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jeudi 14 juillet 2011
jeudi 7 juillet 2011
Tout écrit avec les orteils
Voilà encore un jour où j'ai traîné des pieds avant de les poser sur le clavier. Pourtant, il y aurait de quoi faire aujourd'hui, avec le rapport de la Cour des comptes qui scelle l'incompétence de Sarkozy en matière de sécurité… Ce qui me fait penser qu'en ranimant l'ordinateur, je me suis trouvé devant un jeu de Rue89 : «de quelle personnalité politique êtes-vous proche ?».
J'ai joué et répondu à l'une des dix questions posées que j'étais pour l'augmentation du nombre des policiers. Comme vous voyez, je suis en désaccord manifeste avec Sarkozy sur ce point aussi. Le plus rigolo, c'est qu'à l'issu du test je fus étiqueté proche d'Arnaud Montebourg. J'en ai été fort satisfait car c'est assez juste. Malins, les concepteurs du petit jeu !
S'il fallait démontrer d'un détail significatif le désordre dans lequel le pouvoir sarkozyste a précipité police et justice, je citerais la demande d'excuses adressée à la France par le ministre Belge de la Justice, Stefaan de Clerck. Un gamin belge de 13 ans avait disparu de chez lui le 23 juin dernier. Les autorités belges avaient donné son signalement aux voisins dans le cadre de Schengen… La France s'est aperçue le 5 juillet qu'elle détenait le gosse, arrêté pour vol de nourriture dans un supermarché le lendemain de sa disparition. 12 jours après le signalement !
S'il me fallait trouver un moyen de faire quelque chose de mes pieds sur le clavier, sans quitter l'insécurité, ce qui me semble un thème adapté, je glisserais brièvement sur l'histoire de la préfète otage d'un agité en gare de Bordeaux… Juste le temps d'enfourcher ma propre anecdote (je me demande si je ne l'ai pas déjà racontée… Tant pis !).
J'ai joué et répondu à l'une des dix questions posées que j'étais pour l'augmentation du nombre des policiers. Comme vous voyez, je suis en désaccord manifeste avec Sarkozy sur ce point aussi. Le plus rigolo, c'est qu'à l'issu du test je fus étiqueté proche d'Arnaud Montebourg. J'en ai été fort satisfait car c'est assez juste. Malins, les concepteurs du petit jeu !
S'il fallait démontrer d'un détail significatif le désordre dans lequel le pouvoir sarkozyste a précipité police et justice, je citerais la demande d'excuses adressée à la France par le ministre Belge de la Justice, Stefaan de Clerck. Un gamin belge de 13 ans avait disparu de chez lui le 23 juin dernier. Les autorités belges avaient donné son signalement aux voisins dans le cadre de Schengen… La France s'est aperçue le 5 juillet qu'elle détenait le gosse, arrêté pour vol de nourriture dans un supermarché le lendemain de sa disparition. 12 jours après le signalement !
S'il me fallait trouver un moyen de faire quelque chose de mes pieds sur le clavier, sans quitter l'insécurité, ce qui me semble un thème adapté, je glisserais brièvement sur l'histoire de la préfète otage d'un agité en gare de Bordeaux… Juste le temps d'enfourcher ma propre anecdote (je me demande si je ne l'ai pas déjà racontée… Tant pis !).
C'était il y a pas mal d'années, ma femme et moi venions de prendre à Montpellier un TGV pour Paris —dans un contexte de nervosité générale par crainte d'attentats.
Soudain, surgit dans la voiture un bonhomme très rouge, brandissant une carte barrée de je ne sais plus quelles couleurs… «Je suis de la police ferroviaire ! Un individu armé me poursuit, avertissez le contrôleur !»
Je me lève inquiet ainsi que d'autres personnes, pour apercevoir vaguement un type en chemise blanche qui s'agite dans la voiture voisine.
«Je tire le signal d'alarme, que je dis.
—Non, surtout pas, prévenez le contrôleur !» qu'il répond, avant de s'enfermer dans le local des toilettes.
À travers la vitre de la porte de séparation dont je me rapprochai alors, un minimum d'attention permettait de constater que le type en chemise blanche était un jeune homme brandissant de la main droite un sabre de coupeur de canne à sucre, et tenant de la main gauche un bout de papier dont il semblait faire la lecture aux voyageurs…
Aller prévenir un contrôleur en passant devant le sabre de cet excité ? Heu… Je retournai m'asseoir en priant ma femme de s'installer côté fenêtre où il me semblait qu'elle serait davantage à l'abri, moi occupant le siège du couloir. L'ennui, c'est que ma femme avait suivi le même raisonnement et qu'elle voulut m'obliger à me glisser près de la fenêtre. Une petite scène de ménage s'ensuivit, à laquelle un voyageur voisin mit un terme en me disant : «allons, du sang froid, de toute façon il n'y a pas de danger.» Dépité, je cédai à mon épouse, et, une fois assis, je m'aperçus que le voisin avait récupéré dans ses bagages une raquette de tennis posée en travers de ses genoux, dont il en étreignait fermement le manche. Pas de danger, vraiment ?
À un moment, on entendit vaguement le jeune homme crier à côté, et me levant à demi je le vis apparaître brièvement puis disparaître de mon champ de vision, de plus en plus agité. Et pendant ce temps là, notre policier ferroviaire était toujours aux toilettes…
Les années ont un peu brouillé les détails de la suite des événements, mais j'ai fini par tirer le signal d'alarme, pour la première fois de ma vie. J'ai arrêté un TGV en pleine nature, entre Montpellier et Nîmes, parfaitement.
Une longue attente suivit, durant laquelle nous vîmes le policier réapparaître. Je crois bien qu'il était soulagé tout en soupirant d'un air de reproche qu'il ne fallait pas faire ça… Nous vîmes aussi un bonhomme à la mine sévère prendre ses grandes valises sans un mot, ouvrir la porte et descendre sur la voie. Il partit à pied le long du ballast en direction de Montpellier, je n'ai jamais su s'il était arrivé à bon port.
Plus tard, une escouade de gendarmes fortement armés fit son apparition, nous étions alors descendus de notre voiture, et l'affaire se termina avec la neutralisation du jeune homme que vous vîmes tirer du train et traîner vers un fourgon sans ménagement. Ma femme protesta de loin contre la brutalité de l'arrestation, mais autant qu'il m'en souvienne personne ne l'entendit.
Que c'était-il passé ? L'homme de la sécurité ferroviaire, que j'ai appelé policier faute de connaître son titre exact, contrôlant les bagages des voyageurs au départ du train, avait confisqué le sabre du jeune homme. Furieux, celui-ci l'avait saisi par la cravate, l'étranglant. Ce que voyant, un brave voyageur Suisse s'était emparé du sabre qu'il lui avait rendu pour apaiser sa colère… Las ! Le policier n'avait dû son salut qu'à la fuite…
Tandis que le jeune déséquilibré haranguait les voyageurs de sa voiture terrifiés (une dame eut un malaise cardiaque), les contrôleurs qui se trouvaient du côté opposé du train avaient prévenu la gare de Nîmes où les gendarmes attendaient l'arrivée du TGV pour intervenir. En tirant le signal d'alarme, j'avais compliqué les choses, en somme ; sans compter une série de retards en cascade pour beaucoup de trains… On ne m'a jamais rien reproché, ouf !
lundi 4 juillet 2011
Vous avez dit DSK ?
Vouloir faire un billet politique aujourd'hui sans parler encore et toujours de DSK relèverait de l'exploit. Je n'essaierai même pas. Alors parlons de DSK… Il y a deux versants à son histoire : le premier et le second comme aurait pu dire J-P Raffarin. Le premier concerne l'éventuel retour du grand blessé dans les affaires du PS. Je suis comme une majorité de Français, cela ne m'emballe pas du tout. Déjà, si rien de fâcheux ne s'était produit à New-York, et dans l'hypothèse probable où il serait sorti vainqueur des primaires, je n'aurais voté pour lui qu'en traînant des pieds sur le chemin du piège à cons.
Dominique Strauss-Kahn, quels que soient ses mérites intellectuels, incarnait à la perfection la devise de tous les présidents de la Ve sans exception : le changement dans la continuité. Changement d'étiquette, continuité du pouvoir solitaire, de la perversion monarchique. Il y aurait eu le programme du PS, bien sûr, mais seulement ce qu'il en aurait retenu. Très peu pour moi, mon idéal raisonnable se réfugierait plutôt dans la candidature d'Arnaud Montebourg et de ce qu'elle porte d'espérance démocratique. D'autre part, on aura beau laver son honneur des soupçons odieux qui l'entachaient, DSK gardera désormais le handicap d'une image de dominant insatiable. De ceux qui se permettent trop de licence à l'abri de leur argent, de leur puissance. Qu'on le veuille ou non, le voici politiquement fragilisé jusqu'à ce que la cervelle d'oiseau de l'électeur français, miséricordieuse aux politiques, ait oublié.
Le second versant de l'histoire dévale sur le complot. Jusqu'à présent, la vue des intrigues envisageables manque un peu de netteté. Des gens se passent l'info de l'arrestation de DSK par la voie hiérarchique de la réception du Sofitel à la chambre de Sarkozy : rien d'extraordinaire. Ce qui aurait été extraordinaire, c'est que l'on me téléphone à moi de New-Yord pour m'avertir. Mais il ne faut pas s'impatienter, il doit y avoir moyen de faire mieux.
On finira bien par retrouver l'hôtel secret de la DGSE en Guinée, où Nefissatou Diallo a suivi dès 2004 un entraînement intensif en prévision de sa mission. On dénouera un à un les fils de cette terrible machination depuis l'émigration aux USA de la terroriste, et son placement au Sofitel par les services.
À moins qu'il n'apparaissent finalement que c'était encore un coup de Ben Laden, programmé bien avant sa mort, afin de décapiter à la fois le Fonds Monétaire des Infidèles et ce chien de Sarkozy, dans un coup de billard magistral : la réputation de DSK ruinée, Al-Qaida faisant en sorte que les mensonges sa bonne-suicide jette le soupçon sur l'Élysée… La thèse du complot est romanesque, riche d'infinies possibilités, sans compter qu'il est toujours possible que Nicolas Sarkozy soit réellement impliqué : cherche à qui profite le crime.
samedi 25 juin 2011
Ne pas confondre escherichia gauchi et escherichia droiti

La dernière attaque de la bête est survenue dans le fief de Noël Mamère, vous vous rendez compte ? Même les écolos ne sont pas épargnés par un genre d'intoxication dont M. Mamère en personne dit qu'il «est lié à des systèmes de production agricole et à des modes industrialisés de transformation agroalimentaire» !
Ce qui m'étonne le plus dans ces histoires de coliques fatales, c'est que l'on nous rappelle fort peu qu'Escherichia coli appartient au cheptel intime de chacun d'entre nous depuis la naissance. Certes, il y a Escherichia et Escherichia, comme le bon moutonnier sait distinguer la berrichonne de la mérinos, mais en gros et même en très gros (1011 à 1012 bestioles selon la faculté) nous déambulons constamment avec notre troupeau domestique.
Lorsqu'on y songe, c'est fascinant… Tenez, la prochaine fois que vous verrez Nicolas Sarkozy s'exprimer à la télévision dans le cadre quotidien de sa pré-campagne électorale, représentez-vous les 1011 à 1012 colibacilles qui se font la courte échelle pour essayer de nous séduire. Rien que des Escherichia droiti. On se dit qu'il faudra penser à se laver les mains avant de voter, non ?
lundi 6 juin 2011
Mal au DSK
Autant vous avertir tout de suite : je plaide non coupable. Il n'est pas question ici de parler du débat qui s'amorce ce soir chez les écologistes entre Eva Joly et Nicolas Hulot, ni des cabrioles d'un Borloo fantasque comme une chèvre de Mars. Je ne suis pas informé et ma tête est ailleurs.
Ma tête est farcie de DSK : tel est mon sujet de billet obligé. Que vous en ayez marre de l'affaire, je le conçois parfaitement. C'est aussi mon cas, mais un sort désormais obstinément contraire ne m'a pas laissé le choix. Ce matin j'ai quitté la maison trop rapidement, oubliant d'emporter un bouquin. Ainsi, une fois remplies mes petites obligations du lundi, lesquelles m'absorbèrent jusqu'au déjeuner, je me retrouvai bien marri ensuite, au moment d'aborder les grandes.
Je n'avais pas rendez-vous. Imaginez une salle d'attente exiguë au point que sept personnes assises la remplissent et que les surnuméraires débordent dans le couloir attenant jusqu'à l'accueil. Au dessus de la tête des sept, un écran de télé allumé, et moi coincé en face.
DSK sort de chez lui, DSK roule vers le tribunal, DSK descend de voiture, DSK donne le bras à Anne Sinclair, des cris saluent DSK, acclame-t-on DSK ? DSK se fait-il vilipender ? DSK est hué, une manif de femmes de ménage conspue DSK, que va-t-il se passer pour DSK, qu'en disent les invités sur le plateau ? L'avocat américain répète ce que l'on nous a expliqué depuis des jours, le chroniqueur de la chaîne redonde…
Le son est réglé à la perfection : juste ce qu'il faut pour que les sourds puissent entendre, et rendre vain le recours à mon nouvel iPod. Au fond à droite, une jeune fille a ouvert un roman sur les genoux —c'est un roman, puisqu'il porte la tenue blanche à filets rouge et noir de la NRF. Dans l'espoir de virer DSK de ma tête, sinon de mes oreilles, je tente de déchiffrer le titre, qui tient sur deux lignes, chaque fois qu'elle soulève plus ou moins le bouquin…
À cette distance, il me faudrait les lunettes, je ferais aussi bien de lui demander carrément ce qu'elle lit. Oui, mais… Les avocats de DSK vont-ils prouver que Nafissatou était consentante, quand il lui a proposé de lire quelques pages ensemble ? Imaginez que cette fille prennent mal ma question, l'ambiance aidant. Pas envie de jouer avec le feu, moi !
DSK entre dans la salle du tribunal, DSK est debout, DSK s'assied, DSK se relève, recueilli comme à la messe… J'ai mon DSK qui commence à remonter dans le DSK, je transpire. Je me lève et gagne la porte tandis que quelqu'un se précipite sur ma chaise. Je fends la foule des journalistes, parviens à la barre devant le bureau de la juge. C'est une jeunette rieuse qui ne fait aucune difficulté pour me réserver une audience la semaine prochaine. Je sors en secouant la tête pour chasser les acouphènes : dskdskdskdskdskdsk… Le soleil, les moteurs de bagnoles, la vie normale, quoi !
samedi 4 juin 2011
Contribution pour une énergie renouvelable
J'écoutais ce matin à la radio dans ma voiture, une émission à propos de l'énergie nucléaire —les conséquences de son abandon par l'Allemagne. Des grosses têtes d'économistes, capables de raisonner à 8 heures du matin sur l'atome, le démantèlement éventuel des centrales, le coût de l'énergie, tout ça…, c'est impressionnant. J'admire la performance, car si j'ai moi aussi une grosse tête entre 5 heures et 9 heures du matin environ, c'est une grosse tête d'un autre genre. Je peux boire mon café en silence, conduire à la rigueur, mais parler d'économie, non.
Sauf peut-être économies d'énergie, c'est plus facile : pensez à débrancher le frigo avant de partir, il est inutile de le laisser fonctionner quand vous n'êtes pas là pour l'ouvrir. Déplacez-vous le plus possible dans le noir chaque fois que vous connaissez le chemin, n'allumez qu'une seule ampoule par pièce, de préférence de 25 watts, rechargez votre téléphone et vos diverses batteries chez le voisin. À la belle saison, privilégiez les repas de crudités : concombres, tomates, salades, steaks tartares, saumon fumé, caviar, ou alors allez au restaurant. Cela peut surprendre les esprits courts, cette suggestion du restaurant, mais qu'ils réfléchissent un instant : en cuisinant chez soi, on gaspille de l'énergie quand il est si facile d'aller manger en ville. Vous avez le choix de faire un geste pour la planète alors que le restaurateur, lui, ne l'a pas. Son métier exige d'allumer ses fourneaux et d'éclairer la salle chaque jour d'ouverture, l'électricité sera consommée de toute façon. C'est fou, ce que nous pourrions faire pour le bien de tous.
Tenez, ce matin je me disais que ces gens étaient irritants de nous servir encore et toujours l'impasse où seraient les énergies renouvelables pour justifier notre société atomique. Les énergies alternatives ne satisfont qu'une faible partie de notre consommation. À les croire, nous serions donc condamnés à la fuite en avant dans le nucléaire, puisque nous ne savons pas encore comment remplacer nos centrales.
Ce serait pourtant très facile, il suffirait que chaque foyer français possède un vélo d'appartement par personne, équipé d'un alternateur (il paraît que le terme de dynamo pour désigner le bidule à électricité de nos vélos serait impropre). Un tel alternateur produit environ 3 watts. Donc, 65 millions de Français accomplissant leur devoir énergétique seraient susceptibles de fournir au réseau 195 000 000 de watts. Et encore ! il ne s'agit là que d'une évaluation fondée sur du matériel de base, avec des alternateurs fabriqués en Chine. Songez aux progrès qu'il doit être aisé de réaliser en matière de rendement : nos ingénieurs seraient bien capables de porter celui-ci à 6 watts en un rien de temps, soit 390 millions de watts produits. De quoi faire fonctionner 15 600 000 ampoules de 25 watts !
Ceci dit, n'allez pas croire que je me fiche de la gueule des écologistes. Je trouve leurs arguments souvent excellents, et comme eux, je suis en faveur d'un sortie progressive de la folie nucléaire. Mais quel gouvernement nous demandera notre avis ?
samedi 28 mai 2011
Nicolas 1er, retour du G8+1

— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : est-ce que je suis épatant ?
— Tu l'es, ô Empereur ! Je n'ai encore reçu aucun postillon de ta part.
— C'est pas ce que je te demande, connard ! Est-ce que j'ai épaté mon peuple ?
— Hélas, Mon Empereur, le peuple franchois a zapé le G8+1, il était fasciné par l'affaire de ce président français que les Américains ont jeté en prison.
— DSK ? D'abord, il n'était pas président, mais un simple petit directeur de merde, et d'une ! Ensuite, qu'est-ce que les franchois auraient à foutre d'un prénocensitumé du pays à côté, hein ? Et de deux !
— J'ai dit cela parce que tes sujets sont mal informés, sire : ils le croyaient président. Les mésaventures de ce monsieur passionnent le monde entier, les franchois comme les autres. Sa prénocensitumence fait l'objet de débats passionnés entre ceux qui le disent prénocensitumé par principe et celles qui le jugent d'emblée pénitumescent…
— Dis donc, si je voulais éclaircir des subtilités juridiques, je m'adresserais au sapir des Punitions et remontrances, pas à mon miroir magique ! Je veux savoir si mon ramassis d'abrutis de peuple m'a vu sur Télé-Nicolas quand j'avais Obama à ma droite et le petit Sarkozy à ma gauche ?
— À peine sire, après la visite de la maison du prénocensitumé à New-York, le peuple attendait surtout les résultats de Roland-Garros…
— Et il n'a pas remarqué la fermeté dont j'ai fait preuve à l'égard du maréchal Kadhafi ?
— Hem sire…
— Oui ?
— Eh bien, Mon Empereur, les franchois pensent que tu les prends pour des idiots : ils ont compris que tu voulais les épater, mais ils se souviennent que Kadhafi et toi étiez encore des amis de trente ans à Noël dernier.
L'empereur serra les dents et se regarda dans le miroir magique d'un air mauvais, mais en réalité c'était le miroir magique qu'il regardait de cette façon.
— Je me demande ce qui me retient de te briser en morceaux à coups de tatane !
— Sept ans de malheur, sire, c'est ce qui te retient.
— Saligaud, déloyal !
— Ces choses là ne dépendent pas de moi, ô Empereur. Si cela était, je serais le plus heureux des miroirs magiques de finir ma vie en morceaux pour te plaire.
— Tu m'aimes, alors ? Il y a au moins un peu d'amour pour moi dans ce putain d'empire !
— Sa Gracieuse Lala t'aime aussi, et M. Cloclo le Béant, sapir des Choses du dedans, t'apprécie beaucoup…
— Arrête, tu vas encore m'énerver. T'aurais pas plutôt une petite idée de ce qui cloche, côté popularité…, mes cravates ? Qu'est-ce que je pourrais faire pour que le peuple m'aime, jouer du piano ?
— Tu m'as déjà posé cette question une fois, sire… Est-ce bien utile que je répète la réponse ?
— Ah oui, je me souviens… Celle-là tu peux te la garder, tu n'aurais pas une autre solution à me proposer ?
— Il faudrait demander à madame ta mère de reprendre l'éducation de son fils à zéro, dans l'œuf. Je crois que ça pourrait marcher, Majesté.
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sourires
mercredi 25 mai 2011
Lagarde a peur [de la fin du monde], mais ne se rend pas.*
Samedi dernier, ce devait être la fin du monde. Romain de Lyonnitude(s) avait demandé pour l'occasion à une flopée de blogueurs, dont j'étais, ce que je ferais s'il me restait 12 heures avant la fin du monde… Je n'ai pas très bien compris comment lui-même occuperait son temps, la lecture de la Bible, ou une intense méditation sur la manière dont il occuperait ses dernières heures lors de la prochaine fin du monde, en décembre 2012 ?
Je viens de me souvenir de sa question, parce que j'ai du mal à nourrir l'idée de titre qui m'est venue : Lagarde a peur, mais ne se rend pas —ceci dans le cadre du concours de titres débiles qui s'est déchaîné depuis quelques jours dans les blogs. On aura reconnu un détournement de la fameuse réplique de Cambronne à la barre de la CIJ de Waterloo, lorsque accusé par le procureur Anglais d'avoir favorisé l'enrichissement d'un copain de l'empereur Nicolas 1er, il fut sommé d'avouer. Au passage, on notera l'absurdité de cette parole historique qui n'a aucun sens : il aurait dû s'exclamer «Cambronne a peur, mais etc. », car enfin il ne se nommait pas Lagarde ! Il s'agit en fait de l'un des premiers effets connus du politiquement correct, toutes les personnes présentes à l'audience l'ayant bel et bien entendu crier : «Lagarde vous emmerde !» Cette apparence incohérence s'éclaircit si l'on veut bien se souvenir que Cambronne répondait à l'affectueux sobriquet de Lagarde auprès du personnel de son ministère. Il en était très fier.
Or donc, faute d'avoir eu le temps de me documenter sur la question dans la presse en ligne, j'ai laissé choir Lagarde. Plus grave, alors que N. Sarkozy est donné largement devancé au premier tour de la présidentielle par François Hollande comme par Martine Aubry, je me suis trouvé dans l'incapacité de récupérer un titre auquel je tenais pour habiller les résultat du sondage !
Voilà pourquoi, j'ai finalement préféré vous dire que si la fin du monde nous était promise dans douze heures, je serais le plus heureux des hommes. J'ouvrirais une bonne bouteille (en plus, avec la chaleur, elle va s'abîmer), je prendrais un bon bouquin et j'irais attendre la délivrance au salon. Je n'aurais même pas la funeste tentation d'allumer la télé pour voir ça en direct : la mienne ne marche plus depuis hier, où nous sommes «passés à la TNT». Impossible de comprendre les subtils rapports entre le mode d'emploi chinoisé du décodeur et la notice danoise du téléviseur… Alors, ce serait un chouette programme, la fin du monde!
P-S : Le négus est À la traîne, comme moi en lecture chez Christophe … Un conseil de visite chez Orlando… Et un petit coup de pub pour mon blog annexe…
mercredi 27 avril 2011
Primaires : Hollande perd pour un mauvais choix de pneumatiques
Ce soir, j'ai une nouvelle chaîne à me mettre sous la dent. Une bonne, longuement mitonnée par Dedalus, et que Nicolas a déjà fait revenir. Ils ont imaginé le scénario des primaires du PS aboutissant à la désignation d'un candidat officiel des plus crédibles. Leurs démonstrations marchent comme des mouvements d'horlogerie bisontine (oui, du tic-tac un peu toc à la française, pas de l'artisanat suisse : on parle de démocratie, faut quand même pas déconner !), j'en suis impressionné. Ils pourraient bien avoir raison, les bougres, mais je ne vous dirai pas quel nom est sorti de leurs cogitations, puisque je dois produire ici mon propre scénario.
Et là, je retombe illico dans l'ennui que m'inspire la liste des candidats déclarés ou supposés au titre de Miss PS. Quoique décidé à voter sans état d'âme pour l'élu(e) du concours —à moins qu'Éva Joly ne triomphe aux primaires vertes, ce qui changerait tout—, apprécier leurs mensurations républicaines, soupeser les chances de chacun(e), prédire quelle tête recevra la couronne, me semble vain. De toute façon, ce sera justement une couronne, si tout se passe bien, un blanc-seing pour régner, ce dont la plupart des français ont marre.
Il se trouve que les chances des leaders socialistes en lice sont inversement proportionnelles à leurs charmes démocratiques, hélas. Ségolène Royal aurait bien fait l'affaire de notre peuple, pour peu qu'elle s'engageât à rabougrir la présidence aux strictes limites constitutionnelles. Soit la réduire à un rôle d'arbitrage, ce qui aurait eu comme avantage supplémentaire de rendre sans objet les polémiques sur son envergure présidentielle.
Arnaud Montebourg, semble avoir compris l'urgence de changer de mœurs politiques et de république en même temps : il serait aussi pas mal. Cependant, il ne pourra compter sur les soutiens de Ségolène et paraît encore trop jeune politique pour bénéficier de réseaux éprouvés au sein du PS.
Martine Aubry, c'est du sérieux, du socialisme conventionnel… Si j'ai bien compris, sa fonction de première secrétaire est un handicap pour mener la campagne interne qu'il faudrait en temps voulu. Pourtant, elle aurait sans doute les moyens de mettre tout le monde d'accord et de rafler un titre qu'elle n'ose pas ouvertement convoiter.
Restent, parmi les beautés sérieuses, François Hollande et Dominique Strauss-Kahn, MM. bonnet blanc et blanc bonnet. Au départ, je n'aurais pas misé un rond sur le premier malgré les qualités intellectuelles qu'on lui prête. Voyez mon flair et la finesse de mes analyses : il est aujourd'hui en passe de détrôner DSK dans la ferveur médiatique, reléguant ce dernier dans un rôle d'arlésienne qui pourrait lui devenir fatal.
C'est pourquoi je vous livre mon scénario avec confiance, mais modestie :
nous avons Hollande qui tente une échappée, l'animal a de l'avance, mais les porteurs de bidons de DSK —Cambadelis, Le Guen—, l'ont immédiatement pris en chasse. Ils ne devraient pas tarder à le ramener dans le peloton. C'est à ce moment que Ségolène et Montebourg démarreront à la faveur d'un changement de pneumatiques des équipes adverses. On sait que le choix de la bonne gomme peut devenir déterminant en quelques circonstances, mais pas celles-ci : DSK et Hollande seront lâchés, ça leur apprendra. Martine Aubry, toutefois, demeurée en selle sur son vélo d'appareil à pneus demi-ballon, se lancera écumante de rage à la poursuite de Sego. Vous voyez le tableau : en définitive, tout va se jouer au sprint sur la ligne d'arrivée entre ces trois là. Mon marc de café ayant entre-temps perdu ses vertus, je ne suis pas en mesure de donner le nom du vainqueur, ni le résultat du contrôle antidopage.
Et pour prendre la suite, je tague : Seb Musset, Louise, Homer, Isabelle, Captainhaka, CC, Hermes, Solveig, Romain…
Photos piquées chez Dedalus.
Et là, je retombe illico dans l'ennui que m'inspire la liste des candidats déclarés ou supposés au titre de Miss PS. Quoique décidé à voter sans état d'âme pour l'élu(e) du concours —à moins qu'Éva Joly ne triomphe aux primaires vertes, ce qui changerait tout—, apprécier leurs mensurations républicaines, soupeser les chances de chacun(e), prédire quelle tête recevra la couronne, me semble vain. De toute façon, ce sera justement une couronne, si tout se passe bien, un blanc-seing pour régner, ce dont la plupart des français ont marre.
Il se trouve que les chances des leaders socialistes en lice sont inversement proportionnelles à leurs charmes démocratiques, hélas. Ségolène Royal aurait bien fait l'affaire de notre peuple, pour peu qu'elle s'engageât à rabougrir la présidence aux strictes limites constitutionnelles. Soit la réduire à un rôle d'arbitrage, ce qui aurait eu comme avantage supplémentaire de rendre sans objet les polémiques sur son envergure présidentielle.
Arnaud Montebourg, semble avoir compris l'urgence de changer de mœurs politiques et de république en même temps : il serait aussi pas mal. Cependant, il ne pourra compter sur les soutiens de Ségolène et paraît encore trop jeune politique pour bénéficier de réseaux éprouvés au sein du PS.
Martine Aubry, c'est du sérieux, du socialisme conventionnel… Si j'ai bien compris, sa fonction de première secrétaire est un handicap pour mener la campagne interne qu'il faudrait en temps voulu. Pourtant, elle aurait sans doute les moyens de mettre tout le monde d'accord et de rafler un titre qu'elle n'ose pas ouvertement convoiter.
Restent, parmi les beautés sérieuses, François Hollande et Dominique Strauss-Kahn, MM. bonnet blanc et blanc bonnet. Au départ, je n'aurais pas misé un rond sur le premier malgré les qualités intellectuelles qu'on lui prête. Voyez mon flair et la finesse de mes analyses : il est aujourd'hui en passe de détrôner DSK dans la ferveur médiatique, reléguant ce dernier dans un rôle d'arlésienne qui pourrait lui devenir fatal.
C'est pourquoi je vous livre mon scénario avec confiance, mais modestie :
nous avons Hollande qui tente une échappée, l'animal a de l'avance, mais les porteurs de bidons de DSK —Cambadelis, Le Guen—, l'ont immédiatement pris en chasse. Ils ne devraient pas tarder à le ramener dans le peloton. C'est à ce moment que Ségolène et Montebourg démarreront à la faveur d'un changement de pneumatiques des équipes adverses. On sait que le choix de la bonne gomme peut devenir déterminant en quelques circonstances, mais pas celles-ci : DSK et Hollande seront lâchés, ça leur apprendra. Martine Aubry, toutefois, demeurée en selle sur son vélo d'appareil à pneus demi-ballon, se lancera écumante de rage à la poursuite de Sego. Vous voyez le tableau : en définitive, tout va se jouer au sprint sur la ligne d'arrivée entre ces trois là. Mon marc de café ayant entre-temps perdu ses vertus, je ne suis pas en mesure de donner le nom du vainqueur, ni le résultat du contrôle antidopage.
Et pour prendre la suite, je tague : Seb Musset, Louise, Homer, Isabelle, Captainhaka, CC, Hermes, Solveig, Romain…
Photos piquées chez Dedalus.
samedi 16 avril 2011
Petit panié de la y cité lool
Je n'avais pas de billet en tête, quand jetant un coup d'œil à ceux des autres, via Google Reader, je suis tombé sur un texte ésotérique de Falconhill. Il s'agissait en fait de la transmutation du plomb d'un billet ordinaire en l'or d'un article de Skyblog. J'aurais dû m'en douter : le miracle venait d'un creuset d'alchimiste découvert par maître Lolobobo. Du coup, j'ai trouvé là de quoi remplir d'un coup de baguette magique la page blanche du samedi, avec le rajeunissement en kikoolol de mon Petit panier de laïcité du 6 avril. Je ne doute pas que l'Akadémicien Françé bituré qui viendrait à passer par ici apprécierait :
Le débat sur la laïcité se referme, o moins provizoirement, dan latente de prolonjments k J-F kopé espèr y aporté en juin avec lé parlementères. c le moman choisi par LOOOL Nikolas de PMA pr versé sa vision de la laïcité dan la chope du débat é m'invité avec kelke otr à y koulé ma propr kontribution.
kom lui, jsuggèr donc o parlementèr de sen tenir o premié article de la konstitution : mdrr «La Fransse è une Républik indivisible, laïke, démocratik é sociale. èl assur légalité devan la loi de tou lé citoyens san distinxion dorigine, de race ou de religion.» ^^
Evidement, sa ne répond k'imparfèteman o sujet, puisk le kontenu du mot «laïke» nè pas précisé. lé rédacteurs du texte fondateur aurè1 pu o moins se fendr d1 addenda renvoyan à la définission du TLF, judicieuseman cité par Suzane sur 7 kestion —ou du moins o dixionèr de lAkadémie Françèse, pr resté dan linstitutionel : lool
«(2)LAÏkE adj. (au maskulin, on écrit kelkefoi Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin eklésiastik lèkus, de mêm sens. […] 2. ki è étrangé à tte konfession ou doctrine religieuse. Moral laïke. Un État laïke, ki ne rekonaît aukune religion kom religion dÉtat. lé loi laïke de Jul Ferry, inspirée par le laïcisme. lenseigneman laïke, konform o principe de la laïcité. lékole laïk et, subst. (fam. é viey), la laïke. Subst. Un laïke, une laïke, persone ki souti1 le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc. ^^
karactèr de neutralité religieuse, dindépendansse à légar de tte Église é konfessions. La laïcité d1 établisseman dinstruxion, d1 loi, d1 institution. La laïcité de lÉtat è inscrite dan la konstitution de la Ve Républike. xD »
Le imortels, kom on voit, ne se son pas foulés, mès on peut tt de mêm en konclur k lé religions n'on pas leur place dan la vie publike, puisk lÉtat n'en rekonaît aukune kom siene. Ri1 k lon ne sache déjà, en some. pr le reste, on trouve dan la loi de ^^ 1905, notaman o Titr V de la Police de kultes, lé précepte nécessèr pr garantir la neutralité religieuse dan la Républike. lé élu de tt poil, lé préfets, n'on k'à se servir pr réglé lé problème ki se posent. ptdrrr
Néanmoins, on pourrè proposé o députés de konposé un panié de laïcité fraîche à peti prix ki konprendrè la loi de 1905 avec son extension à lAlsace-Mosèl, région ki è toujours exclue de son champ daplikation, é lafirmation k la moral laïk de la Républik indivisibl implik la mixité dan tt espace public.
Le débat sur la laïcité se referme, o moins provizoirement, dan latente de prolonjments k J-F kopé espèr y aporté en juin avec lé parlementères. c le moman choisi par LOOOL Nikolas de PMA pr versé sa vision de la laïcité dan la chope du débat é m'invité avec kelke otr à y koulé ma propr kontribution.
kom lui, jsuggèr donc o parlementèr de sen tenir o premié article de la konstitution : mdrr «La Fransse è une Républik indivisible, laïke, démocratik é sociale. èl assur légalité devan la loi de tou lé citoyens san distinxion dorigine, de race ou de religion.» ^^
Evidement, sa ne répond k'imparfèteman o sujet, puisk le kontenu du mot «laïke» nè pas précisé. lé rédacteurs du texte fondateur aurè1 pu o moins se fendr d1 addenda renvoyan à la définission du TLF, judicieuseman cité par Suzane sur 7 kestion —ou du moins o dixionèr de lAkadémie Françèse, pr resté dan linstitutionel : lool
«(2)LAÏkE adj. (au maskulin, on écrit kelkefoi Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin eklésiastik lèkus, de mêm sens. […] 2. ki è étrangé à tte konfession ou doctrine religieuse. Moral laïke. Un État laïke, ki ne rekonaît aukune religion kom religion dÉtat. lé loi laïke de Jul Ferry, inspirée par le laïcisme. lenseigneman laïke, konform o principe de la laïcité. lékole laïk et, subst. (fam. é viey), la laïke. Subst. Un laïke, une laïke, persone ki souti1 le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc. ^^
karactèr de neutralité religieuse, dindépendansse à légar de tte Église é konfessions. La laïcité d1 établisseman dinstruxion, d1 loi, d1 institution. La laïcité de lÉtat è inscrite dan la konstitution de la Ve Républike. xD »
Le imortels, kom on voit, ne se son pas foulés, mès on peut tt de mêm en konclur k lé religions n'on pas leur place dan la vie publike, puisk lÉtat n'en rekonaît aukune kom siene. Ri1 k lon ne sache déjà, en some. pr le reste, on trouve dan la loi de ^^ 1905, notaman o Titr V de la Police de kultes, lé précepte nécessèr pr garantir la neutralité religieuse dan la Républike. lé élu de tt poil, lé préfets, n'on k'à se servir pr réglé lé problème ki se posent. ptdrrr
Néanmoins, on pourrè proposé o députés de konposé un panié de laïcité fraîche à peti prix ki konprendrè la loi de 1905 avec son extension à lAlsace-Mosèl, région ki è toujours exclue de son champ daplikation, é lafirmation k la moral laïk de la Républik indivisibl implik la mixité dan tt espace public.
jeudi 31 mars 2011
mardi 22 février 2011
Une contrariété pour Nicolas 1er

j'étais de garde ce matin au palais, il y a eu une nouvelle exécution dans la cour d'honneur. Ça faisait un moment qu'il n'y en avait plus, deux ou trois mois à ce qu'on dit. Ces temps-ci, une rumeur traînait à la caserne comme quoi, la prochaine tête à valser serait celle de la Sapir des Choses du dehors. Elle multiplie les bourdes dans ses fonctions et ça commence à énerver l'Empereur. Tu sais comment il est de près, Nicolas 1er, je t'ai déjà raconté : quand il pique sa crise, il vaut mieux porter la tenue de camouflage !
J'en viens aux faits, ma femme… La cour était pleine de beau monde ce matin, à l'aube de l'Empereur, sur les coups de dix heures. Tout ce qui compte en ville s'était déplacé, parce qu'on s'attendait au décollement de la Sapir des Choses du dehors : sacré spectacle.
Et puis non, finalement, ils ont été déçus. C'est bien la tête d'une femme que le bourreau a décollée, mais celle d'une dignitaire de troisième catégorie. Dirlote aux Vieux papiers de l'empire, qu'elle était de son vivant. Nicolas 1er lui reprochait de chercher à saboter son projet de musée de l'Histoire…
Donc, voilà une tête au panier, en bon état, j'ai pu m'en assurer, et pour une fois d'un prix abordable. À cette heure, elle appartient à la fameuse Adèle dont je t'ai parlé aussi, la boniche de Nicolas 1er et de l'Impératrice Lala, qui nettoie la cour après les exécutions. Adèle veut 800 de la de cujus : il me semble que c'est un bon prix, pour nous offrir une tête montée en lampe de chevet, comme les gens de la haute.
Qu'en penses-tu ?
Ton Loulou qui t'aime
source lointaine d'inspiration
P-S : «Les syndicats enseignants n'ont jamais été aussi faibles qu'aujourd'hui», à lire chez Mathieu le Privilégié…
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mardi 4 janvier 2011
Y a des élites qu'ont le mal de mer
Mediapart et Libération s'intéressaient aujourd'hui à la réponse de Luc Chatel, ministre de l'Éducation, à une question écrite d'un député PS. Celui-ci demandait en substance au ministre ce qu'il comptait faire pour que Nicolas Sarkozy apprenne à s'exprimer dignement, sans faute de langage. La question datait de février 2010, Luc Chatel a médité sa réplique jusqu'en décembre. On imagine que onze mois de réflexion et d'efforts d'une équipe spéciale de conseillers n'étaient pas de trop pour trouver des arguments de défense…
Le point fort de cette riposte du ministre de l'Éducation me semble résumé par ce bref extrait : «[…] le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et des circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen.»
Amphigourique : se dit d'un discours embrouillé, obscur. Voyons le parler clair et vrai de Sarkozy :
« […] vous savez dans la crise, y a beaucoup de gens qui perdent leur sang froid, surtout parmi les élites. Dans une grande caractéristique. On se demande parfois, plus ils ont fait d'études…, à part Patrick…, mais c'est franchement par moment…, par moment on se demande c'est à quoi ça leur a servi toutes ces années là pour avoir autant de mauvais sens. Alors, ouof ! certains de mes amis sont des amis, mais… la colonne vertébrale… Faut dire qu'y a des grosses vagues, hein, alors quand y a de grosses vagues, y en a qui ont l'impression d'avoir le mal de mer avant d'avoir le mal de mer» …
(Nicolas Sarkozy chez Alstom, en 2009. Transcription d'un extrait vidéo de Mediapart).
À la place de M. Chatel, j'aurais esquivé le défi impossible à relever que lui lançait ce député. J'aurais plutôt mis en valeur l'aspect visionnaire de la personnalité de M. Sarkozy. Qu'on en juge par cette autre brève transcription :
« Parce que je crois à l'avenir de la construction navale, pour les paquebots de la dernière génération, pour les méthaniers de la dernière génération, et comme y aura l'allongement de la durée de la vie, y aura de plus en plus de gens qui voudront partir faire des tours en croisière »…
Quel flair, si j'ose dire, que celui de notre président ! Il envisage déjà tout le parti à tirer demain des quantités de vieux embarqués sur un paquebot couplé à un navire méthanier qui récupèrera leurs flatulences. Non seulement notre construction navale va prospérer, mais la France deviendra un modèle dans le recyclage des énergies renouvelables.
P-S Dans la foulée des propos de Valls, les réflexions sur le temps de travail en France se multiplient : Gérard Filoche, comme PMA, démontrent que les 35 heures n'ont jamais été verrouillées, Rimbus sort des statistiques solides…
Autrement, Solveig médite sur les lendemains de fêtes, et Lucia Mel sur les éclipses…
Le point fort de cette riposte du ministre de l'Éducation me semble résumé par ce bref extrait : «[…] le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et des circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen.»
Amphigourique : se dit d'un discours embrouillé, obscur. Voyons le parler clair et vrai de Sarkozy :
« […] vous savez dans la crise, y a beaucoup de gens qui perdent leur sang froid, surtout parmi les élites. Dans une grande caractéristique. On se demande parfois, plus ils ont fait d'études…, à part Patrick…, mais c'est franchement par moment…, par moment on se demande c'est à quoi ça leur a servi toutes ces années là pour avoir autant de mauvais sens. Alors, ouof ! certains de mes amis sont des amis, mais… la colonne vertébrale… Faut dire qu'y a des grosses vagues, hein, alors quand y a de grosses vagues, y en a qui ont l'impression d'avoir le mal de mer avant d'avoir le mal de mer» …
(Nicolas Sarkozy chez Alstom, en 2009. Transcription d'un extrait vidéo de Mediapart).
À la place de M. Chatel, j'aurais esquivé le défi impossible à relever que lui lançait ce député. J'aurais plutôt mis en valeur l'aspect visionnaire de la personnalité de M. Sarkozy. Qu'on en juge par cette autre brève transcription :
« Parce que je crois à l'avenir de la construction navale, pour les paquebots de la dernière génération, pour les méthaniers de la dernière génération, et comme y aura l'allongement de la durée de la vie, y aura de plus en plus de gens qui voudront partir faire des tours en croisière »…
Quel flair, si j'ose dire, que celui de notre président ! Il envisage déjà tout le parti à tirer demain des quantités de vieux embarqués sur un paquebot couplé à un navire méthanier qui récupèrera leurs flatulences. Non seulement notre construction navale va prospérer, mais la France deviendra un modèle dans le recyclage des énergies renouvelables.
P-S Dans la foulée des propos de Valls, les réflexions sur le temps de travail en France se multiplient : Gérard Filoche, comme PMA, démontrent que les 35 heures n'ont jamais été verrouillées, Rimbus sort des statistiques solides…
Autrement, Solveig médite sur les lendemains de fêtes, et Lucia Mel sur les éclipses…
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vendredi 24 décembre 2010
samedi 11 décembre 2010
Mémoires (express) d'un cycliste

Quoi qu'il en soit, la semaine de ce blog se terminera pourtant sur un billet euphorique et un double coup de chapeau… En effet, après avoir cassé la voiture de la famille, actuellement en soins intensifs chez un carrossier, me revoici heureux comme Dagobert, le cul au chaud dans un petit char de secours.
L'obtenir n'a pas été chose facile : la moitié de la journée d'hier s'est passée en télé-palabres bilatérales et multilatérales entre l'expert, le carrossier, l'assurance, l'assistance, et moi. Il y avait un os : le carrossier n'a plus un seul véhicule de courtoisie disponible, et pour longtemps. Sans entrer dans d'innombrables détails calamiteux, l'essentiel que j'ai plaisir à rendre public, c'est que la personne s'occupant de ce sinistre à la MAAF, notre assureur, a pris une initiative non prévue au contrat. MAAF assurances a loué pour nous un véhicule de remplacement. Ça valait bien un petit coup de pub !
Il y avait donc une voiture retenue à la ville, mais il fallait encore aller la chercher… Sur le point de déranger un voisin, ma femme et moi nous nous sommes brusquement souvenus de l'existence du TED bus dans notre Communauté d'agglomération. Il s'agit d'un service de transport à la demande : vous téléphonez la veille pour vous inscrire, on vous propose un horaire plus ou moins proche de vos attentes, et c'est tout. Figurez-vous qu'il y a un arrêt de ce truc à dix mètres de la maison, sur notre minuscule chemin (photo)…
À l'heure prévue, neuf heures cinquante pile, le mini-bus était là, et je fus le premier passager d'une ligne au parcours indéterminé. Le chauffeur ramassa neuf personnes de-ci delà, à travers le canton : trois personnes âgées, un adolescent, une mère et ses trois enfants, et moi qui suis un jeune vieux. Au volant de ma voiture, je mets environ trente minutes pour gagner la ville ; TED-bus en mit 45 à cause de ses détours, et cela m'a coûté 1 euro… Certes, il manque la souplesse de la bagnole individuelle, mais cela revient moins cher que celle-ci, en particulier si vous l'emboutissez de temps en temps.
C'était mon coup de chapeau à la Communauté d'agglomération Dracénoise.
vendredi 10 décembre 2010
Le robinet était ouvert
Bizarrement, la tentative de M. Fillon d'attribuer la responsabilité du désordre neigeux en région parisienne à Météo-France, est restée la grosse affaire du jour. Nicolas Sarkozy demeure muet jusqu'à présent, mais il devrait selon toute logique annoncer prochainement la création d'une commission d'enquête. S'il ne le fait pas, ou pire: s'il va jusqu'à classer secret-défense les bulletins météo incriminés, je crois qu'il ne faudra pas hésiter à lancer une pétition.
Car que s'est-il passé entre Mardi et Mercredi dans cet établissement public si cher au cœur des Français ? Nous nous recueillons trois fois par jour, au moment des prophéties de nos officiants préférés —les miens ont noms Nicolas, Joël Collado et Jacques Kessler. Les veilles de weekends et pour les fêtes de grands départs, nous communions dans la même espérance fiévreuse d'un bout à l'autre du pays. Nous avons le droit de savoir !
S'agit-il d'une erreur humaine ? La rumeur prétend qu'une intérimaire aurait oublié de refermer le robinet de neige avant de quitter son service. Si c'est bien le cas, les économies budgétaires et le manque de personnel qualifié sont à pointer du doigt, une fois encore. La responsabilité du gouvernement de M. Sarkozy serait écrasante.
À part ça, le dernier rebondissement de l'affaire Karachi est passé presque inaperçu. Le Monde et Mediapart ont rendu public un procès-verbal qui confirme le versement de rétro-commissions dans le contrat d'armement avec le Pakistan. Un «contrat qui ne sert à rien», selon le Contrôleur général des armés sujet du procès-verbal, sinon à verser des rétro-commissions.
Et si le gouvernement avait fomenté les chutes de neige pour recouvrir cet épisode d'un manteau de silence, hein ?
P-S, une pétition de soutien à Wikileaks a été lancée par Avazz.org. Plus de 100 000 signatures en 36 heures. Et vous ?
Car que s'est-il passé entre Mardi et Mercredi dans cet établissement public si cher au cœur des Français ? Nous nous recueillons trois fois par jour, au moment des prophéties de nos officiants préférés —les miens ont noms Nicolas, Joël Collado et Jacques Kessler. Les veilles de weekends et pour les fêtes de grands départs, nous communions dans la même espérance fiévreuse d'un bout à l'autre du pays. Nous avons le droit de savoir !
S'agit-il d'une erreur humaine ? La rumeur prétend qu'une intérimaire aurait oublié de refermer le robinet de neige avant de quitter son service. Si c'est bien le cas, les économies budgétaires et le manque de personnel qualifié sont à pointer du doigt, une fois encore. La responsabilité du gouvernement de M. Sarkozy serait écrasante.
À part ça, le dernier rebondissement de l'affaire Karachi est passé presque inaperçu. Le Monde et Mediapart ont rendu public un procès-verbal qui confirme le versement de rétro-commissions dans le contrat d'armement avec le Pakistan. Un «contrat qui ne sert à rien», selon le Contrôleur général des armés sujet du procès-verbal, sinon à verser des rétro-commissions.
Et si le gouvernement avait fomenté les chutes de neige pour recouvrir cet épisode d'un manteau de silence, hein ?
P-S, une pétition de soutien à Wikileaks a été lancée par Avazz.org. Plus de 100 000 signatures en 36 heures. Et vous ?
vendredi 26 novembre 2010
Tweets de foi et d'espérance
Joseph Ratzinger, auteur de textes écrits avec une capote à l'index, sous le pseudo de Benoît XVI, a touché 5 000 000 € en droits d'auteur.
En 2011 seront décernés des «Prix Ratzinger», Nobel de la théologie, financés par la moitié des droits d'auteur confortables de Benoît XVI.
Nous souhaiterions attirer l'attention du jury sur notre billet édifiant : «La religion dans le Grand collisionneur de sottises » (14/9/08).
En 2011 seront décernés des «Prix Ratzinger», Nobel de la théologie, financés par la moitié des droits d'auteur confortables de Benoît XVI.
Nous souhaiterions attirer l'attention du jury sur notre billet édifiant : «La religion dans le Grand collisionneur de sottises » (14/9/08).
P-S: j'ai gardé pour mon blog ces tweets égoïstes afin de ne pas donner d'idée à la concurrence. En revanche j'ai retouité les billets appréciés de : PMA, Hermes, Seb Musset, et Christophe…
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jeudi 25 novembre 2010
Encore un complot !

Le présent billet s'adresse aux pieds du citoyen français mâle, du moins à ceux qui, comme les miens, de pieds, souffrent en silence depuis des années de la tristesse affligeante de leurs chaussettes. Dans la jeunesse de mes pieds, autour des années 60 / 70, il était encore loisible de les parer avec des chaussettes éclatantes. On en trouvait à tous les prix, à commencer par des Dim® bon marché, dans une gamme de couleurs vives qui, au maximum d'intensité, rivalisaient avec la pourpre du consul romain. Les chaussettes rouges étaient à la portée de tous, accessibles au coin de la rue.
Et puis, presque du jour au lendemain, elles disparurent des rayons, au point qu'aujourd'hui la chaussette rouge est devenue un accessoire vestimentaire réservé à l'élite. Que s'est-il passé au tournant des années 90 ? Vous ne le voyez pas ? Eh bien, voici : M. Balladur est apparu dans le paysage politique français, avec son onction cardinalice, et des chaussettes rouges dont on le disait très fier.
Il se voyait en Mazarin, le bougre ! Il ne faut pas chercher plus loin la pénurie de chaussettes de cette couleur qui suivit de peu son accession à de hautes fonctions. Mes pieds imaginent très bien ce qui arriva : on détourna de leur rôle républicain nos services secrets afin que des agents intimidassent tricoteurs nationaux et importateurs d'habillement. Nous vous le disons tout net, mes pieds et moi : ce fut un ignoble complot de la classe politique, révélateur de son atavisme aristocratique.
Mais voici qu'hier, à la lecture que je fis à mes pieds d'un article de Rue89, la vérité illumina mes orteils : M. Fillon, qui partage le goût exclusif des chaussettes rouges de M. Balladur, fait en sorte que l'embargo perdure. Ces accapareurs se fournissent en Italie, chez Gammarelli.
Voilà pourquoi je relaie sans hésiter un appel lancé par mes pieds pour le retour des chaussettes rouges, en grande surface comme dans toutes les bonnes merceries françaises.
Et puis, presque du jour au lendemain, elles disparurent des rayons, au point qu'aujourd'hui la chaussette rouge est devenue un accessoire vestimentaire réservé à l'élite. Que s'est-il passé au tournant des années 90 ? Vous ne le voyez pas ? Eh bien, voici : M. Balladur est apparu dans le paysage politique français, avec son onction cardinalice, et des chaussettes rouges dont on le disait très fier.
Il se voyait en Mazarin, le bougre ! Il ne faut pas chercher plus loin la pénurie de chaussettes de cette couleur qui suivit de peu son accession à de hautes fonctions. Mes pieds imaginent très bien ce qui arriva : on détourna de leur rôle républicain nos services secrets afin que des agents intimidassent tricoteurs nationaux et importateurs d'habillement. Nous vous le disons tout net, mes pieds et moi : ce fut un ignoble complot de la classe politique, révélateur de son atavisme aristocratique.
Mais voici qu'hier, à la lecture que je fis à mes pieds d'un article de Rue89, la vérité illumina mes orteils : M. Fillon, qui partage le goût exclusif des chaussettes rouges de M. Balladur, fait en sorte que l'embargo perdure. Ces accapareurs se fournissent en Italie, chez Gammarelli.
Voilà pourquoi je relaie sans hésiter un appel lancé par mes pieds pour le retour des chaussettes rouges, en grande surface comme dans toutes les bonnes merceries françaises.
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mardi 16 novembre 2010
Salle d'attente
Le rendez-vous est à 15h40, mais prudents, ma femme et moi débarquons avec plusieurs minutes d'avance dans une petite salle d'attente déjà bourrée. De mémoire: six chaises garnies d'impatients des deux sexes, plus deux petits fauteuils vides dans un recoin, des gonflables pour enfants. Faute de mieux, nous nous installons dans les fauteuils de mômes, supputant qu'ils tiendront le choc, compte tenu de nos modestes corpulences.
«Tu arriveras à te relever ?» me souffle ma femme, vaguement inquiète quand nous nous retrouvons au ras de la moquette. Je la rassure d'un haussement d'épaule et me plonge dans la lecture du Nouvel-Obs, que j'ai emporté en prévision d'une brève attente.
L'article raconte l'aventure de Félix, un Corse qui a connu la bonne fortune de découvrir un trésor Romain. Avec ses copains, il plongeait de loin en loin dans les eaux du golfe de Lava, récoltait quelques pièces ou médaillons d'or fin, histoire de mener belle vie pendant un moment…
La lecture pourrait me distraire, si mon oreille droite, qui est la meilleure, n'était assaillie par la discussion nerveuse des gens avant nous. Le thème principal en est la confrontation de leurs heures de rendez-vous respectives. Par ordre chronologique, le premier qui est une première, attend depuis deux heures de l'après-midi, et personne n'est encore passé, parce qu'IL téléphone.
Mon naturel pessimiste prend alors le dessus, compliqué par mon autre naturel, bouillant celui-ci, et je suis vite incapable de suivre les aventures de ce couillon de Félix. Actuellement, je ne sais toujours pas pourquoi et comment il s'est fait gauler dans un train roulant vers la Belgique, avec un plat Romain d'un bon kilo d'or massif…
Au lieu de ça, je songe que nous ne sommes pas près de sortir de l'auberge, qu'il fera nuit, que je n'ai pas éteint l'ordinateur en partant alors qu'il était question d'orage ce matin… Sans compter ce que j'ai à terminer en rentrant, et aussi le coup d'œil à jeter aux nouvelles, histoire de pondre mon billet frais du jour…
La première passe enfin, puis la deuxième, qui était en fait un deuxième, je crois. Nous extirpant des fauteuils, ma femme et moi gagnons des chaises, et je me retrouve face à une dame agitée, un poing crispé sur sa canne, dont les yeux brillent déjà à l'idée de me faire la conversation. Je replonge en catastrophe avec Félix dans les eaux de Lava.
«Excusez-moi, me dit la dame, vous n'auriez pas un bonbon ?»
J'en ai justement dans la poche… Une petite poignée que j'emporte avec deux gauloises. Une cigarette pour l'aller, l'autre pour le retour, les bonbons au milieu, dans l'espoir de moins fumer aujourd'hui. Je lui donne un bonbon et retourne à Félix —en apparence seulement, parce que je me mets à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir raconter sur le blog ce soir.
Le remaniement… Marre du remaniement… Ou alors une fiction illustrant l'hypothèse que ce nouvel acte de la comédie du pouvoir était en fait écrit depuis l'été. Depuis la rencontre de Brégançon entre Sarkozy et Fillon. Le but ? Rendre au premier ministre une apparence d'autorité, et son rôle de bouffeur d'impopularité pour la fin du mandat…
«Excusez-moi, vous n'en auriez pas un autre, bonbon?»
Je ne sais pas si Fillon bouffera quelque chose, mais la dame a bouffé tous mes bonbons, et puis elle a été griller dans l'escalier ma seconde et dernière cigarette.
«Tu arriveras à te relever ?» me souffle ma femme, vaguement inquiète quand nous nous retrouvons au ras de la moquette. Je la rassure d'un haussement d'épaule et me plonge dans la lecture du Nouvel-Obs, que j'ai emporté en prévision d'une brève attente.
L'article raconte l'aventure de Félix, un Corse qui a connu la bonne fortune de découvrir un trésor Romain. Avec ses copains, il plongeait de loin en loin dans les eaux du golfe de Lava, récoltait quelques pièces ou médaillons d'or fin, histoire de mener belle vie pendant un moment…
La lecture pourrait me distraire, si mon oreille droite, qui est la meilleure, n'était assaillie par la discussion nerveuse des gens avant nous. Le thème principal en est la confrontation de leurs heures de rendez-vous respectives. Par ordre chronologique, le premier qui est une première, attend depuis deux heures de l'après-midi, et personne n'est encore passé, parce qu'IL téléphone.
Mon naturel pessimiste prend alors le dessus, compliqué par mon autre naturel, bouillant celui-ci, et je suis vite incapable de suivre les aventures de ce couillon de Félix. Actuellement, je ne sais toujours pas pourquoi et comment il s'est fait gauler dans un train roulant vers la Belgique, avec un plat Romain d'un bon kilo d'or massif…
Au lieu de ça, je songe que nous ne sommes pas près de sortir de l'auberge, qu'il fera nuit, que je n'ai pas éteint l'ordinateur en partant alors qu'il était question d'orage ce matin… Sans compter ce que j'ai à terminer en rentrant, et aussi le coup d'œil à jeter aux nouvelles, histoire de pondre mon billet frais du jour…
La première passe enfin, puis la deuxième, qui était en fait un deuxième, je crois. Nous extirpant des fauteuils, ma femme et moi gagnons des chaises, et je me retrouve face à une dame agitée, un poing crispé sur sa canne, dont les yeux brillent déjà à l'idée de me faire la conversation. Je replonge en catastrophe avec Félix dans les eaux de Lava.
«Excusez-moi, me dit la dame, vous n'auriez pas un bonbon ?»
J'en ai justement dans la poche… Une petite poignée que j'emporte avec deux gauloises. Une cigarette pour l'aller, l'autre pour le retour, les bonbons au milieu, dans l'espoir de moins fumer aujourd'hui. Je lui donne un bonbon et retourne à Félix —en apparence seulement, parce que je me mets à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir raconter sur le blog ce soir.
Le remaniement… Marre du remaniement… Ou alors une fiction illustrant l'hypothèse que ce nouvel acte de la comédie du pouvoir était en fait écrit depuis l'été. Depuis la rencontre de Brégançon entre Sarkozy et Fillon. Le but ? Rendre au premier ministre une apparence d'autorité, et son rôle de bouffeur d'impopularité pour la fin du mandat…
«Excusez-moi, vous n'en auriez pas un autre, bonbon?»
Je ne sais pas si Fillon bouffera quelque chose, mais la dame a bouffé tous mes bonbons, et puis elle a été griller dans l'escalier ma seconde et dernière cigarette.
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mardi 9 novembre 2010
Le songe de Nicolas
Ce matin là, au réveil, elle le trouva très pâle, assis au bord du lit, rongeant ses ongles et le regard plein d'effroi.
—Qu'est-ce qui se passe, tu es malade, chouchou ?
Il secoua la tête et répondit d'un ton lugubre :
(mes excuses à Racine)
P-S : Puisqu'on parle (un peu) de Racine, allez donc faire un tour chez Martine qui nous présente «Bérénice»… C'est l'anniversaire de la mort de de Gaulle, Melclalex nous offre un petit recueil de ses citations… Et si vous avez la curiosité de relire les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007, c'est chez Yann Savidan que vous les trouverez, car elles ont disparu des tablettes de l'UMP… Enfin, Isabelle nous parle du référendum d'initiative parlementaire…
—Qu'est-ce qui se passe, tu es malade, chouchou ?
Il secoua la tête et répondit d'un ton lugubre :
— C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Le général de Gaull' devant moi s'est montré,
Comme au soir de sa mort pas loin de la télé.
D'un exil des vivants il revenait glacé,
Plus grand qu'avant encor, drapé de dignité,
Qui de son ventre fort estompait la surcharge ;
Le front haut de celui qu'a plus peur des sondages.
«Tremble, vibra sa voix, me remplissant d'émoi.
Gaulliste de mes deux, la France n'est pas la proie
Que tu vas dépecer dans le dessein coupable
D'enrichir tes amis aux coffres insatiables.
Ni l'état qui rassemble et veille sur vous tous,
Ni l'honneur du pays, ne seront tes joujoux.»
Son spectre au bout du lit tendit un bras qui grince ;
Moi, j'ai cru qu'en partant, il me tendait la pince,
Mais je pris dans la face un soufflet monstrueux
Et de tout le pays monta un rire honteux…
Le général de Gaull' devant moi s'est montré,
Comme au soir de sa mort pas loin de la télé.
D'un exil des vivants il revenait glacé,
Plus grand qu'avant encor, drapé de dignité,
Qui de son ventre fort estompait la surcharge ;
Le front haut de celui qu'a plus peur des sondages.
«Tremble, vibra sa voix, me remplissant d'émoi.
Gaulliste de mes deux, la France n'est pas la proie
Que tu vas dépecer dans le dessein coupable
D'enrichir tes amis aux coffres insatiables.
Ni l'état qui rassemble et veille sur vous tous,
Ni l'honneur du pays, ne seront tes joujoux.»
Son spectre au bout du lit tendit un bras qui grince ;
Moi, j'ai cru qu'en partant, il me tendait la pince,
Mais je pris dans la face un soufflet monstrueux
Et de tout le pays monta un rire honteux…
(mes excuses à Racine)
P-S : Puisqu'on parle (un peu) de Racine, allez donc faire un tour chez Martine qui nous présente «Bérénice»… C'est l'anniversaire de la mort de de Gaulle, Melclalex nous offre un petit recueil de ses citations… Et si vous avez la curiosité de relire les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007, c'est chez Yann Savidan que vous les trouverez, car elles ont disparu des tablettes de l'UMP… Enfin, Isabelle nous parle du référendum d'initiative parlementaire…
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