mercredi 21 octobre 2009

Qu'est-ce que je faisais à 23 ans?


Il paraît qu'une grosse perturbation pourrait venir faire un tour sur le Var dans la journée… L'an passé, en Novembre, nous avions eu la visite surprise d'une tempête, dans l'arrière-pays. Personne ne l'avait annoncée et les dégâts furent importants. Du reste, le câble électrique qui alimente la maison est toujours décoré de pansements provisoires, de plus en plus loqueteux. J'en profite pour le signaler au lecteur agent d'EDF éventuellement égaré sur ce blog… Et je prends mes dispositions pour préparer déjà mon Coucou aux intempéries en publiant ce bout de billet avant l'arrivée des orages.
J'avais plus ou moins l'intention de répondre ce soir à la chaîne du Faucon, propagée notamment par Elmone et Olivier, pour laquelle je suis tagué: «Qu'est-ce que je faisais à 23 ans?»
L'ennui, c'est que ça fait maintenant 40 ans que je n'ai plus 23 ans. Comment voulez-vous que je me tire d'affaire? D'autant plus que si je fais un effort de mémoire, je tombe sur une période de ma vie très agréable, mais fort peu en adéquation avec les préoccupations politiques de ce blog. C'était en 1969, j'étais jeune, je concevais avec ma compagne les premiers enfants-livres d'une future famille nombreuse. L'avenir nous appartenait. Nous vivions à Saint-Tropez, au bout de la presqu'île, seuls au milieu des vignes, à neuf cents mètres de la mer à peine. Ce n'était pas le grand confort, deux salles d'une grange conquises sur les ruines d'une vieille ferme —mais au Paradis aussi, pour autant qu'on le sache, quelques détails laissaient à désirer. L'été, la maison se remplissait d'amis, qui campaient à la diable: il en couchait jusque sous le piano à queue de ma compagne. L'hiver, au coin de la cheminée, il nous arrivait d'avoir conscience de vivre nos plus belles années… Bref, les gens heureux n'ayant pas d'histoire, et les nuées s'accumulant derrière les vitres, c'est ici que je mets le point final à cette chaîne. Non sans passer le relais à Gwendal, Epamin', CC, et Mathieu —si toutefois ils ont déjà eu 23 ans?


16 commentaires:

Gwendal Denis a dit…

Hélas oui mon cher Coucou, hélas oui... Je vous ponds ça pour demain matin.

Mlle ciguë a dit…

Ça ressemble vachement à la vie de hippie ça, non ?

mtislav a dit…

Tu as l'avantage d'avoir eu plusieurs fois 23 ans !

Le coucou a dit…

Gwendal,
alors au boulot!

Mlle Ciguë,
non, ou alors sans le rechercher. J'aimais bien lire la "Beat Generation" à l'époque (mais c'était déjà l'étape d'avant), j'avais aussi les cheveux longs, pour le reste…

Mtislav, non, non! En fait ces 23 ans sont arbitraires, on a simplement 20 ans très longtemps. Le problème c'est la mémoire: je n'arrive pas à me souvenir à quel moment je les ai perdus et où, sinon je retournerais les chercher, tu penses bien!

Epamine a dit…

Je m'y colle... bientôt!

Merci pour cette demande de participation!

(J'aime beaucoup la remarque de Mtislav!)

Le coucou a dit…

Epamin',
à bientôt, nous te lirons avec curiosité!

Anonyme a dit…

C'est une bien belle histoire Le coucou... une histoire d'amis, d'amour et de partage...

marsupilamima2 a dit…

mince ayant eu 23 ans il y a 39 ans seulement....j'ai la mémoire qui flanche (merci de ne pas m'avoir mise à contribution)et je ne sais plus compter mais si on parle de 73, je venais d'avoir mon deuxième bébé, j'allais être chômedu pour un an, et j'habitais dans une tour du XXe arrondissement que je détestais (la tour, pas le XXe)

Le_M_Poireau a dit…

Ah 69, que de souvenirs émus, non ?
Ton souvenir sent bon l'harmonie amoureuse des 20 ans et d'une période où la vie était sans doute moins difficile qu'aujourd'hui !
Je suis tagué aussi mais comme je suis né plus tard, ce sera plus teinté de crise pétrolière, économique et de chomage !
En plus, je n'ai même jamais mis les pieds à Saint-Tropez.
Peut-être ai-je raté ma vie !!!
:-))))

Nicolas Jégou a dit…

Mlle Ciguë,

Je pense qu'à cette époque, le Coucou fumait des machins pas homologués.

Le coucou a dit…

Bérénice,
c'est gentil, merci!

Martine,
quelques années plus tard, nous aurions volontiers habité une tour de la Place des Fêtes (il me semble que c'est plus ou moins dans ce coin là)… Mais nous sommes restés varois, finalement.

M. Poireau,
en fait, nous ne perdions rien pour attendre: le choc pétrolier, l'arrivée de la crise, c'était quatre ans plus tard, en 73. Même à St Tropez, ce n'est pas passé inaperçu… (et tu n'as rien raté)

Nicolas,
mais non! Tout juste des cigarettes d'eucalyptus pour les premières de mes nombreuses tentatives d'arrêt du tabac.

marsupilamima2 a dit…

pfft, je sais pas compter, j'avais prévenu. C'est en 70 que j'avais 23 ans, donc nanterre (fac) puis mariée cette année là (pour une petite décennie) et un petit apart dans le 18e qu'il a fallu fuir qd le boulanger d'en face a fermé: invasion de cafards gros comme des dattes. D'où la tour, avenue gambetta, un ILN on appelait ça (cad HLM ++)face au SDECE.

marsupilamima2 a dit…

j'ai oublié on fumait des biddies....

Le coucou a dit…

Martine,
moi non plus, je ne sais pas compter, mais là, j'avais pris la calculette…
Ah, les beddies! Je devrais peut-être m'y remettre pour essayer de diminuer les cigarettes. Mais on n'en trouve pas facilement.

Cycee a dit…

Merci ! Comme tu le sais, en ce moment, j'ai quelques difficultés pour me connecter, donc, je ne sais pas quand je pourrai répondre à ton tag !

Mais rapidement...23 ans...j'étais étudiante de lettres à la fac, en maîtrise. Je travaillais sur une comparaison de Mme Bovary et Dom Casmurro, un roman de Machado de Assis, auteur brésilien. Finalement, mon travail porta beaucoup plus sur l'adultère féminin au XIXème siècle. J'ai adoré travailler sur ce thème qui m'a emmenée vers les rives de la poésie érotique, des gravures érotiques, vers le féminisme, aussi.

Sinon, je vivais pleinement ma vie d'étudiante, en sortant un peu, en buvant un peu, en passant de longues nuits à refaire le monde avec des copains ou des copines...

Je me souviens notamment d'un endroit devenu presque mythique dans ma mémoire, depuis. Un bar crado et féérique, où se côtoyaient des étudiants et des poivrots ; ça s'appelait La Lune dans le caniveau...

;)

CC

Le coucou a dit…

CC,
oui, je sais que tu as ces problèmes… Mais bon, garde le sujet sous le coude, ça pourra peut-être te dépanner quand tu seras de retour pour de bon!
En attendant, merci de ta réponse ici, c'est déjà un joli billet! :-)