Traditionnellement, le 15 août est férié. On fête l'assomption, qu'il ne faut pas confondre avec l'ascension. Cette dernière concerne Jésus-Christ qui, lorsqu'il décida de retourner chez son père, s'éleva mystérieusement dans l'azur, «par sa propre puissance».
Dans le cas de sa mère, la Vierge Marie, il est d'usage de parler d'assomption, car On est venu la chercher. S'il faut en croire les grands peintres du passé, et l'imagerie sulpicienne plus près de nous, ce sont des anges qui la hissèrent au dernier domicile conjugal. Le plus souvent, chérubins ou anges adultes, ils sont plusieurs attelés à la tâche, ce qui laisse supposer que dans son vieil âge, Marie était d'une corpulence certaine. Flatteurs, les artistes nous le dissimulent généralement, mais on peut le comprendre: ce qui touche à la famille divine se rattache à la communication. Le ciel et ses divers conseillers ont toujours été autant pointilleux sur la question que le service de presse de l'Élysée aujourd'hui.
Vous devez être un certain nombre à vous demander ce que vient faire l'assomption dans un blog politique? Eh bien, c'est de l'histoire: l'origine très ancienne de la tradition qui fait du 15 août un jour férié. Le 15 août on ne bosse pas, on va éventuellement à la messe, pour le cas où le curé vous dévoilerait enfin «le mystère de l'assomption», qui est devenu un dogme de l'église depuis 1950, mais si vous n'êtes pas curieux, vous n'êtes même pas obligé de le faire. Vous pouvez vous reposer, aller vous faire rissoler à Paris-plage, si vous êtes parisien. Sauf si vous travaillez au BHV, bien sûr. Et là, nous laisserons Marie et ses anges atteindre seuls la vitesse de libération, pour nous intéresser à ce qui s'est passé le 15 août dernier au BHV.
La direction du grand Bazar de l'Hôtel de Ville, alléchée par les nouvelles règles en matière de travail dans les zones touristiques, a en effet décidé que cette année le magasin ouvrirait ses portes ce jour là. Apparemment, comme le veut la loi (mais ce point est discuté), la direction a demandé aux salariés volontaires pour travailler en ce jour férié de se faire connaître. Il n'y en avait pas assez. Que croyez-vous qu'ils ont fait, les patrons du BHV? La responsable des ressources humaines a envoyé une lettre recommandée avec accusé réception à tous les récalcitrants.
«Vous ne vous êtes pas déclaré volontaire (…) Votre présence est néanmoins indispensable afin d'assurer la couverture suffisante dans votre service (…)» disait notamment ce courrier.
Pour que les choses soient bien claires, dans le cas où les destinataires de cet appel au volontariat d'un nouveau genre auraient été tentés de l'ignorer, la lettre précisait ceci: «(…) votre absence serait considérer (sic) comme injustifiée et nous serions contraints d'envisager une sanction à votre encontre.»
Cela ressemble bigrement à une lettre de menaces, vous ne trouvez pas? Non, voyons! Pour la direction il s'agit d'une lettre d'information… On ne sait encore quelle suite les syndicats et les salariés donneront à l'affaire, s'ils oseront ou non se mettre en grève malgré les diverses pressions dont ils font l'objet. Peut-être vaut-il mieux provisoirement en rire et se dire que grâce aux soins de N. Sarkozy et de l'UMP, les touristes qui passeront désormais par la capitale un jour férié pourront emporter une perceuse en souvenir.
Dans le cas de sa mère, la Vierge Marie, il est d'usage de parler d'assomption, car On est venu la chercher. S'il faut en croire les grands peintres du passé, et l'imagerie sulpicienne plus près de nous, ce sont des anges qui la hissèrent au dernier domicile conjugal. Le plus souvent, chérubins ou anges adultes, ils sont plusieurs attelés à la tâche, ce qui laisse supposer que dans son vieil âge, Marie était d'une corpulence certaine. Flatteurs, les artistes nous le dissimulent généralement, mais on peut le comprendre: ce qui touche à la famille divine se rattache à la communication. Le ciel et ses divers conseillers ont toujours été autant pointilleux sur la question que le service de presse de l'Élysée aujourd'hui.
Vous devez être un certain nombre à vous demander ce que vient faire l'assomption dans un blog politique? Eh bien, c'est de l'histoire: l'origine très ancienne de la tradition qui fait du 15 août un jour férié. Le 15 août on ne bosse pas, on va éventuellement à la messe, pour le cas où le curé vous dévoilerait enfin «le mystère de l'assomption», qui est devenu un dogme de l'église depuis 1950, mais si vous n'êtes pas curieux, vous n'êtes même pas obligé de le faire. Vous pouvez vous reposer, aller vous faire rissoler à Paris-plage, si vous êtes parisien. Sauf si vous travaillez au BHV, bien sûr. Et là, nous laisserons Marie et ses anges atteindre seuls la vitesse de libération, pour nous intéresser à ce qui s'est passé le 15 août dernier au BHV.
La direction du grand Bazar de l'Hôtel de Ville, alléchée par les nouvelles règles en matière de travail dans les zones touristiques, a en effet décidé que cette année le magasin ouvrirait ses portes ce jour là. Apparemment, comme le veut la loi (mais ce point est discuté), la direction a demandé aux salariés volontaires pour travailler en ce jour férié de se faire connaître. Il n'y en avait pas assez. Que croyez-vous qu'ils ont fait, les patrons du BHV? La responsable des ressources humaines a envoyé une lettre recommandée avec accusé réception à tous les récalcitrants.
«Vous ne vous êtes pas déclaré volontaire (…) Votre présence est néanmoins indispensable afin d'assurer la couverture suffisante dans votre service (…)» disait notamment ce courrier.
Pour que les choses soient bien claires, dans le cas où les destinataires de cet appel au volontariat d'un nouveau genre auraient été tentés de l'ignorer, la lettre précisait ceci: «(…) votre absence serait considérer (sic) comme injustifiée et nous serions contraints d'envisager une sanction à votre encontre.»
Cela ressemble bigrement à une lettre de menaces, vous ne trouvez pas? Non, voyons! Pour la direction il s'agit d'une lettre d'information… On ne sait encore quelle suite les syndicats et les salariés donneront à l'affaire, s'ils oseront ou non se mettre en grève malgré les diverses pressions dont ils font l'objet. Peut-être vaut-il mieux provisoirement en rire et se dire que grâce aux soins de N. Sarkozy et de l'UMP, les touristes qui passeront désormais par la capitale un jour férié pourront emporter une perceuse en souvenir.
P-S. pas mal de blogs parlent du débat sur les Primaires, au sein du PS, auxquelles je suis personnellement favorable, mais je ne suis qu'un simple sympathisant de ce parti. Sur ce sujet, lire notamment: Olivier (contre), Nicolas (neutre), et Intox2007 (plutôt favorable)
17 commentaires:
Des primaires au PS ? Je n'en suis pas particulièrement un sympathisant, mais je crois que le problème n'est pas là. Que le Parti se secoue, prenne de vraies positions contre l'économie de marché, pour une nouvelle donne économique. Ensuite, il sera bien temps de préparer des primaires, s'il reste en tête des candidats prêts à se mettre en avant pour soutenir mordicus ces résolutions-là.
Sauf erreur de ma part, ce jour-là il y aura beaucoup moins de volontaires qu'aujourd'hui, tant certains sont marqués dans une ligne différente. Sans vouloir être méchant, il est inconcevable de voir DSK s'y lancer, mais il est loin de constituer l'exception. Qui osera ? Un ? Deux ? Les primaires ne seront plus nécessaires, voilà tout.
Babelouest,
entre autres avantages à mes yeux, les primaires auraient celui d'écarter DSK, qui n'en veut pas. Monsieur trouve la démocratie salissante.
ça me rappelle l'affaire des caissières du carrefour cote de nacre à Caen, du temps où j'y habitais... les volontaires avaient été désignées par tirage au sort cela avait paru plus simple au drh sûrement
Gaël,
l'ennui du tirage au sort pour le BHV, c'est qu'ils avaient besoin de presque tout le monde… Peut-être que la direction a joué à pile ou face l'ouverture du 15 août? Pile on ouvre, face on ne ferme pas, sur la tranche c'est férié…
Je ne suis pas absolument contre.
Je souhaite qu'on me dise qui vote, militants, sympathisants? quels partis? et sur quel projet...
Voilà un billet qu'il est bien et qui m'a permis de faire une suite au mien, merci
Mettons nous à la place des salariés de BHV (ou d'autres magasins, ailleurs). Ca ne nous plairait pas de bosser le 15 aout ,et surement encore moins d'être désigné volontaire. Ce principe, appuyé par la loi du travail dominical, va entrainer bien des dérives.
Olivier,
le vote des militants des partis de gauche doit être facile à organiser. Celui des sympathisants semble plus complexe. Il faut regarder sans doute du côté des primaires américaines…
Rébus,
j'ai été lire… très bien!
Homer,
on peut considérer le cas du BHV comme une dérive. Les effets néfastes de la loi sur le travail du dimanche sont déjà là!
Beau billet (hop ! Je te le vole). Je voulais juste revenir sur le "PS" mais je vois qu'Olivier P a répondu avant moi...
Il n'y a qu'une chose à faire : ne jamais mettre les pieds dans un magasin le dimanche ou jour férié. Soyons donc cohérent : je ne veux pas bosser le dimanche mais je veux bien faire mes courses.
pour lze travail le dimanche c'était hélas couru d'avance. La société en question est par contre un peu bête de l'avoir écrit.
Nicolas,
vole donc, mon cher! C'est toujours un régal pour les compteurs de visites… ;-)
Dodue,
exactement! C'est valable aussi pour moi qui habite la campagne. Et j'applique le principe: dimanche, j'étais furieusement tenté de partir en quête d'une grande surface pour acheter d'urgence une clim mobile. J'ai renoncé en pensant justement aux conflits sur le travail du dimanche.
Très bien de mélanger la politique et la Vierge Marie: la politique a besoin de mélange - surtout avec l'immaculée conception!
Romain,
je n'avais pas vu ton commentaire avant de partir, ce matin…
La société en question devait, je pense, se sentir obligée de produire une trace écrite pour se couvrir légalement?
Hermes,
merci, le mystère de l'imaculée conception et l'élection de N. Sarkozy vont bien ensemble, non?
Sans l'influence des commentaires :
Heureusement, la lettre n'était pas accompagnée d'un bulletin d'adhésion au parti de ce merveilleux gouvernement !
:-))
[Il faudrait un Grenelle de la politique pour déclarer que celui qui gouverne, c'est celui qui paie les pots cassés…].
M. Poireau,
la carte d'adhésion devait être offerte aux premiers volontaires spontanés. ;-)
Demander des comptes légalement aux gouvernants, sans prescription possible, quel rêve!
Et bien oui, c'est une information menaçante ou plutôt une menace informative...
Il est évident que dans une situation type pot de terre contre pot de fer, la tentation est très forte pour certains d'abuser.
A moins que ce ne soit un nouveau Service du Travail Obligatoire ?
Mais je m'égare !
Bonne journée.
Enregistrer un commentaire