Le 4 septembre 476, Romulus Augustule jetait son éponge romaine 100% naturelle et abdiquait son trône impérial. Au même moment, en Armorique, Nicalor Jegoux vidait un gobelet de cervoise dans un bouge du village, sans se rendre compte que l'Empire romain d'Occident venait de s'effondrer. Plus rien ne serait désormais comme avant, mais pendant longtemps encore, N. Jegoux continuerait à écluser sa cervoise sans que le goût de celle-ci ne se modifie, ni qu'il constate un véritable changement dans son existence. Cela faisait un sacré bout de temps que l'économie et les finances de l'empire battaient de l'aile, que les barbares foutaient la pagaïe, et que les pauvres bougres attendaient des jours meilleurs. D'une certaine façon, ce Nicalor avait sans le savoir de la chance: il vivait et il allait mourir dans un monde qui continuerait à tourner à peu près rond, empereur ou pas, barbares ou non. Une page de civilisation se tournait, un nouvel équilibre naîtrait de la crise. Le monde restait en grande partie à découvrir, d'immenses progrès à faire, des merveilles à inventer. L'avenir était ouvert.
Nous sommes les lointains héritiers de ce Nicalor, le nez dans une crise qui va sans doute changer le monde, mais nous ne voyons encore rien bouger, ceux du moins que le chômage ne frappe pas. Nous nous répétons, comme on nous l'a dit, que c'est un sale moment à passer, que la machine va repartir, plus vigoureuse que jamais. Un peu moins injuste, espérons-nous.
Mais le système financier est en déroute, on déverse des quantités de milliards tirés d'on sait quel néant dans un gouffre sans fond, tout aussi irréel. Des sommes fabuleuses pour une dette bien réelle qui ne pourra que dégrader le niveau de vie de nos descendants. Le climat est en train de se réchauffer, nos gouvernants ne disposent que de quelques années pour tenter de freiner ce phénomène qui nous vaut déjà des désordres destructeurs, tempêtes, sécheresses, inondations. L'énergie devient rare, parce que la fin du pétrole approche, et que nous sommes de plus en plus nombreux à l'utiliser, tout comme s'épuisent pour la même raison les matières premières.
Il n'est pas évident, cette fois, qu'une simple page se tourne, le livre est peut-être fini.
source image
Mais le système financier est en déroute, on déverse des quantités de milliards tirés d'on sait quel néant dans un gouffre sans fond, tout aussi irréel. Des sommes fabuleuses pour une dette bien réelle qui ne pourra que dégrader le niveau de vie de nos descendants. Le climat est en train de se réchauffer, nos gouvernants ne disposent que de quelques années pour tenter de freiner ce phénomène qui nous vaut déjà des désordres destructeurs, tempêtes, sécheresses, inondations. L'énergie devient rare, parce que la fin du pétrole approche, et que nous sommes de plus en plus nombreux à l'utiliser, tout comme s'épuisent pour la même raison les matières premières.
Il n'est pas évident, cette fois, qu'une simple page se tourne, le livre est peut-être fini.
source image
8 commentaires:
peuplum en ligne d'accordus sur le topic
Beau billet, les liens sont très bien ! Bon, il en manque un, mais bon…! ;O)
Peuples, ave! enchantus de ton accordus!
Jean, as-tu bien lu? Il manquerait un lien, vraiment?
La déprime finale ?
Vite ! Où est mon Prozacus ?!
Alea iacta est, des danaïdes au ciel qui s'apprête à nous tomber sur la tête ! En Gaule l'énergie rayonne et irradie le bonheur des tribus dont heureusement la sauvegarde est assurée par la providence d'un État prévoyant et protecteur...
Ah y avait pas d'OGM en ce temps là !
Nicolas, va savoir!
Marie-Georges, j'espère que tu l'as trouvé depuis ce matin, je suis en retard pour répondre!
Daud, tu dois avoir raison, le ciel ne peut pas tomber sur nous, Sarkozy est là.
Pazmany, non, pas d'OGM, parce qu'il y avait Attila qui veillait au grain.
Enregistrer un commentaire