La radio, la presse française en ligne (celle de nos voisins aussi), ont fait preuve d'une fébrilité extraordinaire pour raconter exactement les mêmes choses et rendre publics des documents presque interchangeables. Il y a eu dans le tas quelques titres moins moutonniers, ou qui ont essayé de trouver des angles d'attaque un peu plus personnels, Rue89, par exemple. Ce dernier site essayait de prévoir les questions que tout le monde se poserait sur l'affaire : comment, pourquoi, qui…
Bien entendu, j'ai lu avec curiosité le récit de la traque et de l'exécution de l'ennemi public mondial. Finalement, on ne sait pas encore grand chose, cela aurait tenu dans une dizaine de lignes. Pour le reste, je ne me pose aucune question, j'attendrai sans impatience d'apprendre ce qui s'est réellement passé. Ben Laden est mort, bon débarras, les USA ont eu raison d'aller l'occire où il se terrait, avec ou sans la bénédiction du Pakistan. Qu'ils l'aient balancé à la mer me laisse indifférent, et je ne me demande pas si l'expression : «justice est faite» était ou non bienvenue.
On la lisait dans plein de romans populaires quand le méchant trouvait enfin une mort violente méritée. C'était plus noble que «nous voilà vengés» et cela voulait dire la même chose. Alors, l'expression peut surprendre dans la bouche de personnages officiels d'états de droit, mais ça reste du même niveau, s'appliquant au plus effrayant croque-mitaine de notre temps. Ben Laden était un méchant hors normes associé dans l'imaginaire des peuples à un univers de mystère et d'horreur. Il disparaît selon les règles du genre, le dernier mot est au «gentil».
Sinon, cette actualité m'a valu une visite du Maroc sur la recherche Google «on a mis à la benne la daine» aboutissant à mon rébus sur Ben Laden. Du coup, je le replace en illustration.