B.mode de
Ruminances me fait passer une interrogation écrite imaginée par je ne sais qui, récoltée dans le sillage de
Marie-Laure et de
Falcon Hill. Il s'agit d'un questionnaire à propos des livres en général et de certaines habitudes de lecture, un de
plus.
Alors autant rendre la copie le plus vite possible…
Plutôt corne ou marque-page ?Marque-page, nous en avons à la maison toute une collection.
As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?C'est le cadeau incontournable de la famille, nous nous offrons des livres en toutes occasions. On m'en offre, j'en offre, je m'en offre…
Lis-tu dans ton bain?Non, je me douche. La question pourrait se poser dans une piscine, mais j'ai horreur de lire au soleil, ou de prendre le risque de tremper les pages.
As-tu déjà pensé à écrire un livre?Oui.
Que penses-tu des séries de plusieurs tomes?Ni du bien, ni du mal… Le nombre des tomes n'est pas un problème, c'est la qualité de l'œuvre qui m'importe, et surtout le plaisir de la lecture. Des aventures de
Chéri-Bibi aux
Mémoires de Saint-Simon, en passant par la
Comédie humaine ou
La recherche…, l'éventail de mes goûts est large, mais comme nous sommes sur un blog de gauche, avant de passer à la suite, je citerai un roman-fleuve
socialiste en sept ou huit volumes (je ne sais plus):
Les Thibault, de Roger Martin du Gard, qui mériterait peut-être de sortir de l'oubli.
As-tu un livre culte?Cette question me hérisse, parce qu'elle me paraît renvoyer à ces séries de télévision dites «cultes», c'est à dire la merde plébiscitée par les niais. Trop de titres, trop d'auteurs m'accompagnent depuis l'enfance, chacun chéri dans son registre, pour décider d'en élire un seul.
Aimes-tu relire?Ça m'arrive souvent. La dernière fois c'était pour redécouvrir les œuvres d'Andersen dans la Pléïade, qu'on venait de m'offrir —voir ci-dessus.
Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu'on a aimé ?Je rencontre des auteurs toute l'année, mais pas forcément ceux dont j'aimerais obtenir une dédicace: comme Léo Malet, que j'ai loupé, de même que Rimbaud, Apollinaire…
Aimes-tu parler de tes lectures?Oui, avec ma compagne, les enfants, mais c'est souvent difficile de faire partager des sentiments de lecteur. Puisque l'occasion m'est offerte, j'ajouterai qu'il m'arrive souvent de rencontrer des lecteurs de tous âges. Jeunes ou vieux, on retrouve chez presque tous la même difficulté à parler du livre qu'ils viennent de lire. Et les gens se cantonnent le plus souvent au même répertoire de curiosités sur le folklore de l'écriture.
Comment choisis-tu tes livres?Rarement au hasard. Par la critique littéraire, les recommandations des proches et des amis… Et le lot non négligeable des cadeaux -voir ci-dessus.
Une lecture inavouable?Si elle est inavouable…, mais je peux avouer avoir lu
«le Nouveau catéchisme de l'église catholique», pour tout savoir du Ciel d'aujourd'hui.
Des endroits préférés pour lire?Fauteuil, lit, mi-ombre et fraîcheur, coin du feu… Le train, l'avion… Jamais à bicyclette ou à la plage.
Lire par-dessus l'épaule?Ça m'est arrivé, dans le métro.
Télé, jeux vidéos ou livre?Passons…
Lire et manger?Si je suis seul, évidemment, au moins un journal.
Lecture en musique, en silence, peu importe?Il est rare que la maison soit silencieuse dans la journée: le piano de mon épouse est toujours présent.
Lire un livre électronique?Pas encore vu, pas sympathique.
Le livre vous tombe des mains: aller jusqu'au bout ou pas?Je vais jusqu'au bout, un côté maso. Dans le genre, mon plus grand supplice a été la lecture de
«Locus solus» de Raymond Roussel.