mardi 22 juillet 2008

Jack le voteur

Ce n'est pas Jack Lang à lui tout seul qui a fait adopter la réforme des institutions, puisque celle-ci est passée en réalité avec deux voix de majorité, mais sa piètre réputation y perdra encore quelques plumes de plus. À la sympathie admirative suscitée par ses débuts en politique, avait succédé l'apitoiement de le voir bientôt atteint du prurit carrieriste, en particulier lorsqu'il tenta de s'imposer comme candidat socialiste à la mairie de Paris au détriment de Delanoé. Aujourd'hui, le voilà traître, peut-il descendre plus bas ? Il est probable qu'il s'en fiche ; à son âge, les âmes mal nées s'intéressent davantage aux ultimes gâteries qu'elles obtiendront du pouvoir qu'à leur réputation : une mission juteuse de plus, quelques honneurs qui manquent peut-être encore à la collection de Jack Lang, ou bien, sait-on jamais, une place dans le prochain gouvernement Sarkosy… Le cavalier seul de M. Lang, à vrai dire, n'a d'importance que par le coup porté au parti socialiste. Était-ce le but discrètement recherché, ou bien faut-il n'y voir que la reconnaissance du ventre envers le président qui l'avait nommé à la vice-présidence du comité de réflexion sur la modernisation des institutions ?
Nous voici en tout cas avec une constitution tripotée qui ne changera pas grand-chose au manque de démocratie de notre république. Aux parlementaires de se débrouiller avec, et à nous citoyens ordinaires la nécessité inchangée d'imposer à nos élus de demain une nouvelle morale politique.

P. S. Ce n'est pas d'aujourd'hui que M. Jack Lang est peu regardant sur ses amis, pourvu qu'il y ait du plaisir, le voici festoyant avec M. Laurent Gbagbo, aimable président de Côte d'Ivoire, en mars 2008.

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