Ce matin, dans «l'édito éco» de France-inter, Dominique Seux nous parlait de ces ondes de reprise économique captées par certains médiums —j'ai ainsi, par exemple, déjà évoqué il y a quelque temps la vision d'embellie d'un J-C Trichet.
Dominique Seux a donc trouvé des raisons d'espérer, mais il n'ose se prononcer sur l'allure que prendra la reprise: un V, un U… un W, selon le type de tracé qu'elle adoptera schématiquement. Je ne connais rien à l'économie, ce qui ne me dissuade nullement d'en parler avec le sérieux d'un habitué du café La Comète. Me transportant par l'imagination à son comptoir pour causer, il me prend l'envie de relever que ces espérances font bon marché de ce qu'était la situation réelle du monde à la veille de la crise.
L'implosion a eu lieu dans la finance, mais il ne faudrait pas oublier que tous les pays subissaient déjà auparavant les prémices d'une autre crise, celle des matières premières. Le pétrole flambait, comme les métaux, les céréales… Parce que la Chine, l'Inde, le Brésil, d'autres économies encore, prenaient leur essor et que le caractère limité des ressources de la planète devenait évident. Les bouleversements du changement climatique, de prévisibles, se faisaient mesurables et sources de nouvelles contraintes, de nouvelles pénuries: eau, énergie.
Alors, une certaine reprise des affaires viendra sans doute à son heure, mais il est probable que ces obstacles reparaîtront rapidement avec elle. On découvrira peut-être qu'il s'agit d'une reprise en O, redémarrage en feu de paille suivi d'un plongeon immédiat, puis d'un éternel recommencement sur le même mode. Ou bien une reprise en Z, avec une activité mollassonne qui cèderait soudain et nous ferait régresser davantage encore que sous le règne actuel de Nicolas Sarkozy.
Inspiré par M. Seux, j'ai tenté moi-même d'expérimenter un indicateur de tendance économique à ma portée. Pour ce faire, j'ai compté les véhicules de livraisons rencontrés sur ma route, en revenant des courses à la ville. J'en ai repéré trois, dont deux ambulances. Comment interpréter ce résultat?
Dominique Seux a donc trouvé des raisons d'espérer, mais il n'ose se prononcer sur l'allure que prendra la reprise: un V, un U… un W, selon le type de tracé qu'elle adoptera schématiquement. Je ne connais rien à l'économie, ce qui ne me dissuade nullement d'en parler avec le sérieux d'un habitué du café La Comète. Me transportant par l'imagination à son comptoir pour causer, il me prend l'envie de relever que ces espérances font bon marché de ce qu'était la situation réelle du monde à la veille de la crise.
L'implosion a eu lieu dans la finance, mais il ne faudrait pas oublier que tous les pays subissaient déjà auparavant les prémices d'une autre crise, celle des matières premières. Le pétrole flambait, comme les métaux, les céréales… Parce que la Chine, l'Inde, le Brésil, d'autres économies encore, prenaient leur essor et que le caractère limité des ressources de la planète devenait évident. Les bouleversements du changement climatique, de prévisibles, se faisaient mesurables et sources de nouvelles contraintes, de nouvelles pénuries: eau, énergie.
Alors, une certaine reprise des affaires viendra sans doute à son heure, mais il est probable que ces obstacles reparaîtront rapidement avec elle. On découvrira peut-être qu'il s'agit d'une reprise en O, redémarrage en feu de paille suivi d'un plongeon immédiat, puis d'un éternel recommencement sur le même mode. Ou bien une reprise en Z, avec une activité mollassonne qui cèderait soudain et nous ferait régresser davantage encore que sous le règne actuel de Nicolas Sarkozy.
Inspiré par M. Seux, j'ai tenté moi-même d'expérimenter un indicateur de tendance économique à ma portée. Pour ce faire, j'ai compté les véhicules de livraisons rencontrés sur ma route, en revenant des courses à la ville. J'en ai repéré trois, dont deux ambulances. Comment interpréter ce résultat?
12 commentaires:
La reprise devrait bien avoir lieu, coucou.
Mais quelle qu'en soit son ampleur, l'addition restera à payer, je parle de la dette qui s'est encore creusée du fait des divers plans de relance et de soutien, et ça, Sarko ou pas Sarko, celui qui pensera ou dira le contraire se trompera lourdement ou mentira.
Si "le remboursement" n'est pas encore d'actualité, c'est uniquement pour ne pas freiner la consommation intérieure, vecteur également de la relance annoncée.
Walk, exact! Avant la crise financière, on disait déjà la dette énorme, un handicap pour les générations futures… Alors qu'en sera-t-il demain, après la débauche de milliards d'emprunts, qu'aura nécessité la relance? Il faudrait, je suppose, un taux de croissance irréaliste pour l'éponger en quelques années, alors…
Je vois la reprise comme une vieille chaussette trouée; mais, pour être plus sérieux il faudra certainement une grosse catastrophe mondiale du style "guerre" décidée par les maîtres du monde avec la sueur des pauvres bougres!
C'est en tous cas l'histoire de notre planète!
D'ici que le Français moyen s'en rendent compte, le Président Sarkozy se la coulera douce, à la retraite, au soleil, sur un yacht prêté par un ami mexicain...
Macao, tiens je viens d'entendre vaguement le même D. Seux s'inquiéter de ce que les banquiers américains veuillent repartir comme avant au plus vite, comme si rien n'était arrivé.
Homer,ça c'est évident… Mais on peut espérer que les Français le mettront à la retraite anticipée en 2012;
Oui, espérons-le, en tout cas moi j'y crois ! (je rebondis sur votre commentaire précédent).
La reprise, si c'est pour la vivre dans un pays où le rosé pourra être du rouge coupé au blanc (cf. billet de Nicolas), bof. A quand la reprise de la qualité de vie ?
Quelle reprise ? Celle qui nous remettra à 8% de chômage comme depuis 30 ans ?
Samedi 11 avril 2009, le journal économique La Tribune publie un éditorial explosif en page 7 : « Banques : le grand mensonge ».
Cet éditorial de Philippe Mabille est tellement compromettant pour les banques qu’il n’apparaît pas sur le site internet de La Tribune. Les autres éditoriaux de Philippe Mabille sont tous sur le site de La Tribune, y compris son éditorial du mercredi 15 avril 2009, mais l’éditorial du 11 avril a été censuré.
Je recopie donc la fin de cet éditorial censuré :
« Banques : le grand mensonge.
Par un curieux retournement du destin, le climat boursier est, dans le même temps, redevenu favorable pour les banques. Un exemple frappera les esprits : le cours de la Société Générale s’est apprécié de 45 % par rapport au cours de 24,5 euros qui avait été proposé pour le plan de stock-options qui a tant scandalisé l’opinion. En déduire que la crise financière est derrière nous serait toutefois une grave erreur. Bien au contraire, le pire est encore à venir.
Le calcul est assez simple à faire : en janvier 2009, le Fonds Monétaire International prévoyait 2 200 milliards de dollars de pertes mondiales pour les bilans bancaires. Ce chiffre a été réévalué à 4 000 milliards de dollars, dont un tiers seulement a été comptabilisé. La conclusion coule de source : les banques ne disent pas la vérité sur la réalité de leur situation. Et les autorités financières sont complices de ce grand mensonge, pour éviter de créer la panique.
On le voit avec la forte tension qui règne aux Etats-Unis à propos des « stress tests » réalisés sur la solidité des banques américaines. Mentir pour la bonne cause, on retrouve là un peu le même scénario que celui du Crédit Lyonnais, où la Commission Bancaire et le Trésor avaient été accusés d’avoir fermé les yeux sur les comptes truqués de la banque publique.
Mais, cette fois, ce n’est pas une seule banque qui est en cause, mais toutes les banques mondiales en même temps. De sorte que celle qui saura masquer ses pertes le plus longtemps sortira grande gagnante du jeu de poker menteur qui va maintenant succéder au théâtre du G20. »
La reprise économique n'aura pas lieu car nous aurons une catastrophe écologique à gérer avant !
D'ailleurs la reprise économique c'est une catastrophe ...
Mais bon, qui s'en soucie ?
@ +
Bésitos
Ce n'était pas le 1er avril dernier, la reprise ?
:-)
[Qui souhaite que cela reprenne comme avant, sans un seul changement au fonctionnement précédent de la finance internationale qui vampirise toute l'économie réelle ? Sérieusement, il est juste temps d'en parler ! :-) ].
Marie-Georges, vous avez raison, on pourrait espérer que cette crise remette en question les diktats de la croissance, totalement en contradiction avec l'urgence environnementale, et que la qualité de vie devienne prioritaire… Une utopie?
Nicolas, il y a des chances pour que l'on se retrouve comme tu le dis, au même point qu'avant, voire pire!
Ba, merci de nous faire connaître ce texte, il fait froid dans le dos! À rapprocher de la création probable de "bad banks" en Allemagne, pour dissimuler, ou digérer, les actifs pourris…
Eric, je ne suis pas loin de penser comme toi… On a le feu à la maison, et nous nous demandons où est passée l'huile… :-(
M. Poireau, c'est le moment ou jamais d'en parler, oui…, mais N. Sarkozy et ses semblables n'acceptent de parler que de questions cosmétiques… :-)
Je tombe sur ce blog en faisant une recherche sur Philippe Mabille que je vais étriller à la suite de son Edito sur le rapport Cotis... Pensez-vous que nos économistes prétendus distingués en sachent plus que nous ? Ils en sont à vaticiner tels des Pythies lamentables. Ils augurent de la reprise comme hier on nous annonçait la "fin du tunnel" au moins une fois par mois !
Les "prévisionnistes" ont beau avoir des "modèles" mathématiques sophistiqués en diable, il est évident, de crises en reprises, qu'ils sont incapables d'anticiper le moindre retournement de tendance - à la hausse comme à la baisse : ils poursuivent sur leur erre tant que le changement n'est pas advenu !
Pour analyser la situation, tous les critères, même les plus infimes, sont intéressants. Les camionnettes de livraison sont un critère valable.
A l'automne dernier, en vacances dans l'Hérault, j'ai fait le même constat en me promenant dans le vignoble et en longeant la Languedocienne. Par rapport à la même saison il y a 3 ans, il y avait nettement moins de poids lourds qui circulaient - j'évaluerais environ entre moins 50 % et moins 75 %, à vue de nez.
Idem pour un lotissement en voie d'achèvement. Certaines maisons, non occupées ni finies... J'avais constaté la même chose en 1993-94 lors de l'éclatement de la bulle immobilière précédente - le Comptoir des entrepreneurs non plus que le Crédit Lyonnais ne s'en sont pas remis. En me promenant dans les sentes de Montmorency, tout un lotissement commencé mais resté plusieurs années en chantier.
Enregistrer un commentaire