, même un vaguement centriste, pâlir son image devant l'opinion publique.

Hum, relecture faite de cette brillante analyse, il me semble urgent d'y mettre un point final.

P-S: Monsieur Poireau fait dans la métaphysique…

mardi 15 mars 2011

Les biturés du ciel et moi

Par les temps qui courent, il vaut mieux avoir de la chance. Je ne sais pas si vous êtes bien dotés de ce côté, moi non. Remarquez, la déveine est une notion très relative : en ce moment par exemple, il est préférable d'être SDF à Paris qu'au Japon. Vu sous cet angle, un coin de trottoir parisien devrait suffire au bonheur. Vous me direz que ce qui se passe là-bas, qualifié d'apocalypse par le commissaire européen à l'Énergie, n'incite pas à partager ce genre d'humour. Vous aurez raison, et d'ailleurs je ne me fais même pas sourire : le malheur des Japonais me remplit d'effroi et de compassion comme tout le monde.

Néanmoins, j'étais d'humeur ce soir à me prouver que j'ai de la chance, la méthode Coué ayant nombre de miracles à son actif. Cette disposition d'esprit était en définitive la bonne, car je viens de constater que je n'ai pas eu envie d'aller en Amérique Centrale, ces temps derniers. J'aurais pu, notez bien: quand on n'a pas de veine, on peut céder à ce genre de lubie, lourde de conséquences. Tenez, en pareil cas, j'aurais choisi d'aller au Mexique via le Costa-Rica. Et j'aurais forcément pris ce Boeing d'Aeromexico dont les deux pilotes étaient bourrés.

Vous imaginez ? Avec moi dans l'avion, ils auraient décollé à tous les coups, adieu la blogosphère ! Tandis qu'étant resté chez moi, le destin contrarié a permis au reste de l'équipage de remarquer l'ivresse des automédons du ciel, puis de les persuader de rentrer à l'auberge. Mon absence à bord était par conséquent une aubaine pour les passagers et le petit personnel navigant qui l'ignoreront toujours, à moins d'atterrir par extraordinaire sur ce blog. On a rarement la possibilité de jeter un œil sur toutes les cartes du destin, mais puisque la faculté m'en est donnée ce soir, me voilà tout remué de constater que la roue tourne enfin : dans cette histoire, moi aussi j'ai eu la baraka !

jeudi 13 janvier 2011

Hommes d'États sans frontières

Le gouvernement sarkozyste a fini par comprendre que son soutien à Ben Ali risquait de surinfecter une popularité déjà mal en point. François Fillon s'inquiète donc officiellement de «l'utilisation disproportionnée de la violence» en Tunisie. Libération nous dit que le premier ministre appelle révoltés et pouvoir tunisien «à choisir la voie du dialogue». On comprend son point de vue : quand la baraque d'un dirigeant brûle, il faut essayer d'éteindre l'incendie avec de la farine. Celle dans laquelle on peut encore espérer rouler un peuple insurgé.

Nicolas Sarkozy a flanqué, à Toulouse, les 35 heures et la retraite à 60 ans dans un même Airbus charter en route pour le néant : presque le même que celui où les Français le pousseront un jour prochain (deux images : un faire-part de deuil, une carte de vœux guillerette).

Une enquête est enfin ouverte par la Cour de justice de la République, visant Éric Woerth, dans le cadre de la fameuse vente d'une parcelle de la forêt de Compiègne appartenant à la République. La République, ce n'est ni Sarkozy ni Woerth, c'est le peuple français, c'est nous. Je suis Français, je n'ai pas été consulté au préalable. La Cour de justice le jugera comme il convient de son point de vue, mais du mien, c'est fait. Je garde le secret de mes délibérations

En italie, une autre Cour, constitutionnelle celle-ci, a annulé l'immunité pénale dont pouvait se prévaloir Berlusconi —ce n'est pas chez nous que l'on verrait ça, tiens ! Il gardera néanmoins le droit de se défiler devant une convocation au tribunal s'il doit recevoir un chef d'état, ou prendre l'avion pour aller voir Sarkozy, ou Poutine, ou Ben Ali, ou n'importe quel autre dirigeant plus présentable. On peut prévoir que l'agenda du monsieur sera à rendez-vous variables et classé secret d'état.

C'est tout pour aujourd'hui, il faudra attendre encore un peu le jour où un nouveau Coluche créera des restaurants du cœur à l'intention des sus-nommés devenus SDF —si toutefois il se trouve quelqu'un pour faire l'aumône à ces gens-là sans haut-le-cœur.

lundi 13 décembre 2010

Vite dit

Ma livebox ayant décidé de jouer à cache-cache avec internet, voici un bout de billet furtif qui se glissera peut-être entre deux pannes…

Si ma mémoire n'est pas trop mauvaise, en 2007, Michel Rocard avait rendu visite à Ségolène Royal quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle et lui avait dit quelque chose du genre : «désiste-toi en ma faveur». (vérification faite, c'était en Mars 2007)

On ne sait combien de cases se sont perdues exactement dans l'accident cérébral qui l'a frappé en Inde, mais en tout cas pas celle de la rancune. Il vient de confier à Nice Matin ne pas aimer la candidature de Mme Royal. Il ne la croit pas «capable de faire ce métier», et paf !

Quelqu'un qui parle de métier pour une fonction politique, fut-elle la plus convoitée des arrivistes de tous bords, devrait être poussé dans la première fusée expérimentale vers Pluton.
C'est pourquoi, pour répondre du même coup à une question posée par Stef à la blogosphère mondiale, lors de la prochaine campagne électorale, je serai évidemment dans le camp du vote utile.

C'est à dire en faveur du candidat ou de la candidate qui promettra de saborder immédiatement la présidence autocratique à la Française. Rien ni personne ne peut être plus utile. Dans le cas contraire, au moins choisissons de favoriser l'explosion libératrice qui viendra tôt ou tard.

samedi 11 décembre 2010

Mémoires (express) d'un cycliste

La semaine s'achève doucement, j'imagine que les parisiens sont fatigués par leur calvaire neigeux, et que l'on continue à débattre du sexe des bonshommes de neige, des responsabilités… En fait je l'ignore, n'ayant pas jeté un regard à l'actualité, parce que moi aussi, je suis fatigué de marcher à pied ou à bicyclette dans un pays de collines. S'il y a quelque part une pétition de soutien aux coureurs cyclistes dopés, je signe. Ceux qui ne se dopent pas doivent être des dépravés cachant un cilice sous le maillot et un slip en poil de chèvre dans le short. Mais il se peut que ma vision de ce sport héroïque ait été déformée ces jours-ci par le poids de mon vélo chinois, d'environ une tonne, comme par l'obscurité du rapport entre chaque pignon et la raideur opiniâtre des mollets.

Quoi qu'il en soit, la semaine de ce blog se terminera pourtant sur un billet euphorique et un double coup de chapeau… En effet, après avoir cassé la voiture de la famille, actuellement en soins intensifs chez un carrossier, me revoici heureux comme Dagobert, le cul au chaud dans un petit char de secours.

L'obtenir n'a pas été chose facile : la moitié de la journée d'hier s'est passée en télé-palabres bilatérales et multilatérales entre l'expert, le carrossier, l'assurance, l'assistance, et moi. Il y avait un os : le carrossier n'a plus un seul véhicule de courtoisie disponible, et pour longtemps. Sans entrer dans d'innombrables détails calamiteux, l'essentiel que j'ai plaisir à rendre public, c'est que la personne s'occupant de ce sinistre à la MAAF, notre assureur, a pris une initiative non prévue au contrat. MAAF assurances a loué pour nous un véhicule de remplacement. Ça valait bien un petit coup de pub !

Il y avait donc une voiture retenue à la ville, mais il fallait encore aller la chercher… Sur le point de déranger un voisin, ma femme et moi nous nous sommes brusquement souvenus de l'existence du TED bus dans notre Communauté d'agglomération. Il s'agit d'un service de transport à la demande : vous téléphonez la veille pour vous inscrire, on vous propose un horaire plus ou moins proche de vos attentes, et c'est tout. Figurez-vous qu'il y a un arrêt de ce truc à dix mètres de la maison, sur notre minuscule chemin (photo)

À l'heure prévue, neuf heures cinquante pile, le mini-bus était là, et je fus le premier passager d'une ligne au parcours indéterminé. Le chauffeur ramassa neuf personnes de-ci delà, à travers le canton : trois personnes âgées, un adolescent, une mère et ses trois enfants, et moi qui suis un jeune vieux. Au volant de ma voiture, je mets environ trente minutes pour gagner la ville ; TED-bus en mit 45 à cause de ses détours, et cela m'a coûté 1 euro… Certes, il manque la souplesse de la bagnole individuelle, mais cela revient moins cher que celle-ci, en particulier si vous l'emboutissez de temps en temps.
C'était mon coup de chapeau à la Communauté d'agglomération Dracénoise.

mercredi 8 décembre 2010

Nostradamus le savait


Jean-Charles de Fontbrune, éminent exégète de Nostradamus vient de mourir à 75 ans… J'aimerais bien savoir s'il avait prévu le coup ?

M. de Fontbrune avait en effet connu une certaine renommée en dégageant des écrits du célèbre astrologue de la Renaissance quelques prédictions fumantes. Ainsi à l'en croire, l'arrivée de la gauche au pouvoir en 81, la tentative d'assassinat de Jean-Paul II, l'irruption de Ben Laden sur la scène mondiale, étaient bel et bien annoncées dans l'œuvre de l'apothicaire épatant. Dire que l'on aurait pu économiser des tas de sondages, et même les frais d'une élection, en installant directement François Mitterrand à l'Élysée.

Quelque peu troublé par ce décès et par les perspectives que pourraient ouvrir à la blogosphère politique l'étude de Nostradamus, surtout en période pré-électorale, j'ai jeté un coup d'œil au hasard dans les textes du mage… Voici un extrait de ma pêche :

0204

Quand seront proches le defaut des lunaires,

De l’vn a l’autre ne distant grandement,

Ftoid, siccité, danger vers les frontieres, (froid)

Mesmes ou l’oracle a prins commencement.

0205

Pres,loing defaut de deux grand luminaires

Qui suruiendra entre l’Auril & Mars.

O quel cherté! mais deux grands debonaires

Par terre & mer secourront toutes pars.

0206

Dans temples clos le foudre y entrera,

Les citadins dedans leurs forts greués:

Cheuaux,beufs,hommes,l’onde mur touchera,

Par faim,soif sous les plus foibles arnés.

Le premier quatrain me semble annoncer péremptoirement la vague de froid actuelle. Le second, est une évidente allusion à Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin dans le contexte d'une rivalité de leadership (loing defaut de deux grand luminaires, etc.).

Cependant, il est néanmoins clairement dit que les marrons seront tirés du feu par «deux grands debonaires Par terre & mer»… L'allusion à DSK et Ségolène Royal est transparente, mais il faudrait toutefois explorer l'ensemble du Corpus Nostradamique pour en extraire le trait décisif. Allez savoir si, en définitive, messire de Nostredame n'a pas prédit l'élection d'Arnaud Montebourg ?

Je dois avouer que le temps m'a manqué pour tirer l'affaire au clair. En revanche, je peux vous dire que j'aurais mieux fait de lire le troisième quatrain avant d'aller chercher mon pain au village. Il m'aurait averti de rouler plus doucement sur le chemin. «Cheuaux, beufs hommes, l'onde mur touchera»… C'est ainsi qu'en plein virage, «le foudre» m'a fait rencontrer de face un autre quidam dans son char. «L'onde mur» a touché nos autos, la mienne est toute cassée !

Source image Source Centurie III de Nostradamus

samedi 4 décembre 2010

Vivement lundi

Pour terminer la semaine, j'aurais bien fait un Quid de l'actualité vue par ce blog, histoire de faire mon petit exercice quotidien. Pas de chance, c'était une semaine trouée, côté billets politiques.…

Lundi, elle débutait par des interrogations existentielles sur les blogs politiques, suivies mardi d'un écho à la déclaration de Ségolène Royal, pour tomber mercredi dans le trou des statistiques prè-Wikio. Le seul vrai billet politique date de jeudi soir, et pas de veine déjà : écrit au dernier moment avant d'aller dîner, je n'avais plus le temps de l'épicer avec quelques liens en rapport avec le sujet.

Du coup, ce billet que j'aimais bien a recueilli moins de lecteurs qu'une quelconque note farcie à la blogosphère, avant de sombrer entre vendredi et samedi dans l'indifférence. Fin de la semaine, amen. Rien à ajouter ce soir sur la véritable actualité, sinon qu'il y aurait tellement à dire que ce n'est plus le moment…

samedi 13 novembre 2010

Promouvoir son blog avec Facebook

Elmone s'est penché, à la suite d'une ribambelle de blogueurs, sur l'art de promouvoir son blog sur Facebook. Il expédie l'affaire en neuf lignes et me met en demeure de livrer mes secrets sur la question… Je vais essayer de faire au moins aussi bien que lui.

Et pour commencer, je viens de me rendre sur Facebook pour scruter mon profil et mon «mur»… J'ai 120 amis, ça ne fait pas grand monde, mais il est vrai que je prends rarement la peine de répondre aux mails de demandes «d'amitié», et plus rarement encore de solliciter quelqu'un moi-même.

Sur le mur qui m'est dédié, j'ai retrouvé tous mes billets de blog, estampillés de loin en loin du pouce levé d'une aimable passante qui «aime ça». La dernière est Isabelle.B, que je mets ici en lien, afin de fournir un exemple de promotion via Facebook…

Depuis combien de temps suis-je inscrit sur cet étrange machin indiscret ? Aucune idée, mais je me souviens d'avoir sué comme un galérien au début pour parvenir à mettre les flux de mon blog dans le bazar. Par la même occasion j'avais créé aussi une entrée «Le coucou de Claviers» (une Page ?), laquelle ne semble contenir qu'un vieil extrait de billet, complètement périmé… J'ai certainement loupé quelque chose quelque part…

Toutes les semaines, je reçois un récapitulatif de l'activité de ma Page. Le dernier disait ceci: «3 monthly active users +1 since last week. 14 visits this week +11 since last week», toutes les autres informations sont égales à 0. Et ce relevé est loin d'être le plus pessimiste…
D'autre part, d'après Google Analytics, Facebook m'a apporté 45 visites sur le Coucou depuis le 13 octobre.

Voilà. Je n'ai pas de temps à perdre pour aller papoter sur le mur de Facebook, et je ne comprends rien au fonctionnement de ce machin. S'il me fallait remettre le nez dedans pour défaire ce que j'ai fait, je n'y arriverais plus —ainsi je n'aime vraiment pas l'idée que Facebook puisse s'approprier le contenu de mon blog !

Résumé: j'ai lâché mon compte sur Facebook avec une sorte de coup de pied aux fesses pour lui donner de l'élan. Depuis il avance sur son erre…

Pour prendre la suite de cette chaîne passionnante, je tague Nicolas Sarkozy et Frédéric Lefebvre.

lundi 20 septembre 2010

Cui-cui !

Alerte Vigipirate maintenue au niveau rouge ! Une femme kamikaze recherchée, menacerait de faire exploser sa bombe… #Sarkozy peut-il sauter?

Claire Thibout réitère l'accusation : 150 000 € des Bettencourt ont servi à financer la campagne de Nicolas Sarkozy #Sarkozy peut-il sauter?

Les intermédiaires, Patrice de Maistre, É. Woerth, démentent. La mèche est allumée, le juge prend son temps… Boum? #Sarkozy peut-il sauter ?