Cela faisait des années que je ne regardais plus la télévision. Hier soir, j'ai brusquement décidé de suivre l'entretien accordé par Nicolas Sarkozy à une poignée de Français. Entre ma cataracte à l'œil gauche, le vieil écran neigeux, et mes préventions contre l'autocrate, autant vous le dire : les chances de Sarkozy de me séduire étaient nulles.
Que me reste-t-il ce matin de cette longue épreuve ? Le sentiment d'avoir entendu le président bégayer son éternel discours d'homme qui n'a rien appris, rien compris. Tout juste est-il parvenu à proscrire l'arrogance dans son jargon d'inculte et à simuler une aménité nouvelle, comme un faux aveugle chercherait à émouvoir le passant. J'ai vu Sarkozy faire la manche à la télé, quêtant des bribes de popularité auprès du peuple de France.
Les Français ne travaillent pas assez. Il faut inventer un moyen de faire payer la masse des plus modestes pour financer quelques dépenses nouvelles, tout en préservant les plus riches de la peste fiscale. Nous sommes un peuple sage : grâce aux syndicats, nous avons traversé la crise sans mettre l'Élysée à feu et à sang. Nous n'avons pas besoin de davantage de juges, de gendarmes, ou de police, mais d'un flicage électronique généralisé. Et par dessus tout, réjouissons-nous de vivre dans un pays où l'éducation et la santé sont gratuits —comment a-t-il osé?
En résumé, j'ai entendu Sarkozy remâcher ses certitudes d'oligarque et mentir. Cet homme est un menteur.
Dans les blogs, sur le sujet : Yann Savidan, Sarkofrance, Nicolas, Arnaud, Melclalex, Guy Birenbaum
Que me reste-t-il ce matin de cette longue épreuve ? Le sentiment d'avoir entendu le président bégayer son éternel discours d'homme qui n'a rien appris, rien compris. Tout juste est-il parvenu à proscrire l'arrogance dans son jargon d'inculte et à simuler une aménité nouvelle, comme un faux aveugle chercherait à émouvoir le passant. J'ai vu Sarkozy faire la manche à la télé, quêtant des bribes de popularité auprès du peuple de France.
Les Français ne travaillent pas assez. Il faut inventer un moyen de faire payer la masse des plus modestes pour financer quelques dépenses nouvelles, tout en préservant les plus riches de la peste fiscale. Nous sommes un peuple sage : grâce aux syndicats, nous avons traversé la crise sans mettre l'Élysée à feu et à sang. Nous n'avons pas besoin de davantage de juges, de gendarmes, ou de police, mais d'un flicage électronique généralisé. Et par dessus tout, réjouissons-nous de vivre dans un pays où l'éducation et la santé sont gratuits —comment a-t-il osé?
En résumé, j'ai entendu Sarkozy remâcher ses certitudes d'oligarque et mentir. Cet homme est un menteur.
Dans les blogs, sur le sujet : Yann Savidan, Sarkofrance, Nicolas, Arnaud, Melclalex, Guy Birenbaum
18 commentaires:
Tiens ! Un billet matinal. Tu t'es endormi devant la télé, hier soir, ou quoi ?
rien à redire cher Coucou...si ce n'est cet étrange "lapsus" sur votre première phrase : "les chances de Sarkozy ne me séduire étaient nulles.
"... no comment! (heureux de revenir par ici et de vous relire ;) )
à le voir on dirait qu'il ne croit pas plus à son personnage, que le reste du peuple...il aurait besoin de grandes vacances au soleil :-)
Moi, Je n'ai plus de télé !!!
Elle a fait pchittt il y a quelles semaines !
...
François Bayrou dit ce matin qu'il s'est ennuyé ... sans bégayer !
:)
Conclusion féroce: il vaut mieux avoir une cataracte aux deux yeux et être sourd des deux oreilles quand Sarkozy passe à la télévision.
'quelques' semaines !
Nicolas,
non,non, pas endormi… J'aurais pu faire le billet aussitôt, mais j'ai lavé mes oreilles avec de la musique.
Toff,
merci du coup d'œil et de la visite !
Iboux,
il reste méthodique dans son personnage de télé-candidat permanent, il varie simplement sur le ton… À mon avis, il ne doute pas de ses chances de garder le pouvoir.
Gildan,
tu n'a rien perdu, je n'ai rien gagné à la rallumer. Je regrette.
Suzanne,
ce sera bientôt mon cas, quel repos ! :-)
J'ai bien fait de regarder la 5 !
Bésitos
Etant donné que je ne peux plus le regarder ni l'écouter, je n'aurai pas à souhaiter plus d'infirmités que je n'en ai déjà!
Et puis tes billets m'informent, merci Coucou.
J'avoue que devant une telle indigence, j'ai tenu 5à 6 minutes.
Ce type est vraiment incroyable !
Aussi haut monte t on sur une échelle
Qu'on finit toujours par redescendre !
Eric,
et moi j'ai mal fait d'allumer la télé.
Solveig,
pour l'information documentée, je crains que mon billet soit un peu lacunaire ;-)
Captainhaka,
moi je suis resté (avec des éclipses), parce que je ne l'avais jamais vu dans un spectacle complet.
Fidel,
belle sentence! C'est du Fidel ou du Chinois (ils ont certainement inventé l'escabeau) ?
Un président irréprochable, au bilan irréprochable, à tel point qu'il est déjà en campagne…
@desenfumage,
il est en campagne de naissance, il a dû commencer en poussant son premier cri.
J'ai regardé et c'était intéressant. Pas le fond, il n'y avait rien de nouveau de ce côté là. Mais du coup, on voyait très bien la forme, la structure du discours sarkozyste. Argh, il va falloir que je recopie mes notes sur le blog, pour les donner à lire… Je vais voir !
:-)
[Beau billet, l'ai-je déjà dit ? ;-)) ].
Je sais… je sais…Vous avez éteint la télé en regrettant de l’avoir allumé…La même rengaine… toujours la même !
Le père Président sur les traces de Jean de La Fontaine… le laboureur et ses enfants : il était une fois, un laboureur qui s’adressa à ses enfants en leur disant « travaillez, prenez de la peine… c’est le fonds qui manque le moins ».
De la peine on en a à la pelle… de quoi répondre à tous les appels.
Des gouvernants qui font de la peine et des gouvernés qui ont de la peine… Ce n’est pas ca qui manque
Qui a dit mieux ?
Le seul contradicteur digne de ce nom, était un jeune agriculteur qui a failli plomber l’ambiance de ce « diner à la con » en exprimant son désaccord. Mais ce n’était ni le jour, ni l’heure pour remettre en question le fondement de tout le système.
En effet, que dit le fils agonisant à son père président : qu’il n’en peut plus… qu’il n’en veut plus de ce trésor caché qu’on appelle « la compétitivité ». A quoi lui sert de retourner la terre si c’est juste pour voler la vedette à l’adversaire… certes, certes, disserte le Président, en se répétant, rien ne sert de courir, il faut concourir à point. Concourir c’est vivre, refuser de mourir.
Le fils crevait d’envie de dire «cessez de nous mentir» mais il se tut en se disant qu’il n’en avait plus pour très longtemps…
Les frères et sœurs qui lui survivront s’apercevront à temps qu’il n’y a pas de trésor… pour la bonne et simple raison que le père a délocalisé le champ sans prévenir ses enfants.
Moralité : « Travaillez, prenez de la peine… ce sont les fonds et les débats de fond qui manquent le plus à nos enfants ».
comme toi j'ai subi ce long calvaire, et je trouve que tu en as bien saisi la teneur. Tu dis qu'il était content de lui, et le lendemain en balade à la montagne sa mine était en effet fort réjouie. C'est ça qui est inouï : il est content (c'est un peu comme dans le "dîner de cons")
M Poireau,
j'ai été particulièrement sidéré par la manière dont l'animateur (le nom m'échappe : Pastis?), a aidé à évacuer en vitesse les scandales des voyages. Aucune réaction des potiches conviées…
Lejournaldepersonne,
oui, le jeune agriculteur a été le moins décevant… Mais quelle révérence ! Bof…
Lucia,
merci. Il n'a pas changé d'un poil, c'est bien, remarque…
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