vendredi 31 décembre 2010

Meilleurs vœux !

Meilleurs vœux aux visiteurs qui sont passés ou qui passeront encore ici, à mes amis des Left-blogs, comme à toutes les personnes qui ont soutenu ce blog de leurs liens !
(et merci à Lolobobo pour la liste ci-dessous)

139 sites ont fait des liens sur http://unclavesien.blogspot.com/ depuis le 2010-01-01
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Du petit monde de Gildan

Chez Homer

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jeudi 30 décembre 2010

Nicolas Sarkozy : trois ans de vœux

31 décembre 2007 :
«En ce 31 décembre, au terme d'une année si pleine pour notre pays, c'est avec reconnaissance pour la confiance que vous m'avez témoignée et conscient des devoirs qu'elle m'impose que je m'adresse à vous. […] Je ne crois pas à la brutalité comme méthode de gouvernement. Je crois que mon rôle est de convaincre et de rassembler, non de heurter et de diviser. […] Notre vieux monde a besoin d'une nouvelle renaissance. Eh bien, que la France soit l'âme de cette renaissance ! Voici mon vœu le plus cher pour cette année qui vient.»


31 décembre 2008 :
«L'année 2008 s'achève. Elle a été rude. […] Il y a dans le peuple français quand il est rassemblé assez d'énergie, d'intelligence et de courage pour que nous ayons ensemble confiance dans l'avenir. Nous allons sortir renforcés de cette crise.»

31 décembre 2009 :
«L’année qui s’achève a été difficile pour tous […] Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités (le peuple français s'était rassemblé avec énergie dans les grandes manifestations de mars et le référendum sur la Poste) […] 2010 sera une année de renouveau. Les efforts que nous faisons depuis deux ans et demi vont porter leurs fruits…»

31 décembre 2010… Voir le blog de Philippe Méoule ?

mercredi 29 décembre 2010

Bouffons un peu d'ingénieur, ça change du curé


Jules Vernes ne nous a pas fait que des cadeaux de rêve. Non seulement il nous a infligé des quantités prodigieuses de pages indigestes, mais il est en grande partie responsable du mythe de l'ingénieur, ce héros de pacotille de la modernité devant lequel tant de gogos s'inclinent. Bon, je crois que ce soir je ne vais pas me faire que des amis sur le web où l'un des derniers avatars de l'ingénieur est fortement représenté, mais tant pis.

L'ingénieur de la pire espèce que je connaisse est celui qui sévit dans les arts ménagers et les équipements de la vie courante. Tenez, prenons le cas de l'aspirateur, un appareil banal devenu presque indispensable… Savez-vous quand il a été inventé ? En 1869 par un certain McGaffey. Ce type devait être un ingénieur inspiré que le père Vernes aurait pu immortaliser, mais ce n'est pas le cas. Son aspirateur était à manivelle : la bonne idée était semée, seulement il restait encore du boulot. Là-dessus, arrive en 1901 Cecil Booth, un autre ingénieur qui offre à l'humanité le premier aspirateur à moteur, tellement monstrueux qu'il fallait des chevaux pour le déplacer… Pas terrible non plus, cependant l'élan était donné : en 1906 Splangler met au point pour son cousin Hoover le premier appareil véritablement domestique : un balai électrique à succion.

Cent quatre années plus tard, où en sommes-nous avec nos aspirateurs ? Ce sont quasiment les mêmes stupides engins équipés de fils qui font des nœuds, se bloquent dans leurs enrouleurs ; équipés de tuyaux balourds qui s'accrochent aux dossiers de chaises, brisent les bibelots ; équipés de brosses que l'on met autant de temps à nettoyer des saletés ramassées qu'une maison entière !

Qu'ont fichu les ingénieurs, pendant 104 ans ? Rien ou presque : ils se sont évertués à rendre la mécanique aussi fragile que possible sans qu'il y paraisse, afin que l'on soit obligé de changer d'appareil au bout de quelques années. Ils ont veillé à ce que les anciens accessoires increvables d'autrefois s'usent rapidement, pour que nous achetions des brosses, des pièces de rechange, des sacs, coûtant un dixième ou plus du prix de la machine. Ils ont œuvré en parasites.

Vous allez peut-être m'objecter, si vous êtes au courant des dernières innovations, que l'on trouve désormais des robots, entre 300 et 700 euros, qui marquent enfin une vraie révolution dans l'art de ramasser la poussière ? Pour ce que j'en sais, le travail de ces espèces de galettes est loin d'être satisfaisant, et cela n'excuse pas cent ans d'impéritie.

Prenez les types qui se font des couilles en or avec le développement durable, l'énergie verte, tout ça…, la plupart du temps ce sont des ingénieurs diplômés des meilleures écoles d'arnaque légale. Au hasard, tiens : le fabricant d'une pompe à chaleur… Vous vous dites, c'est certainement un esprit scientifique brillant, pour concevoir une machine capable d'aller piquer des calories dans le sol et de me faire réaliser des économies d'énergie d'ici quelques années. Pas du tout, c'est un type tout juste capable de bricoler des réfrigérateurs dyslexiques, lesquels prennent la chaleur dehors pour la rentrer dans la maison, au lieu du contraire. Il fabrique une carrosserie en tôle, il la farcit avec des composants achetés par-ci par-là à travers le monde, et le tour est joué ! Sur ma pompe à chaleur en panne depuis la fin de la semaine dernière, la pièce comprenant un condensateur défectueux a été fabriquée en Australie, par exemple.

Le réfrigérateur a été inventé en 1850, et les Romains connaissaient déjà la géothermie.

illustration

P-S Bon anniversaire à Partageons mon avis, qui a cinq ans ! Pablo Casals était né après le réfrigérateur, le 21 décembre 1876 … Melclalex nous offre les vœux de Sarkozy tels que l'on aimerait les entendre…

mardi 28 décembre 2010

Coup de pompe —à chaleur

Le robinet des bilans de l'année 2010 est ouvert, ça coule dru du côté de la presse et aussi pas mal sur les blogs. Nicolas et Bah! By CC en particulier, revisitent l'actualité des douze mois écoulés méthodiquement. Pour ma part, si j'avais été d'humeur à revenir sur nos pas, je crois que je me serais borné au rappel des affaires Karachi et Bettencourt. Ce sont à mes yeux les deux événements majeurs de cette année, aux allures de feuilletons, qui ont secoué la Maison Sarkozy en la conduisant au bord de la faillite politique —une issue qui reste envisageable à l'avenir.

Mais au lieu de feuilleter le passé récent, je me serais plus volontiers épanché ces jours-ci dans un billet rageur sur les arnaques qui fleurissent à l'ombre de l'écologie. Ce soir, des articles du Monde et du Canard Enchaîné épinglant la fringale en métaux rares de la «croissance verte», m'ont tiré de l'accablement où j'étais par un brusque afflux de toxines furieuses. Pourquoi ?

Eh bien, on caille à la maison ! C'est le troisième hiver consécutif où l'installation de chauffage dit géothermique, vert en diable, nous trahit au pire moment. Chaque fois, la panne survient aux alentours de Noël ou du jour de l'an : incontinence d'un collecteur de captage enterré, coup de spleen de la pompe à chaleur… Trouver un artisan compétent pour intervenir dans la période des fêtes de fin d'année relève de l'épreuve d'endurance. Parce que la société responsable d'une installation faite dans les règles de la maladresse se défile, retranchée derrière son répondeur téléphonique…

Néanmoins, au bout de quatre jours un pompier géothermique vient à notre secours, béni soit-il ! Il identifie l'origine du mal : une petite chose appelée condensateur, qui se met à fumer et à faire sauter le compteur électrique dès qu'on lui effleure le con. Une pièce grillée, en raison semble-t-il de chutes de tension sur le réseau local d' EDF. EDF qui doit remplacer un jour indéterminé le pansement provisoire appliqué sur notre câble électrique à la suite de la tempête du 21 novembre 2008… EDF (ou son âme damnée: ERDF, allez savoir !), qui a pourtant envoyé à deux reprises, en 2009 et en 2010, des agents pour constater les dégâts et nous annoncer la prochaine venue d'une équipe —la dernière fois, c'était avant l'été.

Vous me direz que le courant passe quand même, et qu'en attendant, c'est surtout d'un condensateur dont nous avons un urgent besoin ? Oui, mais je vous répondrai que le fabricant de notre pompe à chaleur, domicilié dans la Drôme, à deux heures de bagnole de chez nous tout au plus, est certainement le seul en France à fermer boutique entre Noël et le jour de l'an. Même pas une permanence pour fournir les pièces détachées en cette période où une pompe à chaleur qui se respecte pompe nuit et jour.

En attendant que janvier ramène au bout du fil ces adeptes du travailler moins pour gagner beaucoup plus, on fait du bois pour cailler un peu moins, mais trop encore.
Quand cette fichue pompe remarchera, je compte bien éclairer ici en détails ceux qui rêvent d'énergie verte à la maison. Pour une fois, la vengeance se mangera chaude.

lundi 27 décembre 2010

Quand C. Jacob s'attaque à DSK

Je ne m'attendais pas à avoir envie de défendre Dominique Strauss-Kahn, et pourtant c'est ce qui m'arrive en voyant fleurir à droite les attaques contre lui.

La dernière et la plus bruyante est celle de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, dans une interview au Parisien. Sur le mode DSK «a peur», Jacob lâche une série de critiques contre la vedette socialiste des sondages. À l'écouter, DSK est un bonhomme «qui n'arrive pas à choisir», un «craintif, incapable de trancher», un «faible»

L'incertitude maintenue par le directeur du FMI sur ses intentions politiques, même cousue de fil blanc, le protège en principe des attaques brutales de la droite. Abrité derrière une obligation de réserve, feinte ou réelle, DSK peut faire durer le suspense et nourrir sa popularité de son éloignement relatif. Ses fonctions le mêlant aux grands de ce monde, il se situe de fait au même niveau que Sarkozy, — lequel se garde bien aussi de faire connaître ses intentions véritables pour 2012, comme tous les présidents avant lui.

À la différence de Sarkozy, cependant, DSK est populaire, lui, et ne souffre pas des relents de corruption des affaires Karachi et Bettencourt qui empuantissent l'Élysée. D'où sans doute, les tentatives des médiocres spadassins de l'autocrate pour essayer de forcer DSK à s'exposer prématurément aux coups pré-électoraux…

Avant Jacob, il y avait eu aussi l'attaque venue de J. Séguéla, le type capable de vendre sa mère pour faire du fric [Ne dites pas à mère que je suis dans la publicité… Elle me croit etc.]. Sur le mode plus sournois qui convient à un marchand de vent, ce grand admirateur de Sarkozy feignait d'être navré par la stratégie habile de Strauss-Kahn. Il n'hésitait pas à lui donner des leçons de morale pour homme de gauche… Bref, écœurant, comme tout ce qui sort de la bouche ou de la machine à pondre de Séguéla…

Ce n'est pas que Dominique Strauss-Kahn soit mon candidat de gauche préféré, loin de là, mais du moins, je trouve normal qu'il préserve ses chances (et les nôtres) de l'emporter en 2012.

dimanche 26 décembre 2010

Vingt et un autour du sapin

Cette semaine le jeu était facile, avec une petite énigme supplémentaire en cadeau, que les habitués auraient dû reconnaître (c'était le 75e rébus, du 17 octobre). Ce deuxième rébus a été trouvé par Jazzman, Philzone, Anne de Mars, Eric Citoyen, et… Didier Goux —lequel s'est donné du mal pour travestir ses bonnes réponses, mais le jury n'a pas été dupe.

Il y a eu vingt et une bonnes réponses au rébus principal, celles de :

Jazzman, Elmone, Ju, Lol, Jeandelaxr, Philzone, Omnibus, Céline, Ch.Sanchez, ZapPow, Olympe, IsabelleB, Didier Goux, Le goût des autres, Claribelle, MiniJupe, Toff de Aix, Voyageuse, Anne de Mars, Eric Citoyen, et Mtislav.

Bravo à toutes et tous, bonne fin d'année !

Le rébus du dimanche n°85


La dernière énigme de l'année devrait consoler celles et ceux qui trouvaient jusqu'ici les rébus trop difficiles… Cherchez donc dans cette image le prénom et le nom d'une personnalité politique, d'hier ou d'aujourd'hui, d'ici ou de n'importe quelle autre région du monde.
N.B. il est possible, mais non indispensable, d'identifier une seconde célébrité politique (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30 pour garder le secret des réponses.

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël !

jeudi 23 décembre 2010

Et Mediapart devint un WikiLeaks…

Après Libération et Reporters sans frontières, c'est au tour de Mediapart d'annoncer l'ouverture d'un site miroir : WikiLeaks.Mediapart.fr

Au fait, comment pouvons-nous utiliser ce site ouvert à tous les yeux du monde ?
J'en ai fait la brève expérience suivante, à partir du miroir de WikiLeaks.Mediapart. D'abord accéder à la page des «Secret US Embassy Cables»… Cablegate: 250,000 US Embassy Diplomatic Cables. Puis j'ai choisi dans la marge gauche, l'option : «Browse by classification» : Secret… Dans les colonnes de capitales qui s'affichent ensuite, j'ai retenu, à je ne sais plus quelle page : 07Paris3919 FM Kouchner's sept.19-21 visit to washington.

Vous pourrez prendre alors connaissance, par exemple, de tout ce que l'on pensait de M. Kouchner à l'ambassade U.S, à la veille de la visite de celui-ci à Washington en 2007. C'est en Anglais, bien sûr, mais si vous ne parlez pas cette langue, vous pouvez toujours tenter la traduction de Google. Cela débute ainsi :

«Bernard Kouchner qui arrive à Washington le 19 septembre reste à la fois un homme politique français très populaire et l'un des rares ministres du président Sarkozy qui ait conservé une marge d'autorité indépendante.»


Ensuite, ça se gâte —la qualité de la traduction, veux-je dire—, mais il est possible tout de même de se faire une idée du contenu des nombreux paragraphes le concernant, ou de la manière dont les américains voyaient se profiler la politique étrangère de la France, avec Sarkozy.

P-S: et si vous avez la curiosité de savoir ce qu'il se passait chez nous en Février 2010, c'est à lire chez CC… À perdre la raison nous donne un aperçu de Ségolène Royal en campagne… Isabelle remet au goût du jour l'histoire de l'œuf et du bœuf : qui a volé le premier ?

mercredi 22 décembre 2010

L'Arlésienne

C'est reparti : l'escroquerie du référendum d'initiative parlementaire a été tirée de la naphtaline où l'autocrate l'avait enfermée, dans l'espoir que sa mémoire s'éteigne doucement oubliée de tous. À vrai dire, il aurait été plus honnête de laisser crever d'inanition cet attrape-couillons qui L'Aest un outrage à la démocratie. Dans les jours à venir, des journalistes, des parlementaires, des hommes politiques, vont nous mentir effrontément en parlant de la mise en route du référendum d'initiative populaire: c'était déjà le cas ce matin à la radio.

Alors rabâchons : supposons que la chose est faite… Pour qu'un motif de référendum apparaisse, c'est à dire une proposition de loi, il faudra qu'un député convainque un cinquième des parlementaires de la soutenir, soit 184 parlementaires (577 députés + 343 sénateurs = 920 parlementaires). Après quoi, et après l'initiative de ces parlementaires seulement, on condescendra à rechercher le soutien de 4,5 millions de citoyens environ. Celui-ci obtenu, le Parlement aura un délai de douze mois pour débattre de la proposition de loi. S'il ne le fait pas, le président devra décider l'organisation du référendum —mais en réalité, le président gardera toute latitude de faire rejeter dans l'intervalle la loi en question par sa majorité (loi supposée présentée par l'opposition): exit le référendum.

Résumé : les parlementaires ont l'initiative, en fait, le pouvoir décide.
Dans une démocratie, un référendum d'initiative populaire est mis en œuvre à la demande d'un nombre significatif, mais non pas malhonnêtement élevé, de citoyens — et d'eux seuls.

Enfin, la loi qui rendra peut-être un jour effectif le référendum parlementaire n'est pas encore votée. Lorsque ce sera fait, il est évident que Nicolas Sarkozy prendra son temps pour sortir le décret d'application… Ce sera donc lors du prochain quinquennat, au mieux, que les politiques pourront jouer à nous prendre pour des cons.

P-S: «Les bonnes truffes de Grignan», c'est chez Rimbus… La foi en DSK, c'est tout Melclalex… La leçon d'équitation, c'est Lediazec… Le poème en prose des taxes, c'est Hermes

mardi 21 décembre 2010

Reporters sans frontières hébergera aussi WikiLeaks

Il semble que François Fillon, la langue policée de Nicolas Sarkozy, étudie avec son équipe la possibilité d'interdire l'hébergement de WikiLeaks en France. On comprend qu'un gouvernement aussi accroché au secret d'état comme garant de la présomption d'innocence, souhaite étrangler un site qui révèle aux citoyens du monde certains dessous de la politique internationale.

Jusqu'à présent, la France n'a guère été concernée qu'à la marge par les révélations, mais cela n'empêche pas de se serrer les coudes entre gens de pouvoir. Ce serait une preuve supplémentaire qu'ils veulent limiter la liberté d'expression sur internet et contrôler étroitement ce que les citoyens ont le droit de savoir.

L'organisation Reporters sans frontières a annoncé aujourd'hui qu'elle va héberger un site miroir de WikiLeaks, comme Libération le fait déjà. «Nous apportons symboliquement notre soutien au droit de WikiLeaks à publier des informations et à ne pas être entravé dans cette démarche», dit notamment le communiqué de RSF.

Qu'arrivera-t-il si la Maison Sarkozy passe aux actes, avec une décision de François Fillon visant à interdire aux hébergeurs l'accueil du site menacé? On aimerait assister à un véritable brasier de désobéissance civile, avec une multiplication de sites miroirs dans tous les grands journaux Français, capables de tenir la dragée haute au gouvernement, et qui sait, de le faire reculer. Dans cette épreuve de force, d'ores et déjà engagée, entre ceux dont le rôle est d'éclairer le citoyen, et les politiques qui ne l'aiment jamais autant qu'aveugle, sourd, muet, et imbécile, essayons de ne pas rester impassibles à compter les points.

Il y a déjà la fameuse pétition de soutien à WikiLeaks d'Avaaz.org, qui a recueillie 694368 signatures à travers le monde. Avaaz, qui signifie «voix» dans certaines langues, est un mouvement mondial qui essaie de fédérer les citoyens à travers des campagnes de pétitions, et parfois, obtient des résultats… J'aime bien le mouvement Avaaz.

lundi 20 décembre 2010

Nicolas 1er pense au réveillon

Un matin, Nicolas 1er s'approcha de bonne humeur de son miroir magique.
— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : est-ce que je suis le plus jeune ?
—Tu l'es, ô Empereur ! J'ai été fabriqué à Venise il y a 402 ans, cinq heures, et huit minutes.
— Je ne parlais pas de toi, connard ! Plus jeune que mes ennemis, j'veux dire.
— Ah ! Tu es jeune Mon Empereur, davantage que Gros Dodo, Tartine Dunord, Gaspard Lemanchon, et même Serpolène Yaya, mais Nono Montelà est bien plus jeune que toi encore…

Alors, l'empereur entra dans une grande colère et appela le chef des gardes.
—Attrapez Nono Montelà et ramenez-moi son foie sur un croc de boucher !
— Oui, sire… Et que fait-on du reste ?
— Le reste ?
— Les autres viscères, majesté, et la carcasse…
— Réservez, on verra avec ma femme comment les accommoder pour le réveillon.

Puis l'empereur revint devant son miroir et questionna :
—Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : suis-je le plus beau ?
— Tu l'es, Ô Empereur, mais Serpolène Yaya est bien plus belle encore.
— Ça ne se peut pas ! Tu es sûr ?
— Hélas, oui, Mon Empereur : tu as l'air d'un teckel, avec des cernes sous les yeux, alors qu'elle a la peau lisse et les dents blanches
Furieux, l'empereur ouvrit la fenêtre et appela le chef des gardes qui traversait la cour du palais :
— Attrapez aussi Serpolène Yaya et ramenez-moi son cœur sur le même croc de boucher, on fera des brochettes.
— Et pour le reste, majesté ?
— Réservez, mon ami, réservez ! Il y aura deux réveillons, hein !

L'empereur referma la fenêtre et retourna près du miroir magique.
— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : suis-je aimé de mon bon peuple?
Comme le miroir restait silencieux et se couvrait même d'une légère buée, Nicolas 1er s'impatienta :
— Eh bien ! qu'est ce que tu attends pour répondre ?
— Cela fait beaucoup de Franchois, ô mon Empereur… J'essaie de distinguer ce qu'ils pensent, ce n'est pas aisé…
— Ils n'ont pas besoin de penser pour m'aimer ! Alors, ça vient ?
— Il y a quelques Franchois qui t'apprécient fort, mais les autres pour plupart, ne t'aiment pas.

Cette réponse causa un chagrin considérable à l'empereur, qui se laissa choir sur son trône de toilette en sanglotant. Il pleura de désespoir pendant plusieurs heures, et finalement, le manteau d'hermine et la chemise trempés de larmes, il retourna devant le miroir.
—Miroir, mon brave miroir magique, est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour qu'ils m'aiment ?
— Oui, Ô Empereur : tu peux abdiquer et partir habiter à l'autre bout de la terre.
On raconte que Nicolas 1er hésita entre faire embrocher tous ses sujets sur des crocs de boucher et briser le miroir magique. Le conte ne dit pas ce qu'il choisit, peut-être qu'il y réfléchit encore ,


P-S: Neverlands nous parle de la «Géographie de Sherlock Holmes» un beau livre à paraître en janvier, mais qui peut déjà se commander ici Chez Wikio, l'aventure des e-blogs s'arrête, c'est bien dommage, merci à l'équipe les animait !

dimanche 19 décembre 2010

J et V…

Au moment de clore le jeu du rébus, je m'interrogeais sur le contenu du petit billet donnant le nom des gagnants du jour. Ceux qui auront essayé de trouver la solution auront remarqué que le J de l'illustration a un beau cul. C'était un point de départ de billet possible, mais peut-être pas idéal pour un blog politique… Alors je me suis rabattu sur un J convenable, plus ou moins en phase avec l'actualité. Un J renversé ferait déjà une luge acceptable pour m'aventurer dans les neiges dont on parle tant aujourd'hui, mais ce serait encore un peu futile.

Restait le J strict, et j'ai donc opté pour Joly, le nom de la pré-candidate écologiste, qui m'inspire beaucoup de sympathie. D'Eva Joly, j'aime la rigueur morale venue du nord, j'admire le parcours professionnel, et le discours sans langue de bois. Elle m'inspirerait confiance si elle devait être élue un jour. Ce n'est pas la seule candidate (ou le seul candidat) de l'opposition qui pourrait gagner mon suffrage, mais je suis sensible à une bonne partie de ce qu'elle défend.

Cette femme fait en outre preuve d'un sens des responsabilités que je qualifierais d'exotique chez une personnalité politique. Le JDD, nous apprend ainsi qu'à l'occasion d'une rencontre avec Nicolas Hulot (que je n'apprécie pas du tout), elle a conclu avec celui-ci une sorte de pacte de bonne conduite réciproque. Ça les regarde, ce n'est pas le plus intéressant… Le plus intéressant c'est lorsque Mme Joly dit, que dans le cas où Marine le Pen grimperait haut dans les sondages, à l'approche du premier tour, elle «envisage que nous retirions la candidature écologiste». Ceci pour éloigner le spectre de 2002.

Je suis heureux que le J du rébus m'ait permis de saluer Éva Joly en passant. Je n'allais tout de même pas m'arrêter sur la deuxième lettre de l'illustration, un V… De qui voulez-vous parler avec un V, sachant que le héros du rébus, le hasard l'a voulu ainsi, est précisément un Vert ? Ce qui n'a pas pas échappé aux deux gagnants du jeu d'aujourd'hui : Philzone -tellement rapide qu'il avait répondu avant que la modération des commentaires soit activée— et Omnibus. Toutes mes félicitations à ces champions !

Le rébus du dimanche n° 84


Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité politique, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à n'importe quelle période historique d'une quelconque région du monde (cliquez sur l'image pour l'agrandir).
Pour tenir les réponses secrètes, les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30…

samedi 18 décembre 2010

Le contremaître nouveau est arrivé !

Mauvaise nouvelle pour pour une partie de la blogosphère : on annonce l'ouverture probable de trous noirs dans nos compteurs de visites. Une entreprise innovante comme on les aime en Sarkozie, propose aux patrons d'espionner leurs salariés au moyen d'un logiciel-miracle. L'information traînait sur le Web, en provenance de zigonet.com, spécialiste des notes drolatiques, donc je n'y ai pas cru sur le champ… Pourtant, recherche faite, Surveillermonsalarie.com existe bel et bien.

Grâce au petit bijou de programme que les fabricants proposent d'installer eux-mêmes à distance sur les ordinateurs du client, celui-ci pourra tout savoir des activités coupables de ses employés pendant le boulot. Toutes les touches du clavier utilisées seront enregistrées, les sites internet visités aussi ; il y aura une capture d'écran par seconde, datée, identifiée ; le patron sera alerté immédiatement par email si un mot clef interdit a été utilisé ; un rapport journalier détaillé sera également envoyé à qui de droit… Bien entendu le logiciel est garanti invisible, aucun risque de voir le salarié le démonter.

Les promoteurs du logiciel promettent aux patrons une économie de 2 mois de salaire brut par an et par employé —sans doute à travers la quantité et la qualité du travail désormais effectué par le personnel. On peut supposer qu'en cas de licenciement, l'économie serait même supérieure? J'ai regardé par curiosité combien ça coûte: 790 € par ordinateur, une paille à côté des économies réalisées !

Je ne sais pas comment les lecteurs apprécieront cette nouvelle, mais on dirait que Big Brother arrive à grand pas. Entre la Lopsi 2 et l'éclosion d'outils de ce genre, on va bientôt se demander s'il est bien raisonnable d'avoir un ordinateur chez soi, surtout installé dans la chambre à coucher.

P-S : une plongée politico-touristique dans un «chaudron de libertaires» suisse vous attend chez Ruminances.

vendredi 17 décembre 2010

La retraite à 350 ans

Les statistiques sont parfois rigolotes. Attention : pas celles qui concernent le chômage ou la pauvreté, trop cruciales pour en sourire, ni une quantité d'autres, sécrétrices d'un ennui profond. Les statistiques qui m'ont amusé aujourd'hui avaient trait à l'espérance de vie, ainsi qu'à la durée théorique maximale de celle-ci.

À l'INED, il paraît qu'il se trouve des scientifiques pour estimer possible de repousser la mort jusqu'à l'âge de 150 ans, «voire davantage». Parce que, c'est bien du moment où l'on casse sa pipe qu'il est question, n'est-ce pas, lorsqu'on parle de l'espérance de vie ?

En jetant un bref coup d'œil sur internet, j'ai vu sans m'y intéresser que certains rêvent même de voir nos descendants atteindre 500 ans… Bonjour les problèmes de sécu et de retraite ! Je me demande dans quel état d'esprit seront les jeunes centenaires qui s'apprêteront à entrer dans la vie active pour trois ou quatre siècles…

Il ne faut pas trop s'attarder sur ces pronostics de longévité mirobolante, d'ailleurs : tous les scientifiques ne sont pas d'accord. Au CNRS notamment, Eric Le Bourg critique vertement une vision de la démographie qui verrait en 2190, pour une moyenne des décès survenant à 150 ans, les plus résistants des vieux claquer autour de 275 ans…

Je disais donc en commençant que je trouvais marrantes les statistiques de la vie, mais surtout regardées côté obsèques. On apprend ainsi que 39% des centenaires meurent la même année, accompagnés dans la tombe par 62 % des hommes de 110 ans. Si vous lisez l'article de GéoPopulation, source de ce billet, vous verrez que seul, 1 centenaire sur 100 000 tiendrait le coup jusqu'à 120 ans…

Mais du train où vont les choses, cheminant de plus en plus ouvertement vers une médecine à deux ou trois vitesses, les croque-morts n'ont pas encore de souci à se faire. Les statistiques béates paraissent plutôt promises à finir dans le mur des réalités sociales… Même s'il n'est sans doute pas totalement délirant d'imaginer qu'un jour viendra où les gens fortunés —et eux seuls—, pourront participer jusqu'à plus de 500 ans aux conseils de famille, siégeant sur la table dans leur bocal dernier cri.

P-S: le blog politique de Dedalus a un nouveau flux, son site littéraire aussi, les deux vont finir bicentenaires au moins.

jeudi 16 décembre 2010

Trafic de données

Connaissez-vous la dernière du gouvernement ? Oui, vous étiez certainement au courant avant moi: en ce moment les grandes, les moyennes, les petites, et les très petites affaires du monde me laissent froid. Au cas où cela vous aurait tout de même échappé comme à moi, sachez que le gouvernement nous a vendus à des fins commerciales. Oui, oui, vous et moi, automobilistes, on a vendu nos données personnelles et privées, collectées dans le fichier des cartes grises !

Je viens de l'apprendre d'un article de Rue89, signé Corinne Lepage. Allez donc lire sur place, c'est édifiant sur la moralité de nos gouvernants. J'ai toujours trouvé que Nicolas Sarkozy aurait été plus à sa place dans une affaire miteuse de vente de voitures d'occasion, qu'à la tête du pays. Pour regonfler un peu la trésorerie de l'état, lui et son équipe ont donc fait voter une loi mettant le fichier des cartes grises en vente. Mme Lepage explique fort bien qu'il s'agit là d'un expédient non seulement grossier, puisque l'on offre nos données sans nous demander notre avis, mais aussi illégal.

Je n'ai aucune envie de trouver dans ma boîte aux lettres des publicités de constructeurs de bagnoles, ou d'assureurs, ou de n'importe quoi. Parce qu'un fichier vendu une fois, sera certainement revendu dix fois… Lorsque je livre des informations personnelles sans avoir la possibilité de refuser, parce que c'est la loi, je ne les donne pas pour autant en offrande. L'état n'a pas à tirer bénéfice de ma vie privée. On fait quoi, maintenant ?

P-S: Suite aux nombreux billets de blogs à propos du «vote utile» je vous conseille la lecture de celui de Vallenain : «Une certaine idée du vote». Christophe nous raconte comment il a été chocolat

mercredi 15 décembre 2010

Questions sur l'enfance, une chaîne

Rome, Athènes, Madrid, Barcelone, Prague: une partie de l'Europe manifeste et s'enflamme. Pour Albin Chalandon, soupçonné dans une affaire de paris clandestins, on invente la garde à vue en pantoufles. La cote de DSK monte toujours… C'était le menu du jour dans l'information, mais je n'y ai pas touché et ne me suis intéressé qu'au dessert. En l'occurrence, il s'agit d'un gentil questionnaire sur ma vie en culotte courte, transmis par Isabelle dans le cadre d'une chaîne. Voici :

1. Quand vous étiez petit(e), que répondiez-vous à la question : " Et toi, que veux-tu faire quand tu seras grand(e) " ?

J'ai déjà évoqué le sujet dans un billet sur Nicolas 1er. J'écrivais alors: «Quand j'étais gosse et que je pensais à ce que je ferais plus tard, je voulais être avaleur de sabre. Ce fut l'une de mes premières vocations irrévocables… Autant qu'il m'en souvienne c'est une séance d'échauffement à la petite cuillère, au sortir d'un de ces repas de famille d'autrefois, clôturé par des «îles flottantes» accompagnées de massepain, qui m'amena à vomir finalement ce petit métier de rien, avaleur de sabre.»
Par la suite, j'ai eu bien d'autres projets de carrière, généralement calqués sur les occupations des héros de mes lectures préférées : enfant loup (merci Kipling), trappeur, gentlemen cambrioleur, cosmonaute bien sûr, mais curieusement je n'ai jamais éprouvé d'attirance pour un métier convenable. Ce doit être pour ça que j'ai fini par écrire.

2/ Quels ont été vos BD et dessins animés préférés ?

J'ai lu les Tintin, mais je préférais les romans. J'ai été pensionnaire dès le Cours Moyen, nous avions de longues soirées «d'étude» (je suppose que l'on dirait aujourd'hui «permanence», ou quelque chose de ce genre), en tout cas, la lecture de romans m'apportait mon évasion quotidienne.

3/ Quels ont été vos jeux préférés ?

Ceux que je partageais, en vacances chez mes grands parents, avec un petit paysan de mon âge. Il avait un merveilleux talent pour transformer en jouets les objets au rebut, comme les vieilles boîtes de conserve. Tout en gardant les vaches (déjà un jeu en soi, pour moi), nous construisions des autos, des camions, des trains, que nous faisions circuler sur un réseau complexe de routes tracées dans l'argile grise…

4/ Quel a été votre meilleur anniversaire et pourquoi ?

Mes parents souhaitaient les anniversaires à la va vite, c'est donc à l'âge adulte qu'ils ont pris de l'importance. Le premier dont je me souvienne est celui de mes 21 ans, l'âge de la majorité à l'époque. C'était à Paris avec des amis, dans un cabaret qui doit avoir disparu…

5/ Qu'est-ce que vous auriez absolument voulu faire que vous n'avez pas encore fait ?

La liste des choses indispensables que je n'aurai plus le temps de faire est trop longue. Tiens, il y en a une qui est encore réalisable : poursuivre et terminer la Véridique histoire des Poussegrain, sur le blog à côté.

6/ Quel était votre premier sport préféré ?

Aucun, je n'aime pas le sport. J'ai néanmoins fait de la bicyclette, parce que dans mon enfance c'était le seul engin qui me donnât un minimum d'indépendance. J'ai aussi pratiqué le judo quelques années : j'étais interne dans un collège, prendre des leçons de judo me permettait de passer une soirée par semaine hors du pensionnat.

7/ Quelle était votre première idole de musique ?

Je n'avais pas d'idole. C'était les débuts du yéyé… Mis à part Johny Halliday, je me souviens pourtant d'un groupe que j'écoutais : «Les chaussettes noires»…

8/ Quel a été le plus beau cadeau de Noël (ou équivalent) que vous ayez reçu ?

Un harmonica. Je séjournais depuis des mois dans un préventorium (j'ai finalement passé beaucoup d'années en internat, d'une façon ou d'une autre), et nous avions eu droit à des cadeaux au pied d'un grand sapin. Moi, on m'a donné ce gros harmonica, trop grand pour ma bouche et surtout pour mes dons musicaux, mais j'étais ébloui.

Pour continuer cette chaîne, je passerai le relais à Romain, B-Mode, Mathieu, Gildan, Elmone, et Bérénice








mardi 14 décembre 2010

Tout va bien

La France va mieux, si, si ! Vous en doutez ? Alors inclinez-vous devant les chiffres, qui sont insensibles à l'émotion : 399 SDF morts dans la rue en 2008 ; 358 en 2009 ; 340 en 2010, selon le dénombrement d'un collectif qui leur rendait hommage aujourd'hui. Moins d'un mort par jour, vous vous rendez compte ?

C'est bien la preuve que Nicolas Sarkozy se décarcasse mieux que Ducros pour ne pas nous gâcher le réveillon avec de mauvaises nouvelles. Vous verrez : donnons lui encore une dizaine de mandats, et à raison d'une vingtaine de morts en moins et en moyenne par an, il aura presque tenu sa promesse de campagne électorale : « Je veux si je suis élu président de la République que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid…» Il lui aura simplement fallu un peu plus de temps que prévu, mais il y travaille d'arrache-pied, c'est l'essentiel.

Bien sûr, l'année n'est pas encore terminée, et d'ici le 31 décembre, le bilan risque de s'alourdir encore un peu, néanmoins réjouissons-nous quand même, nous commençons à «voir le bout du tunnel», comme disait J. Chirac dans le temps.

Ce matin, dans l'émission Service Public de France Inter, je ne sais plus quel invité hautement qualifié disait que du point de vue des chiffres, des statistiques, tout ça, la pauvreté est en recul chez nous.

Il doit y avoir moyen d'aller plus vite encore dans l'éradication de la misère. On pourrait organiser des distributions de statistiques périmées —mais encore consommables, bien sûr—, aux gens dans le besoin. Assaisonnées des chiffres du chômage en baisse, avec un filet de sondage sur la confiance des ménages (pas trop de celle-ci : elle aigrit vite), les gens dans le besoin retrouveraient rapidement l'énergie nécessaire pour sortir de la mouise.

Ce n'est qu'une idée, on doit pouvoir faire mieux… Tenez, en Ukraine, le gouvernement va bientôt autoriser l'organisation de visites touristiques sur le site de Tchernobyl. Nous pourrions nous en inspirer et faire visiter nos pauvres aux touristes étrangers, en versant un cachet aux premiers. Cela leur assurerait un revenu pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'ils deviennent trop gras pour être crédibles dans le rôle.

En attendant, tout se conjugue pour que les fêtes de cette fin d'année versent dans un optimisme à haut degré. Sachons nous réjouir avec modération.















lundi 13 décembre 2010

Vite dit

Ma livebox ayant décidé de jouer à cache-cache avec internet, voici un bout de billet furtif qui se glissera peut-être entre deux pannes…

Si ma mémoire n'est pas trop mauvaise, en 2007, Michel Rocard avait rendu visite à Ségolène Royal quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle et lui avait dit quelque chose du genre : «désiste-toi en ma faveur». (vérification faite, c'était en Mars 2007)

On ne sait combien de cases se sont perdues exactement dans l'accident cérébral qui l'a frappé en Inde, mais en tout cas pas celle de la rancune. Il vient de confier à Nice Matin ne pas aimer la candidature de Mme Royal. Il ne la croit pas «capable de faire ce métier», et paf !

Quelqu'un qui parle de métier pour une fonction politique, fut-elle la plus convoitée des arrivistes de tous bords, devrait être poussé dans la première fusée expérimentale vers Pluton.
C'est pourquoi, pour répondre du même coup à une question posée par Stef à la blogosphère mondiale, lors de la prochaine campagne électorale, je serai évidemment dans le camp du vote utile.

C'est à dire en faveur du candidat ou de la candidate qui promettra de saborder immédiatement la présidence autocratique à la Française. Rien ni personne ne peut être plus utile. Dans le cas contraire, au moins choisissons de favoriser l'explosion libératrice qui viendra tôt ou tard.

dimanche 12 décembre 2010

Ils tinrent le bon bout, sans lâcher…

À deux ou trois reprises, j'ai déjà expliqué que l'idée de proposer une énigme hebdomadaire à la perspicacité des visiteurs m'a été inspirée par les rébus de mon ami le dessinateur de presse Honoré. Il n'est pas inutile de le rappeler si j'en juge par les trop rares personnes qui se souviennent des petites astuces de dessin récurrentes —c'était le cas aujourd'hui avec un élément déjà utilisé.

Mes rébus sont politiques, dans la mesure où ils concernent des gens liés au pouvoir, hier ou aujourd'hui. De la même façon, ceux d'Honoré sont littéraires, mais portent la marque d'un professionnalisme que je ne saurais revendiquer. Au fil des années, à raison d'un dessin mensuel dans le magazine Lire, il a ainsi accumulé des centaines d'énigmes portant sur un auteur, une œuvre, ou un héros de roman, qui ont fait l'objet de deux ouvrages publiés par les éditions Arléa. Certains rébus sont particulièrement épineux, ou cocasses, d'autres sont au contraire d'une facilité qui les mettrait presque à la portée d'un enfant, comme celui que vous pouvez découvrir ci-dessous…



Ceci étant rappelé, la devinette d'aujourd'hui a laissé à peu près tout le monde sans voix. Pourtant, le seul élément un peu mystérieux, le récipient en bois appelé «tine», figurait dans un rébus précédent, associé à des poux… La véritable difficulté résidait dans l'interprétation de l'action illustrée, qui fait appel à un verbe conjugué au passé simple. Les gagnants du jour ont réussi à contourner l'obstacle en donnant la solution sans en faire un décryptage parfait, mais leur mérite n'en est pas moins grand. Bravo donc à Philzone, à la Mère Castor et son Fidel d'époux !

Le rébus du dimanche n°83


La règle du jeu demeure inchangée : trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'un personnage politique qui peut appartenir à n'importe quelle période historique d'une quelconque région du monde…
Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30.

samedi 11 décembre 2010

Mémoires (express) d'un cycliste

La semaine s'achève doucement, j'imagine que les parisiens sont fatigués par leur calvaire neigeux, et que l'on continue à débattre du sexe des bonshommes de neige, des responsabilités… En fait je l'ignore, n'ayant pas jeté un regard à l'actualité, parce que moi aussi, je suis fatigué de marcher à pied ou à bicyclette dans un pays de collines. S'il y a quelque part une pétition de soutien aux coureurs cyclistes dopés, je signe. Ceux qui ne se dopent pas doivent être des dépravés cachant un cilice sous le maillot et un slip en poil de chèvre dans le short. Mais il se peut que ma vision de ce sport héroïque ait été déformée ces jours-ci par le poids de mon vélo chinois, d'environ une tonne, comme par l'obscurité du rapport entre chaque pignon et la raideur opiniâtre des mollets.

Quoi qu'il en soit, la semaine de ce blog se terminera pourtant sur un billet euphorique et un double coup de chapeau… En effet, après avoir cassé la voiture de la famille, actuellement en soins intensifs chez un carrossier, me revoici heureux comme Dagobert, le cul au chaud dans un petit char de secours.

L'obtenir n'a pas été chose facile : la moitié de la journée d'hier s'est passée en télé-palabres bilatérales et multilatérales entre l'expert, le carrossier, l'assurance, l'assistance, et moi. Il y avait un os : le carrossier n'a plus un seul véhicule de courtoisie disponible, et pour longtemps. Sans entrer dans d'innombrables détails calamiteux, l'essentiel que j'ai plaisir à rendre public, c'est que la personne s'occupant de ce sinistre à la MAAF, notre assureur, a pris une initiative non prévue au contrat. MAAF assurances a loué pour nous un véhicule de remplacement. Ça valait bien un petit coup de pub !

Il y avait donc une voiture retenue à la ville, mais il fallait encore aller la chercher… Sur le point de déranger un voisin, ma femme et moi nous nous sommes brusquement souvenus de l'existence du TED bus dans notre Communauté d'agglomération. Il s'agit d'un service de transport à la demande : vous téléphonez la veille pour vous inscrire, on vous propose un horaire plus ou moins proche de vos attentes, et c'est tout. Figurez-vous qu'il y a un arrêt de ce truc à dix mètres de la maison, sur notre minuscule chemin (photo)

À l'heure prévue, neuf heures cinquante pile, le mini-bus était là, et je fus le premier passager d'une ligne au parcours indéterminé. Le chauffeur ramassa neuf personnes de-ci delà, à travers le canton : trois personnes âgées, un adolescent, une mère et ses trois enfants, et moi qui suis un jeune vieux. Au volant de ma voiture, je mets environ trente minutes pour gagner la ville ; TED-bus en mit 45 à cause de ses détours, et cela m'a coûté 1 euro… Certes, il manque la souplesse de la bagnole individuelle, mais cela revient moins cher que celle-ci, en particulier si vous l'emboutissez de temps en temps.
C'était mon coup de chapeau à la Communauté d'agglomération Dracénoise.

vendredi 10 décembre 2010

Le robinet était ouvert

Bizarrement, la tentative de M. Fillon d'attribuer la responsabilité du désordre neigeux en région parisienne à Météo-France, est restée la grosse affaire du jour. Nicolas Sarkozy demeure muet jusqu'à présent, mais il devrait selon toute logique annoncer prochainement la création d'une commission d'enquête. S'il ne le fait pas, ou pire: s'il va jusqu'à classer secret-défense les bulletins météo incriminés, je crois qu'il ne faudra pas hésiter à lancer une pétition.

Car que s'est-il passé entre Mardi et Mercredi dans cet établissement public si cher au cœur des Français ? Nous nous recueillons trois fois par jour, au moment des prophéties de nos officiants préférés —les miens ont noms Nicolas, Joël Collado et Jacques Kessler. Les veilles de weekends et pour les fêtes de grands départs, nous communions dans la même espérance fiévreuse d'un bout à l'autre du pays. Nous avons le droit de savoir !

S'agit-il d'une erreur humaine ? La rumeur prétend qu'une intérimaire aurait oublié de refermer le robinet de neige avant de quitter son service. Si c'est bien le cas, les économies budgétaires et le manque de personnel qualifié sont à pointer du doigt, une fois encore. La responsabilité du gouvernement de M. Sarkozy serait écrasante.

À part ça, le dernier rebondissement de l'affaire Karachi est passé presque inaperçu. Le Monde et Mediapart ont rendu public un procès-verbal qui confirme le versement de rétro-commissions dans le contrat d'armement avec le Pakistan. Un «contrat qui ne sert à rien», selon le Contrôleur général des armés sujet du procès-verbal, sinon à verser des rétro-commissions.

Et si le gouvernement avait fomenté les chutes de neige pour recouvrir cet épisode d'un manteau de silence, hein ?

P-S, une pétition de soutien à Wikileaks a été lancée par Avazz.org. Plus de 100 000 signatures en 36 heures. Et vous ?

jeudi 9 décembre 2010

Une opération Riposte, avec LOIC ?

Régulièrement, j'enrage pour une raison ou une autre devant mon impuissance de citoyen ou tout simplement de consommateur. Si je me heurte à une petite ou grosse arnaque manifeste de la grande distribution, par exemple, ce qui arrive bien une fois par semaine, je fulmine. En général, cette fulmination reste cantonnée dans ma boite crânienne, mais il m'arrive de pester à voix haute en regrettant de ne pas avoir un directeur à portée de bouche, un authentique responsable, pour lui dire deux mots. Bref, consommateurs, nous ne sommes rien, et la mollesse des associations officielles me consterne.

Je me dis qu'il devrait exister un mouvement informel du web qui permette une attaque collective contre la vie chère, par exemple. Quelque chose de ravageur qui mette ces parasites à résipiscence.

C'est pareil en politique : Sarkozy démolit notre protection sociale sous nos pieds, et nous, citoyens, nous ne pouvons rien contre, à part espérer un passage à gauche en 2012. Nous n'avons pas de référendum d'initiative pour foutre un court-circuit dans la mécanique politique. Il y aurait bien la révolution, mais ça ne se fait pas en claquant des doigts, même si du train où nous allons, elle finira par se produire avant la fin du siècle…

Je disais cela, parce que la guérilla menée par les gouvernements et le monde de l'argent, contre Wikileaks me révolte. Je n'en suis pas vraiment étonné, bien sûr, mais l'impudence étalée me semble insupportable. C'est pourquoi j'applaudis en riant de bon cœur à toutes ces nouvelles d'attaques menées par des internautes contre Paypal, Visa, Mastercard, Sarah Palin, etc.

Alors, figurez-vous que mon cœur a battu plus vite quand j'ai lu sur Le Temps, qu'un porte-parole des Anonymous annonçait ce matin que «de plus en plus de gens téléchargent le programme botnet», pour participer à la riposte des citoyens du monde contre la racaille politico-financière. Certes, c'est intéressant, me suis-je dit, mais encore ?

Eh bien, un peu plus tard, je suis tombé sur cet article du Monde.fr qui est rédigé aussi clairement que l'on peut l'espérer d'une institution convenable. L'arme s'appelle LOIC, pour Low Orbit Ion Cannon, et c'est qualifié par le Monde.fr «d'outil clé en main». Même un nul en informatique comme moi, peut l'utiliser, que ce soit sur un Mac ou un PC.

J'ai voulu voir comment cela se présente, me disant qu'une fois en possession de l'engin, il serait toujours temps pour moi de réfléchir à la force de ma détermination.

Résultat : ce que j'ai téléchargé sur SourceForge et ailleurs (car j'ai cherché, et fait plusieurs tentatives), ne fonctionne pas. Je n'accuse personne, c'est peut-être une simple histoire de compatibilité, mais enfin, la cyber-guérilla dans les maquis de l'internet ne semble plus de mon âge.

P-S, le premier paragraphe en capitale est un caprice de Blogger indépendant de ma volonté. C'est sans doute l'effet d'une première publication prématurée: j'ai été obligé de supprimer la première version du billet.

P-P-S : je rajoute un conseil de lecture au sujet de Wikileaks (via Pierre Chappaz )


mercredi 8 décembre 2010

Nostradamus le savait


Jean-Charles de Fontbrune, éminent exégète de Nostradamus vient de mourir à 75 ans… J'aimerais bien savoir s'il avait prévu le coup ?

M. de Fontbrune avait en effet connu une certaine renommée en dégageant des écrits du célèbre astrologue de la Renaissance quelques prédictions fumantes. Ainsi à l'en croire, l'arrivée de la gauche au pouvoir en 81, la tentative d'assassinat de Jean-Paul II, l'irruption de Ben Laden sur la scène mondiale, étaient bel et bien annoncées dans l'œuvre de l'apothicaire épatant. Dire que l'on aurait pu économiser des tas de sondages, et même les frais d'une élection, en installant directement François Mitterrand à l'Élysée.

Quelque peu troublé par ce décès et par les perspectives que pourraient ouvrir à la blogosphère politique l'étude de Nostradamus, surtout en période pré-électorale, j'ai jeté un coup d'œil au hasard dans les textes du mage… Voici un extrait de ma pêche :

0204

Quand seront proches le defaut des lunaires,

De l’vn a l’autre ne distant grandement,

Ftoid, siccité, danger vers les frontieres, (froid)

Mesmes ou l’oracle a prins commencement.

0205

Pres,loing defaut de deux grand luminaires

Qui suruiendra entre l’Auril & Mars.

O quel cherté! mais deux grands debonaires

Par terre & mer secourront toutes pars.

0206

Dans temples clos le foudre y entrera,

Les citadins dedans leurs forts greués:

Cheuaux,beufs,hommes,l’onde mur touchera,

Par faim,soif sous les plus foibles arnés.

Le premier quatrain me semble annoncer péremptoirement la vague de froid actuelle. Le second, est une évidente allusion à Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin dans le contexte d'une rivalité de leadership (loing defaut de deux grand luminaires, etc.).

Cependant, il est néanmoins clairement dit que les marrons seront tirés du feu par «deux grands debonaires Par terre & mer»… L'allusion à DSK et Ségolène Royal est transparente, mais il faudrait toutefois explorer l'ensemble du Corpus Nostradamique pour en extraire le trait décisif. Allez savoir si, en définitive, messire de Nostredame n'a pas prédit l'élection d'Arnaud Montebourg ?

Je dois avouer que le temps m'a manqué pour tirer l'affaire au clair. En revanche, je peux vous dire que j'aurais mieux fait de lire le troisième quatrain avant d'aller chercher mon pain au village. Il m'aurait averti de rouler plus doucement sur le chemin. «Cheuaux, beufs hommes, l'onde mur touchera»… C'est ainsi qu'en plein virage, «le foudre» m'a fait rencontrer de face un autre quidam dans son char. «L'onde mur» a touché nos autos, la mienne est toute cassée !

Source image Source Centurie III de Nostradamus

mardi 7 décembre 2010

Le retour de l'adjudant ?

Ce matin, Romain s'interrogeait et nous interrogeait dans son billet sur l'opportunité de rétablir le service militaire, ou du moins un grand service civil obligatoire pour les jeunes des deux sexes. L'opinion avancée par l'inspirateur de Romain est qu'il manque à notre société un instrument de cette sorte, capable de fournir aux jeunes, aujourd'hui livrés à l'individualisme, un sens du collectif…

S'il faut entendre par là qu'une telle expérience pourrait les imprégner d'un minimum de civisme pour vivre en république, je trouverais cette renaissance heureuse. Le service militaire d'autrefois, sur la fin, fonctionnait un peu comme un rite initiatique réservé aux garçons, il était aussi devenu au fil des ans pacifiques, vide de sens, ressenti comme une perte de temps absolue.

La raison en était sans doute que le contingent n'était plus reconnu comme une composante combattante des armées. Depuis de Gaulle, les gouvernements successifs n'avaient que l'armée de métier en tête, et le service national était considéré comme un énorme machin à bestiaux, où parquer les jeunes par respect des traditions. Quand il y avait encore des interventions militaires, elles se faisaient hors des frontières, où il ne pouvait être question d'envoyer le contingent. Les appelés se sentaient inutiles, enfermés dans cette parenthèse tenant davantage du folklore que de l'histoire.

Et pourtant, je trouve que le vieil idéal du peuple en armes était supérieur au concept de cette armée de professionnels que l'on nous a forgée —quelles que soient les qualités de celle-ci par ailleurs. Quand de Gaulle eut à faire face au putsch d'Alger, le contingent ne suivit pas les rebelles dont les appuis se trouvaient plutôt parmi les engagés, minoritaires. Une armée faite du peuple, réunie par devoir plutôt que par le rassemblement de projets de carrières, sied tout de même mieux à la République.

Mais enfin… Cela coûtait cher, paraît-il, beaucoup trop cher. Si bien que l'on imagine mal, en ces temps de vaches maigres, la renaissance d'un tel mythe. Un service civil obligatoire, oui, pourquoi pas ? À condition que personne n'y échappe, et que l'activité des jeunes qui s'y trouveraient incorporés leur procure le sentiment d'être utiles au pays…

Comme Romain a déjà tagué la moitié de la blogsophère, je ne vois pas à qui faire chausser les croquenots… Si quelqu'un de passage a des idées sur la question, qu'il (ou qu'elle) n'hésite pas !

Un point sur les candidatures à la présidentielle


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lundi 6 décembre 2010

Hue cocotte* !

DOC (Dénomination d'origine contrôlée)

Nicolas se fait du souci : il va peut-être devoir renoncer à son prénom d'usage et se faire appeler Yvon. La Lorraine vient en effet de déposer la marque Nicolas, ce qui fait désormais de lui un contrefacteur. Ne peuvent se prévaloir de la bonhomie, de l'amour des enfants mis au saloir comme des pourceaux, et de bien d'autres qualités, que les Nicolas baptisés en Lorraine. On lui souhaite un bon avocat.

Compte de Noël

Pour la Saint-Nicolas, le grand saint protecteur des enfants meurtris a réussi le miracle de réconcilier Françoise Bettencourt-Meyers et sa mère Liliane. Il ne sera donc plus question de couper en morceaux les parts de la fille dans Loréal pour les mettre au saloir. Les méchants Banier et de Maîstre sont pardonnés, pourvu qu'ils fassent maigre désormais. Par contre, St Nicolas n'a rien fait pour Éric Woerth —son cas doit relever de Dieu le Père…
La milliardaire prodigue restera donc une vieille dame libre, mais le gendre prend la tête de la cassette familiale avec ses deux fils comme porte-clefs. Les pique-assiette doivent dores et déjà songer à changer d'auberge en prévision des prochaines campagnes électorales… Ce midi, j'ai entendu évoquer ce coup de théâtre sur France Inter comme un beau compte de Noël. Ils ont bien raison, car comme l'a dit l'un des avocats, ces dames vont pourvoir «se retrouver en tout amour».

Hue cocotte !

Hier, incité par un tweet de Pierre Chappaz, j'ai lu: «Vous ne ferez pas d'Assange et de son wikileaks des héros de la liberté», de l'Hérétique. Le billet débute par une évocation de «Martiens, go home», roman SF de Fredric Brown (dont j'ai par ailleurs tiré mon titre*). L'Hérétique utilise le texte comme illustration du fait qu'une vérité sans faille pourrait empoisonner nos vies, dès lors que nos petites bassesses et grosses turpitudes seraient impitoyablement portées à la connaissance de tous. Difficile de n'être pas d'accord avec cette démonstration tant qu'elle ne concerne que l'intimité des individus. En revanche, elle devient franchement bancale lorsqu'il s'agit d'établir un parallèle avec la sphère publique —prêtant en quelque sorte aux états un droit à la vie privée.

Ce rapprochement est d'emblée gênant par la différence de nature entre un pouvoir et ses citoyens. Il semble incongru d'assimiler (de fait) un état à une espèce de super-mari volage, dont les frasques nous apporteraient plus de mal que de bien à être connues. Nous ne choisissons pas nos gouvernants par amour, mais par raison, avec l'espoir de sélectionner les meilleurs acteurs politiques du moment, dont on attend qu'ils incarnent mieux que personne les valeurs qui fondent notre société.

Lorsque Wikileaks nous apprend que les américains et leurs alliés ont torturé en Irak, il nous prouve que la barbarie est toujours latente, même chez les peuples réputés civilisés. Il nous rappelle que le choix d'un président est une chose grave.

Quand les divulgations de ce même site confirment de façon péremptoire la fascination de Nicolas Sarkozy pour les USA et la complicité qu'il entretient de longue date avec eux, ce qui n'était jusqu'alors qu'un soupçon porté sur sa politique de sape sociale s'en trouve crûment éclairé. Nicolas Sarkozy prépare notre pays au règne de la loi du plus fort, et l'on comprend qu'il aurait envoyé nos armées en Irak s'il avait été à la place de Jacques Chirac. Rien de ce que la presse a reproduit de ces fuites monumentales ne laisse le citoyen raisonnable indifférent, comme le laisseraient les histoires de cul de ses voisins.

Il n'est qu'à observer la rage avec laquelle les états tentent, jour après jour, de réduire Wikileaks au silence pour comprendre qu'il est bien question d'informations délicates que l'on voudrait cacher aux peuples, et non point d'un fumier méprisable. Ou alors, d'un fumier apte à faire peut-être fleurir une conscience citoyenne plus avertie. Ainsi, en ce qui nous concerne, les diverses révélations sur notre président, en apparence presque anodines, achèvent cependant de dresser le portrait d'un homme dangereux pour la France.

P-S: Betapolitique, qui était indisponible depuis quelque temps est de retour ! Et Jeffanne est sortie du sommeil pendant que j'avais les yeux ailleurs… Et j'ai une semaine de retard de lecture des textes de Christophe, mais vous moins, j'espère !

dimanche 5 décembre 2010

Elles l'ont vu venir

Ce type-là est une énigme à jambes, et même à pattes pourrait-on dire à la rigueur, puisqu'il est arrivé dans un très lointain passé qu'on l'assimile à un veau… Attention, pas n'importe quel bovin de lait : le veau d'or ! Ce type-là était une sorte de dieu, vous l'aurez deviné, j'espère, mais un dieu multiforme, bon à tout et à tous, ou presque. Figurez-vous qu'on l'a parfois représenté en mouche, car on l'appelait aussi le Seigneur des Mouches, le sire Belzébuth soi-même, plus connu sous son autre pseudo: Lucifer Porte-lumière… Sous cette forme, évidemment, sa réputation n'était pas excellente, mais celui qui m'intéressait pour le rébus d'aujourd'hui était plutôt la divinité de l'orage, du ciel, du soleil, et autres bricoles : Baal, pour tout vous dire.

Je savais qu'il ne serait pas facile à trouver sur le web sans une bonne piste au départ, et donc je m'attendais à ce qu'il y ait peu de bonnes réponses au jeu du rébus. C'est dommage, mais cela rehausse d'autant plus les mérites de Solveig et de Lol, les seules gagnantes de ce dimanche !


P-S Dans la blogsophère, tous ceux qui aiment le théâtre et peuvent aisément fréquenter les salles, connaissent le blog de Martine Silber —ou devraient le connaître. Martine, qui se définit comme une journaliste sans journal, nous régale régulièrement de critiques sur les spectacles à ne pas manquer, avec le guichet des réservations à portée de clic au bas de ses billets —parfois les lieux et dates des tournées à portée de provinciaux. En ce moment, elle nous recommande «Parlez moi d'amour», qui se joue à l'Atalante, spectacle monté à partir de textes de Raymond Carver, et qui, et que… Mais allez donc plutôt lire Martine chez elle !