Selon l'Obs, Georges Bush a estimé récemment qu'il ne fallait pas prendre la Bible au pied de la lettre. Le président américain aurait admis qu'il existe des preuves scientifiques de la théorie de l'évolution, que rejettent pourtant nombre de républicains. M. Bush, en plein décalage avec son image, se prétend non «littéraliste» et juge que la Bible n'est pas contradictoire avec l'évolution. «Je pense que vous pouvez avoir les deux», dit-il, et moi je me demande ce qu'il entend par là? Quelle nouvelle lecture fait-il de la Genèse, cet esprit remarquable, à qui nous devons l'ajout dans la politique internationale de valeurs religieuses fondamentales, le bien et mal? Cette question m'a beaucoup tourmenté au cours des dix minutes précédentes, et j'ai tenté d'y répondre moi-même en toute modestie. Voici:
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était déserte, les ténèbres couvraient le vide, l'esprit de Dieu planait sur des zéros. Dieu dit : «Que la richesse soit» et la richesse fut. Dieu vit que la richesse était bonne et IL sépara la richesse de la pauvreté. Dieu appela la richesse «capital» et la pauvreté «paresse». Il y eut un soir de clôture, il y eut un matin d'ouverture: la première cotation à zéro point. Dieu dit : «Qu'il y ait une banque au milieu des zéros et qu'elle sépare les milliards d'avec le rien» et il en fut ainsi. Dieu fit la banque qui mit les milliards du capital à l'abri, séparés d'avec le rien de la paresse. Il appela l'abri coffre fort. Il y eut un soir de clôture et un matin d'ouverture: deuxième cotation à 1 point…
Je n'essaierai pas de poursuivre cette relecture supposée de la Bible selon Georges Bush, jusqu'à l'expulsion d'Adam et Ève du paradis fiscal terrestre pour délit de marxisme, la faute originelle. Il me faudrait aussi pour pénétrer un tant soit peu sa pensée, tenter d'approcher sa représentation du darwinisme : peut-être que la pratique de la prière, associée à la soumission au «croissez et multipliez», ont joué un rôle essentiel pour asseoir notre suprématie sur tous les impies du règne animal. Heureusement que la page Bush sera bientôt tournée, sinon je plaindrais sincèrement les maîtres américains invités à concilier dans leur enseignement les beautés poétiques de la création biblique, avec le hasard et la nécessité.
Je n'essaierai pas de poursuivre cette relecture supposée de la Bible selon Georges Bush, jusqu'à l'expulsion d'Adam et Ève du paradis fiscal terrestre pour délit de marxisme, la faute originelle. Il me faudrait aussi pour pénétrer un tant soit peu sa pensée, tenter d'approcher sa représentation du darwinisme : peut-être que la pratique de la prière, associée à la soumission au «croissez et multipliez», ont joué un rôle essentiel pour asseoir notre suprématie sur tous les impies du règne animal. Heureusement que la page Bush sera bientôt tournée, sinon je plaindrais sincèrement les maîtres américains invités à concilier dans leur enseignement les beautés poétiques de la création biblique, avec le hasard et la nécessité.
7 commentaires:
comme quoi, même les anciens président en vieillissant commencent à raconter des choses décentes. Sarkozy deviendra peut être un mec bien....mais il a du chemin à faire.
Oui, M. Bush est en bon chemin pour accepter le darwinisme sur son lit de mort…
Amen.
J'ai vérifié: c'est marqué exactement comme ça dans la Bible !
Walk, allez en paix.
Homer, bien entendu! Tu devrais publier la suite sur ton blog!
Bush n'a pas encore fini de colorier la Bible.
Peuples : dans le cas de Bush, ça semble être une concession du bout des lèvres, tout de même!
Eric: joli!
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