mercredi 9 juillet 2008

Pot-pourri…

C'est dit : Nicolas Sarkosy assistera à la cérémonie d'ouverture des J.O. Voilà donc rendu officiel le soutien personnel du petit président aux grands despotes chinois. C'est un scandale à beaucoup d'égards… Nous voilà avec un supposé représentant de la patrie des droits de l'homme qui, par faiblesse et pour satisfaire une poignée de rapaces d'affaires, va tenir un rôle servile, exhibé comme un vaincu sur son estrade officielle, dans le triomphe du régime communiste chinois. Sa désinvolture vis à vis de l'opinion française, favorable majoritairement à un boycott, est stupéfiante, notamment lorsqu'il va annoncer sa reddition loin du pays, devant ses compères du G8, et qu'il nous démontre sans gêne à quel point il estime n'avoir aucun compte à nous rendre. C'est une confirmation de plus, s'il en était besoin, que nous manquons de démocratie chez nous.
Il est intéressant de remarquer qu'en faisant moins d'esbroufe inutile que M. Sarkosy, la chancelière allemande, Mme Merkel, et le premier ministre britannique, M. Brown, ont choisi de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture.


Après la déclaration de l'ambassadeur de Chine à Paris, intimant à la France de ne pas recevoir le dalaï-lama officiellement sous peine de représailles, on aimerait que le chef religieux tibétain fût reçu à l'Élysée avec les honneurs d'un chef d'état. Non pas afin de valoriser son rôle de théocrate potentiel, mais pour sauver ce qui peut l'être de notre dignité par un pied de nez à Pékin. Malheureusement, le seul courage que l'on puisse attendre de notre président, c'est celui de nuire aux plus faibles.

J'apprécie que Ségolène Royal, dont on a mis à deux reprises l'appartement à sac, ne se laisse pas intimider par le clan Sarkosy, comme elle dit. Ils sont peu nombreux, parmi les têtes de l'opposition, ceux et celles qui osent clairement dénoncer le copinage impudent du chef de l'état avec la petite bande de milliardaires qui va se remplir un peu plus les poches grâce aux "réformes". Quant à appeler un chat un chat, une récupération une récupération, devant la mise en scène organisée autour de la famille Betancourt, Ségolène a été la seule à le faire, à ma connaissance. Par ailleurs, elle me reste sympathique malgré ses défauts par une autre singularité encore : elle est contre le cumul des mandats et pour l'instauration d'une démocratie participative.


Tandis que le gouvernement met la sécu, l'éducation, la culture, les armées, etc., au régime maigre, le directeur de son service de propagande, Thierry Saussez, a demandé une augmentation de 292% du budget dont il dispose. Il pourra nous en faire des campagnes sur le lessivage du pouvoir d'achat, avec tout cet argent ! (source en kiosque dans «Le Canard enchaîné» du 09 Juillet 1,20€)

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