M. Sarkozy a donc annoncé la création du Revenu de solidarité active, cher à Martin Hirsch. Vous voyez bien que notre président a un cœur, mais si, mais si ! Regardons de plus près sa déclaration…
«Dans un contexte où depuis plusieurs années les salaires progressent beaucoup moins vite que les revenus du capital…»
Exact, exception faite du salaire de M. Sarkozy, qui s'est octroyé une augmentation de 172%, et des gros revenus, protégés par le cadeau présidentiel du «paquet fiscal». Avant l'arrivée de leur président —car, il ne faut pas se leurrer : Nicolas Sarkozy gouverne au bénéfice exclusif des français les plus riches, grands patrons, cadres supérieurs, blingos non réfugiés en Suisse—, l'impôt de ces contribuables ne pouvait dépasser 60% de leurs revenus. Désormais, il s'agit que l'impôt direct, plus l'impôt sur la fortune, plus la taxe foncière et la taxe d'habitation de la résidence principale, plus la CSG et la CRDS ne dépassent pas 50% des revenus. Prenons le cas, au hasard, d'un grand patron d'entreprise du CAC 40 qui accumulerait 161 millions d'euros dans l'année… Quand l'état lui prend 50% de revenus, il lui reste 80,5 millions d'euros, soit 527 millions de francs et de grosses poussières, si je ne me trompe pas. Eh bien, ce français là ne paiera pas 1 cent de plus au titre du tout nouveau tout beau RSA qui lui aurait coûté 0,8855 million d'euros.
«…au même moment, on augmente la distribution des actions et les dividendes en haut, il n'est quand même pas anormal que les revenus du capital soient mis à contribution pour revaloriser le travail des plus démunis et des plus exclus…»
Exact encore, cette mesure a l'apparence de la justice, à ceci près que les plus riches en seront exemptés, tandis qu'un bon nombre de français moyens, de condition modeste, y seront assujettis.
«S'il y a de l'argent pour le haut, il doit aussi y avoir de l'argent pour le bas, pour soutenir le revenu de ceux qui font l'effort de se lever chaque matin. J'assume»
Il faut donc comprendre : s'il y a de l'argent pour le haut, il doit aussi y avoir de l'argent au milieu pour le bas…
Certes, les futurs contributeurs au RSA ne sont, à première vue, guère à plaindre en regard des vrais pauvres, bénéficiaires du nouvel impôt, mais M. Sarkozy ne manque pas de culot lorsqu'il décrète un effort de solidarité nationale dont il a exempté par avance ses amis. Une fois encore, on peut constater que le verbe généreux de cet homme cache des comportements de chef de clan, une démagogie sans pudeur.
Ce n'est pas la création d'un prélèvement supplémentaire qui est critiquable : il faut bien d'une manière ou d'une autre tendre la main à la France qui coule ! Par contre l'accumulation des choix inéquitables, comme cette taxe sélective ou l'aggravation des franchises médicales, qui est une punition infligée aux malades, viennent s'ajouter au passif déjà lourd de M. Sarkozy. Chaque jour est ainsi un peu plus démontré que les français ont fait le mauvais choix lors de l'élection présidentielle.
«Dans un contexte où depuis plusieurs années les salaires progressent beaucoup moins vite que les revenus du capital…»
Exact, exception faite du salaire de M. Sarkozy, qui s'est octroyé une augmentation de 172%, et des gros revenus, protégés par le cadeau présidentiel du «paquet fiscal». Avant l'arrivée de leur président —car, il ne faut pas se leurrer : Nicolas Sarkozy gouverne au bénéfice exclusif des français les plus riches, grands patrons, cadres supérieurs, blingos non réfugiés en Suisse—, l'impôt de ces contribuables ne pouvait dépasser 60% de leurs revenus. Désormais, il s'agit que l'impôt direct, plus l'impôt sur la fortune, plus la taxe foncière et la taxe d'habitation de la résidence principale, plus la CSG et la CRDS ne dépassent pas 50% des revenus. Prenons le cas, au hasard, d'un grand patron d'entreprise du CAC 40 qui accumulerait 161 millions d'euros dans l'année… Quand l'état lui prend 50% de revenus, il lui reste 80,5 millions d'euros, soit 527 millions de francs et de grosses poussières, si je ne me trompe pas. Eh bien, ce français là ne paiera pas 1 cent de plus au titre du tout nouveau tout beau RSA qui lui aurait coûté 0,8855 million d'euros.
«…au même moment, on augmente la distribution des actions et les dividendes en haut, il n'est quand même pas anormal que les revenus du capital soient mis à contribution pour revaloriser le travail des plus démunis et des plus exclus…»
Exact encore, cette mesure a l'apparence de la justice, à ceci près que les plus riches en seront exemptés, tandis qu'un bon nombre de français moyens, de condition modeste, y seront assujettis.
«S'il y a de l'argent pour le haut, il doit aussi y avoir de l'argent pour le bas, pour soutenir le revenu de ceux qui font l'effort de se lever chaque matin. J'assume»
Il faut donc comprendre : s'il y a de l'argent pour le haut, il doit aussi y avoir de l'argent au milieu pour le bas…
Certes, les futurs contributeurs au RSA ne sont, à première vue, guère à plaindre en regard des vrais pauvres, bénéficiaires du nouvel impôt, mais M. Sarkozy ne manque pas de culot lorsqu'il décrète un effort de solidarité nationale dont il a exempté par avance ses amis. Une fois encore, on peut constater que le verbe généreux de cet homme cache des comportements de chef de clan, une démagogie sans pudeur.
Ce n'est pas la création d'un prélèvement supplémentaire qui est critiquable : il faut bien d'une manière ou d'une autre tendre la main à la France qui coule ! Par contre l'accumulation des choix inéquitables, comme cette taxe sélective ou l'aggravation des franchises médicales, qui est une punition infligée aux malades, viennent s'ajouter au passif déjà lourd de M. Sarkozy. Chaque jour est ainsi un peu plus démontré que les français ont fait le mauvais choix lors de l'élection présidentielle.
Rue89
LibéRennes
le Guide indépendant de l'épargne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire