Le Monde, encore lui, nous offre sous la plume de Françoise Fressoz quelques aveux frileux de Nicolas Sarkozy. Avec le déferlement de la crise, le voici troublé par de mauvaises ondes. Lui, si bravache lorsqu'il est en représentation, se serait avisé que ces «Français [qui] ont guillotiné le roi» , «au nom d'une mesure symbolique, ils peuvent renverser le pays».
On retrouve dans cette inquiétude l'outrecuidance du personnage, qui s'assimile au «pays». Si un tel renversement se produisait d'aventure, ce ne serait que celui d'une poignée de gens de pouvoir détestés. Le pays, le souverain, c'est le peuple lui-même.
À plusieurs reprises, avant que la crise ne se révèle, certains billets de ce blog ont évoqué les salubres colères passées de notre nation, lorsqu'elle avait trop enduré et sortait d'un sommeil trompeur. La crise, qui a surpris les citoyens ordinaires, alors que nos gouvernants pouvaient la prévoir, la crise ne suffit pas à expliquer le ressentiment qui couve actuellement dans la population. C'est le retour d'un favoritisme de classe, d'une complicité clanique autour d'un chef malappris, et la prise de décisions iniques, comme l'aggravation des franchises médicales, qui sont à l'origine du désamour des Français à l'égard de Nicolas Sarkozy.
Ceux qui croyaient avoir élu un président dynamique, capable de moderniser le pays, se sont bientôt aperçu qu'ils avaient donné les clefs de la maison France à un vandale. En deux ans à peine, notre société protectrice et relativement (très relativement) équitable a été mise à mal: santé, conditions de travail, chômage, retraites, droit de grève… Tandis que Nicolas Sarkozy dépensait pour lui-même notre argent sans lésiner, nous devenions plus pauvres et sans défense.
L'incapacité du président à tenir sa promesse d'améliorer le pouvoir d'achat, n'aurait en soi indignée personne, la crise venue, s'il n'y avait eu auparavant les cadeaux aux classes aisées ou riches, au patronat, au monde des affaires et de la finance. Le contraste indigne à bon droit.
M. Sarkozy s'est mis à voir dans la France un «pays régicide», nous dit-on. Que ne s'est-il avisé de cela plus tôt? Il aurait peut-être réfréné ses pulsions despotiques et donné un autre spectacle que celui d'un jouisseur au pouvoir.
Demain, la grève générale n'entamera certes pas la révolution, mais elle pourrait bien sonner comme un dernier avertissement.
À plusieurs reprises, avant que la crise ne se révèle, certains billets de ce blog ont évoqué les salubres colères passées de notre nation, lorsqu'elle avait trop enduré et sortait d'un sommeil trompeur. La crise, qui a surpris les citoyens ordinaires, alors que nos gouvernants pouvaient la prévoir, la crise ne suffit pas à expliquer le ressentiment qui couve actuellement dans la population. C'est le retour d'un favoritisme de classe, d'une complicité clanique autour d'un chef malappris, et la prise de décisions iniques, comme l'aggravation des franchises médicales, qui sont à l'origine du désamour des Français à l'égard de Nicolas Sarkozy.
Ceux qui croyaient avoir élu un président dynamique, capable de moderniser le pays, se sont bientôt aperçu qu'ils avaient donné les clefs de la maison France à un vandale. En deux ans à peine, notre société protectrice et relativement (très relativement) équitable a été mise à mal: santé, conditions de travail, chômage, retraites, droit de grève… Tandis que Nicolas Sarkozy dépensait pour lui-même notre argent sans lésiner, nous devenions plus pauvres et sans défense.
L'incapacité du président à tenir sa promesse d'améliorer le pouvoir d'achat, n'aurait en soi indignée personne, la crise venue, s'il n'y avait eu auparavant les cadeaux aux classes aisées ou riches, au patronat, au monde des affaires et de la finance. Le contraste indigne à bon droit.
M. Sarkozy s'est mis à voir dans la France un «pays régicide», nous dit-on. Que ne s'est-il avisé de cela plus tôt? Il aurait peut-être réfréné ses pulsions despotiques et donné un autre spectacle que celui d'un jouisseur au pouvoir.
Demain, la grève générale n'entamera certes pas la révolution, mais elle pourrait bien sonner comme un dernier avertissement.
8 commentaires:
C'est exactement le ressenti, au boulot, en cette veille de manifestation. Même ceux qui ont voté Sarko en le revendiquant se joignent au mouvement. Ils ont la mémoire courte, on les avait prévenu. La crise est bien réelle, elle n'a été qu'aggravée par les prémices de réformes inachevées du gouvernement Sarkozy.
C'est con, mais la vie, c'est ça, et rien d'autre !
On Gagne les élections, de pas grand chose, mais on gagne !
Ensuite, législatives ....
On gagne aussi, et la, y a pas photos !
Alors, on serre, on serre !
Et, en face !
No soucy, ils se battent pour savoir qui !
Allez, on serre encore tant que l'on peut !
Et là, la marge, on en a plus que ça !
Allons y gaiement, de toute manière, on est là, et on en profite, vu la déconfiture du coté obscur, on va encore y être pour pour le prochain mandat !
Oui, on en est tous conscients, et, demain, je dirait, plus il y aura du monde dans la rue, plus il y en aura un au chaud, qui, tranquillement, va nommer un autre encarté PS pour s'occuper de l'éducation, et, surtout, lui assurer son deuxième mandat !
A celui actuellement au chaud .....
On parie ?
Christophe
C'est un excellent résumé de la situation (j'allais préciser "consternante" mais je m'aperçois que j'utilise ce mot systématiquement lorsqu'il s'agit de qualifier la politique sarkozienne) de ces deux ans ! C'est votre billet qui devrait avoir tribune au Monde...
il doit se prendre pour Louis XVI son agenda est vide demain, un peu comme le Journal de Chasse de celui-ci qui indiquait : "rien"
Homer, est-ce que tu veux dire que si Sarkozy avait achevé ses réformes, la crise serait moins grave chez nous?
Christophe, heu, je préfère ne pas parier, par les temps qui courent… ;-)
Marie-Georges, consternant, résume si bien Sarkozy je vous comprends !
Gaël, belle observation! :)))
La monarchie se voit à un tout petit niveau (municipales par exemple) alors comment voulez vous qu'au niveau des présidentielles, l'humanisme et l'humilité résistent ?
Bonne nuit Le Coucou
une belle journée bien froide sur Valence ce matin
Bérénice, il y a eu des degrés dans la "monarchite" des présidents, le dernier est un cas presque désespéré, avec complications despotiques.
Peuples, je n'ai pas encore mis le nez dehors (2,6°), mais le ciel est limpide à la fenêtre! Belle matinée pour aller manifester à Draguignan!
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