mercredi 19 janvier 2011

Paris lâche la bombe C sur Haïti

N'êtes-vous pas étonnés par le chassé-croisé de dictateurs dans l'actualité de ces derniers jours ? Moi, si. Il y a d'un côté Ben Ali qui s'enfuit de son pays, et de l'autre Bébé Doc Duvalier retournant dans le sien par surprise… Dans les deux cas, le moins que l'on puisse dire, c'est que la Maison Sarkozy n'a pas brillé par son flair —il vaut mieux laisser la morale de côté.

Prenons l'exemple de Bébé Doc : en Haïti, et sans doute dans beaucoup de capitales, certains se demandent à quoi joue la France. L'Élysée a-t-il vraiment laissé partir Duvalier par simple incompétence, ou bien visait-il à semer un peu plus de désordre dans un malheureux pays au plus mauvais moment, et pourquoi ?

Quand un personnage de l'acabit de l'ancien dictateur haïtien réserve un billet d'avion, on ne peut douter que le gouvernement et la présidence en soient immédiatement informés. On nous dit que «la France» n'a pas l'habitude de contrôler les mouvements de ses citoyens ou des résidents étrangers… Voire ! Il faut bien admettre cette explication, à défaut de comprendre l'intérêt que la Maison Sarkozy pourrait trouver à lâcher une bombe de corruption sur un pays déjà dévasté.

Les médias haïtiens évoquent la possibilité que Jean-Claude Duvalier soit rentré pour rétablir ses finances en très mauvais état… Songez que les Suisses ont gelé les fonds qu'il détenait chez eux : peut-être a-t-il fini de vider ses poches chez nous, dans sa longue villégiature niçoise?
Et à propos de sous, de ceux des dictateurs en particulier, notons que Mme Lagarde prétend qu'il n'est pas possible de bloquer chez nous la fortune de la famille Ben Ali. Pendant ce temps, en Suisse, le Conseil fédéral vient justement de bloquer les fonds de Ben Ali et Laurent Gbagbo, avec effet immédiat…

P-S : j'ai obtenu le portefeuille des Institutions et d'un tas de trucs rigolos dans le gouvernement Wiko de Nicolas. Sans tarder, comme premières propositions, je vous recommande trois lectures : le Journal de Turquie chez Zoridae, Marre chez Dedalus, qui fait écho à Fachée de Christophe…

14 commentaires:

Dominique a dit…

Je ne savais pas que ben ali, le président tunisien était un dictateur et le second ils l'ont arrêté je crois aujourd'hui

Nicolas Jégou a dit…

Quoi ? Le gouvernement aurait encore merdé ?

Le_M_Poireau a dit…

Il y a une régulation des stocks chez les dictateurs, quand on en arrête un nouveau, on en libère un autre pour équilibrer !
:-))

Unknown a dit…

Quoi quoi quoi quoi!!! Le gouverne...ment aurait fermé les yeux de leur plein gré ??? :)

Le coucou a dit…

Dominique,
tu étais en bonne compagnie dans l'ignorance : Sarkozy, tout son gouvernement, etc…

Nicolas,
bah ! Dès que Fillon se lève, il trouve une note à côté de son petit-déjeuner : "choses à faire pour merder aujourd'hui"…

M Poireau,
compliqué le truc ! Qui gère ça, le Saint-siège?

Marie,
on peut se le demander… Juste se le demander, hein !

le-gout-des-autres a dit…

Voyons, coucou !
Tu es une mauvaise langue.
Tu sais bien que pour la France il n'y a pas de dictateurs, il y a au choix, des clients ou des bailleurs de fonds de campagne électorale discrets.
Khadafi n'est pas un dictateur, il va nous acheter des réacteurs nucléaires.
Ben Ali n'était pas un dictateur, c'était un rempart contre l'islamisme et il achetait si bien notre matos de maintien de l'ordre.
Bouteflika n'est pas un dictateur, c'est seulement un brave homme qui fait au mieux mettre en taule, au pire assassiner, tous ceux qui voudraient remettre en cause un état où la corruption plonge dans la puavretaé 75% du peuple tandis qu'une minuscule proportion ne sait pas quoi faire des 180 milliards d'€ d'excédent budgétaire et ne songe pas à les investir à l'intérieur du pays.
Hu Jintao ne peut être un dicateur, un si bon client d'airbus et de centrales nucléaires (encore que je sens que, comme d'habitude, on va se faire b... dans cette mirifique histoire).
Baby Doc n'éttait pas un dictateur, d'ailleurs il était invité permanent (à nos faris) sur la côte d'azur, viré par un peuple ingrat.
La liste est longue de tous ces bandits indéfendables qu'on nous dit être sur "la voie de la démocratie".
Heureusement qu'on sait se déjuger snas se démonter le moins du monde et expliquer qu'on a raison dans les deux cas, grâce à l'entraînement efficace dispensé par Edgar Faure avec son aphorisme sur les girouettes...

le-gout-des-autres a dit…

PS: J'ai abrégé avant de parler des chefs d'états africains, car j'aurais fait un commentaire plus long que la totalité de tes trois dernières notes...

Olivier David a dit…

Bonjour,

J'ai signalé votre article sur le blog :

http://horizon212121.over-blog.com

Cordialement

Le coucou a dit…

Le-goût-des-autres,
oui, heu, je ne sais plus trop de quoi il était question, là… ;-) Excuse ma réponse abrégée, pas le temps.

Olivier,
merci, j'irai voir bientôt.

le-gout-des-autres a dit…

Eh bien ? Tu es en forme ou pas ?
Ton absence est remarquée et pèse...

solveig a dit…

Pas de Coucou depuis 2 jours ?
C'est peu dire que tu manques ...

Gildan a dit…

Tu manques, oui !

lg a dit…

J'espère que tout va bien chez vous Coucou? On pense bien fort à vous.

Le coucou a dit…

Solveig, Gildan, lg, merci. Je n'ai rien à dire en ce moment, je vais fermer les commentaires. Merci.