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mardi 4 mai 2010

Le scorpion financier et la grenouille grecque

En somme, la finance, c'est un peu comme le scorpion de l'histoire —je dis: la finance, plutôt que «le monde de la finance», expression de plus en plus désuète depuis que la finance est devenue le monde… Vous connaissez l'histoire du scorpion qui traverse une rivière sur le dos d'une grenouille, et qui ne peut s'empêcher de la piquer en plein milieu des eaux. C'est plus fort que lui, sa nature est de piquer, tant pis s'ils coulent tous les deux…

La finance c'est un peu pareil: les peuples ont déboursé des milliards de dollars et d'euros pour maintenir la finance à flot, et pendant que les peuples rament sur la crise, paf! La finance plante son dard, injecte son venin.

Certains trouveront sans doute que j'amalgame des secteurs différents: la banque, la bourse, les fonds spéculatifs, les agences de notation, tout ça… Possible, mais cochon, pigeon, c'est toujours de la volaille aux yeux des affamés. Les peuples en ce moment, peuvent passer pour affamés, affamés d'une vie décente, de sérénité…

La Grèce subit la purge des Dr Purgon et Diafoirus, respectivement diplômés du FMI et de l'Europe bancaire. L'Espagne et le Portugal suivront peut-être, selon la lecture que feront les doctes agences de notation du thermomètre fourré depuis peu dans leurs culs…

Nous avons sauvé les banques du désastre, et par la même occasion toute la galaxie de corps noirs gravitant autour de l'argent, dont font partie les dites agences. Certes, on ne nous a pas demandé notre avis, sinon, il est probable que nous aurions nationalisé les banques en même temps, mais c'est l'argent public, le nôtre, qui les a tous sauvés…

Et voilà que dans leur implacable logique, les naufragés d'hier imposent aux peuples, Grec pour le moment, une régression sociale dont eux-même seront évidemment épargnés…
Sait-on que la Californie est au bord de la banqueroute, dans une situation «plus grave que celle de la Grèce»? La Floride ne va pas beaucoup mieux. Il paraît que là-bas, on envisage de licencier à tour de bras les enseignants pour économiser… On le fera peut-être, et ce ne sont pas les milieux fortunés, ou même simplement aisés, qui pâtiront.

Ce matin, il paraît que des militants communistes grecs avaient déployé sur l'Acropole une banderole clamant: «Peuples d'Europe, soulevez-vous»… En grec, bien sûr, mais aussi en anglais, pour que nous comprenions tous.

P-S Balmeyer se fait du souci, Arf se demande si bloguer, c'est bio? M. Poireau s'entête

mardi 8 septembre 2009

Le Top 20 de Davos est sorti!

La blogosphère, qui se focalise volontiers sur le classement Wikio, oublie qu'il existe d'autres instruments de mesure de l'influence. Ainsi, il y a par exemple le Davos, émanation du fameux forum dont je simplifie l'intitulé exact par commodité, qui se donne pour but de hiérarchiser les pays selon leur compétitivité globale. A la différence du Wikio, mensuel, «The Global Competitiveness Report: Country Profile Highlights» (vous voyez: Davos, c'est tout de même plus simple), est publié annuellement.
Comme pour le Wikio, l'intérêt se focalise plutôt sur le top 10, mais j'ai la faiblesse de vous le livrer étendu au top 20, par patriotisme, afin que notre glorieux pays apparaisse à son rang honorable.
Cette année, on assiste à une petite révolution que l'on pourrait comparer, toutes proportions gardées, à l'accession de PMA naguère au sommet du Wikio. Je veux parler de l'arrivée de la Suisse en tête du classement, où elle détrône les États Unis d'Amérique.
Voilà bien la preuve que l'on peut s'accommoder des complications et lenteurs d'une véritable démocratie, et briller en matière de compétitivité économique. Et n'allez pas croire que ce succès s'explique avant tout par l'importance du secteur bancaire helvétique, à la réputation sulfureuse. Pas du tout! En ce domaine, la Suisse subit comme les autres pays le choc de la crise financière.
Ce qui lui vaut d'être devenue première de la classe, ce sont ses «excellentes capacités d'innovation», ses dépenses élevées en «recherche et développement», ses institutions de recherche scientifique reconnues parmi les meilleures du monde…, sans oublier l'efficacité et la transparence de ses établissements publics, et l'existence d'un «pouvoir judiciaire indépendant» adossé à une «règle de droit fort»… J'énumère ces appréciations, prises parmi d'autres, pour les confronter en esprit à ce dont est capable dans les mêmes domaines notre caricature de démocratie.
Voici donc le Davos 2009:
1 Suisse (+1)
2 USA (—1)
3 Singapour (+2)
4 Suède =
5 Danemark (—2)
6 Finlande =
7 Allemagne =
8 Japon (+1)
9 Canada (+1)
10 Pays-Bas (—2)
11 Hong Kong 11 =
12 Taiwan (+5)
13 Grande Bretagne (—1 après —3 en 2007/2008)
14 Norvège (+1)
15 Australie (+3)
16 France =
17 Autriche (—3)
18 Belgique (+1)
19 Corée (—6)
20 Nouvelle Zelande (+4)

Bien entendu, comme tout classement, celui-ci est régulièrement contesté, paraît-il. Selon Le Temps, il est basé à 70% sur des sondages dans les milieux d'affaires, et pour 30% sur des statistiques… Conclusion: faire des liens en matière de compétitivité internationale permettrait d'automatiser le tableau d'honneur et d'atténuer le poids du facteur humain dans les appréciations… Le Wikio a du bon!

P-S. Seb publie aujourd'hui un bon billet sur la sécu et les projets du gouvernement, dont je parlais hier, et Falconhill dresse l'inventaire des taxes de Nicolas Sarkozy, impressionnant.
Homer fête aujourd'hui les trois ans d'existence de son blog: bon anniversaire!

mardi 14 avril 2009

La reprise, vous la voyez comment?


Ce matin, dans «l'édito éco» de France-inter, Dominique Seux nous parlait de ces ondes de reprise économique captées par certains médiums —j'ai ainsi, par exemple, déjà évoqué il y a quelque temps la vision d'embellie d'un J-C Trichet.
Dominique Seux a donc trouvé des raisons d'espérer, mais il n'ose se prononcer sur l'allure que prendra la reprise: un V, un U… un W, selon le type de tracé qu'elle adoptera schématiquement. Je ne connais rien à l'économie, ce qui ne me dissuade nullement d'en parler avec le sérieux d'un habitué du café La Comète. Me transportant par l'imagination à son comptoir pour causer, il me prend l'envie de relever que ces espérances font bon marché de ce qu'était la situation réelle du monde à la veille de la crise.
L'implosion a eu lieu dans la finance, mais il ne faudrait pas oublier que tous les pays subissaient déjà auparavant les prémices d'une autre crise, celle des matières premières. Le pétrole flambait, comme les métaux, les céréales… Parce que la Chine, l'Inde, le Brésil, d'autres économies encore, prenaient leur essor et que le caractère limité des ressources de la planète devenait évident. Les bouleversements du changement climatique, de prévisibles, se faisaient mesurables et sources de nouvelles contraintes, de nouvelles pénuries: eau, énergie.
Alors, une certaine reprise des affaires viendra sans doute à son heure, mais il est probable que ces obstacles reparaîtront rapidement avec elle. On découvrira peut-être qu'il s'agit d'une reprise en O, redémarrage en feu de paille suivi d'un plongeon immédiat, puis d'un éternel recommencement sur le même mode. Ou bien une reprise en Z, avec une activité mollassonne qui cèderait soudain et nous ferait régresser davantage encore que sous le règne actuel de Nicolas Sarkozy.
Inspiré par M. Seux, j'ai tenté moi-même d'expérimenter un indicateur de tendance économique à ma portée. Pour ce faire, j'ai compté les véhicules de livraisons rencontrés sur ma route, en revenant des courses à la ville. J'en ai repéré trois, dont deux ambulances. Comment interpréter ce résultat?


vendredi 10 avril 2009

La recession prochainement vaincue?


Archibald Cassidy est consultant extralucide en prospective économique. Il exerce ses talents, je crois, en Californie. Pour 500$ la consultation d'une heure, il vous tirera le tarot de Doha avec analyse approfondie et conseils d'investissements. 300$ et une entrevue de trente minutes vous donneront droit à une lecture interprétative du marc de café. Plus onéreux, sur commande, Archibald peut aussi dresser le thème astral de votre entreprise et vous établir, sur douze mois, le planing des jours favorables à la signature de contrats, ou à la délocalisation de vos activités, parce que les ondes positives seront plus intenses.
Je vous parle d'Archibal Cassidy, voyant d'affaires internationalement réputé, du moins auprès des grands décideurs qui le consultent régulièrement en secret, car je me demande s'il n'a pas pris une part active à un rapport qui vient d'être publié aux USA.
Que dit ce rapport?
Les États-Unis sortiront de la récession à la troisième pleine lune du second semestre 2009, en dépit de la poursuite de l'augmentation du chômage.
Par quel miracle cela surviendra-t-il aussi vite?
Grâce à la reprise de l'immobilier et de la consommation.
Outre l'entrée en chaleur de Vénus dans la maison de Saturne, dont on convient aisément qu'elle devrait favoriser la pierre, le rapport tire également ses conclusions d'un sondage.
Effectué auprès d'un échantillon représentatif d'économistes free-lance, en nombre suffisant et non point excessif, celui-ci démontre qu'à 86% les sondés croient la fin de la récession prochaine. Les questions posées étaient les suivantes:
Êtes-vous propriétaire de votre logement?
Pensez-vous que ce bien immobilier vaille encore quelque chose?

Comptez-vous le revendre à la première occasion en encaissant une plus-value?

Les chômeurs vous empêchent-ils de dormir?

Croyez-vous que les chômeurs ont plus d'argent qu'ils ne le prétendent?

Sera-t-il possible de les inciter à consommer?
Nous ne disposons malheureusement pas du détail des réponses et de leur ventilation par tendances économique: libéraux, reagano-thatcheriens, alcooliques, dirigistes, gaëliens, keynesiens, etc. On voit cependant que la crise va bientôt accoucher d'un avenir rose. Bien sûr, côté chômage, il semble se présenter plutôt par le siège, mais l'essentiel est que l'avenir existe, n'est-ce pas?
illustration

PS. À lire sur le même sujet, en plus sérieux…

jeudi 9 avril 2009

Les alliens aiment les subprimes


En regardant chez Blogiboulga une magnifique image de la constellation d'Orion, prouesse technico-scientifique, j'ai regretté une fois de plus de vivre aujourd'hui plutôt que dans… longtemps. Le jour où il sera peut-être possible à l'homme de sauter à la corde cosmique pour aller admirer ces splendeurs de plus près. Ce serait si bon aujourd'hui d'aller s'installer dans un hamac sidéral, entre Bételgeuse et Bellatrix, et de contempler l'espace sans penser à rien, d'une patience astrale, en attendant que les choses aillent mieux ici-bas.
Parce que sur terre, amis de la crise, nous ne sommes pas sortis de l'auberge…
Nos scientifiques divers construisent et pilotent des télescopes capables de tirer le portrait d'un système binaire à plusieurs centaines d'années lumières, mais il n'y a pas d'outil ni de spécialiste foutu d'évaluer le montant exact des actifs pourris qui croupissent dans les banques sous notre nez. On nous annonce l'embellie pour l'an prochain ou le suivant, en faisant mine d'ignorer que les subprimes, ces alliens, sont toujours parmi nous.
Vous vous souvenez des subprimes par lesquelles tout à commencé? Ces dettes immobilières douteuses des américains, malaxées ensemble, et reconditionnées en produits alléchants pour banquiers et hedges funds gourmands…
Tout est parti de là donc, de ces espèces de crédits hypothécaires dont Nicolas Sarkozy rêvait d'importer le principe en France, et qu'il n'hésitera pas à nous fourguer dès que la situation économique le permettra. Eh bien, les subprimes ne se sont pas évaporées par miracle pendant le G20, elles existent encore. Elles existent, si l'on peut dire, s'agissant de dettes chiffrables, mais qui ne correspondent à aucun argent récupérable.
Les autorités diverses, surtout américaines, s'arrachent les cheveux en désespérant de faire avouer aux banquiers le montant véritable des dettes pourries entassées dans leurs chambres fortes. Mais les banquiers se taisent toujours sur leurs pertes. Certains peut-être par prudence, pour ne pas révéler à quel point leur établissement est proche du naufrage, et d'autres par calcul…
En effet, il semble que le seul moyen de sortir du bourbier en respectant la logique du capitalisme financier, soit de revendre encore une fois ces dettes, pour en tirer enfin du bon argent. Les particuliers, américains au premier chef, mais sans doute très vite des clients du monde entier par l'intermédiaire des produits bancaires internationaux, pourront acheter de la dette avec l'aide et les encouragements du gouvernement US. Quand un pékin sortira 1$ pour cela, l'état américain paiera lui-même 1$, et surtout, le pékin aura le droit d'emprunter jusqu'à six fois sa mise pour acheter davantage d'actifs pourris… Dans l'idéal, les milliards de subprimes retourneront dans le marché, ni vu ni connu. Par la suite, la prospérité revenant, une partie des nouveaux créanciers (et emprunteurs!) récupèreront le montant de leurs créances-subprimes…
C'est évidement encore plus compliqué que ça, j'avoue que ce mécanisme dépasse mes petits moyens intellectuels. La seule chose qu'il me semble comprendre c'est que pour sortir d'une crise engendrée par la titrisation de créances aléatoires, on va titriser la titrisation et vendre le tout à crédit à des acheteurs espérés plus solvables.
J'ai entendu parler d'une jolie planète tellurique dans la constellation de l'Autel, sans banque, sans crise pour le moment, je louerais bien une fusée à crédit…
source image

PS. Sur le rejet de la loi Hadopi par le parlement, voir aussi, entre autres (mais il y aurait trop de billets à citer!) Ruminances, et Dedalus

vendredi 3 avril 2009

Du nouveau au G20

Dans le cadre de notre politique de soutien aux cultures en péril, nous avons confié à un jeune Yoghourt de Trans-Antarctique de nos amis, la transcription d'une partie de la conférence de presse du président Sarkozy, à l'issue du sommet de Londres…

« De ce G20 historiquement mémorable, un des principaux acquis, sur lequel nous nous sommes penchés une bonne partie de la nuit, je vous l'annonce avec fierté… C'est une décision sans précédent, tellement inédite que c'est du jamais vu! Avec Barac, Angela, Gordon, Ellisabeth… Non, pardon, excusez-moi, Ellisabeth était déjà partie se coucher quand on a décidé ça, avec Silvio, Hu, Dmitri, Cristina…, toute la bande quoi!
Donc, ce point capital, je vais vous le dire, et ça va faire drôlement plaisir à Daniel Cohn-Bendit : on a décidé la traciçabilté, la tracibili, la traçabilité, voilà c'est ça : la traçabilité de la trinité… Non, je reprends! La traçabilité de la nitritration, la tri-ti-sa-tion, voilà! La traçabilité de la titrisation va devenir obligatoire. Ouf!
Qu'est-ce que ça veut dire, vous vous demandez? Eh bien, c'est comme pour le bifteck : si vous mourez d'une emphéçalite…, non, d'une encéphalite spongiforme bovine parce vous avez mangé de la bidoche contaminée il y a trente ans, il suffit d'indiquer à la justice le numéro du lot de viande que vous avez acheté en grande surface ce jour là. Avec ça, tout de suite on retrouve l'abattoir qui a débité la bête, le nom du gonze qui l'a tuée, et même celui du saligaud d'éleveur qui l'aura nourrie à la farine animale. Et ça, ça change tout, parce que vos héritiers peuvent faire graver le nom du coupable sur votre tombe!
Pareil pour la trituration, non: la titrisation financière. Demain, quand les banquiers feront coter vos dettes en bourse, et qu'une banque fera faillite, on sera en mesure de savoir pourquoi et par qui. On pourra remonter à la source de ses actifs pourris, le monde entier apprendra que tout est arrivé à cause de Bill et Cynthia Rockefeller de Philadelphie qui n'ont pas payé les traites de leur maison.
Comme vous le voyez, mes chers concitoyens, la responsabilisation du monde de la finance est en marche. Un monde nouveau est né!»

source image

PS. Après Marc Vasseur et d'autres, Mathieu se penche aujourd'hui sur la possible nomination de P. Val à la tête de France-Inter, ainsi que sur le thème : capitalisme et mondialisation

mercredi 1 avril 2009

Un nouvel outil contre la crise au G20 !

D'après des informations relayées ces dernières heures par les meilleurs titres économiques de la presse internationale tels que le Walk Street Journal, City Hole, L'Echo, L'Attribut de l'économie, Le Temps d'Helvétie, de même que le supplément Bas de laine du Monde de demain, à paraître ce soir, les chefs d'États réunis pour le G20 de Londres vont bénéficier en avant-première d'un extraordinaire instrument d'évaluation économique.
Celui-ci a été mis au point dans le plus grand secret par l'
OELU, organisation des économistes libéraux unis, institution œuvrant sous le haut patronage de l'ONU, à l'issue de plusieurs années de collaboration fructueuse avec la NASA et l'état-major de l'OTAN.
De quoi s'agit-il? Tenez-vous bien: ni plus ni moins que de mettre à la disposition des grands décideurs de la planète, politiques, patrons des multinationales de l'industrie et de la finance, des cartes prévisionnelles de l'évolution économique au cours des 24 heures à venir. Ces cartes, établies d'après des images en provenance d'une constellation de micros satellites lancés avec succès en 2006 —constellation baptisée du nom de code
Ecostat—, seront mises à jour quotidiennement et devraient permettre une appréciation de la crise actuelle d'une finesse incomparable.
Disons le carrément: l'économie est en passe d'entrer avec éclat dans la catégorie enviée des sciences presque exactes, où elle va désormais rivaliser avec la météorologie.
Les journaux ne divulguent guère d'explications sur les moyens techniques mis en œuvre pour visualiser l'atmosphère économique et cartographier son état exact, mais il semblerait que soient mis en jeu des capteurs d'ondes émotionnelles, monétaires, et douloureuses, parmi d'autres mesures.
On imagine sans peine le soulagement à venir des gouvernants de la planète comme de celui des économistes libéraux, qui se voyaient déjà dans l'incapacité de sortir de leur domicile sans courir le risque de récolter un œuf en pleine poire ! Quoi qu'il en soit, il suffira au lecteur de se reporter à la carte ci-dessous pour apprécier la portée véritablement révolutionnaire de cette innovation. Chapeau, messieurs les économistes!




la carte servant de base à l'illustration est un planisphère oblique, projection Bertin , de 1953