lundi 31 août 2009

Pétition internationale contre les bonus

Sur Facebook, le groupe «International petition against bonuses / Pétition contre les bonus» a lancé le 11 août une pétition.
À ce jour, elle a recueilli les signatures d'environ 3000 personnes. Ce n'est pas assez, bien que cela commence tout de même à faire du bruit. Ainsi, le PSE va lancer à son tour une campagne contre les bonus à l'échelle européenne.
Si vous ne connaissez pas encore cette pétition, voici le texte de sa version Française:

«PETITION INTERNATIONALE CONTRE LES BONUS
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Les grands dirigeants du monde prétendent ne rien pouvoir faire dans leur pays contre le retour des énormes bonus versés aux traders des banques….au motif que l’action doit être internationale.

Alors, il faut les prendre au mot ! Avant le prochain G20 qui se tiendra fin septembre à Pittsburgh, les citoyens de toute la planète doivent se mobiliser, pour exiger des décisions mondiales effectives, concernant le fonctionnement des réseaux de la finance internationale.
Ils doivent montrer qu’ils ne résignent pas à voir leurs dirigeants abdiquer devant ce système fou et devant les ravages économiques et sociaux qu’il engendre.

C’est pourquoi nous vous proposons de signer la pétition internationale suivante :
« Nous citoyens de différents pays du monde, exigeons des dirigeants de la planète qu’ils décident, lors du prochain G20, des mesures immédiates et efficaces pour limiter partout les bonus des traders dans les organismes financiers, soit en limitant leur rémunération variable, en pourcentage de leur rémunération fixe, soit en plafonnant ces bonus. »

N'hésitez pas à la signer et à la faire signer par vos amis! Cela passe par ici…

dimanche 30 août 2009

Le rébus du dimanche



Trouvez le prénom et le nom d'une personnalité du monde politique cachés dans ce rébus (vous pouvez agrandir l'image en cliquant dessus).

Rappel: la personne en question peut être d'ici, d'ailleurs, d'hier ou d'aujourd'hui…

La solution a été trouvée par Poison-Social, qui gagne un an d'abonnement au coucou…

samedi 29 août 2009

La gauche en hausse, la justice en baisse

Comme je l'avais déjà remarqué à une autre occasion, les sondeurs ne mettent pas la clef sous la porte au mois d'août. Il y a toujours une équipe aux fourneaux pour surveiller un ragoût qui mijote. Remarquez, on ne voit pas pourquoi ils devraient laisser le champ libre aux faiseurs d'horoscopes qui, eux, pondent des prédictions tous les jours. La dernière étude d'opinion en date, en tout cas, me réjouit, car elle confirme ce que j'avais observé hier: la gauche commence à retrouver des couleurs.
Globalement, nous dit-on, 50% des personnes interrogées imaginent qu'une victoire de la gauche est possible, soit un Français sur deux. En revanche, 36% n'y croient pas. Au sein des sympathisants de droite 32% craignent une possible défaite de N. Sarkozy, tandis que 61% se tiennent le ventre de rire à cette idée.
Il n'est pas interdit de rêver qu'au fil des 33 mois qui nous séparent de l'élection présidentielle, ces 61% de droitistes* deviennent sujets à la colique, à mesure que se confirmerait la montée de la gauche.

Aux nombreuses raisons de colère qui justifieraient d'ores et déjà le rejet de Nicolas Sarkozy, s'ajoutera bientôt la mise au pas définitive de la justice. Le rapport commandé par le président au «comité Léger», aux fins de proposer un projet de réforme de celle-ci lui sera remis en début de semaine prochaine. Comme prévu, la modification essentielle préconisée par le comité sera la suppression du juge d'instruction. Les pouvoirs d'enquête seront dorénavant confiés au procureur, lequel continuera à dépendre des ordres du ministre de la justice.

Le domaine du droit est complexe, mais le simple citoyen peut tout de même constater que cette mesure achèvera de détruire ce qu'il existait de séparation des pouvoirs dans notre république pré-bananière. Il est d'ailleurs remarquable de constater que les avocats d'affaires se félicitent de la disparition du juge d'instruction. Et pour cause: si le cours des affaires criminelles ordinaires n'en sera guère changé, on peut s'attendre en revanche à ce que les dossiers de la délinquance financière, par exemple, soient à l'avenir enterrés. On oublie souvent que M. Sarkozy est avocat d'affaires à l'origine…

D'autres dispositions seront évidemment mises en avant pour faire avaler cette réforme par l'opinion publique. Un meilleur encadrement de la garde à vue, dont tout le monde se rend bien compte qu'elle est souvent abusive, sera annoncé, de même que les délais de détention provisoire devraient être réduits… Il n'empêche que compte tenu de l'emprise despotique exercée par le président sur le gouvernement du pays, et sa prise de contrôle des médias publics, ce nouveau pas vers l'autoritarisme inquiète et doit être dénoncé avec énergie.

*les droitistes ont ceci de remarquable que, selon un autre sondage, ils se rangent à 90% dans la catégorie des «petitboutiens», ces personnes qui choisissent d'ouvrir l'œuf à la coque par le petit bout, ce qui signe une complexion élitiste, et dénote un penchant à l'avarice, par opposition aux «grosboutiens», certes, plus maladroits à plonger la mouillette dans le jaune, et donc prudents, mais aussi davantage enclins à la générosité (source analyse d'un sondage IFUP-GALOUPIN).

P-S. J'aimerais vous inciter à lire un agréable billet chez αяf, Les rats taupiers, ainsi qu'une Petite histoire de la vie ordinaire, sur le Brise-glace, blog que j'ai découvert depuis peu, grâce à M. Poireau

vendredi 28 août 2009

Le PS fait monter la bourse!

Pour le moment, les nouvelles qui nous viennent de l'université d'été du PS à La Rochelle sont plutôt bonnes. Le PS bouge encore, il a ouvert les yeux, il sourit. Quand on sait que certains observateurs des pays étrangers lui trouvaient un encéphalogramme plat, c'est très bon signe. On sait que lorsque l'envie de vivre et de se battre est là, les chances de rétablissement sont nettement meilleures.
Par la bouche de Martine Aubry, la direction du parti socialiste annonce une profonde rénovation des statuts. Et cette fois, ce ne seront sans doute pas des mots en l'air, puisqu'une consultation des militants est prévue dès octobre… Cette rénovation ne devrait faire l'impasse sur aucun des sujets qui dérangent certains, comme le cumul des mandats, ni l'organisation des primaires, puisque le principe de celles-ci semble adopté. Évidemment, cela ne suffira pas à la résurrection totale, il faudra encore aux socialistes définir un programme politique à proposer aux Français, mais la démocratisation interne menée à bien, ils n'en deviendront que plus crédibles sur ce terrain ardu. Notamment, on aimerait les voir aborder un point aussi important que les inévitables choix économiques à venir, celui de la rénovation de la république qui serait susceptible de leur rallier bien des cœurs et des suffrages. Oseront-ils nous promettre une VIe république? Moi, en tout cas, je l'espère. D'ailleurs, je ne suis pas le seul…

Avez-vous remarqué avec quel enthousiasme la bourse a salué la sortie du coma des socialistes? Après quatre jours de baisse, quand les médias et les commentateurs laissaient entendre qu'ils tenaient sous le coude la nécrologie du PS, la bourse s'est envolée aujourd'hui, sitôt connu le discours de Martine Aubry. Elle a atteint, la bourse, 3693 points en fin de séance, en ayant touché un moment les 3700 points —son plus haut de l'année—, lors de la prise de parole de Ségolène Royal.
La preuve qu'il s'agit bien d'un effet «université d'été du PS» est à voir dans les 1,22% gagnés à Paris, quand Francfort et Londres se cantonnaient à des zéro virgule des poussières pour cent. Une autre preuve est à reconnaître dans la discrétion navrée du locataire de l'Élysée aujourd'hui, qui, sauf erreur, ne s'est livré à aucune déclaration fracassante. Soyons tout de même sur nos gardes, car il se murmure qu'en prévision du réveil du PS, M. Sarkozy aurait gardé une arme redoutable en réserve: la nomination différée de Frédéric Lefebvre au secrétariat d'état aux pompes funèbres.

P-S. Comme je n'ai pas assisté au Kremlin des blogs, qui fut dit-on une une belle réussite, je n'ai pas à respecter la consigne de Nicolas voulant qu'il n'y ait qu'un seul lien par billet, destiné à promouvoir le sympathique Gularu. Donc, je m'en dispense

jeudi 27 août 2009

Guichet délation

Il y a plein de Français époustouflants de civisme. Tenez, j'ai encore découvert aujourd'hui un de ces héros méconnus, à moins que ce ne soit une héroïne —on aimerait que surmontant sa modestie, cette personne se fasse mieux connaître… Le dernier héros en date donc, travaille dans une agence de LCL, Le Crédit Lyonnais à Aulnay-sous-Bois. On ne sait s'il est directeur, ou simple guichetier, en tout cas dans un magnifique élan de zèle civique, il a fait arrêter un client Malien sans-papiers venu renouveler sa carte de crédit. C'est Rue89 qui révèle l'affaire et la rapporte en détails, avec des suites judiciaires pas tout à fait conformes à ce que l'on aurait attendu…
Si j'avais participé à la fiesta des blogueurs à la Comète du Kremlin-Bicêtre, ce soir, je me demande si, demain matin, je n'aurais pas été vomir mon admiration fermentée à la gueule de cette vigilante personne, travaillant dans une banque qui aurait pourtant intérêt à se faire oublier, tant elle traîne une casserole honteuse.
Il paraît que ces «interpellations déloyales», ne sont pas aussi rares que l'on pourrait le croire… Moi, j'en étais resté au cas de cette assistante sociale qui avait dénoncé un clandestin, voici plusieurs mois; je le croyais isolé. Eh bien, non: Rue89 en cite quelques autres.

Ces citoyens de caniveau seraient mieux inspirés, dans leur ardeur à servir la loi, de se soucier du respect des règles élémentaires de la démocratie, lesquelles n'ont pas grand chose à voir avec la traque des clandestins.
Peu avant de lire cette histoire de sans-papiers pris au piège, je regardais une vidéo brossant un tableau navrant de nos mœurs politico-administratives… Il s'agit de la communication des documents publics que tout citoyen a le droit de consulter. Chacun devrait prendre le temps de regarder cette vidéo, à commencer sans doute par tous ceux et celles qui exercent des fonctions publiques. Lorsqu'on voit comment se passent les choses chez nous, et ce qu'il en est dans les démocraties, on est édifié…

mardi 25 août 2009

Le retour de Nicolas 1er


Le Journal à le plaisir d'informer les Franchoises et les Franchois du retour de sa majesté impériale Nicolas 1er dans sa bonne capitale. Notre Bien-Aimé souverain semblait en pleine forme lorsqu'il reprit ce matin les mancherons de la charrue de l'état. Comme le journaliste du Journal l'avait en son temps relaté au lecteur, c'est dans une discrète chaumière de Gaule Méridionale que le Bien-Aimé et l'impératrice Lala s'étaient retirés en villégiature. Un choix qui en dit long sur l'admirable simplicité de mœurs du monarque, quand on songe que cet habitat ne bénéficiait même pas du tout-à-l'égout! Quoi qu'il en soit, le pays peut se réjouir, car Nicolas 1er nous revient dans une forme parfaite: l'on aurait vainement cherché ce matin sur son visage rayonnant la moindre trace du malaise dont il fut victime le mois dernier. Du reste, c'est avec son génie coutumier que Sa Majesté a ouvert le sillon de la rentrée politique…

Dès aujourd'hui, il a reçu au palais l'ensemble des barons de la banque franchoise, pour le désormais traditionnel goûter de remontrances instauré au début de son règne. C'est autour d'un thé au champagne frappé, accompagné de chaussons au caviar croustillants, que l'empereur rappela aux barons, ainsi que le veut la coutume, qu'ils doivent faire preuve de la plus grande pudeur en matière de rémunérations différées. Il convient, a-t-il notamment rappelé avec son didactisme habituel, de savoir adapter la tenue à chaque situation. Ainsi le Bien-Aimé a notamment recouru à la parabole:
«si j'ai un gros bonus qui me vient entre les jambes, est-ce que je sors en string? Non, bien sûr! Ça ferait jaser, alors je mets un kangourou… Eh bien, c'est comme ça qu'il faut faire»

Le Premier Sapir mange-couleuvre, en charge du tout dans le rien, qui participait au goûter, a donné plus de force encore à l'impérial propos en déclarant que lui même ne portait plus que des kangourous depuis sa nomination.

On me pardonnera de saisir ici l'occasion que m'offre l'évocation du Premier Sapir, pour publier un démenti énergique. En effet, une rumeur malveillante prétend que Le Journal, et donc votre serviteur, le journaliste, aurait livré à ses lecteurs une information mensongère. Nous aurions fait croire à la présence du Premier Sapir dans la capitale, à l'occasion d'une réunion de travail entre les barons de la banque et Mme le Sapir de la cassette impériale, alors que le Premier Sapir se prélassait en réalité en Italie.
Il est exact que ce dernier était absent, mais c'est bien lui qui avait ordonné la rencontre, afin que fût choisi d'un commun accord entre l'état et la banque, le cru de champagne et son millésime, destiné au goûter de remontrances. En effet, il était revenu aux oreilles de l'empereur, que lors du précédent goûter au palais, certains barons n'avaient pas apprécié la marque retenue et avaient laissé du thé dans leur tasse. On nous concédera, je pense, que la volonté de rechercher un large consensus gustatif avant la rencontre impériale, primait sur la présence ou non dans la capitale de son auteur. D'ailleurs, Télé-Nicolas fit bien pire en affirmant que le Premier Sapir assistait en personne à la réunion de travail, ce dont Le Journal s'est abstenu.
Vive l'empereur!
Le journaliste.

P-S petite pub personnelle, je rappelle aux lecteurs que les précédentes aventures de Nicolas 1er sont directement accessibles via la perle qui figure en marge du blog, cela grâce au génial Pearltrees
D'autre part, Circé nous propose un joli billet sur le départ d'Orléans de Fansolo, évoqué également par Eric Citoyen

lundi 24 août 2009

Retour sur le 15 août…

Traditionnellement, le 15 août est férié. On fête l'assomption, qu'il ne faut pas confondre avec l'ascension. Cette dernière concerne Jésus-Christ qui, lorsqu'il décida de retourner chez son père, s'éleva mystérieusement dans l'azur, «par sa propre puissance».
Dans le cas de sa mère, la Vierge Marie, il est d'usage de parler d'assomption, car On est venu la chercher. S'il faut en croire les grands peintres du passé, et l'imagerie sulpicienne plus près de nous, ce sont des anges qui la hissèrent au dernier domicile conjugal. Le plus souvent, chérubins ou anges adultes, ils sont plusieurs attelés à la tâche, ce qui laisse supposer que dans son vieil âge, Marie était d'une corpulence certaine. Flatteurs, les artistes nous le dissimulent généralement, mais on peut le comprendre: ce qui touche à la famille divine se rattache à la communication. Le ciel et ses divers conseillers ont toujours été autant pointilleux sur la question que le service de presse de l'Élysée aujourd'hui.

Vous devez être un certain nombre à vous demander ce que vient faire l'assomption dans un blog politique? Eh bien, c'est de l'histoire: l'origine très ancienne de la tradition qui fait du 15 août un jour férié. Le 15 août on ne bosse pas, on va éventuellement à la messe, pour le cas où le curé vous dévoilerait enfin «le mystère de l'assomption», qui est devenu un dogme de l'église depuis 1950, mais si vous n'êtes pas curieux, vous n'êtes même pas obligé de le faire. Vous pouvez vous reposer, aller vous faire rissoler à Paris-plage, si vous êtes parisien. Sauf si vous travaillez au BHV, bien sûr. Et là, nous laisserons Marie et ses anges atteindre seuls la vitesse de libération, pour nous intéresser à ce qui s'est passé le 15 août dernier au BHV.

La direction du grand Bazar de l'Hôtel de Ville, alléchée par les nouvelles règles en matière de travail dans les zones touristiques, a en effet décidé que cette année le magasin ouvrirait ses portes ce jour là. Apparemment, comme le veut la loi (mais ce point est discuté), la direction a demandé aux salariés volontaires pour travailler en ce jour férié de se faire connaître. Il n'y en avait pas assez. Que croyez-vous qu'ils ont fait, les patrons du BHV? La responsable des ressources humaines a envoyé une lettre recommandée avec accusé réception à tous les récalcitrants.

«Vous ne vous êtes pas déclaré volontaire (…) Votre présence est néanmoins indispensable afin d'assurer la couverture suffisante dans votre service (…)» disait notamment ce courrier.
Pour que les choses soient bien claires, dans le cas où les destinataires de cet appel au volontariat d'un nouveau genre auraient été tentés de l'ignorer, la lettre précisait ceci: «(…) votre absence serait considérer (sic) comme injustifiée et nous serions contraints d'envisager une sanction à votre encontre

Cela ressemble bigrement à une lettre de menaces, vous ne trouvez pas? Non, voyons! Pour la direction il s'agit d'une lettre d'information… On ne sait encore quelle suite les syndicats et les salariés donneront à l'affaire, s'ils oseront ou non se mettre en grève malgré les diverses pressions dont ils font l'objet. Peut-être vaut-il mieux provisoirement en rire et se dire que grâce aux soins de N. Sarkozy et de l'UMP, les touristes qui passeront désormais par la capitale un jour férié pourront emporter une perceuse en souvenir.



P-S. pas mal de blogs parlent du débat sur les Primaires, au sein du PS, auxquelles je suis personnellement favorable, mais je ne suis qu'un simple sympathisant de ce parti. Sur ce sujet, lire notamment: Olivier (contre), Nicolas (neutre), et Intox2007 (plutôt favorable)

dimanche 23 août 2009

Rébus du dimanche


Trouvez le prénom et le nom d'une personnalité politique —d'ici ou d'ailleurs, d'hier ou d'aujourd'hui…
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

samedi 22 août 2009

Quiz de la semaine de quatre jours

La semaine qui s'achève m'a parue particulièrement longue et chaude. Côté thermomètre, veux-je dire, et je la termine en pestant sur le petit ingénieur de Météo-France qui annonçait à la radio, voici deux ou trois jours, que l'alerte canicule était levée. Fini la fournaise, qu'il disait, le bougre! Alors que dans l'arrière pays varois, ça commençait tout juste à devenir particulièrement étouffant. Et ça dure, andouille, cannibale, cumulus minus, anticyclone foirus! 39°7 sous abris aujourd'hui…
Donc, la semaine avait débuté chaudement. Sur les blogs aussi, mais j'y reviendrai Mardi.

Lundi, en effet, pas de billet sur le coucou, peu importe la raison. Aussi, ai-je pensé à combler ce trou en allant voir ce que mes collègues blogueurs avaient écrit ce jour là. Le croiriez-vous? J'ai eu du mal à trouver rapidement quelque chose pour la journée du 17 août, qui ne fut pas consacré à l'affaire Bonnet, dont je compte reparler dans quelques lignes.
Section socialiste de l'île de Ré reprenait cependant la «119 ème semaine de Sarkofrance», parue le samedi d'avant chez Sarkofrance, justement. Comme on sait, ces analyses incisives des aventures de notre autocrate sont écrites par:
A —Balmeyer en collaboration avec Zoridae?
B —Juan de Sarkofrance?
C —Mitslav en collaboration avec M. Poireau?
D —Juan Carlos de Bourbon?

(d : esnopér )

Mardi,
mon billet de ce jour parlait des poursuites engagées contre Olivier Bonnet, journaliste blogueur. En fait, dès dimanche et lundi, on avait assisté à une levée de boucliers en sa faveur. Rimbus, PMA, Hypos, Gaël, pour ne citer qu'une poignée de blogueurs appelaient notamment à signer une pétition de soutien.
Que reproche M. Bouragué, un magistrat, à Olivier Bonnet?
A —d'avoir cabossé sa voiture sur un parking?
B —l'écriture d'une phrase injurieuse?
C —d'avoir courtisé sa femme?
D —la publication d'un article diffamatoire?

(d : esnopér )

Mercredi,
je me suis penché, comme d'autres, sur la question de savoir si je pourrais vivre avec une femme de droite. Moi non, mais si vous avez suivi cette chaîne de Mathieu, vous vous souvenez sans doute que
1- Nemo pourrait vivre:
A —avec Marine Lepen
B —aucune des deux
C —Arlette Laguiller

2- B. Mode de Ruminances engueule souvent:
A —ses voisins
B —sa radio
C —sa femme
D —tout le monde

(d te d : esnopér)

Jeudi
on apprenait que des chauffeurs de l'entreprise Serta menacent:
A —de crever les pneus de leurs camions
B —de verser un produit toxique dans une rivière
C —d'enlever Benoît XVI
D —de séquestrer leurs patrons

(d : esnopér )

Vendredi,

Piratages publiait un excellent billet sur les hypocrisies de nos responsables politiques.
À l'étranger, les Lybiens accueillaient en héros l'un des responsables de l'attentat de Lockerbie libéré par les juges écossais, en raison de son état de santé. Les Suisses ébahis apprenaient par leurs journaux que le président de la Confédération a fait des excuses à Mouammar Kadhafi pour les tortures morales infligées à son fils par la police et la justice helvétique. Ce dernier avait été accusé d'avoir:

A —uriné sur la voie publique.
B —frappé et menacé des domestiques.
C —participé à une orgie
D —divulgué les noms d'américains titulaires de comptes bancaires secrets.

(d : esnopér )

vendredi 21 août 2009

Assez de fleurs pour Kadhafi!


Kadhafi est à la fête. Depuis qu'il a été réintégré dans le jeu diplomatique, avec les honneurs dûs à un pompiste international, il peut à nouveau tout se permettre. On l'a vu se comporter en goujat lors de ses voyages officiels en France et en Italie, s'en prendre à la Suisse avec une rare impudence, parce qu'on avait osé, dans ce dernier pays, traiter sa progéniture comme elle le méritait. Petit rappel: le fils Kadhafi, Hannibal, descendu sans éléphant dans un grand hôtel de Genève, avait été arrêté en juillet 2008 pour avoir menacé et frappé deux domestiques. Inculpé ainsi que sa femme, il avait dû verser une caution de 312 000 euros avant de retrouver la liberté. Depuis lors, la guerre était déclarée entre la Suisse et le pater familias Kadhafi, outragé par les «mauvais traitements» infligés à son rejeton, et bien décidé à faire payer «ce crime odieux»… Entre autres épisodes de la vendetta lybienne, deux citoyens Suisses se retrouvèrent pris en otages. Il le sont toujours.

Donc Mouammar Kadhafi peut se réjouir: il vient simultanément de lui échoir deux motifs de satisfaction: à Tripoli même, le président de la Confédération Suisse lui a présenté ses excuses au nom du pays, et son homme de main dans l'attentat de Lockerbie, le terroriste Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, a été libéré pour raisons humanitaires par les juges écossais. On avait demandé aux Lybiens de faire preuve de discrétion dans la manière d'accueillir le terroriste, mais celui-ci a été reçu, bien entendu, en héros. Qu'il ne soit sans doute pas le seul responsable d'un crime abominable pour lequel on aurait rêvé que le dictateur en personne fut interpellé à la première occasion et traîné dans un tribunal, n'enlève rien au fait que la foule saluait en lui le tueur de 270 occidentaux.
Les parents des victimes de l'attentat de Lockerbie sont révoltés par une mansuétude qui pue la compromission, la fleur de trop offerte au pompiste du désert dont on convoite le pétrole.
Les Suisses, pour leur part, essaient de comprendre et de digérer la contrition diplomatique de leur président. En réaction, le Mouvement des citoyens genevois va proposer au prochain Grand Conseil une motion demandant que le fils Kadhafi «soit déclaré persona non grata sur le territoire cantonal».
Toute l'Europe devrait les imiter, sans omettre d'étendre l'interdit à la famille entière.
photo

P-S. pour rester dans le domaine du terrorisme, je signale deux billets à propos de l'attentat de Karachi: «…l'esquisse d'un crime» sur le blog Section socialiste de l'île de Ré et «Karachigate continue», chez Sarkofrance.
P-P-S. Homer nous raconte comment il a sauvé sa femme des crocs d'un chien féroce…

jeudi 20 août 2009

Quand des camionneurs dérapent…


Les conflits sociaux se suivent et ne se ressemblent pas… Après les séquestrations de patrons, les menaces de faire sauter des ateliers, ou la production, pour contrer des fermetures brutales d'entreprises, voici le chantage à l'empoisonnement des eaux de la Seine.

À La Vaupalière, du côté de Rouen, une soixantaine de salariés de Serta, entreprise de transport en passe de liquidation, veut arracher 15000 euros de prime de départ. Si ces employés en grêve n'obtiennent pas satisfaction, ils se déclarent prêts à déverser 8000 litres de dodecylphenol dans un affluent de la Seine.

Ces gens là font ainsi la démonstration que toutes les formes de luttes ne se valent pas. Le fait qu'ils soient salariés, syndiqués à la CFDT pour la plupart, ne doit pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, confondre hargne et légitime défense. S'il faut en croire les informations données à leur sujet, ce sont des chauffeurs, autrement dit des camionneurs: une corporation dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle a rarement brillé par son progressisme.

Dans le cas qui nous occupe ici, voilà des employés en grêve qui, au lieu de se colleter avec leur patron, de le séquestrer, ou de s'en prendre à ses biens professionnels, exercent un chantage envers toute la société. Empoisonner des cours d'eau, ou menacer de le faire, c'est agresser directement ou indirectement une population étrangère à ce conflit.
«ce sera toujours moins dramatique que 250 personnes licenciées et sacrifiées», dit le délégué syndical. Eh bien, non! Ce n'est plus une lutte honorable, mais du désespoir dévoyé aux limites du racket.

Ces gens là s'égarent et rendent un très mauvais service à l'ensemble des salariés en situation difficile. Se trompant d'adversaire, ils prennent le risque de priver à l'avenir les travailleurs en lutte du soutien de l'opinion publique. On pourrait bien se dire qu'à quelque chose malheur est bon: cela fera toujours des camions en moins sur nos routes.

source image


P-S. Dans mes lectures du jour, je vous recommande les billets de M. Poireau, PMA sur l'impôt, et celui de Lait d'Beu sur l'Euromillion.

D'autre part, j'ai le plaisir de lancer la chaîne du lien en post-scriptum, pour laquelle je tague Gularu

mercredi 19 août 2009

Fais-moi plaisir, chéri: vote à droite…


Yann Savidan et Nemo, encore lui, m'ont passé un curieux sujet de chaîne, imaginé par Mathieu, du fond de ses vacances dans une fournaise audoise. Cela doit sans doute expliquer le caractère brûlant de la situation que l'on est sensé envisager: peut-on vivre avec un conjoint qui ne pense pas comme soi? Yann campe «à la gauche de la droite»… Nemo est centriste, il a répondu en centriste, ce qui est somme toute logique, c'est à dire qu'il cohabite en harmonie avec une épouse de la famille politique à côté. Pour en savoir plus, il faut aller les lire…
La réponse de Nemo me semble typiquement centriste, comme du reste celle de son ami de la Banane Bleue, en cela qu'elle n'est pas hostile au compromis conjugal. Je crois que j'en aurais été incapable, dans la durée d'une vie de couple. La tentation d'assortir le difficilement conciliable ne s'est heureusement pas présentée, puisque la chance m'a fait rencontrer une femme de gauche, élevée par des parents de gauche: un petit monde des plus accueillants pour le jeune con de gauche que j'étais.
Prompt à m'emporter dans la défense de mes idées, j'aurais été incapable de serrer une main, fut-ce la gauche, à un type de droite sans m'empourprer. Je dois à ma belle-famille d'avoir appris qu'il y a des gens de gauche avec qui il vaudrait mieux ne pas se retrouver sur une île déserte, et des êtres de droite qui donneraient de l'agrément à la solitude partagée… Je crois donc m'être dépouillé de la carapace d'intransigeance qui résume la vie à un ordre manichéen, mais cela ne suffirait certainement pas à me rendre cette vie, d'autant plus précieuse que j'en voie l'horizon, envisageable en compagnie d'une sarkozyste… Et puis, comme je viens de le dire, le destin m'a si bien doté, en la personne de ma compagne, que je n'arrive même pas à imaginer ce que pourrait être une existence en enfer. La vie de ma femme est une bibliothèque romanesque en soi —de gauche, évidemment—, qui a rempli ma vie de gauche jusqu'à ce jour. Pourvu que ça dure! Le sujet de cette chaîne n'étant pas le Cantique des cantiques, je pense être arrivé au bout. Il ne me reste plus qu'à désigner les enchaînés suivants: Le-goût-des-autres, Eric, AnieDay, Martine, B.mode

mardi 18 août 2009

Soutenons tous Olivier Bonnet!


Je ne lis pas Plume de presse, d'Olivier Bonnet, très régulièrement, rares sont d'ailleurs les blogs que je lis quotidiennement. J'ai tort, sans doute, mais c'est une question d'organisation: la mienne n'est pas terrible… Je lis les articles d'Olivier Bonnet, et de bien d'autres, en fonction de l'actualité qu'ils traitent, ou d'un titre qui retient mon intérêt, dans mon agrégateur ou à la une de Wikio… Ce monsieur fait pourtant partie des blogueurs engagés politiquement qui s'expriment avec la clarté et le mordant que j'aime à trouver chez les autres. Comme il est journaliste, sa «plume de presse» s'exprime généralement avec le métier qui nous manque, à moi en tout cas, blogueur ordinaire (trouver l'information, la vérifier, il peut et il sait faire)… Pour en savoir davantage sur cet homme, j'invite les lecteurs à lire, en plus de son blog, le bref billet que Nicolas lui a consacré.
Si j'ai choisi de parler moi aussi de lui aujourd'hui, c'est qu'Olivier Bonnet se trouve en fâcheuse posture, à quelques semaines de comparaître en justice pour son activité de blogueur.
À la suite de la plainte d'un magistrat, Marc Bourragué, il est en effet poursuivi pour «injure publique envers un fonctionnaire public». Que lui reproche M. Bourragué?
D'avoir tenu sur son blog, en novembre 2007, les propos ci-dessous:

«l'inénarrable ancien substitut du procureur de Toulouse, Marc Bourrague (…) On peut donc légitimement s'interroger, connaissant le CV de ce magistrat, sur son «indépendance» dans le cadre d'un tel procès, tant il est évident qu'il est «en coma» professionnel avancé»
(texte cité par l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel)

Vous pourrez lire dans l'article consacré à son affaire par O. Bonnet, le détail de l'article de loi définissant le délit d'injure. Ce qu'il est important de noter, c'est que le fait d'inculper quelqu'un sur cette base, empêche celui-ci d'apporter la preuve que la phrase incriminée était la conséquence d'un raisonnement. L'injure est une expression gratuite, «qui ne renferme l'imputation d'aucun fait».
Olivier Bonnet n'a pas pour habitude de lancer des mots sur le web pour le plaisir d'y faire des ricochets. Ses articles reposent en principe sur des faits, étayant implicitement sa manière de les rapporter.
Il est donc légitime de se demander si le plaignant, magistrat, n'a pas choisi de poursuivre pour injure dans le but de faire condamner son adversaire sans qu'il puisse se défendre. Une plainte pour diffamation aurait sans doute été plus difficile à soutenir en procès…
Quoi qu'il en soit, cette affaire n'est qu'une illustration supplémentaire de la volonté de brider la liberté d'expression, depuis l'arrivée de M. Sarkozy au pouvoir. Une nouvelle fois, on s'attaque à un blogueur —quand ce n'est pas aux journaux eux-mêmes—, dans le but d'intimider tous les autres.
Une nouvelle fois, ce sera peine perdue, car la communauté des blogueurs, et au delà: des internautes Français, se mobilise —pas seulement à gauche—, pour apporter son soutien à Olivier Bonnet.
Rendons-nous en nombre sur Plume de presse, et, comme Jean-Louis Bianco, comme plus de 460 personnes à ce jour, signons la pétition en remplissant le formulaire qui figure à la fin de l'article sur l'affaire!

P-S. De retour de vacances, Martine nous offre le billet-théâtre de son été… M. Poireau analyse les recettes de la grande distribution… Bah!? by CC prévoit une rentrée scolaire grippée… Nemo nous parle des chiffres de la délinquance…

dimanche 16 août 2009

Le rébus du dimanche

Comme d'habitude, dans ce rébus se cache le prénom et le nom d'une personnalité politique (d'une quelconque région du monde, et de n'importe quelle époque à partir du déluge)…

La modération des commentaires sera activée jusqu'à ce soir, pour permettre à chacun de proposer sa solution sans être influencé par les autres réponses.


(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

samedi 15 août 2009

Quiz à trous, pour une semaine aérée…

Le samedi, surtout au mois d'août, est le jour idéal pour tester votre mémoire vive, celle qui disparaît le dimanche avec l'extinction de la semaine. Voici par exemple quelques sujets qui ont été abordés sur ce blog…

Lundi,
sur le Coucou, on commémorait des traités vieux de 60 ans. Il s'agissait:

A —des Serments de Strasbourg, réglant enfin la succession de Charlemagne.
B —des Conventions de Genève.
C —des mesures de poids et des tarifs adoptés dans le Pacte charbon-acier.

Mardi,
les banquiers défrayaient à nouveau la chronique par l'annonce:

A —qu'ils provisionnaient des millions en prévision des bonus à verser à leurs collaborateurs d'élite.
B —qu'ils baissaient le montant des agios pour tenir compte de la baisse des prix.
C —qu'ils augmentaient le montant des agios pour tenir compte de la baisse de la TVA dans la restauration…

Mercredi,
Xavier Darcos faisait savoir:

A —qu'il n'était pas le père de Zohra Dati.
B — qu'il se préparait à démissionner en septembre pour se consacrer à l'éducation de ses arrières-petits-enfants.
C —qu'il envisageait de supprimer les deux années de cotisations supplémentaires accordées aux femmes au moment de la retraite, lorsqu'elles ont élevé des enfants.

Jeudi,
rien sur le Coucou, mais d'autres aussi n'ont sorti aucun billet. En revanche, vous souvenez-vous:
A —de la recette de poule au pot publiée par Sarkofrance?
B —de l'enfumage dans les restos, évoqué par M. Poireau?
C —de l'arme fiscale contre les bonus, proposée chez Section socialiste de l'île de Ré?

(on voudra bien m'excuser des erreurs de saisie qui ont jeté un certain désordre dans les propositions ci-dessus, mais les lecteurs attentifs auront rectifié sans peine!)

Vendredi,

Il fut question ici et en commentaires de la captivité de Clotilde Reiss d'une part, et de celle de Florence Cassez d'autre part… Aucun humour à faire là-dessus. Une autre nouvelle en revanche aurait rendu le sourire à un chômeur sans papier sortant des urgences en fauteuil roulant, avec un résultat de test positif au sida dans sa poche… Non, ce n'est pas convenable, pardon! À un militant du PS sortant d'une réunion du Conseil National… Non, non, on ne peut pas dire ça! À un militant du NPA transporté aux urgences par des ambulanciers FN… Trop cruel! Bon, on dit à un député rentrant dans sa circonscription en train corail le 15 août, et on n'en parle plus. La nouvelle en question était:
A —Dans le cadre de son emploi de rewriter, Didier Goux a dû résumer en 5000 signes un long plaidoyer en faveur du burqini.
B —Le président en vacances va lui-même acheter ses pizzas à bicyclette.
C —Nefisa voulait publier un billet marrant, mais elle n'a pas osé.
D —Olivier Porret voulait faire un lifting (de blog), et il a osé.

vendredi 14 août 2009

À vélo, et en maillot…


Le président fait du vélo pendant que ses conseillers se cassent la tête à l'Élysée pour lui pondre une quelconque déclaration par jour… Histoire d'occuper sa place réservée dans la presse ancillaire, celle qui continue jour après jour à rappeler son malaise ,afin d'entretenir l'élan de compassion en sa faveur dans la France qui rampe.

Deux jeunes Françaises croupissent dans les prisons de pays peu reluisants, pour des motifs fort différents. Une dictature théocratique de la pire espèce retient Clotilde Reiss, en Iran, tandis qu'une espèce de république bananière a condamné Florence Cassez à une peine féroce —96 ans de captivité à l'origine—, à l'issue d'une parodie de procès. Les deux cas sont différents, car la première n'est accusée, somme toute, que de s'être crue un moment dans un pays libre, alors que la seconde a été impliquée, aux dires de ses accusateurs, dans une affaire criminelle. Il n'empêche que dans les deux cas, on attend, on espère une issue heureuse le plus rapidement possible: avant-hier de préférence, hier au pire…

Ce sont les nouvelles que j'ai retenues de l'actualité des derniers jours, avec celle, réchauffée par la droite, d'un nouvel épisode de la burqa… À la faveur de l'interdiction de piscine d'une jeune femme musulmane, on a ainsi appris en plein été que sous la burqa, se cache aussi un burqini, et la polémique de repartir! Personnellement je désapprouve l'irruption de tenues provocatrices dans un lieu que les règles de notre société devraient dédier obligatoirement à la mixité dans un esprit laïque. Mais comme je ne suis pas à une contradiction près, je désapprouve tout autant le fait de stigmatiser ces dames: le ridicule et l'inconfort sont largement suffisants pour venir à bout de leur ferveur militante en quelques années. S'il avait pris la fantaisie à nos créateurs de mode sde relancer sur les plages les tenues de bain de la Belle Époque, il se serait sans nul doute trouvé des people pour s'accoutrer ainsi. Par contagion, nous aurions vu apparaître un nombre de baigneuses rétro beaucoup plus significatif qu'une poignée de musulmanes en burqini. On peut facilement imaginer les ricanements suscités par cette régression vestimentaire, mais personne n'aurait hurlé au scandale…
Quelques images des audaces de nos aïeules…














Sources images: couleur , luxueuse cabine roulante, tenues de bain

mercredi 12 août 2009

La retraite des mères au régime minceur?

Au cœur de l'été, alors que bon nombre de Françaises sont plutôt d'humeur à siester qu'à se préoccuper de la rentrée et de ses galères, on apprend que Xavier Darcos, ministre du travail, se prépare à leur jouer un vilain tour. Il s'agit pour lui de tout mettre en œuvre afin que soient réformés au plus vite les avantages dont bénéficient les femmes salariées en matière de retraite.

Jusqu'à présent, une femme ayant élevé plusieurs enfants, qui, au moment de cesser son activité professionnelle, ne totalise pas le nombre de trimestres suffisants pour toucher une retraite à taux plein, se voit accorder une majoration de deux années de sa durée d'assurance.

Quand on sait que 66% des femmes se trouvent dans ce cas, de surcroît sans avoir gagné un salaire équivalant à celui d'un homme au cours de leur carrière, à emploi équivalent, on comprend qu'il s'agit d'une mesure de justice.
L'avenir d'un pays passe par ses enfants, n'en déplaise à un certain écolo-catastrophisme angoissé par la surpopulation mondiale. Il faut de jeunes bras pour remplacer ceux que l'usure de l'âge fait retomber, c'est une évidence. En attendant l'avènement du «Meilleur des mondes», c'est la femme qui joue le rôle essentiel dans ce renouvellement des générations.
S'il faut un homme pour procréer, il faut une femme pour accueillir le futur bébé, le porter jusqu'à la naissance. Et ce n'est pas une mince affaire. Pour la femme, il y a un avant et un après l'enfantement…
N'étant pas femme, ni ne l'ayant jamais été, même par inadvertance, je ne peux bien entendu guère m'étendre là dessus, mais il m'a néanmoins été donné d'observer que quelque chose se passe alors. La maternité prend la femme au corps et la fait entrer dans les réalités de la vie d'une manière autrement marquante qu'il en va pour l'homme avec sa paternité. Bref, la femme subit autant qu'elle offre, et ce n'était en aucune façon lui accorder un privilège démesuré que de lui rendre ces deux années à l'entrée de la vieillesse…

Ce qui chagrine M. Darcos, c'est la démarche d'un père qui a obtenu de la Cour de cassation de bénéficier de la même majoration que son épouse. La Halde, haute autorité de lutte contre les discriminations, avait fait auparavant une demande allant dans le même sens… Le gouvernement s'inquiète donc de l'alourdissement brutal du régime des retraites qui pourrait survenir, si tous les pères ayant élevé leurs enfants à un moment quelconque se mettaient à revendiquer cet avantage à leur tour… Là-dessus aussi, sur cette attitude d'hommes prêts à s'engouffrer dans une brèche de la législation, je ne sais trop que penser. Si cela doit conduire à ramener plus d'injustice encore dans le sort des femmes, ce ne sera pas glorieux!

Il reste à savoir si dans les négociations à venir entre le gouvernement et les syndicats, ces derniers sauront se montrer enfin en phase avec leur raison d'être, et barrer la route à cette régression.

P-S. À lire chez Zoridae: «Le sketch du sifflet - Jeune dans sa tête -»

mardi 11 août 2009

Mousse politique au chocolat


Souvent, on se laisse prendre dans une chaîne sans savoir d'où elle est partie, et sur quel blog a mûri le virus qui cavale dans la blogosphère. La plupart du temps, on se mouche et l'on n'y pense plus. D'autres fois, on se laisse tenter par un billet douillet comme un arrêt-maladie en pleine canicule, surtout si le thème imposé est alléchant. C'est ce qui m'arrive aujourd'hui en mettant du chocolat au menu de ce jour. Avec d'autant plus de plaisir que, pour une fois, j'ai vu naître cette chaîne sur un blog que j'apprécie: Les peuples du soleil. De l'éprouvette de Ferocia, son auteur, est sorti un questionnaire viral qui toucha notamment Le Faucon, avant d'atteindre Nemo, parmi bien d'autres, lequel Nemo me le refila…
1— Quel type de chocolat : Chocolat noir, chocolat au lait, chocolat blanc ?
Sans hésitation, le chocolat bien noir. Je ne descends jamais au dessous de 75% de cacao, ma préférence allant aux 85%. De loin en loin, il m'arrive de succomber à la tentation d'une fine tablette approchant le cacao pur, mais il s'agit alors d'une gourmandise amère qui doit s'accompagner de café, me semble-t-il.
Là-dessus, une question subsidiaire m'a saisi: quel est le chocolat préféré des sondeurs? Vous trouvez cette interrogation bizarre? Eh bien, je m'explique…
Imaginez que les sondeurs sont chocolat! (Vous connaissez cette expression, je suppose, qui signifie «être dupé»…)
En effet, je viens de me livrer à un petit sondage des sondeurs, tout personnel, d'où il ressort que l'opinion publique se fiche d'eux régulièrement. Ainsi, la cote de Nicolas Sarkozy vient de chuter de 8 points en moins d'une semaine et ils ne s'en sont pas aperçus! Jugez plutôt: l'enquête du 30 juillet de VSD attribuait un score favorable au président à 53%. Moins d'une semaine plus tard, le 6 août, la maison CSA mesurait pour le Parisien-Dimanche une cote de confiance sur Nicolas Sarkozy s'élevant à 45%… La presse et les sondeurs, saluent un retour à la santé sondagière de M. Sarkozy, alors qu'il vient bel et bien de perdre 8% après quelques jours de convalescence en bermuda. Les sondeurs sont chocolat!

2— Sous quelle forme : Boisson, tablette, bouchée ?
Du chocolat en tablette, le plus souvent. C'est une présentation qui me donne l'illusion délectable de croquer dans la matière pure. Remarquez, je ne rechigne jamais dans la période des fêtes à savourer des truffes noires poudrées d'un cacao volatil qui réjouit le palais.
Je me sens un peu coupable à la quatre ou cinquième truffe, comme si je me retrouvais dans la peau d'un financier qui se goinfre de bonus en douce… En quoi j'ai bien tort parce que chez ces gens là, monsieur, on ne culpabilise pas. On en redemande.

3 —Quelle origine : Chocolat belge, suisse, autre, tous ?
Sans hésiter, je réponds: suisse, bien qu'à vrai dire le belge ne me laisse pas insensible… J'ai même ma marque suisse préférée, mais l'entreprise n'ayant pas répondu à ma proposition de citer la marque contre un chèque sympathique, je m'abstiendrai d'en dire plus.
En revanche, pour le citoyen, qu'il soit un véritable amateur de chocolat ou non, la Suisse est un régal. C'était la fête nationale de ce pays, au début du mois, et à cette occasion, M. Poireau me fit connaître le blog de Constance, qui publiait un tableau synoptique de ses institutions. Je parle parfois de la démocratie suisse dans mes billets, et des contradicteurs m'ont fait observer qu'il y a des choses à redire dans cette démocratie là… Peut-être, sans doute…, mais si c'est le cas, les citoyens Suisses ont la capacité de le dire et de changer les choses qui leur déplaisent. Chez nous, on peut toujours courir!
4— Un dessert au chocolat :Tarte au chocolat, Gâteau au chocolat, glace au chocolat (les recettes sont bienvenues ;) )
Gâteau au chocolat, mousse au chocolat… Glace au chocolat, à la rigueur. Mes capacités culinaires et pâtissières sont restreintes, mais je sais faire une mousse au chocolat noir à 75%… Je suppose que tout le monde connaît la seule petite difficulté qui consiste à incorporer sans les briser les blancs d'œufs battus en neige au chocolat fondu, inutile de m'étendre sur la recette. Toutefois, ma gourmandise me porte à préférer le gâteau à la mousse, et singulièrement le souvenir d'un gâteau au chocolat entre tous les autres, dont la recette a malheureusement été emportée dans la tombe par sa créatrice, la mère d'un ami. Une bouchée vous transportait au paradis du chocolat, une deuxième en appelait quatre ou cinq autres, si riches qu'on atteignait l'extase…, et qu'il fallait mettre ensuite son foie au repos pendant une semaine.
Je ne vois qu'un plaisir léger et profond en même temps qui puisse se rattacher à la saveur de ce souvenir, il est de l'autre côté du miroir, au pays des petites filles gavées de chocolat, chez Lewis Caroll, dont on nous parle aujourd'hui chez Ruminances. Caroll, comme Andersen qu'il m'arrive de relire, c'est mon bout d'enfance qui dure, ma part de chocolat dérobée à la vie.
5— A boire avec du chocolat : un whisky, une liqueur, un cognac/armagnac, de l’eau tout simplement, un vin rouge ?
Là, je ne sais que répondre: tout est bon avec le chocolat, du vieux marc à cette Izarra verte ou jaune, comme on en boit au pied des Pyrénées, même l'eau!
Et puisque la fin de la chaîne est atteinte, je voudrais renvoyer le lecteur à deux billets importants, qui parlent d'enfants privés de quelque chose de plus essentiel que tout le chocolat du monde: de liberté —et privés de leur père ou de leur mère peut-être. Des enfants de 5 ans, de 8 ans, bientôt chassés de leur terre d'accueil, la France… C'est à lire chez AnnieDay et Dedalus, d'urgence!

Pour terminer, je reviens un instant au dessert, le temps de passer un bout de chocolat et la chaîne aux deux derniers nommés, Dedalus et Annie, ainsi qu'à Marie-Georges, et Rimbus

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lundi 10 août 2009

Les Conventions de Genève ont 60 ans…


Mercredi prochain, le 12 août, les Conventions de Genève auront 60 ans. Les dernières, en fait: quatre textes ratifiés alors par 59 états, à la suite d'une conférence réunie à l'initiative de la Suisse. La toute première Convention, née de la volonté acharnée d'Henry Dunant, fondateur de la Croix Rouge, date, quant à elle de 1864. Quatorze pays européens seulement l'avaient signée. Il a existé quatre traités, corrigés par trois protocoles additionnels en 1977 et 2005.

Comme on sait, les Conventions de Genève, qui se préoccupaient à l'origine essentiellement du sort des blessés de guerre, visent aujourd'hui à protéger aussi les civils et tentent de glisser un zeste d'humanité dans les conflits. On comprend qu'il faille autant de traités et d'addenda pour tenter d'améliorer sans cesse une matière aussi ingrate…
Sans cesse bafoués sur le terrain de combat, ils n'en marquent pas moins un des premiers pas, sinon le premier, dans l'émergence d'un droit international. Aujourd'hui, qui plus est, l'existence de la Cour pénale internationale fait échec à l'impuissance des peuples, et vient en renfort de ces textes fragiles, nos seuls remparts contre la barbarie pure.
Il faut simplement regretter l'éternelle duplicité des gens de pouvoir qui, tout en adhérant à un progrès de civilisation, tel que la création de cette CPI, s'ingénient à entraver son fonctionnement. Ainsi les crimes de guerre ne peuvent-ils être poursuivis devant la cour internationale, et sanctionnés, qu'en cas de carence de la justice du pays impliqué… Néanmoins, toutes imparfaites qu'elles soient les Conventions de Genève sont à ranger au côté de la Déclaration des droits de l'homme, elle aussi bien mal respectée, comme de précieux étalons d'un humanisme universel qui reste à fonder.

Sources: Le Temps
La Tribune de Genève
image: original des Conventions de Genève

P-S. je me demande combien de clavésiens ignorent que le village de Claviers s'enorgueillit d'avoir comme curé le père Obama, ce qui était mon cas ce matin encore. Jusqu'à ce que je découvre, via Nicolas, ce billet de l'ami Rimbus —à ne pas confondre avec cet autre texte du même Rimbus, quoique… Bien sûr, le curé ne se prénomme pas Barak, mais Santiago, et Claviers doit partager le brave homme avec trois autres villages du canton, néanmoins, ça le fait —comme on dit à Paris! Paris qui n'a qu'un banal Vingt-Trois à mettre à l'affiche de ses messes. Je me demande s'il officie avec sa casquette Obama (d'origine)? En tout cas, je crois que la saison touristique clavésienne va prendre un nouvel essor…

dimanche 9 août 2009

Rébus du dimanche…


Comme les dimanches précédents, le jeu consiste à trouver dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité du monde politique… Bonne chance à tous! (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

samedi 8 août 2009

Une semaine d'août, un quiz de coucou…

Lundi,
nous apprenions que les avantages en nature des serviteurs de l'état seraient bientôt réexaminés et réévalués à l'aune des efforts demandés à la nation. Selon vous, il s'agit:
A —de remplacer les deux berlines C6 haut de gamme commandées par Brice Hortefeux par une Tata indienne à 1200€?
B —d'augmenter le loyer des appartements de fonction mis à la disposition de certains fonctionnaires?
C —de faire payer Nicolas Sarkozy pour la location de l'Élysée et de La Lanterne, résidences qu'il n'occupe pas à titre principal?

Mardi,
une partie du monde agricole en émoi s'indignait de ce qu'à la demande de l'Europe, l'état puisse réclamer le remboursement de subventions indûment versées entre 1992 et 2002. À qui les gouvernements de l'époque ont-ils donné de l'argent:
A —au prince de Monaco?
B —au prince de Galle?
C —aux producteurs de fruits et légumes?
D —à Danone?

D'autre part, par une fuite savamment orchestrée, on apprenait qu'un blog politique prenait la première place du classement général Wikio. Il s'agit de:
A —Le chemin du Rayon?
B —Mtislav?
C—Partageons mon avis?
D —Le boudoir de Framboise?

Mercredi,
deux sondages effectués fin juillet nous apprenaient que (deux réponses):
A —62% des Français approuvent les séquestrations de patrons?
B —90% des Français déclarent en avoir assez de N. Sarkozy?
C —75% des Français aiment le chocolat à 75% de cacao?
D —53% des Français trouvent N. Sarkozy «bon président»?

Jeudi,
monsieur Bas, ancien ministre, ayant lu la veille un billet de Mathieu à propos de son ardeur à bloguer au mois d'Août, a lancé dans la presse la proposition suivante, destinée à venir en aide aux personnes dépendantes:
A —les congés annuels, supprimés, seront affectés à la solidarité nationale?
B —les salariés travailleront tous les 5emes dimanches du mois?
C —on créera une deuxième journée de solidarité dans l'année?

Vendredi,
ça discute ferme au congrès du Fatah à Bethléem, tandis qu'à Paris François Fillon convoque les banquiers pour:
A —partager un gueuleton?
B —les prier d'être plus discrets avec leurs bonus?
C —leur annoncer une prochaine nationalisation sans indemnisation du capital?

Samedi,
Les coulisses de Sarkofrance nous proposent de bonnes raisons pour bloguer au mois d'août… Moi, j'aurais dû répondre à la chaîne des «Peuples du soleil», sur le chocolat, que m'a repassé Nemo, mais je garde le sujet pour la semaine prochaine.…

vendredi 7 août 2009

Le Fatah, les bonus, Wikio, et moi…

La presse en ligne parle peu du congrès du Fatah, le premier en 20 ans, qui se tient à Bethléem actuellement. Le correspondant de France Inter disait à la mi-journée que le congrès se prolongera jusqu'à dimanche. Il est question de renouveler les instances dirigeantes de ce parti, l'ambiance est houleuse. Il paraît même que de temps en temps on s'empoigne au col de chemise, les vieux croûtons ne veulent pas reconnaître leurs erreurs, ni lâcher les commandes… Il n'y a pas encore de mort, c'est plutôt bon signe pour leur démocratie interne, quand on pense qu'il n'y a pas si longtemps, ils devaient tous porter un flingue à la ceinture. Toute proportion gardée, cette situation m'a fait penser à celle du PS. Si, si, j'y vois quelques points communs —comme dans le fait qu'il soit si difficile de se débarrasser des éléphants, surtout de nos jours où leur chasse est prohibée.

À la radio encore, je ne sais plus quelle banquière nous a expliqué combien les rémunérations variables (expression bien élevée pour parler des bonus sans rougir), sont naturelles et indispensables à l'activité financière. Nos banquiers sont des modèles de vertu, à la différence de leurs confrères anglo-saxons —de vrais truands qui les obligent à imiter leurs pratiques, afin d'assurer leur survie. Le gouvernement, alerté par l'odeur de roussi que dégageait la révélation des diverses provisions destinées à engraisser l'élite bancaire, le gouvernement à organisé au pied levé un simulacre de rappel à l'ordre. Jusqu'à l'ineffable autocrate en convalescence qui feint de menacer: M. Sarkozy annonce qu'il se fâchera bientôt, si cela continue. Il ne faut pas attendre de lui l'adoption de la mesure efficace, qui ne nécessite même pas de légiférer: l'imposition massive de toutes les rémunérations abusives.
Pour le commun des mortels, l'heure devrait être venue de riposter au climat de licence affairiste où a sombré notre pays sous le règne de ce président. Il faudrait imaginer quelque opération de boycott généralisé qui frapperait tout ce vilain monde au cœur, son porte-monnaie, mais la patience des Français semble devenue sans limite…


Sans transition, comme cette première semaine d'Août sera bientôt achevée, il me reste à respecter la coutume de publier les saintes statistiques mensuelles que voici…
Au mois de juillet, le Coucou a reçu 2926 visites, 5023 pages ont été vues, durant 2:14 en moyenne… Ces chiffres, qui correspondent à la liturgie Google Analytics, sont légèrement en baisse par rapport au mois dernier. Étrangement, dans la liturgie de Statcounter, que j'aime bien aussi, mes statistiques sont en hausse (5321 visiteurs, 10434 pages vues)…, mais bon les choses sont ainsi, et cela n'a pas empêché ce blog de grimper à la 7e place du classement Wiko des politiques. Alors cocorico!

Mes apporteurs de visites du mois de juillet ont été les suivants:
jegpol.blogspot.com 183
wikio.fr 180
sarkofrance 173
twitter.com 110
macao-levilainpetitcanard.blogspot.com 89
ruminances.unblog.fr 82
falconhill.blogspot.com 74
le-gout-des-autres.blospirit.com 65
netviles.com 64
betapolitique.fr 57
nouvelhermes.blogspot.com 39
sarkobasta.blogspot.com 39
quicoulol.blogspot.com 36
hyposblog.info 35
mtislav.blogspot.com 30
crisedanslesmedias.hautefort.com 28
cozop.com 27
labs.wiko.net 24
berenicecarpediem.blogspot.com 19
monsieurpoireau.blogspot.com 18
jen-airienadireetalors.20minutes-blogs.fr 17
pensezbibi.com 17
(lequel Bibi pourrait bien avoir été piraté à cette heure?)
jegper.blogspot.com 16
peuples.net 16
marre-et-remarre.blogspot.com 15
uneautrevie-stef.blogspot.com 15
monmulhouse.canalblog.com 13
fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com 10

( j'espère que αяf voudra bien m'excuser, mais depuis que j'ai constaté que «pensezbibi» a, sans doute, été piraté, je n'arrive plus à ouvrir un seul blog, et même l'enregistrement de ce billet est devenu capricieux…)

P-S. Il a suffit, en désespoir de cause, que je rédige un billet de service pour signaler aux lecteurs que j'étais en panne, pour que tout rentre dans l'ordre au même instant… J'ai donc ajouté le lien manquant.


jeudi 6 août 2009

Deuxième journée de solidarité, en bloguant au mois d'août…

Hier soir, Mathieu, se demandait après Falconhill, s'il faut bloguer au mois d'Août? Les chaînes naissent souvent comme ça, d'ailleurs il m'a repassé la question…
Cela vaut-il la peine, en effet, d'écrire des billets quand les internautes, pour la plupart, sont en vacances, que le président est à la plage, et que l'actualité pourrait se résumer à la mort de la plus célèbre carpe de Grande-Bretagne?
Ma réponse, guère originale, est qu'il est bon de publier quelques lignes pourvu que l'envie soit présente. L'écriture est aussi un entraînement, un exercice d'autant plus aisé qu'il est pratiqué régulièrement… L'ennui, c'est qu'il vaut mieux aussi avoir quelque chose à raconter, ne serait-ce que les statistiques du blog, une matière tellement affriolante que je ne me suis pas encore décidé à y mettre le nez. Relever patiemment les chiffres, dresser la liste des aimables collègues apporteurs de visites, les mettre en lien un à un… Bon, ce sera pour un jour prochain.
Heureusement, il y a tout de même une autre raison de bloguer au mois d'août: il arrive qu'il se passe un événement important, ou qu'il se prépare quelque chose destiné à venir tôt ou tard au premier plan de l'actualité. Ainsi, l'ami Poireau a-t-il attiré aujourd'hui mon attention sur la proposition d'un ancien ministre de Jacques Chirac, Philippe Bas…

Il s'agit «d'innover pour remédier à ce qui ne va pas», c'est très simple. Qu'est-ce qui ne va pas? La situation des familles qui ont à charge une vieille personne dépendante. Cela revient cher, la part que ces familles doivent assumer augmente sans cesse. Là-dessus, on ne peut que partager la commisération de l'ancien ministre de la santé. Ensuite, comment faire pour venir en aide à ces gens dans l'embarras? Eh bien, il faut surtout nous garder d'augmenter «les prélèvements obligatoires, dont notre pays détient déjà le triste record», avertit M. Bas.
Il y a déjà une Journée de solidarité instituée en faveur de l'autonomie des personnes âgées, mais elle ne suffit apparemment pas à couvrir les besoins… Instituons donc une deuxième Journée de solidarité! Et voilà, le tour sera joué: il n'y aura pas augmentation des charges, pas de prélèvement ni d'impôt qui «appauvrit» la France, la solidarité par le travail «qui enrichit» le pays, fera l'affaire! La solidarité de qui? Des artisans, des commerçants, des professions libérales? Vous oubliez «qu'ils travaillent déjà plus de cinquante heures par semaine». Donc ce sera la solidarité des salariés…
Allons du cœur et du courage, mesdames et messieurs les salariés, les impôts n'augmentent plus chez nous, qu'on se le dise! La première Journée de solidarité, ce n'était pas un impôt, c'était un cadeau. La taxe carbone chère au bon Michel Roccard, ce n'est pas un impôt, c'est un présent que nous ferons à la terre. La deuxième journée de solidarité, ce ne sera pas un impôt, ce sera un don généreux. Toutes les taxes entrées en vigueur, ou qui se sont alourdies sous le règne de Nicolas Sarkozy (il y en a 18 environ), ne sont pas des impôts; d'ailleurs chez nous, on les baisse, impôts.
Croyez-vous qu'il serait venu à l'idée de M. Bas que le gouvernement pourrait taxer à 90% les bonus des financiers, les salaires mirifiques des grands patrons? Quelle horreur, ce serait spolier l'élite du pays! Il est toujours préférable de spolier les petites gens: ils râlent, mais à la fin ils finissent par s'incliner, et même par vous trouver admirable dans les sondages… Il n'est pourtant pas dit que cela durera encore longtemps.
En attendant, chapeau bas devant monsieur Bas, artiste en coup bas.

P-S. Pour bloguer ou non au mois d'Août, je passe le relais à Annieday, Poison-social, et Comm and com

mercredi 5 août 2009

Miroir, mon beau miroir, dis-moi tout…


Rien ne coupe la faim de sondage, pas même le soleil de l'été, et la certitude que 90% des Français en train de se bronzer les fesses à la plage se contre-fichent de tout. Il manque d'ailleurs un élément d'une certaine importance dans l'exposé technique des enquêtes d'opinion de l'été: combien de sujets ont été questionnés par téléphone mobile sur leur lieu de villégiature? Parce qu'on peut se demander si le cerveau d'une personne interrogée alors qu'elle se trouve les doigts de pieds en éventail, sa tendre moitié lui oignant la viande d'huile solaire, est bien en capacité de répondre avec le sérieux souhaitable. À l'inverse, la parole de quelqu'un coincé au boulot, ou prisonnier de son appartement surchauffé pendant que les collègues se la coulent douce en vacances, est-elle vraiment fiable? Cela mériterait sans doute une de ces pondérations acrobatiques dont les sondeurs d'opinion ont le secret, pour tenir compte des variations saisonnières du sentiment.

Ainsi par exemple, Nicolas Sarkozy vient de gagner 12 points d'un coup dans un sondage de VDS, lequel proclame qu'il «fait un bon président» pour 53% des Français.
L'enquête a bien entendu suivi de près le malaise du président, et la proportion de l'échantillon attribuant à celui-ci des qualités humaines précieuses, dynamisme, courage, sympathie, oscille de 63 à 90%.
Étonnant, lorsque l'on songe où il en était avant d'avoir un accès de vapeurs. Il est vrai aussi que ces sondages, invariablement pipés par la rigidité des choix qu'ils vous concèdent, ne se prêtent guère à la nuance, en dépit des apparences. Ainsi, on ne vous offre jamais la possibilité de répondre, par exemple, que le président vous donne envie de vomir.

Le sondage de VSD, effectué les 29 et 30 juillet, en dit tout de même long sur la niaiserie de l'opinion publique, quand on le compare à un autre réalisé presque au même moment. En effet, du 27 au 29 juillet, le journal l'Humanité faisait sonder les Français sur leur appréciation des luttes ouvrières de ces derniers temps. Et là, on découvre que 62% des gens comprennent les séquestrations de patrons, 50% les menaces de destructions de sites industriels…
Il semble donc y avoir une majorité de Français bigleux, qui ne voient pas Nicolas Sarkozy tel qu'il est. Il faudrait organiser une vaste distribution de lunettes.

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mardi 4 août 2009

Flash spécial!

Nous informons nos lecteurs qu'une information capitale vient de nous parvenir:
Partageons mon avis prend la première place du Top Général Wikio !
Poppyrose recule à la seconde place, tandis que Presse Citron campe à la 3e place…

Bravo Nicolas ! (les autres aussi, d'ailleurs)

Les paysans et nous…


À la radio, les informations de la mi-journée revenaient sur la question du remboursement des subventions par les agriculteurs. Un représentant syndical de ces derniers expliquait que sans les aides reçues de l'état français dans la période 1992 - 2002, nombre d'exploitations risquaient de disparaître, à l'époque.
Chez nous, les agriculteurs constituent un petit univers en soi, auquel s'applique des sentiments contradictoires, pour des raisons que la raison ne connaît pas. À gauche, nous ne portons pas vraiment les paysans dans notre cœur: ils sont le terreau de la droite. Et pourtant, qui d'entre nous n'a pas des origines rurales, quelques proches parents, ou des cousins éloignés, plus ou moins vissés au cul de la vache? On soupire régulièrement d'apprendre les attentions financières dont ils font l'objet, grâce à nos impôts, on les considère volontiers comme de perpétuels assistés…
Ce faisant, nous oublions que ces assistés-là travaillent durement, et surtout que nous sommes nourris par eux. Certains penseront que ce n'est plus vrai, qu'une bonne partie de ce qui atterrit dans nos assiettes vient d'ailleurs… Soit, mais je me demande si nous serions nombreux, ayant appris que «labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France», à nous résigner de gaieté de cœur à ne plus dépendre, demain, que de l'agriculture de nos voisins? Je me demande combien d'entre nous se satisferaient de voir nos hameaux, nos villages, désertés, les campagnes retourner à l'état de friches pas forcément pittoresques.
À l'époque concernée, c'était bien le moins que l'on pouvait attendre du gouvernement, dans un pays traditionnellement agricole, qu'il se porte au secours de ses paysans en difficulté. Arguer, comme l'ont fait les instances européennes, que les règles de la concurrence auraient été faussées de ce fait, c'est démontrer une fois de plus que l'Europe ne se soucie pas des êtres humains qui la composent, mais exclusivement du commerce. Seuls sont pris en compte les desiderata du monde des affaires, c'est à dire de tout ce qui est animé par les motivations les plus viles d'une société: l'enrichissement, la loi du plus fort. Une loi qui s'applique régulièrement à l'encontre du monde paysan, ainsi que le démontrent ses conflits avec les intermédiaires sur le prix des denrées .
Aussi traditionnellement qu'ils perpétuent une activité où la France fut un temps auto-suffisante, les paysans ont la colère explosive. Il est souvent impossible d'être en accord avec leur atavisme réactionnaire, l'indulgence dont le pouvoir fait régulièrement preuve à l'égard de leurs actions brutales, est tout aussi souvent révoltante —du moins par comparaison avec la rigueur appliquée aux écarts des simples salariés.
Pourtant, il arrive que l'on comprenne les bouffées de révolte de nos paysans, voire que l'on ait envie de les partager, ce qui fut récemment le cas lorsqu'ils s'en prirent à la grande distribution. Cette affaire des subventions à rembourser à l'état, pour satisfaire à la loi de la jungle des mercantis Bruxellois, en est un autre exemple. Dix sept ans après, pas un sou ne devrait sortir de leurs poches, ni des nôtres. Il ne faut pas hésiter à les soutenir.

P-S. L'affaire est évidemment plus complexe que ce billet ne le montre. Je recommande donc aux lecteurs de lire à ce sujet l'analyse de «Section socialiste de l'île de Ré»
Et pour finir sur un sourire, je vous conseille la lecture de «Ma rengaine», chez αяf…