dimanche 17 août 2008

Choses glauques

M. Kouchner ne rencontrera pas le dalaï-lama, son agenda, qu'il avait sans doute mal lu en demandant une entrevue, ne le permettra pas… Comme dans la Ve République d'une manière générale et sous M. Sarkosy en particulier, le ministre des Affaires étrangères n'est rien de plus qu'un exécutant du président, on voit d'où est venu l'ordre de battre en retraite. Décidément, cette affaire conduite depuis le départ avec une maladresse de gribouille par l'occupant de l'Élysée, s'achèvera dans le ridicule absolu. Pour tenter de sauver ce qui peut l'être de la dignité du pouvoir, il ne reste que Rama Yade. Sera-t-elle autorisée à le faire ?
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M. Raffarin n'a jamais digéré que Ségolène Royal l'ait privé de son fief, à la tête de la région Poitou-Charentes. Depuis, il ne loupe aucune occasion d'essayer de lui nuire. Sa dernière trouvaille, c'est d'avoir déclaré je ne sais où qu'il trouvait Martine Aubry meilleure candidate que Ségolène Royal pour le PS. Comme si ses avis revêtaient quelque importance. Il serait mieux inspiré d'utiliser son troisième âge politique à la promotion des pantoufles charentaises.

Le sac de nœuds provoqué par le renvoi de Siné n'en finit plus de s'épaissir. Chaque semaine l'affaire s'envenime et les positions se durcissent dans chaque camp, opposant des personnes qui, à l'origine, n'étaient pas loin de partager les mêmes valeurs. Ainsi va la vie. Une chose me trouble toujours là-dedans : c'est qu'entre les deux pôles du conflit, Siné et ses défenseurs, Val et ses soutiens, il y a la rédaction de Charlie Hebdo dont la majorité des membres fait preuve d'une apathie sidérante. Que va-t-il rester du journal si les champions de l'insolence rejoignent le marais ? En tout cas, cette semaine écoulée aura vu Delfeil de Ton, qui défend Siné, porter le fer du côté des gros sous et des arrangements d'affaire entre amis… Ça devrait faire mal dans un petit monde voué à la générosité de principe. De la naissance du nouveau Charlie, on savait plus ou moins par la rumeur que tout n'était pas d'une parfaite clarté, mais l'on voulait croire que cela se résumait à de banales rivalités . La mise au point de Delfeil de Ton dans le Nouvel Obs malmène cette idée naïve et n'épargne personne, même la statue du commandeur en paraît ébranlée. À lire.

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