Nous saurons sans doute ce soir si Nicolas Sarkozy aura obtenu en appel l'interdiction ou non des poupées vaudou. Sa plainte en fait le champion des présidents français ayant usé et abusé de leur pouvoir pour empêcher les citoyens de se moquer d'eux. Bon, là n'est pas le sujet de ce bref billet.
Je voudrais plutôt revenir encore une fois sur l'incertitude que je manifestais il y a peu, quant à la liberté que nous aurions de critiquer une décision de justice. Grâce à Mediapart, aujourd'hui, j'ai la réponse, c'est non. L'article 434-25 du code pénal raconte notamment ceci :
«Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende».
Donc, lorsqu'on a du mal à digérer un jugement, il vaut mieux le dire avec précaution, par sous-entendus anodins, ou carrément la boucler.
Il ne faut pas imiter, par exemple, Henri Guaino, conseiller de M. Sarkozy, qui ainsi que j'en parlais dans «Le scandale Fansolo», exprima publiquement son dépit de l'échec essuyé par son patron, dans le référé contre les poupées en question.
Son : «je pense qu'il est parfaitement incongru, scandaleux, moralement inacceptable (…) qu'on puisse trouver un juge pour dire que ça n'atteint pas la dignité de la personne», était donc répréhensible.
Et du même coup cela pourrait apparaître comme une pression inacceptable du pouvoir pour imposer une condamnation en appel.
Je me demande ce qu'en pense le juge ? Une simple question, aussi neutre que je le peux.
En marge ceci, il n'est pas sans intérêt de noter l'indignation de la blogosphère après la relaxe de Christian Vanneste, député du Nord, poursuivi pour des propos homophobes. Vous en trouverez un aperçu dans le billet : Liberté d'expression et ses commentaires.
Côté détente, je vous conseille aussi la lecture de : «Ma femme préfère Spermy»
Je voudrais plutôt revenir encore une fois sur l'incertitude que je manifestais il y a peu, quant à la liberté que nous aurions de critiquer une décision de justice. Grâce à Mediapart, aujourd'hui, j'ai la réponse, c'est non. L'article 434-25 du code pénal raconte notamment ceci :
«Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende».
Donc, lorsqu'on a du mal à digérer un jugement, il vaut mieux le dire avec précaution, par sous-entendus anodins, ou carrément la boucler.
Il ne faut pas imiter, par exemple, Henri Guaino, conseiller de M. Sarkozy, qui ainsi que j'en parlais dans «Le scandale Fansolo», exprima publiquement son dépit de l'échec essuyé par son patron, dans le référé contre les poupées en question.
Son : «je pense qu'il est parfaitement incongru, scandaleux, moralement inacceptable (…) qu'on puisse trouver un juge pour dire que ça n'atteint pas la dignité de la personne», était donc répréhensible.
Et du même coup cela pourrait apparaître comme une pression inacceptable du pouvoir pour imposer une condamnation en appel.
Je me demande ce qu'en pense le juge ? Une simple question, aussi neutre que je le peux.
En marge ceci, il n'est pas sans intérêt de noter l'indignation de la blogosphère après la relaxe de Christian Vanneste, député du Nord, poursuivi pour des propos homophobes. Vous en trouverez un aperçu dans le billet : Liberté d'expression et ses commentaires.
Côté détente, je vous conseille aussi la lecture de : «Ma femme préfère Spermy»
4 commentaires:
Vous êtes trop bon...
Les procès finissent toujours par celui de la justice.(André Frossard )
Ouais ! T'as vu le nombre de commentaires, chez moi ? Ca m'a tué !
Aïe! j'étais distrait et j'ai oublié de vous répondre. Merci, vous trois!
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