Les conflits sociaux se suivent et ne se ressemblent pas… Après les séquestrations de patrons, les menaces de faire sauter des ateliers, ou la production, pour contrer des fermetures brutales d'entreprises, voici le chantage à l'empoisonnement des eaux de la Seine.
À La Vaupalière, du côté de Rouen, une soixantaine de salariés de Serta, entreprise de transport en passe de liquidation, veut arracher 15000 euros de prime de départ. Si ces employés en grêve n'obtiennent pas satisfaction, ils se déclarent prêts à déverser 8000 litres de dodecylphenol dans un affluent de la Seine.
Ces gens là font ainsi la démonstration que toutes les formes de luttes ne se valent pas. Le fait qu'ils soient salariés, syndiqués à la CFDT pour la plupart, ne doit pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, confondre hargne et légitime défense. S'il faut en croire les informations données à leur sujet, ce sont des chauffeurs, autrement dit des camionneurs: une corporation dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle a rarement brillé par son progressisme.
Dans le cas qui nous occupe ici, voilà des employés en grêve qui, au lieu de se colleter avec leur patron, de le séquestrer, ou de s'en prendre à ses biens professionnels, exercent un chantage envers toute la société. Empoisonner des cours d'eau, ou menacer de le faire, c'est agresser directement ou indirectement une population étrangère à ce conflit.
«ce sera toujours moins dramatique que 250 personnes licenciées et sacrifiées», dit le délégué syndical. Eh bien, non! Ce n'est plus une lutte honorable, mais du désespoir dévoyé aux limites du racket.
Ces gens là s'égarent et rendent un très mauvais service à l'ensemble des salariés en situation difficile. Se trompant d'adversaire, ils prennent le risque de priver à l'avenir les travailleurs en lutte du soutien de l'opinion publique. On pourrait bien se dire qu'à quelque chose malheur est bon: cela fera toujours des camions en moins sur nos routes.
source image
P-S. Dans mes lectures du jour, je vous recommande les billets de M. Poireau, PMA sur l'impôt, et celui de Lait d'Beu sur l'Euromillion.
D'autre part, j'ai le plaisir de lancer la chaîne du lien en post-scriptum, pour laquelle je tague Gularu…
À La Vaupalière, du côté de Rouen, une soixantaine de salariés de Serta, entreprise de transport en passe de liquidation, veut arracher 15000 euros de prime de départ. Si ces employés en grêve n'obtiennent pas satisfaction, ils se déclarent prêts à déverser 8000 litres de dodecylphenol dans un affluent de la Seine.
Ces gens là font ainsi la démonstration que toutes les formes de luttes ne se valent pas. Le fait qu'ils soient salariés, syndiqués à la CFDT pour la plupart, ne doit pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, confondre hargne et légitime défense. S'il faut en croire les informations données à leur sujet, ce sont des chauffeurs, autrement dit des camionneurs: une corporation dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle a rarement brillé par son progressisme.
Dans le cas qui nous occupe ici, voilà des employés en grêve qui, au lieu de se colleter avec leur patron, de le séquestrer, ou de s'en prendre à ses biens professionnels, exercent un chantage envers toute la société. Empoisonner des cours d'eau, ou menacer de le faire, c'est agresser directement ou indirectement une population étrangère à ce conflit.
«ce sera toujours moins dramatique que 250 personnes licenciées et sacrifiées», dit le délégué syndical. Eh bien, non! Ce n'est plus une lutte honorable, mais du désespoir dévoyé aux limites du racket.
Ces gens là s'égarent et rendent un très mauvais service à l'ensemble des salariés en situation difficile. Se trompant d'adversaire, ils prennent le risque de priver à l'avenir les travailleurs en lutte du soutien de l'opinion publique. On pourrait bien se dire qu'à quelque chose malheur est bon: cela fera toujours des camions en moins sur nos routes.
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P-S. Dans mes lectures du jour, je vous recommande les billets de M. Poireau, PMA sur l'impôt, et celui de Lait d'Beu sur l'Euromillion.
D'autre part, j'ai le plaisir de lancer la chaîne du lien en post-scriptum, pour laquelle je tague Gularu…
58 commentaires:
Bordel ! Le Coucou fait un billet à une heure où je peux le lire de façon optimanle (ne le dites pas à mon chef).
J'y fonce.
Tout à fait d'accord ! Tu fais chier, j'avais pas prévu de faire un billet sur PMA...
Nicolas,
Eh oui! il fait trop chaud pour bosser, j'ai blogué…
Désolé de te prendre de court…
Faut qu'on arrête nos conneries avec Gularu, sinon il va finir premier.
Juste une précision, il ne font pas ça pour sauvegarder leurs emplois, mais ils refusent que leurs anciens patrons reprennent la direction de l'entreprise (ils estiment que ce sont eux les responsables de la mauvaise situation de leur boîte).
Je cite : « Hors de question de retravailler avec des gens aux méthodes douteuses qui ont tout fait pour couler la boîte. On fonctionnait en autogestion, sans commerciaux. ».
Ou encore:
Daniel Beauvais, secrétaire régional CFDT du transport routier, les soutient, car il les comprend : « La situation de Serta n'est pas due directement à la crise comme on voudrait nous le faire croire, mais à une mauvaise gestion de ses dirigeants et à des désaccords entre actionnaires. Elle était en plein développement. Serta a été pillée et sa fusion avec Logitrans n'a jamais été complètement réalisée »
Les salariés préfèrent la liquidation et donc le licenciement, et, par cette menace obtenir des indemnités maximum.
Plus d'infos sur le PN: http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/207082/
... Comme tu le dis si bien, à " chaque chose malheur est bon: cela fera toujours des camions en moins sur nos routes." .... surtout que ceux la paraissent particulièrement décérébrés !
Je m'interroge sur leur réaction si les employés de la cantine de leurs enfant leur faisait boire la même eau en signe de protestation contre leurs employeurs.
@Bob
Quelque soient les revendications, le procédé est irresponsable et inhumain.
Blog,
Tu peux rester troller le Coucou.
Le Coucou,
Tu peux garder mon troll.
Nicolas,
pour Gularu, tu crois? Zut, demain je fais un lien négatif (tu as ça dans tes conseils de blogage?)
Bob,
j'ai lu l'article de Paris Normandie… Ok, il éclaire certains aspects de l'affaire, mais ne change rien au fait que ces gars menacent de s'en prendre au monde extérieur à leur entreprise, et d'une sale façon.
Bananebleue
ils n'ont sans doute pas songé à toutes les implications de cette forme de combat social, et au fait que cela pourrait atteindre leurs proches indirectement (dans le cas où ils mettraient leur menace à exécution, ce qui semble peu probable).
Nicolas,
mais non! Bob ne faisait que passer, sa cantine est chez toi :-))
Celatex,http://www.laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-radicalisation-des.html c'était la Marne qu'ils voulaient empoisonner...pour un trop plein de désespoir (je cite), il y avait eu un beau docufiction de marcel trillat.
J'aime bien cette idée de la chaine en PS. Je l'avoue souvent je zappe ton billet pour aller direct vers tes recommandations en PS. Ben oui, moi et la politique ça fait souvent deux.
martine,
merci de ce complément… Je viens de regarder la partie qui concerne Celatex en 2000, un conflit pionnier dans le genre… Je trouve légitime les luttes qui rendent coup pour coup au patronat, mais le problème devient différent dès lors que les salariés en lutte exerceraient une violence sur le reste de la société —qui plus est en salopant gravement l'environnement, ce qui n'est vraiment plus admissible.
Je n'ai pas vu le docufiction,je le regrette.
αяf,
ma foi, je vais soigner les P-S à ton intention…
Tu me donnes une idée.
Le lien négatif non merci, il faut suivre la chaîne comme vous faites d'habitude ! :D
Entièrement d'accord avec le gachi que tu dénonces : c'est pas très bénéfiques pour la cause syndicale.
Gularu,
de toute façon, je ne sais pas faire le négalien ;-)
Gularu,
P-S: n'oublie pas que tu es tagué !
Je sais merci !
s'il n'y avait surtout pas de scandaleux profits encore chaque jour sur le dos de gens, qui, camionneurs, n'ont peut-être pas brillé, mais se sont fait "entuber" pendant des années sur leurs frais de route, ont des pressions horaires , et des droits sociaux peu respectés....(c'est ca ...ou la porte....)!!! il faut bien entendre que ce desespoir c'est celui en réponse à tous les politiques qui ont failli, à l'injustice de ces familles qui sont loin d'être idiotes et font les comptes des milliards brassés pour le show biz, le sport et les boursiers....
Les enjeux, les dessous de table, les société qui coulent expres ...les plans sociaux pour continuer le benef....ca finit un jour par ca! et , si les syndicats sont trop compromis comme ceux qui ont joué la carte des samedi et sauts de puce...les salaries passent outre. Ne les condamnons pas deux fois....
tienstiens,
non, présenter les choses comme ça, c'est travestir la vérité. Dans ce cas précis, la colère de ces chauffeurs, très certainement justifiée au départ, menace de se retourner aveuglément contre nous plutôt qu'à l'encontre des vrais responsables. Je dis contre nous, parce que la population est la cible de l'action annoncée. Ce sont nos rivières, nos ressources naturelles, peut-être pire, qui feraient les frais de leur "désespoir". Ce n'est pas de la lutte des classes, c'est de la connerie.
je sais bien que ca se retourne sur les biens de la collectivité, mais il faudrait que nous soyons plus solidaires des entreprises qui sont vampirisées pour que les coleres saines....soient soutenues avant que ca ne dérape ainsi.... je suppose qu'avant d'en arriver là, il s'est passé autre chose...peut-être pas trop relayé par les journaux ? je ne sis pas...mais je vois comment ca se passe pour d'autres exemples...ailleurs...
j'ai vérifié (j'aurais du le faire avant ms j'ai eu une journée horrible),c'était pas trillat mais failevic http://www.humanite.fr/2005-11-25_Medias_-Chimotex-ou-l-histoire-filmee-des-Cellatex
Cela dit, sur le fond, cela se rapproche du terrorisme, pire encore à mon sens que la connerie
Et c'était la Meuse pas la Marne (je me couvre de cendres avec mon cendrier)
voir aussi ça http://eco.rue89.com/2009/07/16/du-fric-ou-boum-les-menaces-de-salaries-paient
David75
C'est hallucinant !
Alors comme ça ils veulent nous prendre en otage ils sont et près à nous empoisonner pour conerver leur emploi.
Décidément nous vivons vraiment dans un monde de brutes et de débiles.
Pourquoi ils ne s'en prennent aux politiques qui laissent faire ou aux responsables de leur malheur !!
Mon commentaire a été effacé ou ne s'est pas imprimé? Flute, il était bien. Et long.
Trop la flemme de répéter.
Mais bel article, je te rejoins complètement.
Je serais preque d'accord, à un détail près.
Les entreprises en général et le patronat en particulier, pratiquent dans la majorité des cas le chantage et la menace, que ce soit envers leurs salariés (si vous ne cédez pas, il y en a plein dehors qui attendent votre place, et en Roumanie, c'est moins cher.) Ou envers l'état ( si vous ne nous aidez pas, ne nous donnez pas de subventions, ne nous exonérez pas de nos charges et devoirs, je ferme et je mets toute le monde au chômdu.) ou envers la société (si vous nous forcez à respécter les normes environnementales ou à assurer la protection des salariés et des habitants alentourt, on s'en va en Tchéquie, donc, on pollue, OK ?)
Comment, dans ces conditions, ne pas trouver que le jugement est biaisé ? (d'ailleurs, la règle en matière d'entreprises classées SEVESO vient justement d'être assouplie pendant les vacances, c'est pas beau ça ?)
Deux poids deux mesures ? Ce qui serait acceptable des entreprises deviendrait inacceptable des employés grugés ?
Ca ne veut pas dire que je cautionne la pollution volontaire comme méthode, mais la juger inemployable comme menace reviendrait à décréter que seul le jet de boulette de mie de pain est équitable contre le flingue...
D'ailleurs, si j'ai bien compris, ce n'est qu'un menace destiné à n'être jamais exécutée selon les dires mêmes des employés (ce qui est le meilleur moyen pour la rendre inefficace...).
PS: je m'occupe de répondre à ton tag.
tienstiens,
si tu lis mon billet attentivement, tu verras que je ne suis absolument pas hostile aux séquestrations de patrons, par exemple. Du reste, lorsqu'elles étaient d'actualité, j'ai fait des billets pour les soutenir. Là, nous sommes dans une forme de lutte indéfendable. Ceci dit, les causes du conflit ne sont pas à rejeter pour autant. La situation est assez embrouillée puisque les chauffeurs s'opposent en fait à la reprise de leur entreprise par les anciens patrons. Lesquels ont conduit la boîte à la quasi faillite…
Martine,
merci, des précisions ! Vous avez raison, on pense à du terrorisme, bien qu'il y ait tout de même une différence importante: les terroristes frappent sans avertir…
Par contre, si c'était la Meuse plutôt que la Marne, ça change bien des choses: les poissons de la Meuse étaient-ils vraiment innocents? :-))
David,
nous sommes d'accord, ils se trompent de cible et se rendent parfaitement odieux… Mais cela n'ôte rien aux raisons de leur colère. Condamner la méthode ne devrait pas nous empêcher de les comprendre sur le fond du conflit qui les oppose à leurs anciens patrons calamiteux.
Homer,
ce n'est pas grave: je l'ai reçu en mail, he he! Par contre, il est trop long pour que je le lise tout de suite… Bonne journée! :-))
Le-gout-des-autres,
désolé, mais je ne peux pas adhérer à ton raisonnement: il brouille inutilement une situation parfaitement claire.
Ces gars peuvent s'en prendre à quantité de symboles patronaux, on les comprendra, on les soutiendra.
Même si ce ne sont que des mots, ils menacent d'attenter au bien commun, celui de leurs semblables qui sont totalement étrangers à leur conflit. Ils se mettent dans la peau de gangsters prenant en otage des innocents pour se tirer d'affaire.
Personnellement, ce genre de plaidoyer pour défendre une bestialité repoussante me durci au lieu de me fléchir. Et du fond de mon inconscient remontent d'autres raisons à mon antipathie instinctive: les camionneurs ont été naguère le fer de lance de la CIA pour abattre le gouvernement de Salvador Allende, au Chili. Les camionneurs sont les ultimes poujadistes de notre société, qui plus est: une plaie de nos routes, dont le déclin annoncerait un progrès plutôt qu'une perte.
(sinon au boulot pour le tag :))) )
Hum ! Je ne suis pas d’accord.
A mon sens il convient de faire la différence entre menacer de faire, et faire.
Ces ouvriers utilisent un moyen de pression face au patronat qui leur semble adéquat. Ce moyen de pression est du même ordre que celui des Mollex, ou des Contis. Seulement au lieu de mettre en jeux les biens du patron, ils ont décidé de mettre en cause la société toute entière de façon à ce que celle-ci se sente concernée par leur problème.
Pour moi ce n’est qu’une évolution normale des choses. Une montée en puissance dans le combat.
Et puis je le répète, il y a une différence entre la menace et l’acte. Si les grévistes passent à l’action, il sera toujours temps de juger leurs actes.
Si le procédé choque, c’est parce que la société considère qu’elle n’a pas à se mêler de ces histoires. Pourtant, elle en est la première concernée.
Je ne trouve aucune excuse à ces margoulins, tant que des salariés séquestrent leurs patrons, posent des bouteilles de gaz, voire même saccagent une sous-préfecture, je les soutiens dans leur attitude désespérée.
Mais s'en prendre à l'environnement, c'est puant, odieux et totalement irresponsable !
C'est de la faute de la faune et de la flore, ce qui leur arrive ?
Qu'ils aillent s'acheter un cerveau...
Juste une chose éventuellement en leur faveur : si c'est une chose qu'au fond d'eux même ils ne veulent pas faire, juste un procédé pour semer le doute, je peux comprendre... mais je soupçonne ces gens d'être capables d'aller jusqu'au bout.
Et en plus, c'est stupide, car les dirigeants se foutent royalement de la nature, ils sont bien plus soucieux de leurs propres intérêts, donc résultat, ces routiers risquent de commettre un acte très moche, et tout ça pour rien...
Ah oui, dernière chose : le Coucou, parfaitement d'accord sur "une plaie de nos routes", certains ont failli plus d'une fois me foutre dans le fossé...
Coucou, tu dis ça parce que tu n'aimes pas les camionneurs en short, T-shirts et casquette Ricard...
Cela dit, je partage ton avis sur les camionneurs. Le peu que je connais et tous ceux que j'ai pu entandre au bistrot ou dans les media confirme que la mentalité poujadiste limite facho semble répandue dans la profession.
il m'avait semblé que la menace en question n'avait pour unique but que de faire parler, si j'en crois une interview entendue d'un des protagonistes
Gwendal,
bon, il semble difficile de sortir du débat entre ceux qui pensent que la fin justifie les moyens, et ceux qui voudraient que «le salut commun» ne soit pas une vaine idée.
Ces camionneurs utilisent un moyen de pression face au patronat qui porte atteinte symboliquement à l'humanité. L'eau, la santé, la faune, l'environnement, ne sont pas des biens dont ils peuvent disposer. Ils appartiennent à tous, y compris à leurs propres enfants. Leur choix est irresponsable, totalement indéfendable. Ils ont décidé de mettre en cause la société entière dis-tu? Alors la société, prise à partie, est du même coup dégagée de tout devoir de solidarité à leur égard.
Des salariés qui se sentiraient aussi légitimement propriétaires de l'outil de travail que les patrons, et qui en disposeraient avec brutalité pour défendre leur peau, seraient dans leur droit —une légitime défense supérieure à toutes les lois du monde. S'en prendraient-ils à des symboles du pouvoir qui les a laissé sacrifier, afin d'obtenir un changement d'attitude de sa part, ce serait encore normal. La société, par contre, ne peut se confondre avec le pouvoir, elle est faite autant d'opposants à celui-ci que de ses partisans.
En venir à une action purement nuisible à l'intérêt de tous serait une perversion du combat social, du nihilisme. Il y a une limite dans la brutalité au delà de laquelle on verse dans la sauvagerie. De même qu'à la guerre la terreur exercée par la soldatesque égorgeant les civils, violant les femmes, sert les dessins de ses chefs, mais suscite le dégoût.
Enfin, si tu n'as pas tort de souligner qu'il ne s'agit pour le moment que de mots, ils n'en sont pas moins condamnables.
En résumé, avec les Mollex, les Contis, on avait envie de les voir gagner, de les aider autant que possible. Ces camionneurs n'ont pas su inventer un moyen de lutter dignement et de s'attirer la sympathie de la société —c'est du moins mon impression, mais je peux me tromper…
Poison-social,
on est d'accord. Ils n'ont apparemment pas compris que nous vivons des temps où le vandalisme contre notre planète ne plus bénéficier de la moindre indulgence.
Même s'ils ont choisi de tenir ce discours pour frapper l'opinion publique, sans intention réelle de l'appliquer, c'est révoltant. Il faut souhaiter qu'il les desserve et serve de contre-exemple pour les luttes à venir.
(En plus, il se trouve que ces malheureux exercent une activité que l'on aimerait voir réduite au plus vite au simple trafic local!)
le-gout-des-autres,
heu, il se pourrait bien que ce soit vrai. C'est une "corporation" enfantée par l'après-guerre, sans passé de lutte ouvrière, sans conscience politique.
Martin P,
bien sûr, on en revient toujours à cette excuse… Mais que penser de types qui font du vent, et du vent malodorant?
Pour être franc, coucou, je suis d’accord avec toi sur le fond et sur le côté moral de chose. Je me faisais juste l’avocat du diable quant à la forme. Dans cette histoire, les grévistes ne peuvent décemment pas mettre en péril leur outil de production, puisque leur revendication est justement de le récupérer… Ils s’attaquent donc à un symbole actuellement fort : L’environnement.
Tout cela n’est qu’une posture, comme dans la plupart des luttes syndicales. Mais une posture qui a le don de faire parler d’elle, et c’est surement ce que veulent ces gens.
J'ai regardé il n'y a pas si longtemps un épisode de mission impossible.
Il s'agissait de de mettre fin a des agissements mafieux qui voulaient empoisonner l'eau des rivières ils demandaient quelques milliard pour ne pas passer à l'acte .. Etonnant n'est ce pas !
Soutien inconditionnel aux camionneurs français, pour ce qui me concerne : réussir, en une seule annonce, à faire hurler la gauche ET les écolomaniaques, c'est total respect.
Pas lu les commentaires, j'ai un poulet à mettre au four !
Je suis d'accord avec toi. Je veux juste souligner le révélateur de l'impossibilité du dialogue social en France aujourd'hui.
Pour qu'ils en viennent à cette solution, ils ne doivent vraiment pas avoir le sentiment d'être habituellement entendus…
Triste.
:-|
@ le coucou : difficile d'être d'accord avec toi...le camionneur comme tout professionnel a la poésie dans la tête ou pas.....fille de camionneur, j'ai vécue bércée des récits de voyages, des paysages et de l'amour de mon père pour le moyen orient, la Syrie en particulier...j'ai fait quelques tours en Europe avec lui , et j'ai un souvenir d'un metier de communication, de rencontres, d'échanges...de choix de sa gastronomie, rien a voir avec le côté beauf facile..certes, comme nana adulte j'ai un regard moins sympa sur certaines caricatures...mais tu sais...y'en a d'autres ...dans tous les jobs...
côté lutte sociale, les anciens sont les fils de la guerre...c'est à dire aussi pas forcement le choix des études...fallait partir travailler....ils savent ce que c'est le sacrifice, les greves pour obtenir des coupures et un salaire decent.Le camionneur se cultive et apprend avec ses voyages, et non ses transports...mais ca...c'est comme le boulanger du coin ou la chanteuse a deux balles...t'as droit au congelé et à la mauvaise reprise ou bien...t'as un artiste...
Gwendal,
restons-en à la posture qui est plus honorable, alors… :-))
David,
s'ils prennent la télé comme source d'inspiration, tout s'explique!
Didier,
le contraire m'aurait encore une fois étonné… Mais je me demande quelle gueule vous feriez avec un ruisseau ou une rivière polluée devant chez vous?
M. Poireau,
oui, le dialogue social est réduit à peu de chose, et chez les camionneurs, je crois que c'est le pire!
Tienstiens,
l'idée que tu pouvais être proche des camionneurs m'était venue à l'esprit. Que te répondre? En quelques lignes tu les défends à merveille, ce que tu dis est touchant. Du reste, je ne suis pas insensible à la poésie de la route, au parfum d'aventure que l'on peut imaginer dans le nomadisme des routiers… J'aime bien faire un tour de temps à autre sur le blog d'une femme camionneuse , particulièrement sympa. Il y a chez elle tout ce que tu viens de rappeler pour la défense des tiens, et je n'ai jamais ressenti de déplaisir, de défiance, à la lire.
Je comprends donc ton point de vue, j'accepte volontiers ce qu'il contient de vérité. Simplement, sur le plan politique, mon sentiment est que les camionneurs, dans l'ensemble, sont plus facilement réactionnaires qu'autre chose. La manière maladroite dont ils ont organisé leur défense, dans le cas qui nous occupe, l'illustre bien.
Voilà: j'ai forcément tort de condamner toute la corporation, mais cela peut s'expliquer. Cordialement.
Coucou> cela dit il me semble, sur le plan des principes, un poil délicat de dénier aux uns ce que la loi accorde aux autres à mots à peine couverts...
Le débat me paraît se situer là plus que dans le propos des camionnuers (un peu comme quand des gens spoliés d'une façon ou d'une autre par des détenteurs de l'arme nucléaire menacent de foutre le feu au monde de la même façon. D'ailleurs, dans une guerre tout le monde sait que ceux paient le plus lourd tribut sont ceux qui n'ont rien à y voir avec l'excuse couramment brandie que " il n'y a pas de victimes innocentes ! ".
le-gout-des-autres,
pas le courage de répondre ce soir, pour cause de canicule, plus le temps non plus… Demain…
M'en branle, des rivières polluées ! M'en branle complètement ! Par rapport à la pollution que vous (vous collectif) faites subir aux esprits, c'est de la zoub !
Ah ! Le Coucou,
Je t'explique, quand tu as un message de Goux à cette heure, tu zappes : ça veut dire que l'apéro a trop duré.
Ces cons de camionneurs ont déjà failli m'envoyer dans les décords à plusieurs reprises.
Comme dirait mon voisin à chacun sa merde, ces gens ne se soucient guère des galères que subissent les autres français, tout comme les buralistes qui plus est sont très à droite.
le-gout-des-autres
je viens de te relire, c'est bien ce qu'il me semblait: je ne vois pas «ce que la loi accorde aux autres à mots à peine couverts»… Quels autres?
Didier,
bonne journée
Nicolas,
merci du renseignement.
David,
les buralistes menacent d'empoisonner les clopes? Ah, les salauds, je fume moi!
Nicolas : non, non, pas forcément ! Ce qui vous enduit avec de l'erreur, c'est qu'ici, les visites pouvant durer jusqu'à huit heures, l'apéro commence beaucoup plus tard...
Didier,
faire le guide jusqu'à 20 heures, et pour 4 € de pourliche, c'est de l'exploitation!
Coucou > Je parlais des entreprises, qu'elles soient cataloguées Seveso ou agro-alimentaire, qu'une indulgence coupable de la loi à leur endroit, d'autorisations en dérogations,autorise à polluer l'environnement et empoisonner son prochain bien plus gravement que le premier camionneur, fut-il maître-chanteur et poujadiste.
Je n'excuse pas les uns ou les autres, mais le principe d'égalité de traitement de l'état envers ses ressortissants me paraît un poil détourné dans cette affaire.
C'était cet aspect là que je visais, pas le mal-fondé de ce type d'action.
Les uns et les autres prennent le reste de la société en otage pour faire valoir leurs visées et c'est inacepptable.
Mais si c'est acceptable, aux yeux de la loi, pour les entreprises, au nom de quoi ça deviendrait inacceptable pour les camionneurs ?
Selon que vous serez puissant ou misérable...
certains ont voulu jouer maoins dans le cahnatage , et plus dans l'info et la sensibilisation , et ainsi Courrier International relaie l'info des ouvriers de Chaffoteaux en Bretagne... : immersion d'un photographe dans l'usine, realisation de cartes postales a envoyer a Sarko ..de la vie du dedans l'usine....mais , devant le peu d'intéret des médias, une poignée d'ouvrier a décidé de passer à la photo en petite tenue d'adam...style les dieux du stade.... comme quoi, si pas de sensationnel, si pas de com ...rien ne bouge...
Le-gout-des-autres,
d'accord, en mettant les points sur les i, on comprend mieux ton propos. Comme quoi ce débat est pourri… par un bien mauvais choix d'action.
tienstiens
en effet, on vit une époque où la com est devenue incontournable. Trouver le moyen de faire parler d'un mouvement de grève est essentiel. Il me semble tout de même préférable d'avoir du discernement dans le choix du moyen.
@ David
Je vois qu'on a vécu les mêmes galères avec ces gens là.
Petite précision, tous les routiers ne sont peut être pas à mettre à la même enseigne : sur les routes belges, les routiers restent tous dans la file de droite, et ne font pas chier à rouler de front, à tenter de dépasser tout le monde et à accélérer quand on veut les dépasser, faisant prendre des risques considérables quand on a une voiture ou une moto avec peu de reprise. J'apelle cela des attitudes quasi-criminelles.
Et personne ne me fera changer d'avis sur ces margoulins.
Et que monsieur Goux vive dans la merde, la pollution des rivières et offre une planète comme ça à ses enfants si ça lui chante, qu'il se démerde avec sa conscience.
@ tienstiens
poser en tenue d'Adam ne fait de mal à personne, contrairement à polluer une rivière volontairement.
Poison, je te laisse à tes correspondants, je profite de la fraîcheur du soir.
@ poison social : non, le probleme c'est que ca ne fait avancer pas grand chose..ni personne. Les chantages me font de la peine parce que c'est humain, mais c'est aussi orchestré, poussé....et pas de revendication collective pour la defense des emplois souvent...seulement un peu de fric pour chacun...de l'individuel...donc pas du syndicalisme. Le souci c'est que ces ouvriers sont a bout...et souvent poussés par quelques orgas....qui font pas le boulot...
tienstiens,
aux dernières nouvelles, les chauffeurs ont voté le renoncement à la menace de pollution…
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