Vouloir faire un billet politique aujourd'hui sans parler encore et toujours de DSK relèverait de l'exploit. Je n'essaierai même pas. Alors parlons de DSK… Il y a deux versants à son histoire : le premier et le second comme aurait pu dire J-P Raffarin. Le premier concerne l'éventuel retour du grand blessé dans les affaires du PS. Je suis comme une majorité de Français, cela ne m'emballe pas du tout. Déjà, si rien de fâcheux ne s'était produit à New-York, et dans l'hypothèse probable où il serait sorti vainqueur des primaires, je n'aurais voté pour lui qu'en traînant des pieds sur le chemin du piège à cons.
Dominique Strauss-Kahn, quels que soient ses mérites intellectuels, incarnait à la perfection la devise de tous les présidents de la Ve sans exception : le changement dans la continuité. Changement d'étiquette, continuité du pouvoir solitaire, de la perversion monarchique. Il y aurait eu le programme du PS, bien sûr, mais seulement ce qu'il en aurait retenu. Très peu pour moi, mon idéal raisonnable se réfugierait plutôt dans la candidature d'Arnaud Montebourg et de ce qu'elle porte d'espérance démocratique. D'autre part, on aura beau laver son honneur des soupçons odieux qui l'entachaient, DSK gardera désormais le handicap d'une image de dominant insatiable. De ceux qui se permettent trop de licence à l'abri de leur argent, de leur puissance. Qu'on le veuille ou non, le voici politiquement fragilisé jusqu'à ce que la cervelle d'oiseau de l'électeur français, miséricordieuse aux politiques, ait oublié.
Le second versant de l'histoire dévale sur le complot. Jusqu'à présent, la vue des intrigues envisageables manque un peu de netteté. Des gens se passent l'info de l'arrestation de DSK par la voie hiérarchique de la réception du Sofitel à la chambre de Sarkozy : rien d'extraordinaire. Ce qui aurait été extraordinaire, c'est que l'on me téléphone à moi de New-Yord pour m'avertir. Mais il ne faut pas s'impatienter, il doit y avoir moyen de faire mieux.
On finira bien par retrouver l'hôtel secret de la DGSE en Guinée, où Nefissatou Diallo a suivi dès 2004 un entraînement intensif en prévision de sa mission. On dénouera un à un les fils de cette terrible machination depuis l'émigration aux USA de la terroriste, et son placement au Sofitel par les services.
À moins qu'il n'apparaissent finalement que c'était encore un coup de Ben Laden, programmé bien avant sa mort, afin de décapiter à la fois le Fonds Monétaire des Infidèles et ce chien de Sarkozy, dans un coup de billard magistral : la réputation de DSK ruinée, Al-Qaida faisant en sorte que les mensonges sa bonne-suicide jette le soupçon sur l'Élysée… La thèse du complot est romanesque, riche d'infinies possibilités, sans compter qu'il est toujours possible que Nicolas Sarkozy soit réellement impliqué : cherche à qui profite le crime.
10 commentaires:
"Vouloir faire un billet politique aujourd'hui sans parler encore et toujours de DSK relèverait de l'exploit"
On a beau critiquer les emballements médiatiques et la presse moutonnière, difficile de ne pas tomber dans le panneau !
Et en même temps, cette histoire est un matériau bloguesque tellement fascinant ...
ah oui fascinant est le mot !
Romain,
en l'absence de source personnelle d'informations originales, on est contraint de suivre ces trains spéciaux… Sauf a murir un article de fond depuis un bon moment, qui aboutit enfin… et passe sous le train.
J'ai hésité un peu aussi sur les 45% de Français qui ne partiront pas en vacances, prêt à suggérer 10 idées économiques de vacances à thème, sur place, comme se faire mettre en garde à vue, etc. J'ai renoncé, craignant un peu la dérive au fil de la plume.
Sand,
comment résister ?
Vouloir faire un billet politique aujourd'hui sans parler encore et toujours de DSK relèverait de l'exploit.
Ben merde alors, je suis dans l'exploit. J'ai voulu compter les "papiers" DSK dans la presse en ligne. Vu que ça tribunait de partout etc.. Et voir les blogs suivrent bêtement, ça désole.
@Romain : donc tu avoues être un mouton aussi ?
Ronald,
en effet, le vrai grand sujet dont personne ou presque n'a parlé, c'est le projet d'attaque des 35 heures de l'UMP, dont tu parles, toi.
Mais comme je viens de le dire chez toi, n'étant pas salarié, je ne suis pas idéalement placé pour me plonger là-dedans. Sauf à me limiter à l'essentiel : travailler moins pour gagner plus est le moteur essentiel de l'humanité.
Cette affaire n'est pas pas un simple fait divers dans une chambre d'hôtel d'un hôtel Français à l'étranger!
Il en va de l'essence de nos valeurs, de notre vie en société, d'un avenir, de notre avenir....
La société toute entière devient acteur, réalisateur et spectateur de son propre film. Motivé!
@romain/Variae "Materieu bloquesque" oui! Et à haute valeur ajoutée
Je retiens: cherche à qui profite le crime
Encore un billet à propos des 35 heures !
Si ça avait été un coup posthume de Benladoche, ça aurait eu plus de gueule cette affaire-là.
Malheureusement c'est juste une histoire de tête de nœud sans panache.
Bonjour,
Un proverbe Africain dit" Quand tu craches en l'air, ça te retombe toujours sur le visage". En clair, le PS récolte ce qu'il a semé en voulant faire d'un malade sexuel, je pèse mes mots, un présidentiable capable de tout emporter sur son passage. Sauf que la vérité à pris le temps d'arriver au sommet en prenant les escaliers, alors que les communicants de Anne Sinclair et les médiacrates pensaient avoir remporté la victoire par KO. On connait la suite: le messie des sondages est devenu le boulet qui risque de mener à la débacle de la gauche en 2012
A2N
Bembelly,
chaque jour qui passe prouve que tu as raison, comme Romain d'ailleurs, et Nicolas, et Captainhaka, et DSK, et Nafissatou laquelle a menti tout en disant aussi la vérité… Mais je commence à croire que le complot a été ourdi par l'internationale des avocats.
Nicolas,
oui, si on avait pratiqué les 35h au Sofitel, nous n'en serions pas là.
Captainhaka,
heu, si je peux me permettre : panache il y a bien eu, au bout de la tête de nœud, du panache qui tache.
A2N,
Que vient faire le PS dans la culotte de DSK ? Tu fais campagne pour la droite ? Alors tu ferais mieux de regarder les malades de ton camp : Tron, par exemple, et la pourriture morale exhalée autour des affaires de Karachi, Bettencourt, etc.
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