Le dernier truc à la mode, c'est de se pencher avec une gravité teintée de mansuétude sur le cas de ces gens qui, débarrassés par Sarkozy de la honte de taire des pulsions fascisantes, donnent ouvertement leurs voix au Front National. Pulsions fascisantes, puisque ce qui les fait bander c'est l'idée de préférence nationale, l'exclusion de l'étranger bouc émissaire, la séduction d'une autorité se disant inflexible dans la «lutte» contre l'intrus musulman.
Précision : je ne suggère pas en creux que toutes les religions se valent : je n'en sais rien et n'éprouve aucune sympathie pour la religion musulmane, laquelle occupe à mon goût une place indécente dans la vie de nos concitoyens de cette confession —et partant, dans la vie publique. Cependant ma conviction est que ses extravagances dévotes s'useront au contact d'une république laïque, pourvu que celle-ci ne transige pas sur ses valeurs.
Donc, on remue avec compassion la bouillie cérébrale du nouvel électeur FN. À la mi-journée, France Inter nous donnait à écouter un spécimen ancien syndicaliste, ancien électeur de gauche, à l'expression pondérée. Un type normal, quoi, et certes pas une de ces outres pragmatiques de comptoir qui font souvent le bonheur de Nicolas dans ses blogs. Peut-être même pas un gros con, genre dans lequel Dedalus fourre toute l'engeance frontiste.
Lui les traite de cons, mais affirme ne pas les mépriser. Moi c'est le contraire, mon mépris est sans le moindre embarras, assuré qu'on me le rendra. Les électeurs du FN ne sont pas tous des primates, loin s'en faut, il en est beaucoup d'une évidente intelligence, mais tous sont les héritiers de la France de Vichy, c'est ma conviction depuis des années. Une France longtemps péteuse, qui se terrait dans son indignité, à laquelle la verve et le talent politique de Le Pen ont donné peu à peu de l'audace. Jusqu'à ce qu'arrive Sarkozy et ses apprentis sorciers, tel Guéant, qui, achevant le gaullisme et l'esprit de la résistance, lui font croire à présent qu'elle serait devenue honorable.
P-S : sur l'annexe : Pathos, Ithos, et Arrrachis (mousquetaires démontés).
Précision : je ne suggère pas en creux que toutes les religions se valent : je n'en sais rien et n'éprouve aucune sympathie pour la religion musulmane, laquelle occupe à mon goût une place indécente dans la vie de nos concitoyens de cette confession —et partant, dans la vie publique. Cependant ma conviction est que ses extravagances dévotes s'useront au contact d'une république laïque, pourvu que celle-ci ne transige pas sur ses valeurs.
Donc, on remue avec compassion la bouillie cérébrale du nouvel électeur FN. À la mi-journée, France Inter nous donnait à écouter un spécimen ancien syndicaliste, ancien électeur de gauche, à l'expression pondérée. Un type normal, quoi, et certes pas une de ces outres pragmatiques de comptoir qui font souvent le bonheur de Nicolas dans ses blogs. Peut-être même pas un gros con, genre dans lequel Dedalus fourre toute l'engeance frontiste.
Lui les traite de cons, mais affirme ne pas les mépriser. Moi c'est le contraire, mon mépris est sans le moindre embarras, assuré qu'on me le rendra. Les électeurs du FN ne sont pas tous des primates, loin s'en faut, il en est beaucoup d'une évidente intelligence, mais tous sont les héritiers de la France de Vichy, c'est ma conviction depuis des années. Une France longtemps péteuse, qui se terrait dans son indignité, à laquelle la verve et le talent politique de Le Pen ont donné peu à peu de l'audace. Jusqu'à ce qu'arrive Sarkozy et ses apprentis sorciers, tel Guéant, qui, achevant le gaullisme et l'esprit de la résistance, lui font croire à présent qu'elle serait devenue honorable.
P-S : sur l'annexe : Pathos, Ithos, et Arrrachis (mousquetaires démontés).